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EAN : 9782253014577
Le Livre de Poche (15/10/1990)
3.72/5   18 notes
Résumé :
L'Histoire de l'art est une vaste fresque qui va de la préhistoire jusqu'aux premières années de notre siècle. Commencée en 1909, terminée en 1927, plusieurs fois remaniée, la totale nouveauté de l'entreprise d'Elie Faure a été d'introduire un genre nouveau devenu populaire et indispensable aujourd'hui: le livre d'art où chaque commentaire peut être comparé aux oeuvres elles-mêmes, la Juxtaposition et la confrontation des images justifiant l'audace des rapprochement... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
N'étant pas une spécialiste dans l'art, je ne l'ai pas trouvé forcément simple à lire, mais intéressant malgré tout, dans ce que j'y ai compris !
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Tandis que la lointaine civilisation chinoise retarde l’heure
de sa mort en se tournant vers son propre passé, tandis que
l’Inde répand, pour soulager sa fièvre, une religion sur l’Asie,
l’ombre noie peu à peu les rivages où s’est écoulée l’éclatante et
virile jeunesse du monde occidental. Les flux et les reflux, depuis
le début de l’histoire, balancent l’océan des peuples du plateau
de l’Iran aux terres fraîches et salubres qui regardent
l’Atlantique. Des invasions silencieuses ont accumulé dans les
plaines du nord de l’Europe les réserves d’hommes qui renouvelleront
l’innocence des peuples méridionaux quand un contact
trop énervant avec l’Asie affaiblira leur foi dans leur propre intelligence.
On a vu les Phéniciens apporter à la Grèce et à
l’Italie, avec la science et l’idéal de la Chaldée et de l’Égypte,
l’écho indien des ivresses mystiques par qui le saint frisson de la
vie universelle est entré dans l’ordre occidental. On a vu la
Grèce, entraînée par Alexandre, déposer dans l’âme trouble et
lasse de l’Inde, l’étincelle inspiratrice. Rome doit subir à son
tour le sensualisme de l’Asie quand elle lui porte la paix… Le
mouvement épuisait peu à peu son rythme. Il était nécessaire
qu’un grand repos succédât à la dépense d’énergie d’où sortit
l’avenir du monde, et que la nature de l’homme se repliât sur
elle-même pour imposer à son esprit trop tendu, à ses sens pervertis,
l’oubli de leurs conquêtes et le désir de remonter à leurs sources naturelles.
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Forme cylindrique, forme ovoïde, forme sphérique, rythme circulaire de la Chine ! La Chine tournera-t-elle donc toujours en cercle, du même effort patient, infatigable, lent, qui lui permet de maintenir le mouvement sauveur et de vivre sans avancer, ou brisera-t-elle ce cercle pour chercher l’idéal toujours renouvelé au sommet même du flot montant des choses et pour tenter de conquérir, dans cette poursuite incessante, l’illusion de sa liberté ? C’est probable. Elle s’agite. Ses cinq cents millions d’hommes vont être entraînés dans le mouvement occidental, rompre notre pénible équilibre séculaire, bouleverser le rythme économique de la planète, peut-être nous imposer à leur tour une immobilité qu’ils mettront mille ou deux mille ans à reconquérir. Nous ne savons rien. La complexité du monde actuel et futur nous déborde. La vie gronde, la vie monte. Elle livrera ses formes à ceux qui vont naître pour les consoler d’être nés.
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On ne trouve pas, sans doute, dans les statues funéraires de la Chine, cette illumination secrète qui monte des régions profondes des colosses égyptiens pour unir au niveau de leur surface ondulante l’esprit de l’homme à la lumière. Le peuple chinois, maître de son sol et de ses cultures, n’a jamais assez souffert pour chercher dans l’espoir constant de la mort la liberté intérieure et la consolation de vivre. Il regardait la mort avec placidité, sans plus de frayeur que de désir. Mais il ne la perdait pas de vue, ce qui donnait à son positivisme une formidable importance. La méditation sur la mort fait voir les choses essentielles. L’anecdote où l’on se perd, quand on est tourné vers les aventures de la vie, quitte l’esprit pour toujours. Il ne s’arrête plus à rien de ce qui intéresse et retient la majorité des hommes. Il sait qu’il s’écoule tout entier comme le jour qui passe entre deux battements de paupière et que c’est à la lueur de cet éclair qu’il doit saisir l’absolu. Et c’est parce qu’il n’aperçoit rien au-delà de la vie que son hymne à la mort ramasse tout ce qu’il y a d’immortel dans la vie pour le confier à l’avenir.
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Il [le sculpteur khmer] sculpte les murmures et les lueurs et les odeurs de la forêt, le bruit cadencé des troupes en marche, le roucoulement profond des oiseaux qui cherchent l’amour, le râle rauque et sourd des fauves rôdant au travers des fourrés, le fluide invisible qui court dans les nerfs des femmes qui dansent quand la musique ronfle et quand monte la volupté.
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Le grand Hokusaï lui-même, le poète protée, l'homme aux cent noms qui remplit de sa pensée plus de cinq cents volumes, en couvrit vingt mille estampes, « le vieillard fou de dessin », le vagabond distrait qui couronna l'art populaire et dispersa l'esprit japonais aux quatre coins du ciel comme un grand vent dépouille les forêts d'automne, le grand Hokusaï lui-même est une expression de décadence.
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Suzanne FLON lit une page de Elie Faure.
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