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EAN : 9782070730896
136 pages
Gallimard (24/09/1997)
3.17/5   3 notes
Résumé :
D'où vient Faulkner ? Avec la publication de cette piécette inédite composée en 1920 (c'est le «livre» le plus ancien qu'on ait de lui), on pourra répondre qu'il vient littérairement d'Europe, du XIXe siècle finissant, du symbolisme français (Verlaine, qu'il a «traduit», Mallarmé, qu'il a imité, Laforgue, qu'il a connu, comme tous les Anglo-saxons, à travers les traductions proposées par Arthur Symons) et de la décadence anglaise (en particulier, pour ses dessins, A... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Oh, mais c'est vraiment pas de chance, décidément. Sur tout ce qu'a écrit Faulkner, il faut que je tombe une fois d'abord (mais j'avais pas choisi, on m'avait offert cet affreux conte pour enfants), puis une seconde, sur un truc carrément médiocre. Alors oui, Faulkner était jeune, il était imbibé de symbolisme français, et gnagnagna et gnagnagna. Ce qui excuse en partie, mais difficilement, cette pièce de théâtre de 1920 emplie de clichés stylistiques et creuse au possible. le style est vraiment, vraiment insupportable. Pourtant, je suis habituée à lire du symbolisme, et j'ai même tâté du symbolisme qui manquait de maturité , comme Les Plaisirs et les Jours de Proust, par exemple. Tout comme je peux trouver des défauts à La Princesse Maleine de Maeterlinck. Mais ça n'a strictement rien de comparable avec ceci.


Un jardin, c'est l'été, ou le printemps, j'en sais trop rien, un personnage dit que le lieu est complètement immobile, un second dit qu'au contraire tout est mouvement, un Pierrot appelle son aimée qui s'empresse d'arriver, la fille en question, Marietta, le laisse tomber, Pierrot se suicide, l'automne se pointe, Marietta se trouve belle, et encore belle, et toujours belle, et puis l'hiver va arriver et la mort avec. Moi je veux bien, mais était-ce obligé de nous infliger des "Les statues de ce jardin ne sont pas froides ; elles ne sont rien que tête.", des "Dans chaque buisson les rossignols chantent pour moi", et des "Nous aurons dans la tête le mal de lune." en enfilade ??? On nous dit dans un essai en intro que la Salomé de Wilde a été une grande influence pour cette pièce. Oh, la surprise ! Sauf que Salomé, ça ressemblait quand même à quelque chose.


Sans compter les notes en fin d'ouvrage qui ne parlent que d'éditions signées, pas signées, ce genre de truc hyper intéressant pour une pièce aussi incontournable dans l'histoire du théâtre, ni l'introduction de Noël Polk où l'auteur veut absolument faire la relation entre Les Marionnettes et Sartoris, Sanctuaire et j'en passe. Tout ça pour finir par nous dévoiler que le titre de la pièce est une métaphore. Ah ben heureusement qu'on nous le dit, on n'aurait jamais deviné, dites-donc !


Quel conseil donnait Faulkner à ceux qui voulaient écrire, au fait ? "Lisez, lisez, lisez. Lisez tout : de la camelote, des classiques, du bon et du mauvais et découvrez comment ils sont faits. Comme un apprenti charpentier qui étudie le travail de son maître. Lisez !" Bon, ben voilà, j'ai lu. du mauvais. Consolation : le prochain Faulkner que je lirai sera forcément meilleur. Je crois avoir épuisé son quota de daubes - ce qui est une sorte d'exploit, convenons-en. Et remercions Faulkner d'avoir trouvé son chemin grâce à un style qui n'a rien à voir avec Les Marionnettes.
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"Les marionnettes" est le premier texte écrit par le tout jeune William Faulkner en 1920.
C'est une courte pièce de théâtre inédite dont plusieurs exemplaires manuscrits ont été retrouvés tardivement aux États-Unis. La traduction en français de Michel Gresset a été effectuée d'après le texte et les illustrations du premier exemplaire détenu par l'Université de Virginie.
Je dirais que c'est un texte qui se situe plutôt entre le conte et la poésie qui a la particularité d'être illustré par de beaux dessins en noir et blanc pleine pages.
La scène se situe dans un jardin et fait appel à un grand nombre de symboles.
Un Pierrot se tient immobile. Deux personnages vont entrer en scène sans que l'on sache vraiment qui ils sont. Leurs discours vont s'opposer : le premier personnage parle d'immobilité du jardin alors que le second n'y voit que mouvements. C'est ce qui nous permet de comprendre qu'il peut y avoir plusieurs façons de percevoir le monde. Puis Marietta entre en scène à son tour. Ambivalente, la jeune femme acceptera vite l'invitation de Pierrot à le suivre, bercée par un chant de conquête. Et c'est à ce moment que la lune disparaît derrière les nuages, plongeant la scène dans l'obscurité pour faire apparaître dans le jardin l'esprit de l'automne. Cette parabole des saisons annonce sans doute l'arrivée de la mort.
Je n'ai sans doute pas tout compris à ce texte pourtant assez court mais l'univers créé par William Faulkner est tellement original que la lecture est plaisante. Cela m'a donné envie de découvrir son oeuvre.

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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Premier personnage : Comme ses mains sont belles! Ses mains sont comme deux petits oiseaux qui volettent, ses mains sont comme des papillons ouvrant les ailes à la lumière et à l'ombre.
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Second personnage : Oui, les feuilles sont en train de mourir. Toutes choses doit mourir, et les choses mortes pèsent plus lourd.
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Tu es une eau frémissante
Mon aimé !
Une eau frémissante, palpitante,
Et moi une flamme que seule tu peux assouvir.
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De quel écrivain génial André Malraux parlait-il quand il a dit : « C'est l'intrusion de la tragédie grecque dans le roman policier » ?
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