AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782737703058
La Manufacture (30/11/-1)
5/5   1 notes
Résumé :
L’homme qui marche, on le sait depuis toujours, stimule considérablement ses expériences sensitives. Partez à pied sur un raidillon de montagne, ou sur une plage à marée basse, ou sur un banal sentier campagnard, et aussitôt vous ferez éclore autour de vous un enchantement de couleurs, d’odeurs, de chants d’oiseaux, d’ailes de papillons, de souvenirs enfouis qui, mystérieusement ressuscités, feront un bout de chemin avec vous. Parfois même, pour peu que vos lectures... >Voir plus
Que lire après La lampe d'argile : carnet d'un marcheurVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
« J'ai épongé l'ondée »
Poète, écrivain et enseignant d'histoire géographie maintenant retraité, Guy Féquant, né en 1949 en Champagne-Ardennes, déplie ses compas de marcheur sur la boule terrestre, à la recherche de lieux vibrants et habités, formulant ses vues et ses humeurs dans un style fluide, aéré et nourri aux textes antiques et cosmiques à l'exemple de ceux de Saint-John Perse auquel il a consacré un essai. L'avant-dernière phrase du discours de réception du poète nobélisé en 1960 est mise en exergue et donne le titre de l'ouvrage.
« La lampe d'argile » publié en 1992 rassemble en 73 pages souvent émouvantes des proses poétiques et des vers libres tirées du carnet de marcheur de Guy Féquant. Les connaissances ornithologiques de l'auteur s'y déploient en majesté. Trois courts chapitres composent le recueil : « Régions cardinales » ; « Dits de morte saison » ; « Hautes épousailles ». le premier texte de quatre pages ouvrant le recueil intitulé « Marcher dans l'aurore du monde » introduit une pensée en mouvement, rythmée par la marche et fécondée par les rencontres que l'écriture transcende. Des idées maîtresses s'énoncent au détour d'une phrase : « L'aliénation moderne… étend ses ravages parce qu'elle s'acharne contre le Sacré et contre les grands espaces où l'homme en recevait la révélation. C'est une déchéance d'ordre métaphysique… la liberté a cessé d'être une étoile ». La page suivante, on peut encore lire un principe élémentaire devenu inaccessible : « […] simplement revendiquer, comme cadre et support de la liberté intellectuelle, une liberté sensitive qui exige une certaine paix, un certain vide, une certaine harmonie des lointains que l'on voudrait atteindre avant la nuit ». Dans ce texte inaugural, crépusculaire et souvent poignant, des bribes de phrases irradient : « […] l'océan d'herbe que le suroît moire et creuse ». La phrase, simple et balancée est faite de mots précis qui restituent au plus près la vision du piéton céleste. le texte ultime intitulé « La lampe d'argile » revient sur l'objet symbolique « à la fois lumière et terre cuite, vie et mort ». Les autres textes, proses densifiées en aphorismes et poèmes ramassés, possèdent tous des gemmes irisées à tenir au creux de la main comme viatique pour le voyage, chaque lecteur y puisant sa provende.
Commenter  J’apprécie          10

Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Mais nommer un être vivant, poser solennellement sur lui, comme une couronne sonore, les syllabes humaines qui désormais le feront reconnaître, voilà un acte qui possèdera toujours sa force d’éternité. Je ne suis pas loin de croire que le seul défi que nous puissions lancer à la face caverneuse de la mort tienne dans un devoir assidu de détermination de plantes, d’oiseaux, d’insectes, de fossiles. (p. 16)
Commenter  J’apprécie          10
[…] les fins d’après-midi, en Ardenne, s’embrument d’arrière-saison dès les premiers jours de septembre… l’horizon passe insensiblement du rose saumon au violet ; les rives de la Vence deviennent laiteuses et fantomatiques ; les houppiers des hêtres frissonnent. Le familier des bois, à ces seuls signes, sait que s’effectue la transmission du flambeau saisonnier. (p. 20)
Commenter  J’apprécie          10
Une journée ensoleillée déploie des harmonies successives dont chacune possède son caractère propre. La dernière, marquée du sceau de l’accomplissement, donne aux gestes et aux paroles un relief plus accusé, jadis sacralisé par l’angélus. (p. 12)
Commenter  J’apprécie          10
La véritable noblesse… revient… aux chemins de traverse… qui menaient sans forfanterie de village à village… avec des ondulations parfois reptiliennes et des relents de sauvagine. (p. 13)
Commenter  J’apprécie          10
A perte de pas se drape et se pare
le cycle rituel de notre effacement. (p. 61)
Commenter  J’apprécie          10

Lire un extrait
autres livres classés : libertéVoir plus


Lecteurs (1) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz Harry Potter (difficile:1-7)

De quoi la famille Dursley a-t'elle le plus peur?

des voisins curieux
des hiboux
de Harry
de tout ce qui peut les faire paraître étranges

20 questions
8133 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur ce livre

{* *}