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4,29

sur 9540 notes
Difficile de ne pas se sentir touchée par un sujet aussi douloureux, qui reste dans nos mémoires plus de 20 ans après comme une guerre insensée et aveugle. Mais toutes les guerres ne sont -elles pas justement identiques, insensées et aveugles, surtout quand elles concernent un peuple qui s'entre-tue, des enfants qui meurent sans rien comprendre, des mères qui enterrent ceux qu'elles ont aimés en creusant le sol avec leurs doigts souillés du sang de l'innocence. Alors, c'est vrai, ce premier roman nous parle et nous conduit là-bas, très loin des accords de guitare et du goût suave des mangues. L'auteur, habile quand il décrit ses sentiments, s'exprime à la fois avec pudeur et sincérité. Cest le chant de l'enfance meurtri.
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Il m'a fallu m'accrocher au départ, à cette période de la vie où rien ne se passe si ce n'est l'enfance, et puis la guerre arrive, la violence, la mort. Ce livre est très fort, marquant aussi. Il m'a peut-être manqué un peu d'émotion dans l'écriture mais c'est définitivement une lecture dont on ressort un peu différent. Qui nous fait prendre conscience de la réalité de la guerre et d'un pays oublié.

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En 1992, Gabriel, Gaby, vit avec sa mère, rwandaise, son père, français, et sa petite soeur Ana, au Burundi. Une vie facile, avec les copains, les bêtises, malgré les disputes des parents. Mais bientôt l'Histoire les rattrape, avec la guerre au rwanda, Gaby découvre qu'on peut être un enfant, mais aussi un étranger/natif/tutsi/hutu et que la manière dont nous voit les gens peut influencer sur notre destin. Autour de lui les adultes prennent positions, les natifs du Rwanda, les étrangers comme son père qui n'ont pas droit de parole, les serviteurs ; mais aussi les autres enfants de la bande. La peur est omniprésente, l'horreur n'est pas loin.

Comme souvent dans cette rentrée littéraire, encore un roman sur une guerre, cette fois-ci le Rwanda. La majeure partie du roman prépare le conflit qui devient violent, même au Burundi. Ce texte est très fort, très humain aussi.

Seul micro défaut, j'ai trouvé que dans les lettres qu'il envoie à sa correspondante française, Gaby avait plus le style et les réflexions d'un jeune adolescent que d'un enfant. Mais le reste est vraiment très bien écrit, le regarde de cet enfant sur le monde nous fait réfléchir.

L'histoire des parents, de la famille, de la bande de copains, tous les points de vue nous sont offerts afin d'offrir un panorama complet. Les sujets durs sont bien traités, même si Gaby ne « voit » quasiment rien, il y a quand même des scènes assez violentes, notamment au retour de la mère.

J'ai un peu du mal a être éloquente aujourd'hui, mais l'auteur sait de quoi il parle (sans que j'en sache la proportion exacte, il y a de nombreuses ressemblances avec sa propre histoire), et c'est vraiment un livre qu'il faut lire.

De plus, je pense qu'il fera pas mal parler de lui à la rentrée, alors n'hésitez surtout pas !
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Cette rentrée littéraire m'apporte une nouvelle fois une bonne surprise. Ce premier roman écrit par Gaël Faye est largement inspiré de sa jeunesse au Burundi.

Dans ce récit, il nous évoque avec nostalgie ses souvenirs d'enfance, ses copains, la séparation de ses parents et les conflits qui ont touché le Burundi ainsi que le Rwanda dont sa mère est originaire.

A travers sa plume, on est séduit par ce petit pays et l'auteur nous le dépeint avec beaucoup de poésie.

Puis, c'est la fin de l'insouciance avec le génocide rwandais et les conflits politiques des années 90.

J'ai beaucoup aimé la vision de l'auteur de ces événements. On est touché par les horreurs de la guerre qu'il nous racontent et qui le force à grandir un peu trop vite.

Une jolie découverte sur un pays que je connaissais très peu. Cela permet de ne pas oublier les bouleversements qui ont frappés durement l'Afrique et qui sont encore d'actualité aujourd'hui.
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Lu en 2017. Qu'ajouter de transcendant après tant d'éloges ?!
Seulement dire que ce roman rend un émouvant hommage à l'enfance, insouciante comme sacrifiée, à un peuple exsangue et meurtri par la tragédie de la guerre.
C'est l'histoire d'un exil et d'un retour, d'une quête et d'une renaissance : le Burundi et le Rwanda, frères maudits et ennemis, victimes de régimes défaillants, abandonnant leur population à leurs haines, à leur sort...
Une plume d'une bouleversante authenticité, infiniment poétique, même à travers la cruauté des souvenirs !

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Magnifique et terrifiant à la fois.

Une écriture fluide et belle qui nous entraîne dans cette histoire. La vie de Gaby.

Un morceau de vie avant le chao, l'indicible, l'innommable.

Quel beau livre pour ne jamais oublier.

Je recommande.

Bonne lecture

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C'était une lecture obligatoire en première littéraire pour le thème du roman. Cette histoire m'a déchiré le coeur. On y voit tout, de la douceur de découvrir la littérature à l'horreur des déchaînements de violence ethniques. le pire, étant qu'elle est bien inspiré d'une histoire vraie...
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Il est des livres dont on sait avant même de lire les premières pages, qu'ils ne nous laisseront pas indifférent.
"Petit pays" de Gaël Faye en fait partie.

C'est l'histoire de Gaby, jeune garçon qui vit au Burundi au début des années 90.
Son père est français et sa mère est Tutsi.
A travers ses yeux, nous voyons le basculement entre sa vie insouciante de petit garçon et la vie dans un pays où la guerre civile, opposant 2 ethnies, fait rage.
Comment ces enfants sont passés des jeux de gosses, défendant leur quartier et leur honneur armés de bâtons et blagues potaches pour tromper l'ennui, à un combat incompréhensible et pourtant armés de kalachnikov et la haine dans le coeur.

Ces conflits qui dépassent même les adultes mais plongent les enfants et leurs famille dans l'horreur et la barbarie.
Ces événements qui transforment tout et volent l'enfance à ces petits.

Ce point de vue de l'auteur, à travers les yeux de l'enfant, nous montre toute cette innocence que Gaby tente à tout prix de garder mais qui est balayée sauvagement.

Ce roman est pour moi un témoignage fort du monde fou dans lequel on vit.
Et il est écrit avec une grande sensibilité.
Alors parce qu'il est nécessaire d'ouvrir les yeux et de ne pas oublier, lisez ce livre.
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Enfance massacrée

Il était temps que je lise ce roman qui a fait sensation lors de sa parution en 2016. Petit pays nous conte l'enfance de Gabriel au Burundi, un pays qui va être sévèrement frappé par les jeux sanglants des grandes personnes.

La narration nous invite à vivre l'intrigue par les yeux de Gabriel, son enfance dans un quartier aisé, sa famille qui se déchire lentement. C'est à sa hauteur d'enfant innocent que l'on va prendre conscience de la tension politique et ethnique qui secoue le pays. Aidé d'une plume dynamique, qui interpelle et accroche, les souvenirs de Gabriel prennent vie dans l'esprit de lecteur.

Hélas ce choix de narration entraîne aussi des ellipses dans la narration, certains aspects de l'intrigue demeurent inconnus ou flous comme la séparation des parents de Gabriel, d'autres manquent de développement, certains personnages ne sont jamais nommés, comme les jumeaux amis de Gabriel. Il en résulte un récit touchant par les souvenirs qu'il invoque mais qui manquent de consistance et de développement.

Malgré cet aspect le récit n'en demeure pas moins un puissant exercice de mémoire, certains passages restent en mémoire de par l'effroi qu'il provoque.

Petit pays est un récit touchant sur la mort de l'enfance en temps de guerre mais qui, par ses choix de narration, n'approfondit pas suffisamment son sujet.

Lien : https://culturevsnews.com/
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Quelle claque !
On en apprend tellement sur le Burundi et le Rwanda, sur la guerre et sur ce qui peut tuer l'enfance.
On peine a croire que des enfants, des gens aient pu vivre de telles choses (et puissent encore le vivre) !
Un livre fort et nécéssaire.
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