Bien que je n'ai pas été transportée en lisant «
L'attrape-souci », ma lecture a été plaisante car
Catherine Faye a une jolie plume, elle sait raconter l'histoire de ce petit garçon, Lucien. Ma lecture débutait bien avec cette anecdote sur les petites boîtes dans une librairie!! Dans ces petites boîtes, qui intriguent Lucien, se trouvent des petites poupées auxquelles on confie ses soucis avant de s'endormir pour que le matin, ces soucis se soient envolés. Cette légende est vraiment mignonne mais après l'avoir découvert, Lucien perd sa maman et forcément, je me dis que c'est pas possible, qu'une maman peut pas disparaitre comme ça, surtout dans un pays étranger et laisser son enfant livré à lui-même… Et si… Cela paraît totalement improbable mais pas dans ce roman et c'est tellement improbable que même les policiers ne croient pas en cette histoire que tente leur relater Lucien… Lucien va faire en sorte de s'en sortir et il va rencontrer des personnes tellement atypiques que cela paraît encore improbable… C'est peut-être tout ce côté improbable qui ne m'a pas fait rentrer dans l'histoire de Lucien, dans la compassion de ce petit garçon perdu dans une ville inconnue qui rencontre des personnages vivant dans une Argentine bien pauvre… Cependant, Lucien, ou Lucio dans ce nouveau pays, est un garçon qui a beaucoup de ressources, de tempérament et de courage pour affronter cette nouvelle vie non voulue, pour s'en sortir alors qu'il n'a que 11 ans.
Catherine Faye m'a emmenée dans une Argentine pauvre, très pauvre où tout y est décrit: les odeurs, la saleté, les conditions de vie, le manque de nourriture… Les descriptions sont telles que je sentais ces mauvaises odeurs, que je visualisais le bidonville, les personnages. Par contre, je n'ai pas réussi à « voir » Lucien et cela m'a manquée en fait. Par contre, j'ai bien ressenti son caractère, sa volonté de pas déranger, de passer comme inaperçu.
Dans «
L'attrape-souci », j'ai suivi Lucien dans sa recherche de cette mère, si on peut l'appeler une mère, et dans ses rencontres qui vont le construire, le forger. Il en ressort bien évidemment grandi, empreint de philosophie pour un garçon de son âge mais Lucien ne m'a pas complètement emmenée avec lui, je suis restée en marge et ce malgré la plume, les mots, les courtes phrases que
Catherine Faye m'a livrée et ses descriptions qui rendent le récit presque réels. Mais il a manqué un quelque chose pour moi…
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