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Citations sur La voie des oracles, tome 2 : Enoch (19)

Les devins sont les premiers aveugles. L'avenir nous empêche de voir le présent.
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Les Étrusques sont un peuple courageux, et pourtant ils craignent des dieux dont ils ne parlent quasiment jamais, pour lesquels ils ne construisent pas de temple, et qui n'ont même pas de nom. Le seul matelot qui a accepté de m'instruire, après quelques carafes de vin, m'a dit qu'ils étaient partis loin vers l'est, là où il n'y a plus que du vide. Voilà des divinités bien terribles, pour qu'on tremble à leur évocation alors même qu'elles ne sont plus là.
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Vouloir aller contre le cours des choses, répliqua Apollon, c’est de l’hybris, c’est un orgueil démesuré qui mène à la folie.
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A l'intérieur de la Curie, dans l'unique et vaste salle où siégeait le Sénat, les débats battaient leur plein. Des deux côtés de l'allée centrale, des orateurs en toge blanche et rouge s'invectivaient à grand renfort de citations des pères de l'Église et des anciens héros de Rome. Le sujet du jour était, comme souvent, l'autel de la Victoire. Cet autel d'origine païenne était enlevé puis réinstallé au fond de la Curie selon les pétitions des groupes d'influence, l'humeur des Empereurs ou celles des évêques... Cela symbolisait bien la déchéance actuelle. Voilà où en était réduite l'auguste assemblée, voilà à quoi se limitait son pouvoir. Ergoter sur la place d'un autel.
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Au soir, le Faune amena l'Ondine au cœur des bois, dans une clairière où s'était élevée une villa des siècles plus tôt, aux premiers jours de la Gaule romaine. Cette villa, presque un palais, toute en raffinement et en élégance, avait joui d'une certaine réputation au temps de sa splendeur. Il s'y donnait alors des fêtes étranges, dont les échos résonnaient jusqu'aux bords du fleuve. Des réjouissances qui duraient des semaines entières et dont les participants, murmurait-on, revenaient différents. Nul ne savait à l'avance qui était invité, ou pourquoi. Pas plus qu'on ne savait comment se déroulaient ces fêtes, et pourtant elles exerçaient une telle fascination sur les notables d'Aquitania que beaucoup étaient prêts à de véritables bassesses pour y assister une fois. Il se murmurait aussi que le maître des lieux avait été initié aux mystères de Dionysos, sur l'île lointaine de Naxos, que ses agapes recelaient en leur sein des rituels obscurs, mêlant à la magie des débauches et des sacrifices. Qu'enfin, parmi les convives, certains n'étaient pas humains.
Puis les fêtes s'étaient éteintes, la villa avait été abandonnée, et les raisons mêmes de cet abandon avaient été effacées de la mémoire des hommes ainsi que des êtres surnaturels. Tout au plus le Faune avait-il entendu des contes sur une jeune prêtresse, fille de proconsul, qui aurait détourné l'un des favoris de Dionysos de son dieu, puis aurait plongé dans la folie. Le père vengeur aurait fait raser la villa. D'autres légendes encore invoquaient un oracle, qui aurait défié le Destin en pleine ivresse, et aurait fini déchiré par les Ménades, les suivantes démentes du dieu de l'ivresse. On n'assassinait pas si facilement les devins à l'époque. Les autorités avaient lancé une enquête. Mais quand les légionnaires s'étaient présentés à la villa, ils avaient trouvé les lieux déserts. Cependant, d'autres sources chuchotaient que la villa s'était retirée de ce monde elle-même, de par sa propre volonté. À l'apogée de sa gloire, elle avait préféré disparaître plutôt que de déchoir. Cette dernière version était la préférée du Faune. Il se délectait des histoires douces plus que des récits de tuerie et de sang.
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La Colchide avait été une terre de magiciennes et d’amazones autrefois, un royaume dont les richesses fabuleuses étaient matières à légende. A présent, c’était une province excentrée de l’empire de Constantinople, où les vieilles forteresses romaines croulaient lentement sous le lierre.
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Les dieux ne souffrent pas quand on les attaque ou quand on les hait, mais quand on les ignore.
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Le Temps est un fil infini, lui dirent-ils, constitué de milliards d’autres, une tresse d’une myriade de fils de vie qui se déroule dans un océan de ténèbres. Par endroits l’un de ses fils infimes pointe hors de la tresse, et son extrémité se balance, livrée aux vents de la grande nuit. Chacun de ses accidents est un oracle. Une vie un peu plus libre, un moins liée au Temps que les autres. Et si ce fil est assez fort, assez solide pour qu’on le tire en arrière, alors grâce à lui on peut défaire une part de la tresse, défaire le présent, le passé. Revenir en arrière. Remonter le temps.
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Les Parthes étaient de grands guerriers, les meilleurs cavaliers et archers de l’univers connu, réputés pour leur résistance et leur courage. Pourtant, leur royaume avait disparu, ou peu s’en fallait. Leur gloire n’était plus qu’un lointain souvenir. L’Empire romain avait toujours su évoluer, s’adapter. Il avait amalgamé les cultes de Grèce et d’Egypte, les coutumes de Gaule et d'Ionie, il était devenu chrétien… Il allait survivre, forcément pour des siècles encore. Rome allait survivre.
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Les forêts rhénanes étaient plus touffues que celles de Gaule, les loups, les lynx et les sangliers y étaient plus gros et plus nombreux. Certains prétendaient qu’il s’agissait des premières forêts du monde. Jules César, en son temps, y avait croisé des créatures qui n’existaient plus que dans les légendes.
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