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Critique de Wyoming


J'avais acheté ce livre à Vladimir Fedorovski lors de la fête du livre de Toulon en novembre 2019 et eus le temps d'échanger assez longuement avec lui sur la Russie, les années Brejnev et ces amours voluptueuses qu'il a contées dans ce livre.

Sur les cinq histoires présentées, deux m'ont particulièrement séduit : celle de la longue aventure amoureuse entre Catherine II et le général Grigori Potemkine, et celle De Balzac devenu amoureux de son admiratrice Eva Hanska.

D'abord la grande Catherine, magnifique dans sa puissance obtenue par usurpation mais ayant donné à la Russie un grand règne et à son amant, Grigori une tendresse inépuisable. Vladimir Fedorovski décrit avec passion leur rencontre masquée, leur premier rendez-vous à cheval et la lassitude qui peu à peu s'empare du bel amoureux. Il donne une dimension politique indiscutable à leur longue liaison qu'il inscrit fort bien dans l'histoire de la Russie.

Ensuite, ce brave Balzac, courtaud et dodu, au talent d'écrivain immense, entraîné dans une folle passion par la simple lettre d'admiration anonyme de celle qui deviendra son grand amour. Vladimir Fedorovski mêle savamment les aspects littéraires et sentimentaux ce qui offre une belle visite de l'oeuvre colossale d'un homme mort à 51 ans. Quelle ampleur aurait pris son oeuvre s'il avait eu la longévité de Victor Hugo! Il mourut dans les bras de son amour devenue, enfin, son épouse. Beaucoup d'émotion dans la narration de cette idylle, émaillée des espoirs et déceptions de l'écrivain, de ses difficultés financières, de ses voyages, de sa volonté d'atteindre cette inaccessible étoile en l'épousant.

Les trois autres voluptés sont moins saisissantes tout en étant intéressantes, particulièrement l'amour de ce pauvre Tchekov acceptant les nécessaires séparations d'avec sa belle pour préserver la carrière théâtrale de celle-ci. Lui aussi meurt dans les bras de sa bien-aimée après une ultime coupe de champagne, le rêve! Mais, au terme de tant de souffrances physiques et morales.

Pour, Tolstoï, je retiens surtout la confession finale de ses turpitudes à Sophie et l'aveu de son amour éternel pour elle.

Quant au tsar, Alexandre II, c'est la confusion de ses ébats érotiques (bingerles) et de l'amour avec la belle Catherine Dolgorouki qui émerge des pages que Vladimir leur consacre avec des anecdotes savoureuses notamment sur les dessins réalisés par le tsar de la belle Katia dénudée.

L'histoire, la littérature, la peinture, le théâtre et l'art se croisent sans cesse dans le récit voluptueux de Vladimir Fedorovski qui me donne envie de lire encore Balzac et les écrivains russes que j'aime comme Makine et d'autres à découvrir.
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