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EAN : 9782369813620
112 pages
Rue de Sèvres (10/05/2017)
4.42/5   503 notes
Résumé :
1941. Rachel étudie à l'internat de la maison de Sèvres, où ses parents l'ont placée par sécurité. Elle y noue de belles amitiés avec Sarah et Jeannot mais y découvre surtout sa passion, la photographie. Bientôt, les lois contre les Juifs s'intensifient, il n'y a plus de sécurité nulle part en zone occupée. Un réseau de résistants organise la fuite des enfants juifs. Du jour au lendemain, ils quittent tout et doivent oublier, le temps de la guerre, tout de leur vie ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (205) Voir plus Ajouter une critique
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Début des années 40, la guerre fait rage. Cela fait des mois que Rachel n'a pas eu de nouvelles de ses parents. Pour la protéger des Allemands, ceux-ci l'ont placée à la Maison des Enfants de Sèvres, dirigée par la surnommée Goéland. Depuis que le mari de la directrice, Pingouin, lui a prêté un Rolleiflex, elle ne s'en sépare plus et est devenue responsable de l'atelier photo. Elle adore regarder le monde à travers le viseur. Mais, bientôt, la guerre semble se rapprocher. Rachel et ses amis, Sarah et Jeannot, apprennent qu'un camp pour les Juifs a été ouvert à Drancy. Que l'étoile jaune devient désormais obligatoire. Qu'au moindre contrôle d'identité, l'on risque de les embarquer. Les enseignants décident alors de changer les prénom et nom des enfants. Rachel Cohen devient Catherine Colin. Survient alors ce qui sera appelé La Rafle du Vel d'Hiv'. La situation devient trop dangereuse et les enfants doivent passer en zone libre. Séparée de Sarah, Catherine va se retrouver à la pension des soeurs de la Sainte Providence...

Adapté du roman éponyme de Julia Billet qui racontait l'histoire de sa mère, pensionnaire à la Maison de Sèvres, cet album retrace le parcours mouvementé de Rachel Cohen. de la Maison de Sèvres à une planque de résistants en passant par une pension de soeurs ou une ferme familiale, elle n'aura de cesse de fuir et de se cacher des Allemands (parfois aussi des Français). Un parcours, ponctué de rencontres bienveillantes et généreuses, certes romancé mais qui n'en demeure pas moins très touchant. La jeune Rachel est un personnage très attachant et fait montre d'une grande maturité. Elle rendra grâce à toutes ces personnes rencontrées via son appareil photo qu'elle ne quitte jamais. Des clichés qui se dévoilent au fil des pages. le récit se révèle délicat, tout en douceur malgré la dureté et l'horreur de l'époque. Claire Fauvel nous offre ainsi une formidable adaptation du roman, notamment grâce à la douceur de son trait et de sa palette de couleurs.

Un album remarquable d'autant que l'on découvre, en toute fin, les vrais clichés pris par la maman de Julia Billet. Notamment Goéland et Pingouin, pionniers d'une pédagogie nouvelle encore révolutionnaire aujourd'hui, à la Maison d'enfants de Sèvres, et décorés de la médaille des justes bien des années après la guerre.
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J'ai lu le roman de Julia Billet et dit, dans un autre... billet, tout le bien que j' ai pensé de ce beau récit destiné aux adolescents comme aux adultes.

Mais une petite Lucie de 5 ans me réclamait l'autre guerre de Catherine, le roman graphique qui en est tiré , avec des images et moins de mots- même si elle ne sait pas encore lire et que les mots, de toutes façons, c'est moi qui les lui lis .

Mission accomplie!

L'album, brillamment illustré par Claire Fauvel et scénarisé par Julia Billet, est une vraie réussite.

Fidèle au livre dont il reprend les mots, respecte l'esprit et la plupart des péripéties, il donne au voyage inquiet d'une enfant cachée , de la région parisienne au pied des Pyrénées , en passant par le Massif central et la Creuse, ses paysages, ses couleurs; il donne un visage, une présence à ces résistants, à ces Justes, à ces petits compagnons de fuite et d'effroi.

Il accélère nerveusement les séquences de tension, les délations suivies de fuite, poétise joliment les moments de bonheur, se pose avec gravité dans le silence de la tristesse, la solitude du deuil.

Quant au thème photographique- Catherine s'est donné pour mission de raconter "sa " guerre en images, Rollei en bandoulière- le roman graphique lui restitue toute sa puissance, dans la mesure où la vignette de bande dessinée devient aisément- Clic! Clac!- le cliché photographique immortalisé par la pellicule.

C'est très émouvant de trouver à la fin du livre quelques-uns des clichés de Catherine -, dans la vraie vie,
Tamo Cohen, la maman de Julia Billet, l'auteure- ...Ces photos qui ont aidé l'enfant cachée qu'elle était à tenir en respect, dans le viseur inversé de son Rolleiflex , la réalité cruelle de la guerre.

La meilleure des critiques est encore celle de la petite Lucie, se retournant vers moi, toute rouge d'émotion et les yeux brillants, à la fin de la lecture: " Aaah! J'ai eu peur et j'ai été un peu triste! Heureusement qu'elle retrouve la petite Alice à la fin! C'était troooop bien! "
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Cet album est l'adaptation du livre de Julia Billet. Elle a fait avec Claire Fauvel une bande dessinée tout à fait accessible pour les plus jeunes. Julia Billet c'est inspiré de l'enfance de sa propre mère Rachel alias Catherine.
Les dessins enfantins, épurés, s'adaptent parfaitement à cet album. On craque pour la petite Alice, sa bouille et mimiques sont adorables. Cette BD témoignage met à l'honneur Catherine qui a soutenu et aidé les enfants dont la petite Alice mais tout cela est possible grâce aux résistants, à qui il est également fait hommage.
Catherine va figer sur papier des visages, des moments de vie qui vont témoigner également de cette partie sombre de l'histoire.
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Récit fort d'une gamine juive passionnée de photographie et qui, pour échapper au camp, sera ballottée à droite à gauche. Je vois que cette BD est tirée d'un roman jeunesse sélectionné par le ministère de l'éducation nationale. Histoire de la mère de l'auteur et de la Maison de Sèvres. Les dessins sont modernes et expressifs. Une bonne alliance. Impossible à lâcher.
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Pendant la Seconde Guerre Mondiale, la jeune Rachel Cohen est confiée par ses parents à la Maison d'Enfants à Sèvres car d'origine juive, elle est en danger. Elle découvre la photographie qui la passionne et doit prendre une nouvelle identité. Désormais, elle s'appellera Catherine. Mais elle doit fuir à nouveau et trouve refuge près de Riom puis à Limoges, chez une famille d'agriculteurs avec la petite Alice sur qui elle veille, et enfin dans les Pyrénées où elle s'occupe de l'alphabétisation d'un groupe d'enfants mais toujours avec sa passion de la photographie en tête. A la fin de la guerre, Rachel retourne à Paris à la recherche de ses parents. Les retrouvera-t-elle ? Sa première exposition de photos connaît un grand succès.

Cette BD avait été proposée dans le cadre d'une opération lecture auprès de collégiens et m'intéressant à la Seconde Guerre Mondiale, j'ai eu envie de découvrir ce livre à mon tour.
J'ai bien apprécié cette lecture, même si au début on est projeté directement dans l'histoire sans savoir ce qui s'est passé juste avant, je me suis posé des questions, mais peu à peu, tout s'éclaire.
Les illustrations sont réussies, notamment celles en pleine page remplies de détails, elles suscitent beaucoup d'émotion. Les couleurs les plus utilisées sont foncées (bleu, marron, noir), elles renforcent l'impression de danger et d'inquiétude présente à cette époque.
L'histoire d'amitié entre Rachel et Alice est très touchante, on éprouve beaucoup de sympathie pour cette jeune fille et certaines images sont attendrissantes.
La passion pour la photographie est aussi bien illustrée notamment par le personnage d'Etienne Lombardi, j'ai bien aimé cet aspect également.
Je pense que cette BD peut être effectivement lue par des collégiens de 3ème par exemple ou de jeunes lycéens, elle est simple mais parlante et nous évoque une époque lointaine mais qu'il ne faut pas oublier.
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critiques presse (1)
BDZoom
23 juin 2017
Claire Fauvel a adapté avec beaucoup de dynamisme, de justesse et d’empathie pour ses personnages, ce roman dans une bande dessinée de 160 pages qui se lit d’une traite.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (74) Voir plus Ajouter une citation
- Et toi, qu'est-ce qui te plaît dans la photo ?
- Je crois que j'aime capturer les images du quotidien. Cerner les corps en mouvement. Saisir les instants où les visages se marquent d'émotion. Parfois j'ai l'impression que les images préexistent dans un monde invisible. Nous nous contentons de les révéler.
- C'est beau. Tu t'efforces de capter l'exceptionnel du quotidien, alors que je me borne à le mettre en scène. A cause de toi, même les paysages me semblent artificiels.
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A son regard, nous comprenons immédiatement que nous allons devoir partir, une fois de plus.
La femme du photographe est venue nous dire qu’il y avait eu des dénonciations et que les Allemands allaient arriver.
“C’est un soldat qui l’a prévenue, il a laissé ce mot pour toi”.
“ Prenez soin de vous, vous allez nous manquer”.
Même chez les Allemands il y a des gens qui se battent contre la guerre.
C’est forcément le signe qu’ un jour cette folie cessera.
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Tu pars ?
Prends des photos, collecte des images, et rapporte-nous tout ça à la fin de la guerre.
Va, regarde le monde avec des yeux d'artiste, de citoyenne de la République des enfants.
Ne perds rien. Nous aurons besoin de ces témoignages quand la guerre sera finie.
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Pingouin, le mari de la directrice, m'a prêté un Rolleiflex lorsqu'il m'a nommée responsable de l'atelier photo. Depuis, je ne m'en sépare plus. J'adore regarder le monde à travers le viseur. D'un clic, arrêter le temps. Il m'a surprise un jour que je regardais ses appareils photo dans leur vitrine. Aujourd'hui, c'est moi qui suis responsable de la clé de l’armoire vitrée. Pingouin m'a transmis sa passion. Lui est incapable de prendre une photo depuis qu'il a été fait prisonnier, au début de la guerre. Son regard est encore trop plein des cris et de la terreur de ces derniers mois. Il s'occupe désormais de l'association qui fait vivre l'école, et je suis sûre qu'il fait partie d'un réseau de résistance.
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Dans ces cas-là, j'attends que l'image s'impose d'elle-même. Je ne suis là que pour la révéler, comme un instrument. Un instrument dans la main de qui ? J'ai beau être juive, je n'ai jamais vraiment cru en Dieu.
Cette fois, c'est la bonne ! J'ai ce que je cherchais depuis plusieurs jours. A moins que ce soit l'image qui m'ait trouvée ?
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