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EAN : 9782501122573
368 pages
Marabout (14/02/2018)
3.86/5   222 notes
Résumé :
« Je m'appelle Amber Reynolds. Il y a trois chose que vous devez connaître à mon sujet : je suis dans le coma ; mon mari ne m'aime plus ; parfois, je mens... ». Amber est inconsciente, dans un lit d'hôpital, prise au piège d'un esprit actif mais d'un corps inactif, capable d'entendre et de comprendre, mais incapable de communiquer avec les rares proches qui lui rendent visite ou le personnel soignant. Comment est-elle arrivée là ? Elle nous livre ses pensées, parfoi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (47) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne me souviens pas qu'un thriller psychologique m'ait autant torturé les neurones...

Voilà plus d'une semaine que j'ai terminé la lecture de ce roman et il m'occupe encore l'esprit. Il me hante !
Si aujourd'hui, je me décide à en faire un retour, c'est pour cette raison, mais aussi parce que je n'ai pas l'impression qu'il ait la "publicité" qu'il mérite.
On n'en parle pas assez, je trouve.

Ce livre, il faut le lire...
Pour les amateurs du genre, c'est un régal assuré.
C'est O-BLI-GA-TOIRE !

Tout commence alors que Amber est à l'hôpital.
En réanimation. Elle est dans le coma.
Mais elle est consciente de tout ce qui l'entoure.
Elle entend, elle sent.
Sans pouvoir réagir.
Elle ne sait pas ce qu'elle fait là...

Les chapitres vont alterner entre son présent, dans sa chambre d'hôpital, les événements qui ont précédé l'accident et une période de son enfance sous forme d'extraits d'un journal intime.
Petit à petit, les pièces du puzzle que forme sa vie, se remettent en place.
Un puzzle très complexe !
Parce qu'il contient quelques morceaux "pièges"... le mensonge !
Et ça, toi, tu vas aimer ça, je peux te l'assurer.
Ça te pimente le truc et te mettre les méninges à rude épreuve...
C'est jouissif !
Alors, tu progresses, lentement, avec des doutes, des flous, des questionnements, mais tu fais confiance, tu te laisses guider...
Tu prends juste un plaisir incroyable à démêler tout ça.
C'est bon, parce que tout est parfaitement maîtrisé.
Parfois étonné, parfois interloqué, parfois stupéfait.
C'est addictif !
Et alors que tu commences à visualiser l'ensemble des événements, l'auteure, l'air de rien, te tend une nouvelle pièce...
Et là...
C'est le bordel ! La folie...
Tu t'y attendais pas à celle-là, mais pas du tout ! Crois-moi.
Ton puzzle se casse la gueule. Tout se mélange, s'emmêle...
Ça surchauffe là-haut !
Ça bouillonne.
Au bord de l'implosion.
Black-out total !
Le néant...
Mais comme t'es maso, tu te laisses pas abattre.
Tout ébranlé que tu es.
Tu veux savoir.
Tu retrouves tes facultés tant bien que mal...
...
Jusqu'à ce dénouement...
Cet achèvement final !

Bravo Alice Feeney... C'est du grandiose.
Une putain d'histoire de malade !
Qui pour ma part, j'en suis sûre, marquera mon année de lecture et peut-être au-delà.

Prêt pour le défi ?
Je t'y encourage vivement !
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Marabout...

Une lueur derrière ses paupières qu'elle est incapable d'ouvrir. Des membres douloureux. Une odeur de drap qu'elle ne reconnaît pas, le bruit d'une machine non loin d'elle... Lorsque Amber se réveille, elle prend conscience qu'elle se trouve à l'hôpital, qu'elle ne peut ni parler ni bouger mais qu'elle peut entendre ce qui se passe autour d'elle. Aussi a-t-elle bien compris, lorsque les infirmières ont prononcé le mot, qu'elle est dans le coma. Qu'un grave accident, dont elle ne se rappelle pas, lui est arrivé. le seul pressentiment qui la ronge est que son mari, Paul, n'y est pas étranger. Alors que les visites à son chevet se succèdent, Amber replonge dans son passé pour tenter de comprendre ce qui lui est arrivé...

Amber Reynolds, 35 ans, est animatrice radio. Plongée dans le coma, mais capable de comprendre ce qui l'entoure, la jeune femme va, au fil des heures et des jours, tenter de saisir ce qui lui est arrivé. Ce roman alterne donc trois périodes de sa vie : aujourd'hui, lorsqu'elle est à l'hôpital, la semaine précédent l'accident et enfin une période plus ancienne lorsqu'elle n'avait qu'une dizaine d'année. Par ses souvenirs qui affluent, elle nous livre un récit. Peut-on la croire, elle qui, parfois, ment ? Qui, parfois, au détour d'une phrase, sème le doute ? le personnage nous est de suite sympathique, malgré les mystères qui rôdent autour d'elle. À ses côtés, essentiellement son mari, Paul, et sa soeur, Claire, dont les attitudes vont semer le trouble. Alice Feeney tire parfaitement les ficelles de ce thriller psychologique et balade le lecteur de rebondissements en rebondissements, de mensonges en faux-semblants. Rudement efficace, retors à souhait, à la construction impeccable et au suspense grandissant, ce roman nous plonge dans des eaux sombres et noires. Plus dur sera le réveil...
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Un livre au titre rappelant furieusement une chanson de Bashung ne peut pas être foncièrement mauvais.
De fait, non.

Amber est dans le coma. Pas d'bol.
Statufiée mais pas sourdingue, elle analyse et dissèque les moult échos que cette chambre lui renvoie au gré des diverses visites larmoyantes, de courtoisie, de façade, dont elle fait désormais l'objet et ce dans le but d'apporter une réponse à cette question qui la taraude : qu'est-ce que je fous là, nom d'une pipe en bois??

Premier roman d'Alice Feeney, celle-ci nous balade presque au pays des merveilles.
Je vous raconte pas la taille du lapin qu'elle va nous sortir de son chapeau XXL mais lorsque j'y ai été confronté, je me suis arrêté de lire direct histoire de bien tout remettre en perspective et de me retrouver de nouveau sur les bons rails.

Jouant sur trois tableaux temporels, l'auteure tisse sa toile en tarantule appliquée.
Le lecteur, un brin candide, y folâtre sereinement, prenant plaisir à dérouler cette trame retorse mais somme toute classique, n'escomptant pas un seul instant la baffe monumentale lui étant promise au troisième virage à gauche après le stop du second carrefour.
Un saignement de nez et deux ratiches aux abonnés absents plus tard, c'est presque hystériquement que je clappais des moignons, l'on notera l'absence totale de rancune, à ce twist de malade que rien ne prédisposait.
Ajouter à cela un final ébouriffant, il n'en faut pas plus pour taxer ce premier opus de franche réussite.

Parfois je mens est un thriller à l'efficacité redoutable.
Contrairement à Bashung, ce n'est pas à travers la plaine que le train tchoutchoute - il n'est point de première jeunesse mais gardons-nous d'un jugement par trop hâtif - mais bel et bien pleine bourre, direction le lecteur insouciant que vous êtes. Je préconise donc un petit pas chassé carpé de côté qui pourrait bien vous éviter quelques déconvenues d'ordre physique susceptibles de faire pâlir d'envie le petit monde feutré des céphaloclastophiles.
Très bon moment.
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C'est pas beau de mentir.
Pourtant on le fait quasiment tous, au moins occasionnellement.
En répondant par exemple "oui, oui" à la question "Ca va ?" parce qu'on n'a aucune envie de s'attarder et de raconter les derniers soucis qui nous plombent le moral.
Parce que parfois c'est plus facile de donner une version inexacte de la vérité, de la transformer pour notre propre compte ou pour protéger les gens auxquels on tient.
Par exemple, quand ma mère me questionnait sur les odeurs de tabac émanant de mes vêtements, je mettais toujours mon propre forfait sur le dos de mes amis fumeurs. J'étais quant à moi évidemment aussi innocent que l'agneau venant de naître.
Et si je sentais l'alcool, j'avais en effet bu une bière ... Je n'allais quand même pas avouer en avoir bu dix.
Enfin, je crois qu'elle n'était pas totalement dupe...
Pourtant, je me considère comme quelqu'un de plutôt honnête, mais voilà : moi aussi, parfois je mens.
Et c'est ce que je m'apprête à faire dans cette critique du premier roman d'Alice Feeney.

Ce livre entraîne immédiatement le lecteur dans son sillage avec l'originalité narrative dont il fait preuve.
Alors que je fêtais mes quarante-et-un ans, le 26 décembre 2016, j'ignorais que dans un hôpital anglais, au même moment, Amber Reynolds reprenait conscience.
Enfin, façon de parler.
Elle est toujours plongée dans un profond coma, sans en connaître la raison, mais est suffisamment éveillée intérieurement pour partager son quotidien ainsi que ses souvenirs, qui affluent très progressivement.
"Je suis un fantôme prisonnier de mon corps."
"Ils récupèrent mon urine dans un sac et me torchent les fesses."
Elle ressent la douleur, les présences autour d'elle, elle entend les dialogues de ses proches ou du personnel soignant. Elle voudrait répondre quand on lui parle. Mais elle ne peut pas interagir avec eux.
"Il s'est passé quelque chose de très grave, même si je ne sais plus quoi, ni quand cela s'est produit."
Peu à peu, elle comprendra qu'elle a eu un grave accident de voiture. Elle qui ne conduit pourtant jamais.
Et c'est donc dans un parfait brouillard qu'on évolue avec elle et ses réflexions, qu'on tente de reconstituer avec bien peu d'éléments comment elle a pu se retrouver dans cette situation.
Ses principaux visiteurs sont son mari Paul er sa soeur Claire. Tous les deux semblent partager un secret. Et les soupçons, tant ceux du lecteur que ceux de la police, ne tardent pas à se diriger vers l'époux. Non seulement leur couple semblait battre de l'aile, mais Amber est recouverte d'hématomes antérieurs à l'accident, et de là à penser qu'elle était battue, il n'y a qu'un pas.
Petit à petit, elle entend des indices autour d'elles, et les souvenirs reviennent. Aussi son histoire prend-elle forme progressivement.

Comme dans de nombreux thrillers psychologiques, on a ici une alternance présent / passé.
Aussi revivons nous chronologiquement la semaine d'Amber avant l'accident. Et les évènements qui vont s'enchaîner jusqu'à son arrivée à l'hôpital.
Nous en apprenons ainsi bien davantage sur sa vie professionnelle, ou sa famille.
Amber présente une émission de radio, Coffee Morning, avec l'illustre Madeline Frost. le problème, c'est que la célébrité ne peut plus supporter sa partenaire, et comme c'est elle la star, ses désirs sont des ordres. le réalisateur laisse alors un ultimatum à Amber : Soit la relation entre les deux présentatrices s'arrange d'ici le nouvel an, soit elle sera remerciée. C'est ainsi qu'aidée de sa collègue et amie Jo, Amber concocte un plan infaillible pour mettre sa concurrente en difficulté, multipliant les coups bas et les lettres anonymes de menace.
On fait également connaissance de Paul, le mari, de plus en plus distant, écrivain auteur d'un seul livre et n'ayant jamais renoué avec le succès. Tout porte à croire qu'il a une autre femme dans sa vie.
"Nous n'avons pas fait l'amour depuis des mois, depuis notre anniversaire de mariage."
On rencontre aussi Edward, l'ex-fiancé d'Amber. Ils se croisent par hasard, prennent un verre. Comment réagira-t-elle quand elle réalisera que les sentiments qu'il lui voue sont toujours aussi intenses que par le passé ?
Quant à Claire, la si jolie soeur, elle est l'exacte opposée d'Amber, qui se dévalorise.
"Chez elle, tout est impeccable, soigné, maîtrisé. Nous sommes aux antipodes l'une de l'autre."
"Je me sens sotte et vieille, périmée."
La relation entre elles est très ambiguë. Entre attachement possessif, haine et jalousie.
Notamment parce qu'Amber est devenue invisible pour ses parents, toute leur attention étant accaparée par Claire.

Parfois je mens alterne donc le présent, le passé proche, mais aussi le passé lointain. Ce sont trois périodes distinctes qui vont raconter une seule et même histoire, brouillant à la fois les cartes tout en multipliant les indices.
Ainsi accède-t-on au journal intime d'Amber, alors âgée de dix ans, au début des années 90.
Mais quel est le lien entre ces écrits de pré-adolescente mal dans sa peau et les évènements qui vont se dérouler un quart de siècle plus tard ?
On y découvre à nouveau une jeune fille solitaire, peu appréciée, issue d'un milieu modeste. Atteinte de troubles obsessionnels compulsifs, Amber se révèle maniaque et anxieuse.
Ses parents la rejette. Ils ont des problèmes avec les somnifères ou l'alcool.
"Je crois que papa ne devrait pas boire autant, ça le transforme en quelqu'un de pas très gentil."
Durant cette enfance chaotique, elle se fera cependant une amie, Taylor, avec laquelle elle partage jusqu'à la même date de naissance.
"J'aime Taylor. Je ne laisserai personne lui faire de mal."
Taylor et la mère de celle-ci seront un peu comme un refuge, un réconfort pour cette fillette mal dans sa peau.

Evidemment, les trois périodes sont intrinsèquement liées. de courts chapitres nous font passer de l'une à l'autre, permettant progressivement d'éclairer d'un jour nouveau l'ensemble de l'intrigue, qui ne s'arrête pas aux origines de l'accident qui a plongé Amber dans le coma.
Mais bien vite, vous vous rendrez compte que de petits détails ne collent pas. Parfois l'explication viendra rapidement et d'autres, vous resterez avec vos doutes. Est-ce une maladresse de l'auteure, ou faut-il attendre encore un peu avant d'avoir que ces incompatibilités entre les histoires deviennent rationnelles ? Pas évident d'anticiper avec une narratrice qui annonce d'emblée qu'il lui arrive de mentir.
"Parfois je mens. Ca arrive à tout le monde."
"Les mensonges peuvent avoir l'air vrai à force d'être répétés."

Amber Reynolds est une héroïne très particulière, parce qu'on la devine perturbée au-delà de ses problèmes familiaux et professionnels. Parfois exécrable, parfois terriblement attachante, est-elle victime de ses propres machinations ou d'un sort cruel ?
Ce livre propose une réelle plongée en eaux troubles en nous mettant dans la peau de cette femme qui ne parvient pas à se réveiller de son coma et dont la vision comme les pensées ne sont pas totalement fiables. Est-elle manipulée ou est-ce elle qui manipule le lecteur ?
L'une de ses principales particularités est de toujours dresser des listes obsessionnelles, qui doivent toujours aller par trois. La jeune Amber se présente ainsi :
1 - J'ai bientôt dix ans
2 - Je n'ai pas d'amis
3 - Mes parents ne m'aiment pas
Plus âgée, elle a non seulement gardé cette habitude mais a pris celle de toujours tout compter.
"Je ne m'arrête pas avant d'avoir pu en compter dix sur la porcelaine blanche."
"Je les ai comptés : Il y en avait treize, ce dont je me souviens parce que c'est un nombre qui porte bonheur et malheur à la fois."
A l'instar de Monk, le détective, dénombrer et lister la rassure.

Désormais très familier du genre, ce thriller psychologique a pourtant réussi à me surprendre. le mot est d'ailleurs faible : il m'a plutôt retourné le cerveau avec une première révélation inattendue, avec laquelle j'ai du composer pour remettre en place tout ce que je croyais avoir lu et compris jusqu'alors.
Et arrivent les dernières lignes et là, nouvelle claque, elles résonnent encore dans un coin de ma tête parce qu'elles obligent à changer de nouveau de perspective, et je m'en veux presque de m'être ainsi laissé balader par Alice Feeney.

Sur des thèmes pourtant classiques ( mariage, famille, relation entre soeurs ... ), Parfois je mens montre une nouvelle fois par l'originalité et l'intelligence de sa construction que le thriller psychologique a encore de beaux jours devant lui, en parvenant à innover et à surprendre le lecteur.
En outre, la qualité de l'écriture et de certaines réflexions n'ont fait qu'amplifier mon plaisir lors de cette lecture.

N'hésitez donc pas à vous prendre la tête à votre tour avec ce puzzle en trois dimensions, avec quelques pièces en trop et d'autres émoussées, et bonne chance pour le résoudre !
A mon humble avis, incontournable pour les amateurs du genre.

Croix de bois, croix de fer,
Si je mens, je vais en enfer.

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Amber est dans le coma, suite à un accident dont elle ne se souvient pas. Si son corps est inerte, ses oreilles en revanche fonctionnent bien, et son ciboulot carbure à fond, sauf quand elle est sous sédatif - là, ses perceptions et pensées deviennent confuses.

Elle l'annonce d'emblée : parfois, elle ment.
La bonne nouvelle, pour le lecteur : ce 'parfois' signifie qu'il lui arrive de dire la vérité.
La mauvaise, c'est qu'on ne sait pas quand. Alors l'auteur peut nous embrouiller dans tous les sens et dém3rdons-nous avec ça.
Ce dont elle ne se prive pas.


Certains appellent ça 'Nous la faire à l'envers' (coucou Lolok ! 😉), d'autres pestent d'être 'pris pour des cons' (coucou Apik ! 😉).
Moi, en refermant ce thriller, je trouve que c'est trop facile de faire trop difficile, je me demande si tout est bien cohérent et rigoureux dans l'intrigue, si une suite est prévue pour répondre aux questions en suspens, etc.
Autrement dit, ce procédé peut agacer. C'est sans doute le revers de la médaille quand le suspense monte, monte, monte. L'auteur a de grandes chances de nous décevoir, avec une fin trop alambiquée, absolument pas crédible, ou au contraire trop floue.

• Merci MaGi pour le prêt : je me suis quand même régalée sur les 3/4 de ma lecture - amnésie, mystère, relations familiales, rivalités sororales, j'aime ! 😘
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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Voilà donc à quoi ressemble 2017. La date paraît si futuriste. Enfants, nous pensions que l'on conduirait des voitures volantes et que l'on partirait en vacances sur la Lune d'ici là. Les choses ont changé depuis notre enfance, peut-être moins que nous l'aurions voulu, mais le monde n'est plus le même. Plus trépidant, plus vivant, plus individualiste. Contrairement au monde qui nous entoure, nous n'avons pas changé du tout, en réalité. L'histoire est un miroir et nous sommes tous une version plus âgée de nous-mêmes, des enfants déguisés en adultes.
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On passait un bon moment, juste tous les deux, jusqu'à ce qu'il se mette à boire du vin rouge sorti d'une brique en carton, ce qui l'a mis de mauvaise humeur. Quand je lui ai demandé pourquoi le vin sortait d'une brique, pas d'une bouteille, il m'a reproché de poser trop de questions et m'a ordonné de me taire. Je crois que papa ne devrait pas boire autant, ça le transforme en quelqu'un de pas très gentil. [...] Je l'ai observé un moment après dîner, pendant que nous regardions la télé grand écran. Il avait des miettes de nourriture dans la barbe et des peaux sèches tâchées de vin rouge sur ses lèvres. Je crois que je ne lui ressemble pas du tout, je ne suis même pas persuadée qu'il soit mon père. Je le déteste quand il boit trop. JE LE DÉTESTE.
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C'était une cérémonie intime ; je n'ai jamais eu beaucoup d'amis. La vérité, c'est que je n'aime pas grand monde, en réalité. Tous ceux que l'on rencontre sont imparfaits, c'est inévitable. Quand je connais quelqu'un au point de discerner toutes ses fêlures et tous ses défauts, je n'ai plus très envie de le fréquenter. Je n'évite pas les gens abîmés parce que je m'estime supérieur à eux, mais parce que je n'aime pas me regarder dans un miroir. En outre, tous ceux dont j'ai un jour été proche ont fini par souffrir, voilà pourquoi je ne prends plus la peine de me faire de nouveaux amis.
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J'ai toujours adoré ce moment de flottement entre veille et sommeil. Ces précieuses secondes de demi-conscience précédant le réveil où l'on se surprend à prendre ses rêves pour la réalité. Un instant d'intense plaisir ou d'intense douleur avant que les sens ne redémarrent et ne nous disent précisément qui, où et ce que l'on est.
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- David Vincent, 'Les Envahisseurs', ça te parle ?
- Quoi ? Non. Pourquoi ?
- Parce que tu m'envahis, là.
Son sourire s'évanouit.
- Excuse-moi. J'ai entendu cette blague un jour et je l'ai trouvée drôle. Je ne voulais pas te rembarrer, j'étais dans ma bulle.
- J'avais remarqué.
(p. 108-109)
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