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Critique de Denis3


Un essai de 37 pages. Il faudrait probablement quelques armoires pour réferencier les évocations, les appels les signes multiples envoyés à toute volée par Cynthia. C'est un bouillonnement d'idées et de propositions, un manifeste, une charte.

Cynthia Fleury est admiratrice de Georges Canguilhem, et à ce titre elle voit l'homme blessé, le malade non comme quelqu'un qui serait "différent", qui devrait ou pourrait être marginalisé ou institutionalisé, mais comme un membre à part entière de la societé. L'essai part d'ailleurs du constat de l'universalité de la vulnérabilité. Prenant ce constat en main, Cynthia se demande comment " concevoir des modes d'être ou d'agir résilients, sucseptibles de refonder des émancipations et des capacités ... de faire advenir " le réel" ."

Sa pensée va bien au delà des soins en clinique, et co-opte l'architecture, le droit, la politique. Ainsi souhaite t-elle promouvoir la vue ( l'espace ouvert) et le silence ( qui permet d'accéder au spirituel, favorise la concentration et encourage le bien-être). Elle affirme le capacité réversible et capacitaire de la vulnérabilté : elle peut inspirer, guider, orienter. Elle souhaite aller au-delà de la rationalité instrumentale pour promouvoir la générosité. Ceux qui vont "habiter" une réalité à construire doivent pouvoir la co-déterminer. Prendre soin donne des droits. Donner une place au sacré, essentiel pour la santé mentale de l'homme - un sacré qu'elle n'assimile pas nécessairement à la religion. L'éloge de la furtivité ( "vivre sous les radars"). Comprendre ce qui demeure ici et maintenant. Une réference au compagnonnage ...

Je ne vais pas attribuer une note à cet essai. Il est trop riche, trop ouvert sur l'horizon, il compte bien trop de dimensions pour pouvoir le ramener à quelques paragraphes, voir à une poignée d'étoiles. Si je n'ai pu qu'entrevoir les visions lointaines qui peuplent la pensée de Cynthia dans le sprint qu'est cet essai, elle m'aura, comme à son habitude, ouvert des portes, et des fenetres qui me permettent des regards auxquels je ne suis pas habitué. Merci !

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