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3,59

sur 445 notes
Les loups à leur porte est le premier roman de Jérémy Fel.
Ici, plusieurs personnages entrent en scène les uns après les autres. Chaque chapitre nous permet de faire connaissance avec l'un d'eux.
On pourrait considérer qu'à chaque personnage correspond le morceau d'un puzzle et nous avons 435 pages pour le reconstituer afin de comprendre l'ensemble qui tient lieu de cette histoire.
Entre le Kansas et Nantes, peu de points communs a priori, un océan sépare ces deux mondes où évoluent quelques-uns des personnages que j'évoquais à l'instant. C'est un thriller à plusieurs voix.
Peu de points communs, sauf peut-être la folie humaine qui ne connaît pas de frontières, pas de limites.
Le premier chapitre donne le ton : une scène où la tension monte peu à peu, devient effroyable et qui va se terminer par une maison qui brûle.
Les personnages avancent un à un, emportés dans une sorte de souffle parfois romanesque vers leurs destinées. Dans ce récit choral, nous découvrons leurs histoires, leurs parcours, leurs failles, leurs blessures pour les uns, leurs monstruosités pour les autres... Chaque chapitre fait tenir une histoire propre, qui pourrait presque ressembler à une nouvelle.
Il y a de la violence, mais aussi de la générosité. Les personnages qu'on aime sont en danger, nous avons peur pour eux, nous n'y pouvons malheureusement rien. Ils sont en fuite, poursuivis par des prédateurs.
C'est un livre qui montre affreusement comment une vie normale, sereine, peut du jour au lendemain basculer dans le fait divers sordide, l'horreur.
Alors on se demande quel est le fil invisible qui va relier brusquement Duane, Mary Beth, Claire et les autres dans la même trajectoire.
Il est possible de se perdre dans ce dédale maudit, alors rien n'empêche de revenir sur ses pas. C'est peut-être nécessaire. Ne serait-ce que pour reprendre sa respiration. Puis revenir dans cette mécanique infernale du mal où de temps en temps la douceur émerge avec étonnement et nous surprend dans sa capacité à pouvoir sauver le monde de sa barbarie.
La construction brillante de ce roman m'a surpris, déstabilisé au début. Elle oblige le lecteur à demeurer à chaque page sur ses gardes, garder son attention sur le récit car parfois tout va vite.
Au final, j'ai aimé sans pouvoir dire qu'il s'agit d'un coup de coeur, malgré l'écriture remarquable et la narration maîtrisée.
En revanche, le second roman de Jérémy Fel, Helena, fut pour moi un véritable coup de cœur.
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Whaou ! Quelle claque ! le meilleur roman que j'ai lu en 2016 et depuis longtemps en fait ! Enfin, un roman novateur et qui ne peut laisser indifférent.
C'est un premier roman. Sur la couverture, ne figure pas le mot "thriller" pourtant que de peurs, de stress et d'émotions ressenties à la lecture de cet ouvrage choral sur le thème du mal.
Difficile à résumer tant il y a de personnages et d'histoires qui vont se recouper.
Des passages effrayants, des descriptions limite gore mais du suspense et une belle écriture. A LIRE ABSOLUMENT !
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Si j'étais un loup, je porterais plainte pour calomnie mensongère parce que je ne suis pas sure du tout que dans la société des loups on parvienne à un tel degré de cruauté ...

Ce roman est construit sous forme de puzzle, les premiers chapitres présentent des personnages , des événements et des époques qui paraissent indépendantes puis peu à peu tout se relie de façon admirable et c'est un beau tour de force de l'auteur Jérémy Fel .

C'est souvent le mal à l'état pur avec les descriptions qui vont avec , difficile à supporter mais je n'ai pas abandonné cette lecture , d'abord parce que Jérémy Fel écrit bien et on finit quand même par s'attacher à certains personnages dont l'avenir, on le sent et on l'espère , n'est pas forcément que sombre, un ballon d'oxygène pour le pauvre lecteur égaré dans un monde inhumain et pourtant ce sont des hommes ...
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Mon premier coup de coeur de cette rentrée littéraire 2015 est là : c'est un premier roman d'une incroyable maturité... Comment vous expliquer mon ressenti ? J'ai eu l'impression d'avoir affaire avec un magicien des mots, du style, un grand illusionniste : ce premier roman signe le début d'un immense auteur.

Les Loups à leur porte fait penser à le Diable, tout le temps (gros coup de coeur 2012) c'est un roman puzzle où se croisent des êtres perturbés, c'est un roman à l'image de la vie. Deux histoires se mêlent : une aux États-Unis l'autre en France près de Nantes. C'est la folie des hommes, les envies meurtrières, les problèmes psychologiques, l'amour et la haine qui forgent chacun de ces êtres. J'ai eu l'impression de lire une suite de nouvelles où les protagonistes se rencontrent pour former un tout.

Le premier chapitre vous fait tout de suite comprendre que ce livre n'est pas comme les autres, qu'il est unique, authentique, travaillé. J'ai été sincèrement impressionnée par la construction de ce roman : j'ai failli me perdre avec le nombre de personnages mais au final on comprend tout le génie de l'auteur qui met en lumière que chaque choix, chaque prise de décision amène une suite de conséquences inéluctables. Qu'un individu peut modifier la vie de nombreuses personnes où qu'elles soient dans le monde.

Entre passé et présent, entre femmes et hommes, bons et mauvais : j'ai rarement ressenti un tel sentiment de fascination envers un auteur français. Il a su écrire comme les grands romanciers américains, il a su même y introduire une structure innovante, complexe (à la française ?) : c'est juste magistral ! On voit ici toutes les références aux grands auteurs du genre : Ellroy, Stephen King & co !

En définitive, il FAUT lire ce livre, ce dernier m'a réellement impressionnée par sa maitrise, sa qualité et sa personnalité !
Il sort demain (19 août), jour de mon anniversaire : n'est-ce pas un signe ? ;)
Lien : http://leatouchbook.blogspot..
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Alors ,oui, dès le début, le lecteur est ferré. Oui, la construction du livre est intéressante, chaque chapitre évoquant un personnage de ce puzzle dont les pièces s'assemblent au fur et à mesure. Et oui, malgré l'horreur, la plongée dans un monde de psychopathes plus atteints les uns que les autres, on voudrait quand même savoir comment tout cela se termine. Même si on a souvent envie d'arrêter la lecture.

Mais non, je n'ai pas aimé ce livre, j'ai eu l'impression malsaine d'être dans le voyeurisme et ça ne m'a pas plu.

Non, je n'ai pas aimé toute cette violence étalée si naturellement. Nous ne sommes pas dans un monde de bisounours, mais là , on dépasse tout en la matière.Cannibalisme, décapitation, plaisir si intense de tuer, pour ne citer que quelques-unes des charmantes scènes qui s'offrent à nous...

Et non enfin, je n'ai pas aimé le style , sans saveur souvent ou qui se veut gothique, à certains moments , adoptant les clichés du genre, ni tous ces rêves déments de chacun, répétitifs et agaçants.

Je ne suis pas attirée par le sang, la chair fraîche et la violence gratuite. Ce n'est pas donc pas pour moi, cet univers où l'homme est bien plus cruel qu'un loup, déjà si stigmatisé, le pauvre ! Et oui, je suis énervée! Passons à autre chose!
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Un polar qui ne m'a pas convaincu. J'ai vraiment eu des difficultés à suivre les enchaînements, je perdais, retrouvais et reperdais le fil. Les lieux, les personnages, tout se mélangeait dans mon esprit. Je me concentrais à nouveau, je soufflais et je galérais toujours autant pour suivre, quelle énergie ! Et malgré tout les efforts, tout m'échappait. Je n'ai pu voir l'ensemble, sa cohérence. Certes j'ai senti qu'il faisait bien sombre dans l'esprit de l'auteur, que les loups étaient à nos portes (non Reggiani, ce ne sont pas les mêmes, les tiens je les cerne tellement bien quand tu balances de la voix), que l'angoisse était oppressante, mais seulement par moments. Parce ce que c'était trop décousu dans mon esprit, ça ne prenait pas. Un petit peu déçue, quatre cents pages qui tombent pour moi à plat. Et oui, comme d'habitude, je m'attendais à un final, celui de la dernière page qui d'un coup viendrait tout réajuster, remettre à sa place, que ma tête d'un moment à l'autre allait faire tous les liens… mais non. Dommage.
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La vie compliquée, violente et cruelle de plusieurs personnages à divers endroits.
La construction du roman m'a désarçonnée au début, quand je commençais à m'attacher ou à entrer dans l'histoire , celle-ci s'arrête pour changer de personnage, de lieu et de situation. le point commun est la description d'hommes plus abjects les uns que les autres, aux comportements bien tordus.
Je pensais que tout ce petit monde se rencontrerait plus vite et plus souvent, et que les histoires auraient plus de liens entre elles.
Pour autant, l'auteur sait bien accrocher le lecteur, pour un premier roman c'est pas trop mal. Aussi je vais lire Hélena, le suivant, pour me faire une idée globale. En espérant que le roman ne se dispersera pas sur plusieurs, voire trop de récits, et restera sur une trame principale.
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Comme pour Helena, j'étais persuadé que j'allais adorer Les loups à leur porte de Jérémy Fel, mais une fois ma lecture terminée, je reste sur ma faim... Donc je ferai court.

Certes, la construction est brillante à l'image des modèles des maîtres US que tant d'auteurs français ont tenté d'imiter, s'en approchant malheureusement rarement. Certes cette approche de la cruauté, de la violence physique et psychologique, de la plongée profonde dans l'abject est parfaitement maîtrisée et restituée. Certes, plusieurs passages sont remarquablement écrits.

Mais il m'aura manqué un peu moins de confusion dans l'organisation de cette histoire chorale, qui laisse l'impression qu'elle a volontairement été sur-compliquée sans que cela n'apporte un bénéfice au lecteur qui peine parfois à retrouver ses marques.

Il m'aura manqué un peu plus d'empathie envers les personnages, aussi sombres voire détestables soient-ils. Dans cette grande galerie de portraits, aucun ne m'a "attrapé".

Il m'aura enfin manqué un peu plus de régularité dans l'écriture car si comme je l'ai dit plus haut, certains passages sont remarquables, on trouve dans d'autres (et je m'étais fait la même réflexion dans Helena) des tournures étonnement simplistes. Comme si certains passages du livre avaient été correctement retravaillés et pas d'autres.

Il n'en reste pas moins que c'est un premier livre prometteur et que Jérémy Fel (croisé au Festival America) est un auteur attachant dont je suivrai avec attention les prochains livres.
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A la rentrée de septembre 2015 , une partie des médias était unanime pour dire que le mythique auteur de Misery et Shining avait bel et bien trouvé un fils spirituel français, en la personne de Jérémy Fel qui, avec Les Loups à leur porte, introduit comme son maitre, avec grande facilité, le surnaturel dans un récit.

Et ca tombe bien, on a récemment lu le dernier livre de King paru à ce jour ainsi que ces fameux loups pour pouvoir mieux les comparer..
Concernant le premier roman de Jérémy Fel, on peut dire que ce jeune auteur bercé par les auteurs américains les plus sombres en la matière dont comme on l'a dit le maitre Stephen King, mais aussi Laura Kashichke ou , David Lynch…) tente un roman cauchemardesque hauteur de leurs pires cauchemars, pour un terrifiant roman-choral qui nous transporte des Etats-Unis à la France.

Les loups à la porte est très habilement construit, sous forme de puzzle, qui ne révelera ses clés qu'à la toute fin, comme dans tous les bons fleurons du genre. Tous les personnages de li'intrigue se rencontrent à une époque clé de leur existence. L'effroyable violence du personnage principal que nous rencontrons dès le premier chapitre entraine celle des autres.

La cascade de meurtres est superbement orchestrée, mais heureusement, ici et là, l'auteur parsème un peu de douceur pas totalement exempte de cette passionnante réflexion sur le mal.

Une belle mécanique diablement efficace et qui n'est jamais écrasé par ses immenses influences américaines ....Un auteur incontestablement à suivre pour voir s'il continue à marcher sur les traces de son maitre, euh plutôt de son King, voulais je dire..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Voilà un premier roman qui ne laisse pas indifférent, affiche une surprenante maîtrise et offre une variation virtuose sur le thème du mal. Pour une fois, les critiques littéraires ne l'ont pas laissé passer et les articles élogieux parus ici et là sont amplement mérités. C'est avec lui que je clôture mes lectures de l'opération "68 premières fois". Et c'est une excellente pioche !

Qui n'a pas dans les tréfonds de sa mémoire le souvenir d'une vague frayeur causée par un monstre, un loup ou toute autre créature des ténèbres, sorti d'un livre, d'une histoire racontée avant de dormir, d'un film ou d'une légende ? Ça vous revient ? Alors voilà, vous êtes dans l'ambiance qui accompagne le lecteur au fil de l'intrigue, au fur et à mesure que les personnages se dévoilent et que peu à peu apparaissent les liens qui les unissent. Ici, les monstres n'habitent pas seulement les cauchemars, ils vivent aussi au grand jour dans la maison d'à côté ou sous votre propre toit. le mal est absolument partout.

La construction du roman est pour beaucoup dans le plaisir de lecture. Une sorte de puzzle qui ne se révèle dans son entièreté qu'à la toute fin. Les chapitres successifs, comme autant de pièces contribuent à alimenter chez le lecteur une forme d'addiction et de hâte à tourner les pages. C'est captivant. Parce qu'on se demande quel est le rapport entre un fils qui met le feu à la maison familiale dans le Kansas, un jeune homme qui fuit New York en enlevant un petit garçon maltraité par sa mère, une jeune femme aux prises avec ses cauchemars d'enfant dans une demeure baptisée Manderley près d'Annecy, une femme épiant les infidélités de son mari dans la région nantaise, une femme peintre au sud de l'Angleterre victime de la jalousie meurtrière de son mari, un adolescent en camp de vacances, une jeune serveuse de cafeteria dans l'Indiana... Patiemment, Jérémy Fel bâtit sa toile autour de Daryl, Mary Beth, Duane, Louise, Martin, Scott ou encore Kate. Et le lecteur se concentre, note les détails, désireux surtout de ne pas rater une piste ou un élément de compréhension de l'histoire. Impatient de connaître la suite.

Aucun personnage n'est tout blanc dans cette histoire et l'on sent rôder le mal à chaque coin de page. On se demande quel événement abject va encore survenir. Pourtant, rien de tout cela ne dépasse un certain niveau de véracité. Ces comportements, ces meurtriers, ces pervers, ces déséquilibrés, on les a tous croisés au détour de quelques faits divers relatés dans les journaux. Ils se cachent sous des apparences parfaitement normales, difficiles à démasquer. Voilà pourquoi Jérémy Fel semble ne pas pouvoir se résoudre au happy end. Malgré un ciel dégagé et une route droite pour les deux héros, il laisse planer une ombre, obligeant le lecteur à refermer le livre dans un état d'inquiétude latent... Et voilà comment on réussit à ne pas se faire oublier.

Franchement, le roman choral n'est pas ce qu'il y a de plus facile à réaliser. Jérémy Fel s'en sort avec brio, nourri par l'influence de grands auteurs ou cinéastes américains dont on sent l'empreinte, pour le plus grand plaisir du lecteur. Il installe un vrai univers, singulier et original. Très envie de lire les prochaines productions littéraires de Jérémy Fel...
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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