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Les enquêtes de Jeff Fergusson tome 1 sur 2
EAN : 9782956088721
324 pages
Michael Fenris (15/03/2018)
4.45/5   28 notes
Résumé :
Ancien policier devenu détective privé, Jefferson Fergusson tente de survivre en acceptant la plupart des enquêtes qui lui sont confiées. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de Véra Llerellyn, dont le frère David a disparu. Alors qu'il est persuadé que le jeune homme est mort et enterré quelque part en ville, Fergusson réalise assez vite qu'il n'est pas seul à s'intéresser à cette disparition soudaine. Il s'agit en particulier de son ancien collègue, Bridges, bru... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Dans la lignée des romans noirs de Dashiell Hammett, Raymond Chandler et Mickey Spillane, à qui il dédie ce livre, Michael Fenris a commis un polar ambiance années 50 voire 30-40 mais obligatoirement ultérieur car la Pontiac le Mans, dont le héros Jeff Fergusson est propriétaire depuis quelques années, n'a été fabriquée qu'à partir de 1961 !

Ancien flic, poussé à démissionner en raison de la corruption de son supérieur, il s'est reconverti en détective privé, jamais loin de la misère et de l'alcoolisme auquel il a échappé grâce à une balle !

Fumée de cigarettes et de pollution, vapeurs d'alcools et de parfums, arômes de crasse et de sueur sont la toile de fond de cette enquête. Jefferson Fergusson (il faut me dire pourquoi ça fait sourire tout le monde, merci) recherche le frère d'une jeune femme, sélect, qui a disparu et se retrouve plonger dans des vols et trafics en tous genres ! Il s'en prend plein les dents, et d'ailleurs, et j'ai eu mal pour lui !!

Lecture hors du temps et de l'espace, puisque que la ville est simplement nommée La Ville mais le parallèle est facile à faire avec certaines villes des Etats-Unis ! Travail d'enquête à l'ancienne, pas de moyens modernes, juste un réseau !
Franchement je m'y croyais et c'est un plaisir de replonger dans ce style que certains appelleront “roman de gare” pour lequel j'ai toujours eu un faible !

#Diamantssurmacchabées #NetGalleyFrance

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Challenge MAUVAIS GENRE 2021
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Gros coup de coeur pour cet excellent polar à l'ancienne, qui nous replonge dans l'Amérique des années 1950/60, le lieu n'est pas nommé, il s'appelle simplement la Ville, mais on pense aux cités américaines chères aux auteurs de polars de cette époque, Hammett et Chandler, à qui l'auteur dédicace son livre. J'ai découvert le héros, Jeff Fergusson dans sa deuxième enquête, Vengeance sur pellicule qui m'a donné envie de connaître le début de l'histoire. On peut les lire séparément, ce n'est pas directement la suite, mais c'est toujours mieux de commencer les séries par le début.

Jeff est un ancien flic qui a renoncé au métier à cause de la corruption et de la brutalité de son chef, Tyler. Ils sont été coéquipiers autrefois mais ne s'entendent plus guère. Il est devenu détective privé, a bien de la peine à faire tourner son agence et depuis toujours il doit lutter contre sa passion pour le whisky. La Ville est un endroit glauque à souhait, très pollué, il n'y a plus le moindre espace vert et la météo est désastreuse, il pleut presque sans discontinuer. Sans oublier que les autorités de la ville, en particulier la police se partagent le pouvoir avec les maffieux, bref un vrai coin de paradis. Une magnifique blonde, maquillée comme une voiture volée et enveloppée d'un vison demande à Jeff de retrouver son frère David qui a disparu. Elle est riche, elle devait retrouver son frère à la gare pour se rendre dans une ville voisine régler une affaire de famille, mais elle l'a attendu en vain et depuis quatre jours il est introuvable, ce qui inquiète beaucoup Véra. Elle considère son frère comme un être faible, qui vit de petits boulots en dehors de la rente de deux mille dollars que lui laisse le notaire sur leur héritage familial. Elle offre une grosse somme à Jeff pour le retrouver. le détective s'aperçoit vite que David n'est pas net du tout et qu'il a de bien mauvaises fréquentations. Rapidement Tyler et le chef de la pègre locale s'en mêlent, les coups pleuvent sur Jeff, qui ne s'en laisse pas conter.

J'ai beaucoup aimé ce roman d'ambiance, plein de rebondissements et de personnages plus glauques les uns que les autres, tout le monde semble vouloir la peau de Jeff. La technologie n'existe pas et le détective ne peut compter que sur sa logique, son sens de l'observation et son réseau d'amis pas toujours très nets non plus. Il doit en particulier se méfier des femmes qui ne lui veulent pas que du bien, mais il saura être le plus malin.

Ayant lu la deuxième enquête il y a à peine un mois, j'ai détecté quelques contradictions entre les deux, Jeff n'a pas le même coéquipier lorsqu'il parle de sa carrière dans la police et Big Tony, mort à la fin de ce livre reviendra dans le suivant (où il mourra aussi !), mais ce n'est pas gênant. Ce livre a un côté intemporel, les morceaux de jazz cités datent de la fin des années 1950. Cela nous ramène à une sorte de temps mythique de l'histoire américaine, quand la mafia avait ses entrées à la maison blanche. Même si Jeff est vraiment un privé de polar typique, on n'est jamais dans la caricature et c'est un personnage attachant qui essaie de mener une croisade contre le mal qui ravage la société. Il y a un côté intemporel, surtout avec la pollution, qui n'était encore pas un problème aigu à l'époque, la Ville avec son climat froid, ses pluies acides c'est aussi nos villes d'aujourd'hui.

J'ai adoré cette plongée dans la Ville, cette sorte de fable intemporelle qui respecte les codes du polars des années 1940/50 et nous fait voyager dans le temps et l'espace, nous avons tous une Ville qui sommeille au fond de notre imagination et je vous recommande chaleureusement de visiter celle de Michael Fenris. Un grand merci à Netgalley et aux Editions Eaux Troubles pour cette superbe découverte.

#Diamantssurmacchabées #NetGalleyFrance !

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Premier tome des aventures du privé Jeff Fergusson, tome que je lis en deuxième après avoir apprécié la lecture du second tome Vengeance sur pellicule de Michael Fenris. J'ai été logique avec moi-même. Ma manière de lire prouve seulement que l'on peut lire la série dans le désordre, cela ne pose aucun souci, même si le tome 2 comporte quelques allusions au tome 1.
Jeff Fergusson est donc un détective privé. Il a quitté la police parce qu'il était dégoûté de la corruption qui y régnait. Son ancien co-équipier, Taylor Bridges, a d'ailleurs atteint le sommet de la hiérarchie. D'autres policiers ont plutôt fini avec une balle dans le buffet – ce sont des choses qui arrivent. Ce n'est plus le problème de Fergusson. Son problème serait plutôt de boucler ses fins de mois, et de ne pas dépasser une certaine dose d'alcool – il sait ce que trop boire peut coûter à sa santé, en le privant de réflexes vitaux. Il apprécie le jazz, notamment Miles Davis.
Un jour, une riche jeune femme lui demande de rechercher son frère, David. Ils devaient partir ensemble, pour vendre la maison d'une vieille tante, et il s'est évaporé. Que lui est-il arrivé ? Jeff n'est pas vraiment optimiste, il sait trop ce qui se passe dans cette ville. Et pourtant, il va mener l'enquête – il est payé pour cela, et son métier, il le fait bien, et son enquête va faire remonter à la surface une affaire vieille de dix ans.
Roman noir ? Oui. Diamants sur macchabées est un roman contemporain, pourtant, il emprunte tous les codes des romans des années cinquante auquel il rend homme sans les plagier. le roman ne manquera pas de femmes fatales, qu'elles se nomment Véra ou April. Il ne manquera pas non plus de patrons de la pègre (tous se valent) ou d'hommes de main cognant, tabassant, achevant, ou étant achevé (cela dépend). Jeff a beaucoup de mal non à se sortir indemne de la masse d'embûches et de gros bras qui seront sur son chemin, il a beaucoup de mal à s'en sortir tout court. Il est un détective privé avec trente ans de police derrière lui, non un super héros, et si son corps souffre, se blesse, cicatrise, il reste le plus souvent lucide sur celles et ceux qui l'entourent. Que l'on veuille s'en sortir dans la vie, oui, mais pas par tous les moyens.
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Ce polar est un paradoxe, il se situe dans les années 50 mais est écrit en 2018, du coup, il est complètement rafraîchissant. Pourquoi ? Tout simplement parce-que le cadre posé est fifties, façon film en noir et blanc alors que l'écriture est très moderne, sèche et concise !

L'auteur nous la joue à l'ancienne avec un privé aimant le scotch, des femmes fatales, des caïds, des flics véreux et du bon jazz…

Le pitch en deux mots :

USA, années 50, dans une ville qui pourrait être New York mais que l'auteur nomme la Ville, travaille Jeff Ferguson, la cinquantaine, ancien flic désabusé qui a préféré quitter la police plutôt que de fermer les yeux sur les pratiques de certains collègues ripoux. Il bosse désormais comme détective privé dans son agence et fait le maximum pour boucler les fins de mois. Il aime le scotch, le jazz et aider son prochain moyennant rétribution.

Cela tombe bien car une belle plante du nom de Véra Llerellyn, veut qu'il retrouve son petit frère David, un bon à rien et un truand à la petite semaine. Jeff Ferguson ne résiste pas longtemps à cette blonde voluptueuse et à ses yeux de biche apeurée, d'autant plus qu'elle lui propose une grosse somme d'argent pour le job. le fameux David a disparu mystérieusement depuis plusieurs jours. Rapidement, le privé se rend compte que d'autres, bien moins intentionnés que lui et sa soeur, sont sur ses trousses aussi. le frangin de la belle semble avoir joué avec des plus gros et des plus méchants que lui au jeu du plus malin…

Entre caïds, flics ripoux et affaire de diamants volés, Jeff Ferguson va devoir y voir clair et avoir le nez creux pour le retrouver et ne pas se faire refroidir par une balle perdue.

Ce qui m'a plu:

Jeff Ferguson, of course !! Pour ceux qui ont été bercés par les séries américaines de Mike Hammer dans les années 80 dans lesquelles on retrouvait ce détective old school, je vous conseille cette lecture. Vous vous vous régalerez. Jeff Ferguson a tout du privé d'antan, le look, le phrasé, les habitudes : scotch et jazz. Les autres personnages secondaires sont également très bien décrits et s'inspirent du cinéma des Affranchis de Scorcese et de Scarface de de Palma.

L'intrigue: ici, pas d'ADN, pas de police scientifique ni de bornage des portables qui n'existent pas… Pas de profilage ou de méthode scientifique, juste de la bonne vieille enquête policière avec les ingrédients qui ont fait les succès des polars des années 50/60 avec des femmes fatales et en fourrure, porte-cigarettes à la main, des belles pontiac, des boîtes de jazz enfumées, des salles de boxe avec de la bonne vielle castagne et des calibres qui canardent vite fait bien fait.

La description de la Ville, enfin qui semble avaler tous ceux qui s'y perdent. Noire, urbanisée, enfumée, pluvieuse et oppressante, elle constitue un personnage à part entière de ce polar.

Ce qui m'a le moins plu :

Rien ne m'a déçu dans ce polar car en le commençant, je savais dans quel univers je me plongeais pour quelques heures. Je reconnais toutefois que l'ambiance unique de cette Ville a pris le pas sur l'intrigue qui est passée presque au second plan pour moi.

Parfois je me demande bien sur quels critères se fondent les maisons d'édition pour sélectionner les manuscrits ?

Pensent-elles que les lecteurs sont centrés exclusivement dans un genre déterminé dans lequel il doit forcément y avoir de la technologie, de la surenchère d'hémoglobine et de scènes trash ?

En ayant lu Diamants sur macchabées de Michael Fenris, je ne comprends pas que ce polar n'ait pas été édité. Comme quoi, il faut lire les auto-édités, il y a parfois des beaux diamants à découvrir, c'est le cas pour celui-ci que je vous conseille de lire entre deux polars stars de l'édition traditionnelle.
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Avant-propos :

C'est le premier livre de Michael FENRIS que je lis. Je suis juste impardonnable, lui qui a fait un carton avec « Feuilles », « le syndrome Noah », plus récemment « Aaverhelyon », sans compter que le personnage est tout à fait sympathique. Bref, c'est mon premier FENRIS, mais pas le dernier.

Mon avis :
Je m'appelle Jeff et je suis détective privé. J'ai quitté la police pour des raisons évidentes que je vous expliquerai au fil de ce roman. Je suis assis dans mon fauteuil, une clope dans une main, un verre dans l'autre, dans ce vieux bureau complètement enfumé, éclairé par une lampe d'un autre temps. Les stores obstruant la lumière extérieure plongent la pièce dans une atmosphère particulière où la tension est palpable. Une tension surtout due au fait que les factures et la bouffe ne se paient pas avec de la fumée de cigarette et aux relents d'alcool. Alors J'attends patiemment qu'un client passe la porte pour me confier une mission et me sortir de cette léthargie. Il suffit parfois d'y penser très fort pour que cela se produise. Et un beau jour, la fameuse cliente qui va bousculer mon quotidien fait son apparition. Véra, une jolie nana bien gaulée, puant le fric autant que le parfum haut de gamme. Elle passe la porte du cabinet et l'aventure commence à coup de biftons. La jolie demoiselle souhaite que j'enquête sur la disparition de son frère, un petit malfrat. Voilà 1 semaine qu'elle n'a pas de nouvelle de lui. Ce que je ne sais pas encore, c'est que je ne suis pas seul sur le coup. Une enveloppe bien remplie et la promesse d'en recevoir d'autres tout aussi pleines et le tour est joué.

A peine a-t-elle quitté le bureau que les investigations commencent…

Comme c'est agréable de se retrouver si vite dans la peau d'un personnage. L'auteur nous plonge dans le quotidien de ce privé et d'une enquête qui va vite prendre une tournure plus compliquée que prévu.

On passe du cabinet enfumé du privé, à une salle de boxe puant la testostérone, au domicile du petit malfrat, un bar musical, une petite visite guidée d'un vieil entrepôt, un petit détour en cellule, une balade dans les tréfonds de la Ville, même une escapade à la campagne et tout cela dans le même roman.

On y ajoute de la bagarre, quelques joutes verbales, des tirs de pistolet, des morts, des gros bras, du fric, des diamants, un peu de sexe, de l'alcool, des flics pas toujours très nets, une salle de boxe, pas mal de mensonges, encore des morts, du fric, une histoire de famille…. Tout cela dans un shaker et l'histoire de « diamants sur macchabées » est une véritable réussite.

L'ambiance du polar noir des années 50-60 est très présente et le style utilisé par l'auteur rend l'ensemble très visuel. Il ne fait aucun doute que Michael est passionné par les vieux polars tant il maîtrise l'ambiance, les dialogues, la montée en puissance de l'enquête, la psychologie des personnages mettant en valeur toute l'intrigue. Chaque personnage trouve une place de choix et sert l'ensemble du roman à merveille.

Je me suis régalé avec ce roman. A l'image du titre choisi par l'auteur, je vais résumer mon avis en disant que ce livre est brillant. Au suivant.

Bonne lecture
Lien : http://www.chroniquesauscalp..
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Au fil des années, j’ai pu constater combien la Ville s’étend, tel un monstrueux cancer, rongeant peu à peu le paysage pour le remplacer par du béton. Le vert a cédé la place au gris. À l’ouest, le fleuve étouffe sous la pollution. Le sud n’est qu’un no man’s land mais qui ne le sera pas éternellement. L’est, où je vis, reste le seul vestige de ce que fut notre cité avant son essor. Et le nord est le secteur des nantis, des entreprises prospères, des bonnes écoles.
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Dure loi de l’existence, mais ici, dans la Ville, c’est monnaie courante. On nait, on vit, on meurt, et parfois on meurt plus vite qu’on ne nait 
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Il a trainé dans tous les petits trafics, jamais rien de bien méchant. Vera a eu beau le défendre, je ne me fais pas d’illusions. C’est un rat d’hôtel. Il porte sur son visage ingrat le poids de ses petits larcins et de ses rêves de grandeur. Il n’a pas le physique du caïd, pas celui du meneur, mais je le crois suffisamment malin pour passer entre les mailles du filet lorsque la police effectue ses descentes dans les bas-quartiers.
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La jeune droguée ne me remarque même pas, tout entière absorbée par les mouvements de sa cuillère dans la tasse. On dirait qu’elle vient de découvrir la mécanique des fluides. Je passe au salon, dans l’espoir d’y trouver quelque chose de plus intéressant.
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Tu as toute la vie devant toi, April. Moi aussi quand j’avais ton âge, je rêvais d’être plus âgé. Et aujourd’hui j’aimerais que ce soit l’inverse.
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