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EAN : 9782100784646
256 pages
Dunod (24/10/2018)
4.4/5   5 notes
Résumé :
Le marché du bitcoin est en pleine expansion, mais son utilisation - et les risques qu'il présente - peuvent être difficiles à cerner. Ce livre vous communique des analyses essentielles qui vous permettront de mieux cerner l’univers de cette cyrptomonnaie et d’y investir à hauteur de ce qui vous semble alors raisonnable. Un “méta livre” permettant de se faire non seulement une opinion sur Bitcoin, mais aussi une opinion sur les opinions de ceux qui y sont opposés.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Contrairement à ce que laisse entrevoir son titre, l'ouvrage ne se limite pas au seul protocole Bitcoin et à son évolution. Il présente aussi les possibilités qu'offrent d'autres cryptomonnaies, en dehors des protocoles d'échanges de valeur DECENTRALISES. Comme, par exemple, ces contrats très élaborés appelés smartcontrats (par analogie avec le terme smartphone, téléphone offrant de nouvelles fonctionnalités).
Bitcoin, en évoluant, offre, de même, de nouveaux services « plus transparents, mieux sécurisés, automatisés et moins coûteux » : « il devient possible, grâce à Bitcoin et sa blockchain partagée, de tenir des registres publics et infalsifiables à tout petit prix ; ou bien encore d'organiser des procédures de vote électronique sécurisées et vérifiables par tous. »

Ce livre est particulièrement utile à l'heure où la désinformation des médias, ces caisses de résonance des hommes de l'Etat, bat son plein à l'encontre du protocole Bitcoin.
Rien d'étonnant à cela. Les cryptos ont d'abord été créées pour arracher la monnaie au contrôle des voleurs légaux de l'Etat et rendre sa souveraineté monétaire à la société civile. L'émission d'une crypto par la BCE, dont il est question actuellement, n'a strictement aucun intérêt pour le simple citoyen, si ce n'est, pour les masochistes, le plaisir de se retrouver encore plus en état de sujétion. Seuls, les naïfs indécrottables peuvent encore croire que les hommes de l'Etat leur veulent du bien.

Les auteurs insistent sur la sécurité que représente Bitcoin : plus de risque de voir ses économies partir en fumée suite à une faillite bancaire généralisée type Chypre. Ni de les voir plus ou moins rapidement érodées par les émissions monétaires abusives. Ni d'être tout simplement dans l'impossibilité de vivre suite à un blocage du compte bancaire dû à un abus de pouvoir de la bureaucratie (cas plus fréquent qu'on ne le pense). Comme le dit Andreas Antonopoulos, « l'un des plus fervent et talentueux apologistes de Bitcoin » : « Bitcoin n'a pas été inventé pour permettre aux gens de devenir riche, mais pour qu'ils soient LIBRES »

Des renseignements utiles pour se lancer. Ainsi pour télécharger (gratuitement) un porte-monnaie Bitcoin sur son ordinateur ou son smartphone, on ira sur le site bitcoin.org.
Le site bitcoin.fr donne de multiples informations pratiques, dont la liste des plateformes d'échange (de devises « fiduciaires » comme l'Euro contre du bitcoin).
La mieux cotée actuellement étant kraken.com (une bourse, ce qui permet d'échanger ensuite ses bitcoins contre d'autres cryptos si on le souhaite).
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
[…] s’acharner contre les moyens de paiements anonymes [comme le font les hommes de l’Etat français] au prétexte que les criminels s’en servent n’est pas la panacée non plus, loin de là.

D’une part, les moyens de paiement anonymes permettent aussi de préserver la vie privée et la sécurité des citoyens honnêtes. Ne pas donner son passeport, l’adresse de son domicile et les 16 chiffres de sa carte bancaire au premier inconnu à qui on achète quelque chose, c’est encore la meilleure façon d’éviter les ennuis. A ce titre, priver les citoyens honnêtes de moyens de paiement anonymes, c’est les priver d’un moyen de protection simple et ancestral.

D’autre part, s’il fallait interdire ou surveiller tout ce qu’utilisent les terroristes, on pourrait absolument tout interdire ou surveiller. C’est une logique totalitaire stérile.
Les terroristes conduisent des voitures, ils communiquent avec des téléphones portables, ils surfent sur Internet, ils regardent la TV, certains lisent des livres, parfois sacrés, ils vivent dans des maisons ou des appartements, ils s’y cachent, ils complotent, ils y conspirent… Faut-il pour autant nous forcer à vivre dans des maisons sans volets ni serrures ? Interdire l’accès à toute source d’information à moins qu’elle n’ait été accréditée, jugée conforme ? Scruter nos bibliothèques ?
Faut-il que toutes nos conversations et nos recherches sur Internet soient espionnées et conservées « at vitam aeternam » par des cellules de renseignement sans visage ? Ou faut-il encore que le moindre de nos achats soit archivé ?

(Ch. 13 Anonymat et sécurité, un débat non clos, p. 184)
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La Californie, d’abord, a fait du bitcoin, dès juin 2014, un instrument de paiement autorisé, parmi d’autres, puisque la loi sécurise et encadre l’utilisation de divers monnaies alternatives, monnaies numériques, mais aussi points, coupons ou autres objets monétaires.
Au Japon, c’est en avril 2017 que la loi sur les banques a reconnu le bitcoin et les monnaies dites « virtuelles » comme des moyens de paiements légaux.
Enfin, en Allemagne, plus récemment, une circulaire du 22 février 2018 a disposé que « les monnaies dites virtuelles (cryptomonnaies telles que Bitcoin) sont considérées comme équivalentes aux moyens légaux de paiement, à condition que ces monnaies virtuelles aient été acceptées comme moyen de paiement alternatif et contractuel par les parties impliquées dans la transaction et n’aient d’autre but que d’être utilisés comme moyen de paiement.» […]
Indépendamment du point de vue de savoir si l’usage du bitcoin comme monnaie y est plus ou moins répandu, ces trois seuls exemples soulignent la mauvaise foi de ceux qui expliquent que Bitcoin ne peut pas être défini comme une monnaie au prétexte qu’on ne peut pas faire ses courses avec… alors que leurs fonctions leur permettraient de faire en sorte qu’on puisse le faire en France aussi.

(Ch. 14, « L’Internet de la valeur » face à la loi et l’ordre, p. 205-206)
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Aller voter est souvent présenté, non sans quelque emphase, comme un acte politique majeur.
Il y en a un autre dont on ne parle jamais, c’est choisir sa monnaie.

Qui ne possède aucun contrôle sur la monnaie qu’il utilise tous les jours, vit avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, et ne dispose que d’une capacité d’opposition bien limitée…

En revanche qui gère la quantité de monnaie en circulation dans un espace donné, qui possède le pouvoir de geler les comptes bancaires de toute une nation du jour au lendemain, qui fixe les taux d’intérêts et plus généralement la politique monétaire à venir, jouit d’un pouvoir incommensurable sur tous les sujets qui l’utilisent.

Notons que dans une société qui abuse du mot « citoyen », la monnaie demeure, elle, « régalienne ».

(Ch. 16, Wake up ! Le « monde réel » change, p. 228)
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[…] de nombreux Etats européens ont également choisi de ne pas taxer les plus-values des particuliers sur le Bitcoin. C’est le cas du Danemark qui est, depuis 2014, l’un des pays les plus accueillants au monde pour la cryptomonnaie. Les transactions en devise numérique ne sont pas taxées, et les plus-values sont exonérées d’impôt au regard de cette règle danoise.

Au Portugal, les particuliers et les investisseurs occasionnels ne sont pas imposés sur les plus-values issues de la vente de bitcoins.

En Belgique, les plus-values réalisées lors de la vente de bitcoins sont, en principe, exonérées de l’impôt sur les revenus si elles sont réalisées hors du cadre professionnel […].

[…] citons la discrète Slovénie, un autre pays où, pour les investisseurs individuels, les gains en capital ne sont pas imposés et ne sont pas considérés comme faisant partie des revenus.

Bien sûr, il serait possible de trouver, en sens inverse, des pays qui se sont lancés dans des réglementations coercitives, voire qui interdisent Bitcoin ; ces derniers ne sont pas forcément, soit dit en passant, ceux auxquels nous souhaiterions ressembler.

(Ch. 14, « L’Internet de la valeur » face à la loi et l’ordre, p. 211)
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[…] être systématiquement captif d’un tiers de confiance pour transférer de la monnaie scripturale ou toute forme de valeur immatérielle n’est pas une panacée […]

D’abord, parce que le système centralisé de création et de gestion de la monnaie peut connaître des catastrophes de grande ampleur, dont abondent les exemples historiques, ou plus récents, comme celle du dollar zimbabwéen en 2009, ou aujourd’hui du Venezuela et ses 18 000 % d’inflation fin avril 2018. Ensuite, parce que les intermédiaires financiers ne sont pas infaillibles ni à l’abri de la faillite et que la nature des « garanties » dont bénéficient leurs clients-otages gagne à ne pas être trop explorée.

D’autre part, les intermédiaires de confiance disposent d’un pouvoir de censure financière redoutable. On se souvient notamment de l’embargo fin 2010 de Visa, Mastercard, Paypal et Western Union visant à empêcher les sympathisants de WikiLeaks de faire un don à ce site qui avait le mauvais goût de déranger le gouvernement américain, un embargo parmi de nombreux autres qui permit ironiquement à WikiLeaks de s’enrichir grandement grâce à Bitcoin.
Des pays entiers pourraient se retrouver « interdits ». Certains pays commencent à s’en émouvoir.

(Ch. 2, Une présentation théorique, p. 25)
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