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Critique de Crossroads


Un livre au titre rappelant furieusement une chanson de Bashung ne peut pas être foncièrement mauvais.
De fait, non.

Amber est dans le coma. Pas d'bol.
Statufiée mais pas sourdingue, elle analyse et dissèque les moult échos que cette chambre lui renvoie au gré des diverses visites larmoyantes, de courtoisie, de façade, dont elle fait désormais l'objet et ce dans le but d'apporter une réponse à cette question qui la taraude : qu'est-ce que je fous là, nom d'une pipe en bois??

Premier roman d'Alice Feeney, celle-ci nous balade presque au pays des merveilles.
Je vous raconte pas la taille du lapin qu'elle va nous sortir de son chapeau XXL mais lorsque j'y ai été confronté, je me suis arrêté de lire direct histoire de bien tout remettre en perspective et de me retrouver de nouveau sur les bons rails.

Jouant sur trois tableaux temporels, l'auteure tisse sa toile en tarantule appliquée.
Le lecteur, un brin candide, y folâtre sereinement, prenant plaisir à dérouler cette trame retorse mais somme toute classique, n'escomptant pas un seul instant la baffe monumentale lui étant promise au troisième virage à gauche après le stop du second carrefour.
Un saignement de nez et deux ratiches aux abonnés absents plus tard, c'est presque hystériquement que je clappais des moignons, l'on notera l'absence totale de rancune, à ce twist de malade que rien ne prédisposait.
Ajouter à cela un final ébouriffant, il n'en faut pas plus pour taxer ce premier opus de franche réussite.

Parfois je mens est un thriller à l'efficacité redoutable.
Contrairement à Bashung, ce n'est pas à travers la plaine que le train tchoutchoute - il n'est point de première jeunesse mais gardons-nous d'un jugement par trop hâtif - mais bel et bien pleine bourre, direction le lecteur insouciant que vous êtes. Je préconise donc un petit pas chassé carpé de côté qui pourrait bien vous éviter quelques déconvenues d'ordre physique susceptibles de faire pâlir d'envie le petit monde feutré des céphaloclastophiles.
Très bon moment.
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