AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,64

sur 103 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
L'attrape-souci « de petites boîtes ovales bizarres, jaunes et recouvertes de signes avec des poupées minuscules à l'intérieur". «Quand tu as un souci, n'importe lequel, tu glisses une des petites poupées sous ton oreiller, tu le lui confies et le lendemain matin, quand tu te réveilles, plus de souci, il s'est envolé.».
Etrange destin que celui de ce petit garçon, Lucien, qui du haut de ses 11 ans se retrouve abandonné par sa mère au coeur de Buenos Aires.!!.Coûte que coûte il doit la retrouver mais pour cela il lui faut survivre seul dans une ville où la pauvreté s'affiche à chaque coin de rue , où les enfants sont légion à trainer et à essayer de survivre comme ils le peuvent. Lucien parviendra t'il à résister au désespoir? Sur sa route il va rencontrer Gaston , qui survit en collectant cartons et journaux, puis Solana , la fille de joie, et ... de rencontres en rencontres forcé par la vie Lucien devenu Lucio se construit comme il peut .
Un roman surprenant que celui-ci qui nous embarque dans un univers argentin bien sombre. Catherine Faye signe ici son premier roman, l'écriture est flamboyante, à la fois douloureuse et lumineuse . Des personnages qui ne peuvent pas être simplement sortis d'un imaginaire débridé , la vie a plus d'un tour dans son sac. Quant à cette mère , je devrais plus parler de génitrice , quelle horreur , j'aurais aimé la présenter à Folcoche elles auraient pu bien s'entendre ..
Merci aux éditions Fayard-Mazarine via NetGalley qui m'ont permis de découvrir ce roman , roman de la liste des 68 premières fois hiver 2018. A découvrir.
Commenter  J’apprécie          342
J'ai hésité à chroniquer ce livre car je ne sais pas bien quoi en dire... Il m'a laissée perplexe.

Oui, j'ai aimé le parcours initiatique de Lucien, au coeur de Buenos-aires. On est tout de suite en empathie avec ce garçon de 11 ans, dont la mère s'est volatilisée, devant une librairie, alors qu'ils viennent juste d'arriver de France en Argentine. Oui, j'ai suivi avec intérêt et angoisse la survie de Lucien dans les bas-quartiers de la ville, ses rencontres synonymes d 'entraide, de chaleur humaine qui m'ont fait penser à " La vie devant soi" de Romain Gary.

Oui, mais... Où situer ce livre? Si c'est un roman d'apprentissage, il est truffé d'invraisemblances. Si c'est un conte, il verse trop dans le réalisme. Et que penser de l'attitude maternelle? Du style peu adapté à un enfant de 11 ans? Certes, la fin se veut explicative mais m'a peu convaincue.

Le fait de me poser toutes ces questions a un peu gâché mon plaisir de lecture. J'aurais dû me laisser porter, je n'ai pas su le faire...
Commenter  J’apprécie          335
***

Lucien a 11 ans. Il est arrivé en Argentine avec sa mère et ils visitent et entrent dans les boutiques depuis plusieurs jours. Il ne sait pas ce que sa mère est venue chercher ici, dans une ville qu'elle connait, en le séparant de sa vie parisienne. Mais quand elle l'abandonne, un jour à la sortie d'une librairie, c'est bien entendu tout son petit monde qui s'écroule ! Grâce à la gentillesse et à la bonté de certaines personnes qu'il croise au bord des trottoirs, le long d'une rue, Lucien, devenu Lucio va tenter de donner un sens à ce qui lui arrive...

Premier roman tout en couleur, l'histoire de Lucio est attachante. Dans son malheur, il croise des personnages qui lui veulent du bien et qui vont l'aider à aller de l'avant. Mais la vie est dure à Buenos Aires pour un enfant seul et livré à lui même. L'écriture est rythmée et plutôt jolie, mais j'ai parfois eu un peu de mal avec les multiples rebondissements que doit traverser Lucio. J'ai cependant passé un bon moment aux côtés des ces gens au coeur chaud, qui donnent tout l'amour qu'ils peuvent à ce petit garçon abandonné...

Merci à NetGalley et aux éditions Fayard Mazarine pour leur confiance...
Commenter  J’apprécie          280
L'enfant perdu

À 11 ans, Lucien se retrouve livré à lui-même dans les rues de Buenos Aires. Pour ses débuts, Catherine Faye nous propose un roman d'apprentissage aussi exotique que prenant.

Lucien à onze ans. Venant de Paris, il débarque à Buenos Aires et commence à prendre ses marques dans sa nouvelle vie argentine. Après quelques jours, sa mère l'emmène se promener au centre-ville. Ensemble, ils entrent dans une grande librairie. Des livres du sol au plafond, mais aussi des attrape-souci, « de petites boîtes ovales bizarres, jaunes et recouvertes de signes avec des poupées minuscules à l'intérieur. «Quand tu as un souci, n'importe lequel, tu glisses une des petites poupées sous ton oreiller, tu le lui confies et le lendemain matin, quand tu te réveilles, plus de souci, il s'est envolé.»
Sauf que cette fois, ce n'est pas le souci qui disparaît mais la mère! Quand Lucien se retourne, il n'y a plus personne. Il a beau courir dans les rayons de la librairie, puis dans la rue, sa mère s'est comme envolée.
Après la vendeuse qui ne comprend pas ce qu'il veut et le jette littéralement dans la rue, Lucien va se retrouver bien en peine pour trouver de l'aide. Même la police est suspicieuse, tant et si bien qu'il lui faut désormais apprendre à se débrouiller seul. Pour trouver un abri, pour trouver de quoi manger, pour tenter d'élaborer un plan pour retrouver sa mère et pour éviter les dangers qui le guettent.
Sur ces pas, on va bien vite se rendre compte de l'énorme défi qu'il lui faut relever. Car aux angoisses et aux difficultés viennent s'ajouter des problèmes de santé inhérents à sa condition d'enfant de la rue.
« Je serais incapable de dire combien d'heures, combien de jours j'ai divagué, égaré entre deux eaux. La nuit et le matin ne faisaient qu'un, l'après-midi, la fièvre montait. J'avais l'impression de me noyer, puis je remontais à la surface, ballotté entre cauchemars et rêves, sommeils profonds et délires (…) je lâchais prise. L'ombre de ma mère, immobile, semblait me surveiller, je l'entendais fredonner, tantôt douce, tantôt méchante. Je tendais la main pour la toucher. Rien. Personne. »
Mais après quelques jours difficiles et fort d'une certitude nouvelle, «une voiture se répare, un rhume se guérit, une mère se retrouve», il va croiser le chemin d'une mercière prête à l'accueillir dans sa famille avec ses filles. Ariana, Anita, Solana.
C'est avec cette dernière qu'il va connaître ses premiers émois sexuels. «Je faisais quelque chose de défendu, je nageais entre deux eaux. Impossible de résister.»
Mais son initiation ne va pas s'arrêter là. Il va faire d'autres rencontres, plus ou moins heureuses. Il va aussi faire quelques rencontres qui vont lui ouvrir de nouveaux horizons. Et le mener à prendre sa vie en mains, plutôt que d'être ballotté par le destin. Pour cela trois bouteilles en plastique bleu et trois balles colorées devraient faire l'affaire. Il y aura aussi Arrigo le jardinier et la belle dame élégante qui pourrait bien la mener à sa mère…
Dans ce beau roman de formation, Catherine Faye a sans doute mis beaucoup plus d'elle qu'une lecture trop rapide peut le laisser supposer. Si, comme son Lucien, rebaptisé Lucio, elle a passé son enfance en Argentine, j'imagine qu'elle a aussi eu son jardin secret, son raconte-à-moi qui est l'antichambre de la littérature. À la manière de ces histoires qu'elle a pu s'inventer, qui n'étaient belles que si elles faisaient un peu peur, elle nous offre un suspense initiatique servi par un bel imaginaire, magnifié par ses souvenirs d'enfance et conclu par une fin qui vous surprendra. Bref, tout pour nous séduire.
Lien : https://collectiondelivres.w..
Commenter  J’apprécie          220
"Je l'ai perdue comme ça. C'était l'après-midi. "
Se retrouver seul, à onze ans, dans une grande ville inconnue, étrangère, sur un autre continent, après que sa mère se soit volatilisée à la sortie d'une librairie, n'est pas une situation enviable.
A la douleur de ne pas retrouver sa mère s'ajoute l'errance, la peur, la faim, le besoin d'une main secourable.
L'enfant est prêt à suivre n'importe qui, le premier qui le regardera. C'est d'abord le plus miséreux d'entre les miséreux : un cartonnier difforme qui vit dans un bidonville infect. La puanteur et la crasse sont partout dans ces bas-fonds. Les descriptions nous les donnent presque à sentir.
D'autres personnes suivront qui le nourriront sans poser de questions.
Lucien, devenu Lucio en langue espagnole, ne révèle rien sur lui-même. Sa mère lui disait de ne pas répondre aux inconnus. Et il a l'habitude du silence.
" Quand on n'a rien d'intéressant à dire, il vaut mieux la boucler. Une règle qui fait que dans notre famille, en France, on passait des déjeuners entiers sans se parler".
Il est accepté du moment qu'il ne cause pas d'ennuis.

J'ai suivi avec intérêt les errements de Lucio, son besoin éperdu de retrouver sa mère, ses rebuffades. Ses moments dépressifs sont bien rendus.
"Tout paraissait si loin. Je me sentais usé. Un enfant usé.
J'ai fermé les yeux pour penser au visage de ma mère. Je ne savais plus trop".
Commenter  J’apprécie          90
Aucun chemin n'est totalement innocent. C'est bien la leçon que Lucio, presque plus un enfant et pas encore un adolescent, gosse au caractère impossible, va apprendre à travers les rues de Buenos Aires.

Heureuse surprise que ce roman à la fois simple et émouvant. L'histoire commence comme un conte : un gamin de onze ans, Lucien, emmené par sa mère de France en Argentine est abandonné dans une librairie (hasard !). Au lieu de faire ce que n'importe quel enfant normalement constitué, déraciné dans un pays qui n'est pas le sien, il part à la recherche de sa mère sans passer par la case Police. Fuyant les sentiers battus, il devient un marginal et erre dans la grande ville pour trouver un chemin qui le pourrait le conduire à cette mère indigne.

Dans ce road-movie à l'échelle d'une ville de trois millions d'âmes, Lucio tombe du côté où il ne faut pas se forcer pour échouer. Il sait que le monde des grandes personnes peut être dur, sale et tordu. Il encaisse les coups. Vaillamment.

Pourtant tout le monde l'aime bien, Lucio. C'est que quelque chose ne tourne pas rond dans sa tête. Au fil des pages se dessine un passé plus en relief. Il craint sa famille, cet oncle étrange qui lui fait du mal ; il ne veut pas revenir en France. En fait, il n'a pas vraiment d'illusions à perdre. Sa quête relève d'une autre démarche : il cherche et appréhende à la fois l'amour de cette mère qu'il n'est pas sûr en retour de savoir aimer correctement. S'il suffisait de combler cette fêlure à l'âme… Il comprend que ce n'est pas la sienne. (Attention, spolier) Qu'il n'y pourra jamais rien.

La fin de l'enfance est un concentré de bouleversements qui donne une matière très inspirante. Impossible de ne pas penser parfois à Sous le règne De Bone (Russel Banks) ou encore à L'Attrape-coeurs (J.D. Salinger). Ici Catherine Faye pour son premier roman maîtrise son style et déroule son histoire avec une bienveillance pour ses personnages secondaires très appréciable.
Lien : https://wordpress.com/post/t..
Commenter  J’apprécie          80
Lucien a onze ans lorsque sa mère disparait en plein coeur de Buenos Aires, alors qu'il regardait les petites boites d'attrape-souci. Livré à lui-même, il erre dans cette ville interminable, des bidonvilles aux riches banlieues, s'accrochant à toutes les mains tendues qu'il trouve, esquivant adroitement ceux qui cherchent à lui nuire. Perdu, il essaie de retrouver sa mère, persuadé que tout cela n'est qu'un mauvais rêve.

Alors conte ou roman d'apprentissage? C'est bien la question. Lucien, rebaptisé Lucio, fait de nombreuses rencontres, toutes plus étranges les unes que les autres, des personnages atypiques, en marge. Ils le prennent sous leur aile sans qu'on s'explique vraiment pourquoi, alors qu'il semble y avoir tellement d'autres enfants dans les rues de Buenos Aires. Ils le nourrissent quand ils n'ont pas assez pour eux-mêmes, ils l'aident du mieux qu'ils peuvent, ils lui apprennent à se débrouiller et à travailler. En s'enfonçant dans les méandres de la ville, Lucio s'engage dans un parcours initiatique. Comme Alice aux pays des merveilles, ses rencontres conditionnent ce qu'il devient, elles sont la clé de son aventure, le véritable aboutissement de sa quête.

J'ai passé un bon moment à arpenter les rues de Buenos Aires avec Lucio, je me suis émue de l'altruisme de ces personnages divers, j'ai apprécié le style direct et les descriptions vivantes. Pourtant, je ne dirais pas que ce livre a été un coup de coeur. C'était une jolie lecture, un peu fantasque, pas vraiment réaliste, adorable et mignonne de par son petit personnage principal plein d'entrain et de bonne volonté. Mais il a manqué un petit quelque chose, un peu plus d'émotion et de profondeur peut-être, pour me bouleverser vraiment.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
Commenter  J’apprécie          70
Lucien, dix ans au début du récit, est à Buenos Aires avec sa mère. Il se rend avec elle dans une librairie, elle le laisse à l'intérieur pendant qu'elle va regarder la devanture. Quand Lucien décide de rejoindre sa mère, cette dernière n'est pas sur le trottoir et il ne la voit nulle part.
C'est le début d'une longue errance pour Lucien qui part à la recherche de sa mère. Qu'a t-il fait mal cette fois-ci ?
Il va être pris sous son aile par Gaston un SDF, puis des prostitués, et d'autres personnes qui vont croiser sa route.

Je ne m'attendais pas cette histoire en ouvrant ce livre. Je pensais lire en deux temps la recherche de l'un et de l'autre (fils et mère) dans la grande ville de Buenos Aires. Mais on ne donne la parole qu'à Lucien (Lucio) qui nous raconte son parcours. Parfois, dans ses réactions/paroles/attitudes on lui donne plus ou moins que son âge et ne correspond pas à l'attitude d'un garçon de dix-onze ans.
A la fin, on découvre pourquoi la mère a disparue mais cette lecture ne m'a pas plus emballé que cela.
Commenter  J’apprécie          50
Les boites attrape-souci que Lucien, petit parisien de 11 ans, métis, parlant bien l'espagnol, admire dans une librairie de Buenos Aires ne vont pas faire envoler ses soucis mais sa mère. A partir de là c'est une longue recherche de la mère à travers les bas quartiers de cette ville.
Catherine Faye nous entraîne dans un roman initiatique exubérant à la manière foisonnante des romans sud-américains. Je n'imaginais pas Buenos Aires aussi glauque mais c'est l'occasion pour le lecteur de croiser d'émouvants personnages qui se débrouillent comme ils peuvent pour survivre. Il y a chez eux de la violence mais aussi beaucoup de générosité et c'est grâce à eux tous que Lucien comprendra et grandira.



Lien : https://ffloladilettante.wor..
Commenter  J’apprécie          40
Bon, je n'ai jamais eu la moindre envie de lire "L'attrape-coeur", je suppose que le titre de ce premier roman , L'attrape-souci", a été choisi par analogie principalement à des fins commerciales .
En réalité, j'ai l'impression que l'autrice est surtout une bonne connaisseuse des classiques de langue espagnole: le procédé narratif m'évoque principalement le Lazarrillo de Tormes, non pas que le narrateur serait un petit Pícaro contemporain (il a 11 ans mais a plutôt la mentalité d'un 7-8 ans, et il n'a pas la sincérité du Pícaro) , mais on retrouve le procédé (comme dans certaines nouvelles de Cervantes d'ailleurs) de la description d'une ville par le passage d'un adulte à un autre auxquels va s'accrocher le gamin perdu.

Lucien petit métis parisien vient d'arriver à Buenos Aires, d'où sa maman est d'ailleurs originaire. Elle disparait mystérieusement après avoir invité son fils à examiner les figurines "attrape-souci" vendues dans une librairie.
Une maman plutôt bizarre, adorée par son fils mais toujours pleine d'exigences inappropriées...

-Le premier adulte auprès duquel il va s'incruster est un collecteur de cartons, qui arrive tous les matins de son bidonville avec d'autres pauvres comme lui. C'est Gaston, qui l'attendra à la porte de l'hôpital car celui que s'appellera désormais Lucio est un garçon fragile.
-Lucio perd Gaston lors d'une manifestation (nous sommes fin 2001). Il se fait recueillir dans une maison de passe (qu'il n'a pas trop l'air d'identifier comme telle); il finit par se faire virer par la patronne qui ne veut pas d'ennuis avec la police, or Lucio ne parle jamais de lui, n'évoque rien qui pourrait aider à l'identifier.
Puis il accepte de "bosser" pour des ados trafiquants,
il s'invite chez une dame qui le nourrit mais appelle les flics,
- et dans sa fuite enfin il tombe sur Arrigo, qui cultive des fleurs et des plantations dans un beau quartier.
-puis une cliente de Arrigo semble s'intéresser à son sort, encore une qui essaie de le faire parler, mais Lucio invente des salades lorsqu'on le force à parler de lui et de son histoire.

Pas vraiment de surprise finale, on avait assez d'indices semés tout au long du récit.

Je viens de lire sur Babelio une "accusation" de clichés sur l'argentine. En fait, non , pas du tout. le portrait de Buenos Aires en 2002 est même particulièrement réussi.

J'ai préféré la fin au début du roman car j'ai plutôt eu du mal à éprouver de la sympathie pour le personnage, il y avait trop de trucs qui ne collaient pas de la part d'un garçon de 11,12 ans, jusqu'à ce que l'on soupçonne de plus en plus clairement l'ampleur des traumatismes, et qu'on le sente enfin capable d'accepter sa situation.



Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (189) Voir plus



Quiz Voir plus

Et s'il faut commencer par les coups de pied au cul

Dans un film de Jim Jarmush, un tout jeune couple d'adolescents se demande : Y a-t-il encore des anarchistes à -------- à part nous ? Peu de chances. Où çà exactement ?

Paterson
Livingston
Harrison
New York

10 questions
23 lecteurs ont répondu
Thèmes : anarchie , éducation , cinéma americain , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}