AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,69

sur 37 notes
5
2 avis
4
9 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Après sa trahison par les autres royaumes de Garn, la famille royale d'Ithrace est massacré. Seul un bébé est miraculeusement sauvé. Caché dans une société secrète, l'enfant ignore tout de son ascendance et de son destin. Dix-sept ans plus tard, poussé par les troubles qui agitent les royaumes, il va bientôt se révéler nécessaire de lui dire toute la vérité.

Première incursion dans l'univers de Raymond E. Feist et je n'en resors pas totalement convaincue. Ce premier tome est très très introductif et il ne s'y passe pas grand chose. Je m'y suis un peu ennuyé. le style est très lourd (lié à la traduction peut-être?) et très redondant. En l'espace de quelques paragraphes, l'auteur se répète beaucoup: oui on a compris qu'Hatu était en colère, oui on a compris qu'il était amoureux d'Hava! Autre point qui m'a dérangé, l'auteur nous sort à tout bout de champs de grandes tirades sur le sexe et les femmes, qui en plus de n'apporter strictement rien au récit sont sexistes et vraiment malaisantes. Les maitres d'Hatu gagneraient à revoir un peu leur discours. J'ai trouvé beaucoup plus intéressantes les parties consacrées à Declan, l'autre personnage principal de la saga, que j'ai trouvé plus sympathique et avenant qu'Hatu. L'intrigue se traine péniblement vers une conclusion que j'ai vu arriver des pages à l'avance. Pas sûr que je poursuive les aventures de Declan et Hatu, le style et les remarques de Feist ont eu raison de mon enthousiasme.
Commenter  J’apprécie          120
De Feist je connais surtout Les Chroniques de Krondor et Magicien avec le célèbre Pug mais aussi, Fille de l'Empire une trilogie se situant dans l'univers des chroniques de Krondor mais qu'il a co-écrite avec Janny Wurts, ma préférée d'ailleurs. Il me tardait de découvrir une nouvelle trilogie, qui n'aurait rien à voir avec Krondor dont il doit avoir, je pense, épuisé toutes les ressources. le Roi des Cendres signe un nouveau départ pour l'auteur mais je ne peux m'empêcher d'avoir un ressenti très mitigé face à ce premier tome.

Mon résumé

Après avoir massacré l'armée du Roi d'Ithrace qu'il considérait comme un frère Daylon a un goût amer dans la bouche. Entre son peuple et son ami, il a dû faire un choix : celui de la survie. Mais lorsqu'on vient lui déposer juste devant sa tente, le dernier des Fireman, Daylon prend un risque inconsidéré et le confie aux bons soins du Quelli Nacosti, une confrérie secrète, afin qu'il y soit élevé. D'un autre côté il libère Edvalt, son maître forgeron, du serment qui le retenait en lui faisant promettre de lui ramener son premier apprenti sans savoir que c'est un demi-frère bâtard qu'il rencontrera : Declan.

Presque par hasard, tous les pions qu'il a disséminés reviennent au Marquensas et, enfin, il pourra se préparer à la guerre et se venger.

Mon avis

Bien que l'on commence le récit après la bataille d'Ithrace du point de vue de Daylon, le Baron du Marquensas, on ne le retrouvera que dix-huit ans plus tard lorsque Declan débarquera à Marquanet pour y trouver une forge et que le Quelli Nacosti tiendra parole et y ramènera le jeune Fireman.
Entre temps nous pourrons apprécier le point de vue des deux jeunes hommes : Hatu et Declan.

Les personnages : le Roi des Cendres et le bâtard forgeron

Hatu a été élevé en secret au sein d'un ordre encore plus secret. de nombreux enfants présentant un talent particulier, un don, sont choisis par un Maître et transféré au sein d'une école où il y recevra une éducation sévère : arts martiaux, maîtrises des armes, histoire, espionnage, sont autant de cours qui leur sont donnés. Ils sont alors destinés à devenir des Sicari et à servir les Maîtres en espionnant, tuant ou manipulant les plus puissants de ce monde. Ils sont également un ordre de parole et c'est ce qui les protège contre les Rois et les riches. Mais Hatu n'est pas comme les autres. le seul à avoir le teint pâle et les cheveux de feu qu'il cache sous des teintures pour les rendre quelconques. Mais il est nerveux. Tous ceux qui en savent trop et qui ne réussissent pas à rentrer dans l'Ordre disparaissent. Et lui pressent bien que ce moment de bascule approche. Cette nervosité alimente une colère, sourde, flamboyante, qui gronde à l'intérieur de lui et qui explose en accès de rage. Heureusement il peut compter sur deux amis : Donte, le petit fils d'un des Maître, toujours en train de rire, et de faire des bêtises en l'entraînant avec lui, et Hava. Hava qui le distrait plus qu'elle ne devrait. Hatu est le dernier fils des Fireman, mais ce n'est qu'à la fin du récit qu'il comprendra qui il est et pourquoi il a toujours eu le droit à un traitement de faveur.

Declan, lui, est orphelin, et a été élevé par Edvalt, le maître forgeron ayant quitté le service du baron et s'étant mis à son compte sur les terres du Pacte. Des terres neutres, où aucun royaumes n'a de droit. Seulement, depuis que les cinq royaumes ne sont plus que quatre, depuis qu'un roi en a décapité un autre, les terres du Pacte sont-elles toujours ce qu'elles devraient être ? Tout juste passé maître forgeron après avoir réussi son « chef d'oeuvre », une épée-joyau dont seul son maître et quelques autres ont le secret, Declan l'apprendra à ses dépens. Alors qu'il hésitait entre partir et rester, le destin en a décidé autrement. Des marchands d'esclaves attaquent Oncon et Declan, Edvalt et Josan (l'aspirant forgeron) tuent le chef et certains des mercenaires. Des mercenaires aux couleurs du Sandura, la nation ayant attaqué Ithrace. Edvalt décide d'envoyer filles, garçons et enfants au loin et Declan est obligé de partir. Honorant la promesse d'Edvalt au Baron il se rend au Marquensas pour s'installer à Mont Beran, une ville commerciale devenue prospère et étrangement laissée sans milice par le Baron Daylon.

Moins de réflexion, plus d'action !

Les deux personnages sont très semblables et c'est de ces derniers qu'on a les points de vue majoritaires puisque s'alternent également ceux d'Hava, de certains Maîtres du Quelli Nacosti et d'une organisation secrète, semblant recherche le dernier fils des Fireman. Ils sont tous les deux intéressants, Hatu est réfléchi et colérique alors que Declan est tout aussi réfléchi mais plus posé. Les deux ont tous les deux un problème avec les filles. Et c'est aussi mon problème avec ce premier tome.

En soi le scénario n'a rien d'extraordinaire puisqu'il n'avance finalement que très peu. On part du principe que l'apprenti du maître forgeron et le fils Fireman confié au Quelli Nacosti reviendront au Marquensas, ça on le sait dès les 20 premières pages et on se retrouve dans cette situation à la fin du roman. Ça m'a donné une étrange sensation de stagnation. Alors qu'en dehors de cela il se passe tout un tas de choses très intéressantes : manipulation, trahison, des créatures étrangers et terrifiantes, des individus dont on ne sait rien… en bref beaucoup de mystères qui restent sans réponse. Un livre de fantasy comme sait si bien le faire Feist.

SAUF QUE. C'est quoi cette manie de l'introspection ? Ne vous méprenez pas, j'adore l'introspection dans les romans et on en a souvent trop peu en fantasy (puisque le destin choisit pour eux c'est tout de même beaucoup plus pratique) mais là… trop c'est trop. le pire ce fut Hatu. Bon, il est amoureux d'Hava nous on le comprend dès le départ, mais pas lui, résultat pendant des pages et des pages et des pages il ne pense qu'à elle, et toujours aux mêmes choses : souvenirs d'enfance, ses cheveux, son corps dans les bains communs, le fait qu'il perde ses combats face à elle, le fait que machin le fait que bidule. Et tout le temps. Il ne se passe pas un instant sans qu'il ne pense à elle. Ah si, quand il manque de mourir là elle lui a échappé de l'esprit. Et il n'y a pas qu'Hava qui revient tout le temps. Il y a aussi sa colère qui est un des sujets central de son introspection ou encore son incertitude quant à son avenir. En soi, les filles, sa colère, et son incertitude sont plutôt des sentiments, des pensées, tout à fait normaux, on est d'accord… sauf qu'à chaque fois cela vient gâcher tous les moments d'action qui ponctuent ce roman. Et alors que je suis d'avantage du genre à penser « moins d'action plus de réflexion » là c'est plutôt l'inverse : « moins de réflexion plus d'action ! ». Declan a un peu le même problème mais finalement son point de vue est plus ramassé que celui d'Hatu.

Un grand jeu de dupe

Malgré mon énervement constant à mesure que j'avançais dans le roman (je commençais moi aussi à comprendre cet agacement qui nourrissait la colère de Hatu), j'ai retrouvé avec plaisir les jeux de manipulation que j'avais appréciés dans Fille de l'Empire. Parce que dans ce grand jeu de dupe où Declan et Hatu sont les boucs émissaires, tout le monde manipule : de Daylon, pourtant adulé par son peuple aux Maîtres du Quelli Nacosti il n'y en a pas un pour rattraper l'autre et petit à petit la toile se referme sur le fils Fireman. Toutefois, une dernière pièce de puzzle vient se rajouter à l'ensemble : une organisation semblant utiliser une magie élémentaire et à l'époque très proche du Roi d'Ithrace… parce qu'il semble bien que Fireman ne soit pas juste un surnom donné à un Roi à la chevelure flamboyante mais peut-être quelque chose de bien plus, bien plus profonde que cela. Mais ce nouveau joueur va t'il aider notre héro, ou le manipuler à son tour pour s'en servir ? Y a t-il seulement une seule personne à qui faire confiance ?

En résumé

Le Roi des Cendres est une lecture en demie teinte. le scénario n'est pas très original, mais je me régale toujours des grandes trahisons et manipulations qui parcourent les romans de fantasy, et Feist a désormais posé toutes ses pièces. D'un autre côté j'ai été profondément agacée par la lenteur des personnages et leur tendance irritante à l'introspection perpétuelle. Et finalement, alors que l'action imprègne le roman, elle est effacée par l'intériorisation des personnages. Et je l'avoue… j'ai même sauté quelques pages… J'attends le second tome en espérant que nos deux personnages auront un peu avancé ;)
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
Commenter  J’apprécie          30


Lecteurs (158) Voir plus



Quiz Voir plus

La guerre de la Faille Tome 1 R. E. Feist

Quel est le nom du monde dans lequel vivent les héros?

Krondor
Crydee
Midkemia
Kelewan

8 questions
52 lecteurs ont répondu
Thème : La Guerre de la Faille, Tome 1 : Magicien de Raymond E. FeistCréer un quiz sur ce livre

{* *}