Que de chemin parcouru entre le jeune agriculteur que j'étais avec sa vision technicienne, formatée par une rationalité économique, et l'agriculteur que je suis devenu, imprégné d'affectif et de sentiments pour ses animaux, capable de conserver une vache juste parce qu'elle est familière et docile !
Le paysan agit et intervient sur les phénomènes naturels ; le naturaliste, lui, observe en essayant de ne pas déranger. J'ai souvent le sentiment d'être un peu entre les deux attitudes, à la jonction de deux cultures.
Dans les prés de ma ferme, Eric Favre