Maman me fait un toît

Cela a parfois du bon de devoir préparer des animations en médiathèque, surtout pour les plus petits car c'est l'occasion pour moi de découvrir de nouveaux albums jeunesse et de les lire sans culpabiliser puisque c'est pour le boulot. Et lorsque boulot et plaisir s'associent, alors là, j'adore !

Devant prochainement recevoir Patrice Favaro dans "ma médiathèque", il est normal que je me renseigne sur lui et lise une partie de ses écrits, non ?
Ici, le lecteur découvre une méthode d'écriture assez originale. L'auteur commence d'abord par une seule phrase, illustrations à l'appui bien sûr, puis, le texte se rallonge toujours seulement d'une phrase lorsqu'il tourne la page. Les premiers écrits restent en gris tandis que ce qui a été rajouté se rajoute en noir, aussi bien qu'il est obligé d'aller jusqu'à la toute dernière page pour découvrir le texte dans son intégralité. C'est ce qui m'a plu car le lecteur découvre pas à pas ce qui peut ressembler à n'importe quelle vie d'animal mis en captivité (il sait néanmoins grâce aux illustration qu'il s'agit de l'histoire d'un éléphant). Ce dernier va alors raconter comment la main de l'homme l'a détourné de son état sauvage, naturel pour l'utiliser à sa guise.

Un ouvrage relativement triste mais richement illustré avec des couleurs gaies et des mots assez nuancés, ce qui permet à l'enfant-adolescent-adulte de suivre crescendo ce que deviendra sa vie sans verser trop de larmes à la fois ! Un très bel ouvrage d'apprentissage sur ce qu'est la poésie, la lecture et malheureusement aussi, la vie...du moins la vie telle qu'elle pourrait l'être lorsque l'on est entravé à des chaînes. D'ailleurs, de manière plus métaphorique, qui n'en a pas et qui peut s'avouer complètement livre ? Si quelqu'un a le réponse à cette question, qu'il me la donne ...