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EAN : 9782226322234
208 pages
Albin Michel (28/09/2016)
4.66/5   22 notes
Résumé :
« Que savons-nous des soins palliatifs et des progrès immenses dont chacun d'entre nous doit pouvoir bénéficier ? De nos droits et des démarches permettant de faire respecter nos souhaits sur l'arrêt des traitements ou notre refus de l'acharnement thérapeutique ? De même, quels sont les signes physiques et psychologiques qui nous montrent que la mort est proche ? Que peut-on dire ou faire durant ces ultimes moments ? Savoir ce qui se passe et à quoi s'attendre duran... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Quel bel accompagnement que celui de ce livre pour accompagner un proche en fin de vie en toute sérénité.

Un livre très accessible, qui apaise et me semble une aide véritable pour tous.
Quand la société nous a fait nous éloigner de nos aînés, par manque de place, d'argent ou autre, nous ne savons plus ce que la mort veut dire, nous ne la voyons plus sinon par des images à la télé, et elle nous fait peur quand elle s'annonce à notre porte.
Ce livre nous explique la mort, sur le plan physiologique, à la fin, pour comprendre et cesser de fantasmer, sur l'alimentation par exemple, qui n'est plus une nécessité absolue mais que l'on perçoit, nous, comme indispensable, alimenter comme aimer.

Ce livre nous explique que la mort se manifeste un peu différemment selon les pathologies. En soins palliatifs il s'agit de personnes de tous âges, mais à la fin, les mêmes symptômes, les mêmes questionnements finalement, pour tous.

Alors si on a apprivoisé la mort, si on a entendu parler des Soins palliatifs, même dans les coins les plus reculés, on peut être aidé, on est mieux préparé, on n'interprète pas, on ne pense pas à la place du mourant, on l'accompagne simplement.
Parfois seuls la présence et le silence suffisent.

Ce livre nous explique la Loi LÉONETTI, la personne de confiance, les directives anticipées, le traitement de la douleur, les demandes d'euthanasie...
Ce livre nous aide à comprendre pour mieux communiquer, avec le proche, mais avec les médecins, les soignants.

Ce livre nous aide à appréhender les situations propres à chacun en induisant une réflexion profonde sur la relation que l'on a, et a eue avec notre proche, aimé ou détesté d'ailleurs, et donne des pistes pour s'adapter, pour vivre les derniers moments le plus sereinement possible. Il aborde aussi la question des enfants face à la mort d'un proche.

Ce livre insiste et précise bien que les Soins palliatifs concernent aussi le deuil, l'après, il ne s'agit pas d'oublier, mais de vivre avec : " le deuil, ce n'est donc pas "oublier", c'est au contraire préserver le lien avec la personne aimée, à un autre niveau de son être".

J'étais surprise par l'association d'un Psychiatre spécialiste des soins palliatifs, Christophe FAURÉ, et d'un journaliste, spécialiste de la mort et même de la vie après la mort, Stéphane Allix, mais en fait, ce n'est pas si surprenant au regard de certains témoignages.


Finalement , je leur laisse la conclusion, et je joins beaucoup de citations, car il n'y a aucun suspens, nous mourrons tous un jour !

"C'est bien l'objet de ce livre, au-delà de l'aide concrète qu'il propose : il se veut un plaidoyer pour les soins palliatifs. Son ambition est que chacun d'entre nous s'approprie une base de savoir et de connaissance sur les soins palliatifs, afin d'exiger leur mise en application dans les lieux où ils n'existent pas encore.
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Avec simplicité et délicatesse, ce livre aborde les différentes étapes de la fin de vie. Il contribue à rendre accessible le jargon médical qui entoure les soins palliatifs, il permet d'éviter le déni afin d'aborder au mieux les derniers moments d'un proche ou d'un patient. Il apporte des conseils pour communiquer au mieux en allant à l'essentiel avec douceur, respecter la volonté de celui qui part, accepter aussi qu'il parte avec sa part de mystère.
Ce livre propose aussi un certain nombre de ressources en ligne ou associative pour approfondir la question avec des professionnels ou des bénévoles qui sauront se montrer attentif à cette étape délicate de la vie.
Ce livre est une excellente ressource pour répondre à des questions souvent taboues.

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J'ai lu ce livre suite au décès de ma maman d'un cancer du poumon en décembre dernier.

J'avais besoin de mieux comprendre tout ce à quoi j'ai assisté et ce livre m'y a beaucoup aidée.

Ces le troisième livre de l'auteur et je suis certaine que je les consulterai encore souvent.
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Christophe Fauré a toujours les mots justes et bien choisis pour parler de ce que l'humain a de plus dur à vivre : la disparition. Ce livre nous ouvre une porte précieuse pour mieux vivre et comprendre les différents éléments qui gravitent autour de la fin de vie. Comment communiquer avec mon proche ? Avec les équipes médicales ? Que faut-il savoir sur les différentes étapes de la fin de vie ? Et dans tout cela, comment prendre soin de moi également ? C'est un véritable guide que je recommande à toute personne traversant une telle épreuve, tant il accompagne avec douceur, bienveillance et humilité.
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Excellent livre. Très pratique pour toute personne qui accompagne un proche en fin de vie.
Je le recommande tant pour son approche pratique que pour son approche psychologique.
Christophe Fauré nous aide à comprendre ce qui se joue à la fois pour le mourant, le personnel soignant et pour ceux qui accompagnent.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
" Tu peux partir si tu le veux.Tu peux partir quand tu sentiras que le moment est venu pour toi, quand tu te sentiras prête. Va où tu as besoin d'aller. Ne reste pas là pour moi, si tu dois partir. Je ne te retiens pas."

Cette personne en train de mourir a toujours le souci de vous. D'une inexplicable façon, elle peut s'empêcher de partir, sachant que son départ va vous plonger dans la peine et qu'elle ne souhaite pas vous faire de la peine.
Si vous sentez qu'ils sont nécessaires, ces mots lui donnent la " permission" dont elle a besoin pour s'en aller. La permission de partir, de poursuivre son chemin, sans le tourment ou la culpabilité de vous laisser derrière elle.

Au revoir…

Je t'aime…

Merci…
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LES SOINS PALLIATIFS

Voici la définition qu'en donne la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs( SFAP) :

Les soins palliatifs sont des soins actifs dans une approche globale de la personne atteinte d'une maladie grave évolutive ou terminale.

Leur objectif est de soulager les douleurs physiques ainsi que les autres symptômes de fin de vie et de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle.

Les soins palliatifs et d'accompagnement sont interdisciplinaires.

Ils s'adressent au malade en tant que personne, à sa famille et à ses proches, à domicile ou en institution.

Le suivi du deuil fait partie intégrante des soins palliatifs.
La formation et le soutien des soignants et des bénévoles font partie de cette démarche.

Les soins palliatifs et l'accompagnement considèrent le malade comme un être vivant et la mort comme un processus naturel. Ils refusent à provoquer intentionnellement la mort. Ils s'efforcent de préserver la meilleure qualité de vie possible jusqu'au décès et proposent un soutien aux proches en deuil.

Ils s'emploient par leurs pratiques cliniques, leur enseignement et leurs travaux de recherche à ce que ces principes puissent être appliqués.
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… la loi dite « loi Leonetti », relative aux droits des malades et à la fin de vie, a été votée en 2005 (modifiée en 2016 et dite alors « loi Leonetti-Claeys »). Cette loi, encore très mal connue des particuliers et des professionnels, apporte des réponses concrètes et précises.

CE QUE DIT LA LOI LEONETTI dans ses grandes lignes

1— Tous les moyens thérapeutiques doivent être mis en œuvre pour soulager la douleur et les autres symptômes de fin de vie ( difficultés respiratoires, troubles digestifs, neurologiques, cutanés, etc.)La personne en fin de vie a le droit de bénéficier de soins palliatifs ( à l’hôpital ou à domicile).

2— Elle condamne l’obstination déraisonnable ( également appelée « acharnement thérapeutique ») et donne le doit au patient de refuser un traitement ou des examens complémentaires qu’il estime inutiles.

3-Dans certaines situations particulières , elle instaure un droit à une sédation « profonde et continue » jusqu’au décès pour les malades en phase terminale.

4— Elle n’autorise pas l’euthanasie ni le suicide assisté.

5— Elle permet à chacun d’exprimer à l’avance ses souhaits concernant sa fin de vie grâce à un dispositif appelé
« directives anticipées ».

6— Si le malade est inconscient et ne peut plus décider pour lui-même, la loi prévoit la désignation préalable d’une « personne de confiance ».
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La fin de vie ressemble à bien des égards au début de l'existence : comme un nouveau-né, la personne au seuil de sa mort a besoin de calme, de sécurité. Elle a besoin de peu de gens autour d'elle. Elle ne souhaite pas trop de stimulations, de bruits, de sollicitations, ni trop de mots échangés dans des conversations incessantes qu'elle n'a plus la force de suivre…
Très progressivement, ce retrait se traduit par des tranches de sommeil de plus en plus longues et de plus en plus fréquentes. C'est un signe indirect que la personne est en train de quitter ce monde.Cela fait partie du processus de lâcher-prise.
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Le contrôle de la douleur est donc une priorité absolue. Il doit être très soigneusement et très précocement mis en place en fin de vie. Mais également très régulièrement réévalué au fil du temps car la douleur évolue rapidement, parfois d'heure en heure. Il faut constamment ajuster les traitements pour obtenir un soulagement optimal.
L'obstacle majeur à ce soulagement est trop souvent le manque de connaissance du médecin en matière de traitement de la douleur. En effet, selon l'Observatoire national de la fin de vue(ONFV), 80% des médecins n'ont reçu aucune formation à la douleur.
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