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EAN : 9782851816467
L'Arche (22/06/2007)
4.04/5   55 notes
Résumé :
Cette pièce de Lorca, écrite dans une langue poétique puissante et généreuse, appartient à une trilogie qui dénonce la condition de la femme en Espagne, avec Noces de sang et La Maison de Bernarda Alba dont on a pu voir les magnifiques mises en scène respectivement de Omar Porras (1997) et Andrea Novicov (2005). Yerma est peut-être la plus violente des trois et on ne s’étonnera pas qu’elle ait été très mal reçue à la création en 1934. La vie de cette jeune femme de ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Cette pièce fait partie de la trilogie théâtrale de Garcia Lorca avec "Noces de sang" et "La Maison de Bernarda Alba". Cette pièce nous présente la déception d'une femme frustrée qui attend vainement la naissance d'un bébé et qui meurt d'ennui emprisonnée dans sa maison devant l'insouciance de son mari. le grand Lorca nous fait sentir cet ennui étouffant et par une écriture métaphorique a su décrire la condition de cette femme au sort tragique.
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Une vraie déception: j'avais tellement aimé, autrefois, le théâtre poétique et exalté de Lorca, et spécialement les deux autres pièces de cette trilogie espagnole, mais Yerma, vue récemment ne m'a ni transportée, ni bouleversée.

Elle m'a ennuyée, je le confesse.

Oui, les plaintes hystériques de cette femme en mal d'enfant - Yerma veut dire stérile , en espagnol- dans le milieu rude et machiste où elle s'étiole auraient pu me bouleverser, mais non: je dois avoir un coeur de pierre!

Plus tristement, je crois que je n'ai plus cet emballement adolescent qui faisait vibrer en moi chaque phrase du théâtre de Lorca comme une flèche. (Même si sa poésie, elle , continue de me toucher , infiniment!)

Les temps ont changé, aussi : l'Espagne n'est plus franquiste, heureusement, et chaque mot de souffrance venu d'elle n'a plus ces résonances douloureuses d'autrefois.

Ce n'est pas la pièce qui a vieilli: c'est le temps qui a passé, le temps de l'histoire et celui de ma jeunesse "auquel j'ai plus qu'autre gallé"...
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🎭 Sécheresse & aridité 🎭

Une lecture de chair & de sang, où la poésie prend racine dans le vrai, dans les entrailles d'une femme qui n'arrive pas à donner vie !

Yerma & Juan, jeunes éleveurs mariés depuis deux ans, n'arrivent pas à avoir d'enfant. Confrontés à ce problème, Juan, semble se résigner, par contre Yerma, refuse cette fatalité & cherche par tous les moyens à conjurer le sort. Cette obsession va donner naissance aux doutes, à force, chacun devient étranger à l'autre. Les soupçons d'un côté & l'acharnement de l'autre, finissent par faire sombrer l'amour dans la haine. Et quelques années plus tard, c'est l'effondrement !

Une solitude qui se traduit dans une plainte poétique dechirante qui pousse doucement la jeune femme vers la folie. Lorca apporte un questionnement sur la femme, la maternité, le couple, le regard de la société paysanne & agricole, là où la femme est réduite à un utérus, là où seuls les hommes comptent.

Yerma date de 1934 !
Federico Garcia Lorca sera fusillé par les franquistes deux ans plus tard !
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La dramaturgie de Lorca est sensuelle et ésotérique. Yerma évoque le mépris que peuvent éprouver certaines femmes satisfaites d'elles-mêmes en société à l'égard d'autres femmes.
Cette pièce est emplie de relations toxiques. le personnage désintéressé est une exception dans cette histoire de fertilisation. La quête spirituelle de chacun.e est imbibé.e d'une obsession hystérique et collective. Car c'est bien d'hystérie qu'il est question dans ce théâtre. le pèlerinage n'est qu'en fait un baisodrome vernis d'une rhétorique conceptionnaire. Paradoxal n'est-ce pas ? Cette scène est pourtant l'acmé du drame sentimental. En effet, c'est là que Yerma, l'inféconde, clâmera sa dévotion à Juan, qui sera d'ailleurs témoin de cette oraison autant passionnée que désepérée. Pour couronner le tout, c'est au moment de leurs retrouvailles, quand Juan déclare ses voeux minimalistes et doux à Yerma, que celle-ci décide de tout foutre en l'air. Bref, tout va crescendo.

C'est toutefois une vision bien traditionnelle de la femme que Lorca propose ici. La femme qui ne serait vouée qu'à enfanter pour ne pas regretter, à engendrer sous peine de devenir sénile, et autres innombrables et innovantes inepties. Serait-ce une satire ?
Aux côtés de Yerma, je conseille la lecture de « Sorcières » de Mona Chollet, et d'écouter "Wagoner's Lad" de Joan Baez (le personnage de Victor m'y a fait penser).
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Très belle pièce tragique sur le destin d'une femme espagnole dans un milieu rural dans les années 1930. Yerma vit un drame à une époque où le destin d'une femme passe par le mariage et la maternité, elle ne peut avoir d'enfant et se pense stérile ( ce que veut dire Yerma en espagnol). Son mari est un Don Juan insensible au drame de sa femme. On suggère d'ailleurs à Yerma que c'est peut-être lui qui est stérile mais malgré son désir obsessionnel d'enfant et le fait qu'elle n'aime pas son mari, elle ne peut se résoudre à le tromper. Elle subit ragots, calomnies, s'isole, s'aigrit peu à peu...
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Chaque femme a du sang pour quatre ou cinq enfants et lorsqu'elle n'en a pas, il se change en poison.
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Les filles qui grandissent à la campagne, comme moi, toutes les portes leur sont fermées. Tout n'est que demi-mots et grimaces, ces choses, paraît-il, qu'on ne doit pas savoir. Et toi aussi, toi aussi, tu te tais et tu prends un air supérieur, alors que tu sais tout mais refuses de le dire à celle qui meurt de soif.
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Pourquoi est-ce que je suis sèche ? Est-ce que ma vie, en pleine vigueur, c’est d’élever des volailles et de mettre des rideaux bien repassés à mes fenêtres ? Non. Vous allez me dire ce que je dois faire et je ferai ce qu’il faut, même si je dois me planter des aiguilles au fond des yeux.
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Non, pas vide, je suis pleine de haine. Dis-moi, est-ce que c’est ma faute ? Est-ce que dans l’homme il faut chercher l’homme, rien de plus ? Et que penser lorsqu’il te laisse au lit avec tes yeux tristes cloués au plafond, et qu’il se tourne et s’endort ? C’est à lui que je dois penser, ou à ce qui peut sortir de ma poitrine et m’éblouir ? Je n’en sais rien, mais toi, par pitié, dis-le-moi
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On n'a pas un enfant comme on a un bouquet de roses.

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Videos de Federico Garcia Lorca (30) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Federico Garcia Lorca
Découvrez l'émission intégrale ici : https://www.web-tv-culture.com/emission/sylvie-le-bihan-les-sacrifies-53498.html Elle est présente en librairie depuis plusieurs années et Sylvie le Bihan a prouvé la qualité de sa plume même si elle reconnait elle-même ressentir encore le syndrome de l'imposteur quand elle voit ses livres en vitrine. En 2013 parait son premier ouvrage, « Petite bibliothèque du gourmand », une anthologie de textes littéraires autour de l'art culinaire, un livre préfacé par son mari, le chef Pierre Gaignaire.
Elle est présente en librairie depuis plusieurs années et Sylvie le Bihan a prouvé la qualité de sa plume même si elle reconnait elle-même ressentir encore le syndrome de l'imposteur quand elle voit ses livres en vitrine.
En 2013 parait son premier ouvrage, « Petite bibliothèque du gourmand », une anthologie de textes littéraires autour de l'art culinaire, un livre préfacé par son mari, le chef Pierre Gaignaire.
L'année suivante, choisissant la plume romanesque, elle signe « L'autre », récompensé au festival du 1er roman de Chambéry, histoire saisissante sur le pervers narcissique. le livre est fortement remarqué. Dès lors, Sylvie le Bihan devient un nom qui compte. « Là où s'arrête la terre », « Qu'il emporte mon secret », « Amour propre » ont crée autour de la romancière un lectorat fidèle qui se retrouve dans ses intrigues, dans les sujets abordés, dans la fragilité des personnages, dans la subtilité de son écriture
Voici son nouveau titre, « Les sacrifiés ». Et quelle réussite ! Sylvie le Bihan choisit cette fois-ci la fresque historique et nous entraine dans l'Espagne des années 30, celle qui de l'insouciance va sombrer dans la violence et la guerre civile. Juan est le personnage central de cette histoire de soleil et de sang. Il est encore gamin quand on lui fait quitter son village d'Andalousie pour devenir le cuisinier du célèbre torero Ignacio Ortega. Dès lors, dans l'ombre, le jeune Juan va découvrir une nouvelle vie de luxe et d'insouciance où les stars de la tauromachie côtoie tous les artistes de l'époque. Fasciné, il va surtout devenir le témoin d'un trio exceptionnel, celui que forment, entre amour et amitié, le sémillant torero Ignacio, la belle danseuse Encarnacion et le fragile poète Federico Garcia Lorca. Mais bientôt, le ciel d'Espagne vire à l'orage. Juan et tous les protagonistes de cette histoire vont être balayés par le vent de l'Histoire.
Là est la force du livre de Sylvie le Bihan. A l'exception du personnage fictif de Juan, tous les autres sont authentiques. Au prix de plusieurs années de travail et de recherches, elle leur redonne vie dans ce roman foisonnant, flamboyant, douloureux, qui résonne étrangement avec notre époque contemporaine et interpelle : qui sont les sacrifiés d'aujourd'hui ?
Hommage à l'Espagne et à son histoire, hommage à la littérature et à Federico Garcia Lorca, Sylvie le Bihan signe un livre au souffle puissant, parfaitement construit, à l'écriture remarquable, un livre que vous refermerez le coeur déchiré
C'est un coup de coeur ;
« Les sacrifiés » de Sylvie le Bihan est publié aux éditions Denoël.
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