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EAN : 9782253110873
281 pages
Le Livre de Poche (14/09/2005)
3.39/5   60 notes
Résumé :
Dressant ses murailles au cœur de Moscou, symbole du pouvoir absolu des tsars puis des dirigeants communistes, le Kremlin n'a cessé de fasciner et d'inquiéter.
C'est qu'il est, depuis toujours, un lieu de mystères. Ses palais fastueux, ses sanctuaires, ses souterrains ont été les témoins des cruautés et des orgies d'Ivan le Terrible. Après la longue parenthèse de Saint-Pétersbourg, capitale à l'européenne voulue par Pierre le Grand, il incarne la dictature to... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Après avoir terminé le Roman de la Russie insolite (celle sur le Transsibérien) avec une petite déception, je suis satisfait de sortir ravi de ma lecture du Roman du Kremlin. Cette forteresse est plus qu'un joyau architectural, c'est un lieu de pouvoir, de mystère, un centre historique. Et le roman commence avec la fondation de Moscou et l'édification de la fameuse place forte, la conquête de la Horde d'Or, Ivan le Terrible, Boris Godounov, le faux Dimitri, etc. Que de grands personnages y sont passés ! Toutefois, l'auteur Vladimir Fedorovski passe rapidement, en quelques lignes, sur l'élection de Michel Romanov et sur les règnes de ses successeurs, comme s'ils avaient eu si peu d'importance. Pareillement pour Alexis 1er, Fedor et Sophie. Extrêment dommage. Même Pierre le Grand ne mérite que quelques pages. Mais bon, c'est lui qui transfère la capitale à Saint-Petersbourg, qui éclipse la vieille ville russe.

Après l'intermède de l'occupation française, sous Napoléon, le Kremlin ne retrouve son importance que vers la fin du règne de Nicolas 1er. Puis vient la Révolution, Lénine et les Bolcheviks, qui ramènent la capitale à Moscou. C'est un lieu de pouvoir, mais il s'y passe beaucoup d'autres choses. Derrière les hautes murailles de sa place forte se cachent des rouages plusieurs fois centanaires : ceux de la police secrète, qui deviendra le fameux KGB.

Le Roman du Kremlin devient alors celui de l'espionnage soviétique. Vladimir Fedorovski retrace plusieurs événements importants de la Guerre froide, tant sous Staline, Krouchtchev, Brejnev, Gorbatchev, Elstine que Poutine. Mais il ne s'attarde pas qu'aux grands, il explique le cheminement de quelques espions russes et mêmes de transfuges anglais. Palpitant.

Ce que j'aime, des romans (si on peut appeler ça des romans) de Fedorovski, ce sont les photos en couleurs des lieux et des personnages auxquels il fait référence. Ça permet non seulement d'imaginer mais de visualiser avec le plus détail. Fascinant et instructif. Il réussit très bien à faire ressortir tout l'exotisme, l'aspect unique de cette civilisation presque millénaire. Moi qui croyais connaître assez bien l'histoire de la Russie, j'ai beaucoup appris.
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De Gengis Khan à Poutine, nous traversons les siècles et débroussaillons la politique de l'URSS, dont les hauts murs du Kremlin, forteresse imprenable, furent les témoins des passages successifs des gouvernants, hormis la période du règne de Pierre le Grand, ayant fait déménager la capitale de Moscou à Saint-Pétersbourg. de tsars en dictateurs, la Russie n'a connu que des extrêmes, jamais de milieu.

De courts chapitres, de belles photos couleurs, une chronologie et même un dîner moscovite, tout concourt à rendre la lecture plus qu'agréable : rapide. La plume de l'auteur n'y est pas pour rien : simple et efficace, donnant l'impression que l'écrivain est à nos côtés et nous conte une histoire.
Vladimir Fédorovski nous guide ensuite pour une visite du Kremlin. Quelle joie de le suivre car tout y est ! Les lieux importants à visiter, les jours et heures d'ouvertures et l'histoire de ces palais, cathédrales, théâtres et collections rares.

Ce livre fait un tour d'horizon des prises de pouvoir successives, toujours dans la violence ou la barbarie, pour se muter à partir du 20ème siècle, en manipulation de haute voltige. Malgré les épisodes sanglants, les morts par millions, les défaites, les victoires, les mensonges, la Russie est bel et bien toujours présente. Mais d'où tient-elle sa force ? Je sens que je m'approche d'un semblant de réponse avec le 3ème volet en cours de lecture (Le Roman de la Russie insolite). Donc, à suivre...
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Un résumé de l'histoire du Pouvoir en Russie. Avec une chronologie de huit pages couvrant la période de 1019 à 2000. Très utile pour s'y retrouver.
Vladimir Fédorovski nous présente plus des faits officiels que les ficelles des mécanismes du Pouvoir. Il faut patienter jusqu'à la partie couvrant l'arrivée des bolchéviques à la chute du communisme pour sortir de l'histoire événementielle ou de l'anecdote. Partie traitée plus en détails dans d'autres ouvrages.
Un livre surtout utile pour réviser ou approfondir ses connaissances en histoire.
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Après le "Roman de Saint-Pétersbourg" , Vladimir Fedorovski nous présente le "Roman du Kremlin" , sorte d'essai à la limite du livre d'histoire , de politique , d'espionnage et de guide touristique .
La fondation du Kremlin et par là même de Moscou remonte à 1147 . Au début , ce ne fut qu'un fort ( kremlin signifie forteresse en russe ) entouré d'une simple palissade en bois , situé en plein centre de l'immensité de l'espace russe , à un endroit stratégique , protégé par d'immenses forêts et un peu à l'écart des invasions mongoles . Au fil des années , la pierre remplaça le bois . On fit appel à des architectes italiens pour arriver à la merveille architecturale que l'on connait . Son histoire , riche de complots , de meurtres , de ripailles et même d'orgies est absolument fascinante .
Fédorovski montre bien que nous sommes dans un monde bien différent du nôtre , à la fois exotique et sauvage . A la tête de l'état a toujours règné un despote ( pas toujours éclairé) , tyrannique , indiscuté , qui s'appuie sur ses boyards et surtout très tôt sur une "haute police" , sorte de police secrète toute dévouée au pouvoir et spécialisée dans la traque et la répression des opposants ( ou supposés tels) .
Une longue perspective sur l'histoire de la Russie nous permet de mieux comprendre la réalité du bolchévisme puis du communisme , son effondrement puis sa ressurection avec Poutine . Et c'est là où l'analyse politique est passionnante : jamais la Russie n'a connu véritablement la démocratie , pas plus hier qu'aujourd'hui . le pouvoir fut toujours autoritaire , despotique , reposant sur la terreur de masse et les tsars rouges n'ont fait que reprendre avec leurs boyards ( la nomenklatura ) l'éternelle tradition en s'appuyant sur le KGB , héritier de ce fameux cabinet de haute police du tsar . le Goulag et ses déportations en Sibérie avaient déjà commencé bien avant la Révolution .
Donc , une Histoire violente , cruelle , sauvage , frôlant toujours la folie ou la paranoia avec Ivan le Terrible , Boris Goudonov , le faux Dimitri , Staline qui alla jusqu'à étudier très soigneusement les méthodes de tortures aussi cruelles que sophistiqués d'Ivan le Terrible pour les appliquer dans ses propres geôles !
Rien de nouveau sous le soleil ...
Ce très beau livre ( il est enrichi de deux cahiers de photos couleurs ) se termine par un petit guide pour celui qui visite les lieux .
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Dans son ouvrage, Vladimir Fédorovski ratisse large ; il évoque l'histoire de cette ville dans la ville, sa genèse, ses fantômes (tsars, boyards, occupants, apparatchiks, etc), son architecture, ses environs au sens large et même (!) ses horaires d'ouverture au public.

Il évoque tout ça, mais tout en restant presque toujours superficiel, voire parfois très superficiel. le livre - qui a davantage sa place dans la boutique officielle du Kremlin à destination des touristes que dans la bibliothèque d'un spécialiste - est à lire pour une première approche. Pourquoi pas avant un séjour à Moscou.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Dans ce théâtre de l'absurde, le KGB devait également s'occuper des petites satisfactions du Tsar Rouge comme, par exemple, le choix de son couturier, dont la visite le mettait toujours de bonne humeur.
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Sur l'esplanade du Kremlin, nous sommes toujours éblouis par la plus splendide accumulation de palais, d'églises et de monastères, dont le style n'est ni gothique ni byzantin, mais tout simplement moscovite. Jamais architecture plus libre, plus originale n'a réalisé ses promesses avec une telle fantaisie.
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Les chasseurs s'apprêtaient à fuir lorsqu'ils virent un oiseau se détacher du ciel et foncer sur la bête. C'était un oiseau de proie, aux formes étranges, qui paraissait avoir deux têtes. Ses pattes et ses deux becs faisaient penser à une fourche. Le boyard et ses gens eurent encore plus peur de ce monstre que du sanglier. Aussitôt, ils arrêterent la chasse. Le rapace s'abattit sur le sanglier, le saisit entre ses serres puissantes et le déposa sur la colline qui domine la Moskowa.

Très impressionné par cet événement, le boyard décida d'édifier sur ce lieu situé au centre géographique de la Russie d'Europe une bourgade de chasseurs qui allait devenir Moscou. Quand au sommet de la colline où l'oiseau bicéphale (l'ancêtre de l'aigle russo-byzantin à deux têtes) avait abandonné le sanglier déchiqueté , y fut plus tard érigé le Kremlin.
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Décidément, au Kremlin, l'opérette va souvent de pair avec la tragédie...
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En effet, depuis la chute de l'Empire soviétique, la Russie a connu une mutation vertigineuse. A tel point qu'il est plus facile de dire ce qui n'a pas changé dans ce pays que de faire un récapitulatif de ce qui a été transformé.
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