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EAN : 9781021028686
320 pages
Tallandier (01/02/2018)
3.75/5   2 notes
Résumé :
Qui fut le premier navigateur occidental à aborder Cuba ? Comment définir la dictature de Fulgencio Batista ? Qui était Fidel Castro ? Que s'est-il passé dans la baie des Cochons? Comment Che Guevara est-il devenu un problème ? Comment la crise des missiles a-t-elle mis le monde au bord de la guerre nucléaire? Que fut la "Période spéciale en temps de paix" ? Pourquoi la vie quotidienne à Cuba semble-t-elle souvent absurde ? Combien restent-ils de prisonniers politiq... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce livre est très bon, sauf il faut faire attention à ne pas prendre tous les écrits à la lettre. De plus, il y a des erreurs qui peuvent donner une image fausse de Cuba (par exemple: la question "Que mangent les Cubains ? Il y a de nombreuses erreurs.
En lisant ce livre documentaire et informatif sur Cuba, il faut pouvoir différencier, comparer et créer son propre avis à ce sujet. On ne peut pas être un expert sur Cuba, seulement en lisant ce livre. Cuba est un pays très complexe à comprendre et à débattre. En plus de la lecture du livre, il faut visiter le pays, connaitre des lieux typiques, être en contacts avec des locaux, et avoir la possibilité de vivre avec eux ou connaitre leurs points de vue, leurs pensées et leurs opinions. Même avec tout ça, vous ne serez jamais un expert sur Cuba. Pour comprendre totalement, et même les Cubain(e)s, eux-mêmes, sont perdu(e)s au sujet de leur île, il faut avoir vécu là-bas.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Au bout du charmant Paseo del Prado qu'a dessiné en 1925 un architecte et paysagiste français, Jean Claude Nicolas Forestier, on aborde le Malecon dans la fraîcheur salée de l'air marin. Il s'agit d'une large avenue qui longe en ondulant le bord de la mer sur 7 kilomètres, reliant la vieille Havane à Vedado. D'un côté, des immeubles et de petits palais de couleurs pastel, de l'autre la mer dont les vagues, par mauvais temps, rincent l'avenue. Viennent la lumière dorée du soir et la douceur de l'air, et La Havane devient la "ville de miel" qu'évoque la romancière Zoé Valdés. Le paseo commence, cette grande promenade vespérale du monde hispanique. Les vieux avancent à petits pas. De jeunes hommes, la peau cuivrée et brillante d'eau de mer, plongent, remontent sur leur rocher et replongent tandis qu'au -dessus d'eux sur le remblai des grappes de jeunes filles se tiennent par le bras et les regardent en souriant. Plus loin sont installés des pêcheurs à la ligne dont on ne sait s'ils sont là pour le plaisir ou pour le repas du soir. Et souvent, quelques solitaires qui contemplent l'horizon...
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Sa première partie commence par la découverte de Colomb qui voit en Cuba un paradis terrestre, puis vient la colonie espagnole qui confirme pendant quatre siècles que le paradis n'est vraiment pas de ce monde. Trois guerres sont nécessaires pour conquérir l'indépendance, laquelle fait ses premiers pas sous la tutelle des Etats-Unis. La deuxième partie est consacrée à cette jeune république entravée par la corruption, le clientélisme, la mafia et les régimes autoritaires. Fulgencio Batista, fasciste tropical, suscite une révolte d'étudiants révolutionnaires aspirant à une véritable démocratie. Un avocat nommé Fidel Castro et ses quelques compagnons s'emparent de leurs idées et du pouvoir. Ils font tomber Batista, mais la démocratie promise n'est pas au rendez-vous. La troisième partie du livre est consacrée à la victoire de cette révolution castriste et à ses tristes conséquences, qui nous conduisent vers une nouvelle ère - et une quatrième partie - celle d'un stalinisme sui generis qui va placer le pays tout entier sous le commandement d'un seul homme, Fidel Castro. Celui-ci incarne une figure héroïque pour les uns, celle d'un tyran cruel et mégalomane pour les autres. Il s'avère finalement un leader paranoïaque et charismatique, réduit au rôle de simple pion du grand échiquier de la guerre froide. Fidel Castro devient l'allié de Moscou qui subventionne la survie de l’île jusqu'à la fin de l'Union soviétique. Ensuite, voici Cuba seule face à son destin et surtout face à l'insondable incurie de ses dirigeants. La vie des Cubains, déjà difficile et absurde, devient tragique. La faim fait un temps son retour dans cette partie du monde occidental et développé, et les citoyens de la révolution fuient par milliers leur île à bord de radeaux de fortune. C'est la Période spéciale en tant de paix", objet de la cinquième partie, et curieuse définition d'une déroute. La société cubaine (sixième partie) et l'économie de l’île (septième partie) sont l'une et l'autre si singulières, meurtries et compliquées qu'elles posent de nombreuses questions auxquelles ce livre tente de répondre avec précision. La huitième partie traite des rapports de Cuba avec le reste u monde, qui démontrent que l'amour fou et l'aversion radicale ne sont pas des passions exclusives des relations humaines pour relever aussi de la diplomatie. Enfin, la neuvième et dernière partie ouvre la porte du Cuba de Raul Castro. Ce nouveau moment tente de rendre compatibles la réforme et la dictature. Prudence et dureté, ouverture et répression, ce cocktail a connu le succès en Chine ou au Vietnam, mais seul l'avenir nous dira s'il est au goût des Caraïbes, à la fois indolentes et indociles.
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Varadero est un endroit magnifique, une péninsule bordée de plages de sable blond qui pénètre sur 19 kilomètres une mer turquoise sous un ciel indigo. On y trouve de grands hôtels, des boîtes de nuit, des restaurants chic, un golf de dix -huit trous, des marinas, des cocotiers, un parc splendide. Pourquoi s'en priver?
L'essentiel est de savoir, à l'heure où le tourisme est devenu l'une des priorités de l'Etat cubain, que Varadero n'est pas pas Cuba, mais une carte postale lessivée des réalités du pays. Il s'agit d'une bulle touristique à l'accès protégé par un pont-levis et un poste de contrôle. Les Cubains peuvent théoriquement s'y rendre, mais ils doivent expliquer aux policiers la raison de leur visite. Ceux qui y travaillent sont des privilégiés qui accèdent facilement aux devises étrangères circulant dans ces lieux grâce aux pourboires des touristes. On ne sait jamais, dès lors, si leur gentillesse vient du cœur ou de leur intérêt bien compris. Hôtels et restaurants sont tous, en partenariat avec des partenaires étrangers, des propriétés de l'armée cubaine. Européens et Canadiens forment la majeure partie des visiteurs.
Ceux-ci sans doute ne savent pas qu'en passant de bonnes vacances à Varadero, ils enrichissent une institution cubaine, l'armée, qui n'a pas vraiment une haute idée des libertés individuelles et de l'honnêteté publique. Sans vouloir gâcher leur séjour, ils doivent tout de même réaliser qu'un couple de touristes avalant au bar d'un grand hôtel deux mojitos chacun, parce que la soirée est sympathique et la musique dansante, engloutit ainsi la salaire mensuel moyen du travailleur cubain.
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Au dernier quart du XVI e siècle, les marines espagnoles et anglaises se mettent enfin à poursuivre les pirates et en 1697 il n'y en a plus un seul dans les Antilles. Pendant près de deux siècles, ils ont semé la mort et la désolation, et laissé quelque 200 épaves espagnoles au fond de l'eau, notamment dans la zone de Cayo Largo, au sud de Cuba, dans le même archipel que l'île des Pins, elle aussi repaire de pirates. Au XVIIe siècle, tant d'entre eux y avaient caché leur butin qu'elle fut surnommée l'île au Trésor, inspirant Robert Louis Stevenson dans l'écriture de son célèbre roman éponyme.
Certes, les pirates font d'excellents protagonistes de récits romanesques, mais ils sont la cause des malheurs des Antilles.
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Le poète indépendantiste cubain José Marti, exilé en Espagne dès l'âge de 16 ans, entre alors en action. Dans un sentiment d'urgence, animé par la crainte de voir un jour la colonisation espagnole remplacée par celle des Etats-Uni, il débarque à Cuba, venant de Saint-Domingue, en février 1895, après avoir publié un manifeste appelant à une insurrection en faveur d'une république libre et démocratique. La guerre d'indépendance commence.
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