Neige : Raconte-moi une photo

Savez-vous que parmi les milliards de flocons de neige qui peuvent tomber, aucun ne se ressemble ? Magie ou miracle de la nature ?
C'est le cas aussi des plus 7 milliards d'individus qui peuplent aujourd'hui la planète bleue, y compris pour les jumeaux monozygotes, si semblables soient-ils.
Quand un couple décide de passer une semaine dans le Montana, au milieu des majestueux paysages enneigés, ils ignorent encore à quel point le terme vacances prendra une nouvelle résonance ...
La neige est si belle à observer ai-je entendu ? Vraiment ?

Bienvenue à Hampton, Montana

Entre court roman et nouvelle, je me suis délecté de chaque page comme un lecteur vorace, à l'affût du moindre bruit, dans le silence intriguant de cette histoire à couper le souffle, immédiatement immergé et enveloppé dans une douce torpeur, toujours se méfier de la publicité, ce qui est valable pour tous les produits de consommation l'est également pour des forfaits "Evasion" qu'on peut vous vendre, une affiche, une photo, des promotions en veux-tu en voilà, la couverture de Neige est sans équivoque, on rêverait tous de profiter de cette nature sauvage et isolée, loin de tout, loin de tout ce qui peut contaminer l'esprit dans cette société aux multiples contradictions, revenir à des principes et des valeurs morales, se réconcilier avec soi-même et les siens, Tom et Marjorie Roberts forment un couple tout ce qu'il y a de plus BCBG, situation professionnelle à l'avenant, confort matériel et encore plein de belles choses à vivre.

Tous les goûts sont dans la nature ...

Ce n'est pas un secret si l'influence de Stephen King est importante chez Michael Fenris, tous ses romans sont imprégnés de ce mystère si suave et trompeur pour le lecteur, quand ce ne sont pas les fantômes de Aaverhelyon qui s'agitent dans un manoir, il existe aussi des Feuilles qui peuvent perdre toute gravité, il faut oser aussi revisiter Les 7 mercenaires dans une version science-fiction ou encore imaginer un monde post-apolyptique dans lequel vous vous retrouveriez le seul survivant avec toute la faune (hommage à Matheson et son chef d'oeuvre ... le survivant), auteur prolifique mais avant tout, un conteur exceptionnel, dans sa touche si addictive à partager avec le lecteur son amour des thrillers, de ne pas juste raconter des histoires dans le plagiat des oeuvres énoncés préalablemet, vous faire frissonner, vous faire réfléchir sur le sens de la vie, tout le monde peut en noircir des pages entières, Michael Fenris c'est une plume magique, de celle qui vous agrippe dès les premières pages, en quelques scènes le décor est planté, les personnages sont suffisamment attachants pour se laisser entraîner avec eux dans ces récits diaboliques, l'utilisation de la première personne pour narrer le parcours de ces citadins hors de leur zone de confort dans Neige, d'éprouver cette familiarité singulière de la plume à faire de son personnage principal comme un alter égo avec ses qualités et défauts, pas de super héro ici ni d'armes surpuissantes pour lutter contre cette force énigmatique qui menace, sourdement, insidieusement et tout le reste vous appartiendra d'en découvrir la teneur ...

Personne ne vous entendra crier ...

L'importance chez l'auteur de poser des bases solides comme les fondations d'une maison, la place psychologique est toujours judicieusement respectée pour éprouver qui de l'effroi face à des situations extraordinaires chez les protagonistes, de créer ce climat de terreur ou malsain, rien n'échappe à tous les ingrédients d'une lecture angoissante à souhait, âmes sensibles s'abstenir, un voyage au bout de soi-même, au bout de toutes les surprises, rebondissements inattendus comme de ne jamais prévoir la chute ou le destin de tous les personnages.

Frissons garantis, une nouvelle bluffé par l'ambiance pernicieuse qui prend le pas sur tout raisonnement, un maelstrom d'événements inexplicables, les questions fusent pour tenter un début d'explication devant l'inconcevable, les pages tournent d'elle-même comme cette feuille solitaire qui n'en finit plus de tournoyer sur place, comme ces personnages qui commencent à se demander sérieusement dans quel bourbier ils se trouvent, c'est prenant, violent et si vous le pouvez, l'envie de ralentir la cadence comme de marcher sur la neige, histoire de faire durer le plaisir et de savourer toutes les dernières pages jusqu'au dénouement explosif, un cauchemar ou une réalité parallèle, une intensité qui ne faiblit pour ainsi dire jamais, au fil des chapitres courts donnant ce rythme d'enfer, criez autant que vous le voulez, personne ne vous entendra de ce côté du refuge bucolique de Hampton, Montana.

Quand le thriller horrifique se conjugue avec Neige, cela peut provoquer des hallucinations trompeuses et envoûtante, tout le paradoxe des amateurs de sensations fortes, entre crainte et désir, entre peur et courage, tout ce qui vient à l'esprit, c'est de répéter comme une chanson, Encore et encore, j'en veux !

Comment réussir en une bonne centaine de pages à captiver, à rendre la neige comme un élément fondant et perturbateur ? La réponse se trouve dans ce mini-roman davantage qu'une simple nouvelle, l'auteur n'est pas un débutant en matière de thrillers horrifiques et il le prouve une fois de plus, si c'était encore nécessaire de le dire, pour avoir lu deux de ses romans, Neige de Michael Fenris ne fait pas exception à la règle et j'en redemande !
❤️

La couverture et le titre ne font pas trop estival, c'est le résumé qui m'a tout de suite attirée. Et puis, on va dire que regarder un paysage de neige est rafraîchissant lorsqu'il fait chaud dehors…blague à part, j'avais envie de voir comment c'était écrit et j'avais aussi envie de découvrir un nouvel auteur. Et je dois dire que je n'ai pas du tout été déçue. La plume de Michael Fenris est sans fioritures, nette et précise, il fait juste ce qu'il faut de descriptions sans s'appesantir et assez pour donner l'atmosphère qu'il souhaite.

Je ne vais pas trop revenir sur l'histoire, je trouve que le résumé le fait déjà bien assez, et surtout, c'est un roman court, d'une centaine de pages, vous en dire plus serait raconter tout le livre. On suit un couple, Tom et Marjorie. Elle a envie d'une escapade à deux, eux qui ne le font jamais. Son choix se porte sur un petit hameau, isolé de tout et tous, coupé du monde, pas de réseau internet ou pour les téléphones portables. La déconnexion totale le temps d'un séjour. Dans un monde où on vit le regard scotché à un écran, je trouve que Marjorie a eu une très bonne idée. Se reconnecter au monde qui nous entoure et à celui qui nous accompagne ne peut que faire du bien. Malheureusement, elle va changer d'avis au vu des événements tragiques qui vont leur arriver. Et pourtant, tout avait bien commencé, les lieux sont déserts, il n'y a que les gérants et quelques touristes, le hameau est composé de chalets de bois. Leur première promenade en couple va pourtant être marquée par la découverte du cadavre d'un cerf sans traces de lutte, ni de sang. L'énigme est incompréhensible et le gérant décide d'appeler les Rangers. le cadavre est comme rongé, qui a bien pu faire ça, et que sont les grignotements que Tom a entendu dans sa cuisine et que d'autres ont aussi entendu chez eux ? Ils ne sont pas au bout de leurs surprises et nous aussi, lecteurs que nous sommes.

Vous imaginez bien que ce début d'histoire donne tout de suite le ton. L'ambiance est glaciale, renforcée bien sûr par la météo, car une tempête de neige va en plus se déclarer. Par son style et sa manière de rapporter les faits, je me suis très vite imaginée faire partie des touristes, et j'ai très vite ressenti leur effroi. Et je peux vous dire que moi aussi j'ai eu peur et ai poussé quelques cris. L'auteur est arrivé à me faire vivre au plus près de ses personnages et à me faire ressentir tout ce qui pouvait les traverser. Par les faits qui ont lieu, on ressent très bien l'influence de Stephen King sur l'auteur. On ne sait pas ce qui fait ces bruits, ce qui grignote, il n'hésite pas à faire mourir les personnages, un énorme drame se joue et personne ne peut rien faire. J'ai eu peur bien souvent, à me demander ce qui pouvait grignoter. Les scènes de mort sont parfois assez gores, il y a en toute vraisemblance du King derrière Michael Fenris. Il a tellement bien réussi à m'imprégner de son histoire, que j'arrivais à entendre des grattements dans mon propre mur. Ça fait très longtemps qu'un livre ne m'avait pas fait peur comme ça…

Comme je le disais plus haut, le livre n'est pas long, il se laisse lire très facilement et très vite. En plus, les événements se succèdent et donnent un rythme supplémentaire à la lecture, les chapitres sont courts, et on rentre très vite dans le feu de l'action. le texte est écrit à la première personne du singulier, je me suis retrouvée ainsi dans la peau du mari, Tom. J'aime beaucoup l'emploi de ce « je » qui permet d'être au près de ce que ressent le personnage, de s'identifier à lui et de vivre à travers lui ce qu'il ressent. Et dans une histoire horrifique comme celle-ci, c'est encore plus stressant et angoissant. Je me suis très vite attachée à tous les personnages et à Tom et sa femme en particulier. La fin laisse dans l'expectative et dans la grande question de savoir si tout est réellement terminé. Ce qui aide à ouvrir notre esprit sur les bruits qui nous entourent dans notre réalité et à avoir peur de chacun d'eux. Il vaut ainsi mieux lire ce livre en journée et au soleil, enfin pour moi en tout cas. Ce qui est sûr, c'est que le suspense est garanti et fait tenir en haleine jusqu'au dernier mot, et de se demander jusqu'au bout qui va s'en sortir…

Je ne peux que vous conseiller ce livre. Il fait vivre des moments intenses et j'aime ça. C'est le genre d'histoire qu'on n'oublie pas et qui peut empêcher de dormir. Je découvre en Michael Fenris un King à la française, ses autres publications doivent être intéressantes de ce que j'ai pu voir en faisant des recherches sur lui. Je suis vraiment satisfaite de cette découverte, c'est un auteur à suivre. Si vous cherchez un roman aux sensations fortes, Neige est fait pour vous.

Bonjour,

Voici un thriller que je viens vous chroniquer en retour de lecture : "Neige, raconte-moi une photo" de Michael Fenris aux éditions Evidence Editions

Tom et Marjorie Robert ont prévu de passer un petit week-end tranquille à la montagne, dans les Hampton, au pied du Glacier National Park dans le Montana. Arrivés sur leur lieu de villégiature, leur guide les amène balader en motoskis. Sur le trajet, ils découvrent un cerf à moitié rongé et enterré dans la neige. Qui a pu s'attaquer ainsi à un animal ?

Les rangers sont prévenus et viennent constater les dégâts. Alors que ceux-ci essayent de comprendre ce qui a bien pu arriver, voilà que des coups de feu raisonnent. Les rangers ne donnent plus signe de vie, les résidents d'Hampton se confinent chez eux à l'approche de la tempête. Les grignotements se font entendre dans la montagne et deviennent assourdissant. Une espèce de créature rongeur va semer la panique parmi le groupe. Laisseront-ils des survivants ?

J'ai adoré ce thriller. Cette ambiance étouffante, cette angoisse qui monte, cette impression d'être coincé dans ces montagnes sans avoir la possibilité d'en réchapper. L'instinct de survie impulse l'humain à des actes irraisonnés et adopte un comportement déterminé par l'action de leur propre conservation.

L'influence de King entre autre est très présente. L'auteur a ce don particulier, en plus de nous conter à merveille une histoire, de nous faire vibrer au travers de ces personnages et d'instaurer un récit diablement efficace.

L'utilisation du "je" pour la narration accentue cette profondeur. Nous nous retrouverons au coeur de l'action avec le personnage principal qui n'est ici en rien un héros mais bel et bien un homme ordinaire, avec ses failles et ses qualités.

Et cette neige, si blanche, si pure, qui finalement recèle en son coeur bien d'étranges noirceurs. Une neige omniprésente, qui donne à ce décor fantastique une atmosphère glaciale qui en fera frissonner plus d'un.

Ces grattements, ces grignotements, il n'y a pas besoin d'entendre tous ces bruits tellement ils peuvent être perceptibles car très bien décrits, on arriverai même à les ressentir réellement tant ils reflètent les pires peurs qui sommeillent en tout un chacun.

Un splendide thriller horrifique qui vous fera passer un super moment. Il ne faut pas être froussard pour s'attaquer à la lecture de ce roman court. A lire au coin du feu les soirs d'hiver si vous voulez être protégés, les créatures étranges qui peuplent les mondes obscurs détestent le feu…

Bonne lecture, amis Lecteurs !
Lien : https://lecture-chronique.bl..

Vous aimez les histoires à frissonner ? alors celle-ci est pour vous.
Je précise que certaines scènes ne sont pas pour les âmes sensibles.

J'aime l'écriture de Michaël. Tout ce qu'il écrit nous transporte avec délectation. 
Le monde frisson n'y échappe pas... et il gère !!! Cette nouvelle est super.
Un cerf à moitié dévoré, sans aucune trace de sang, vous avez déjà vu ça vous ? moi non !!! C'est glaçant à souhait, ça va vite et c(='est toujours aussi bien écrit !!! Franchement je ne regarderai plus la neige de la même façon, surtout si elle bouge !!!

C'est excellent et une fois commencé, vous ne le lâcherez plus jusqu'à la fin, qui n'a rien de "ils furent heureux et eurent beaucoup d'enfants" !!! 

Novella horrifique et huis-clos dans un petit hameau de vacances enneigé dans le Montana où « quelque chose » grouillant sous la neige semble éprise d'une faim féroce. Ambiance oppressante, bon suspense et frissonnement garanti pour ces 120 pages qui auraient demandé une relecture pour effacer les fautes d'orthographe.