Après trois ans d'attente, j'ai enfin pris le temps de me plonger dans le deuxième tome de la trilogie de la Voie des Oracles. J'avais beaucoup aimé le premier tome, il n'y avait donc aucune raison pour que je n'apprécie pas celui-ci.
Il m'aura tout de même un peu de temps d'adaptation pour reprendre le fil de l'histoire, parce que je vous avoue qu'en trois ans, j'avais oublié quelques détails.
Détails qui ont tout de même leur importance dans l'histoire.
Mais rassurez-vous, une fois les chevaux raccrochés, j'étais prête à m'immerger de nouveau dans le quotidien du Ve siècle en compagnie de Thya, Enoch et Aylus.
Ce deuxième tome est très différent du premier. Là où les personnages se livraient à une course contre la montre dans le premier tome, ici tout est beaucoup plus posé, et ce malgré le fait qu'ils soient toujours poursuivis par les complices d'Aedon.
Dans ce tome, l'autrice se concentre énormément sur les différentes divinités qui peuplent son récit. Nous suivons évidement toujours Thya et ses compagnons, mais l'accent est très souvent mis sur Hécate, Culsan, Bacchus et bien d'autres, rendant le récit très onirique.
En temps normal, cet aspect m'aurait déplu, voire dérangée, mais ici c'était comme si tout cela faisait partie d'un puzzle complexe dont seul
Estelle Faye voyait les pièces.
En tant que lecteur, il suffisait simplement de se laisser porter et de voir où tout cela menait.
Et je me suis totalement laissée porter. J'ai suivi nos protagonistes dans tous leur déplacements, dans leurs victoires et dans leurs défaites et j'ai énormément apprécié ce voyage fantastique au milieux des mythes antiques.
Ce tome est également plus sombre et plus oppressant que son prédécesseur. On sent qu'on entre dans un conflit qui implique Thya, mais qui la dépasse également complètement. Chacun de nos trois héros deviens presque le pantin d'une divinité et se retrouve dans une situation quasi inextricable.
Le dénouement de tout cela a de quoi nous laisser perplexe, ce qui me rend d'autant plus impatiente de découvrir la suite.
En conclusion, Enoch est un tome beaucoup plus sombre et poussé que l'était Thya - qui était déjà très qualitatif. On prend plaisir à cette lecture, tout en se sentant oppressé, à l'instar des différents personnages de l'histoire. On pioche ici et là des indices flous en espérant comprendre tous les tenants et aboutissants de l'histoire, mais
Estelle Faye aime emmener ses lecteurs et ses personnages plus loin que leurs limites, presque jusqu'à la rupture.
J'ai hâte de savoir ce que Aylus nous réserve pour la suite.
Lien :
http://www.cranberriesaddict..