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Le Fils du Pauvre est un roman de Mouloud Feraoun .Ce dernier est un des grands écrivains algériens d 'expression française .Ce livre est une autobiographie de l 'auteur .Le narrateur est Fouroulou, surnom de l 'écrivain lorsqu 'il était enfant .Grace à ce récit , nous pénétrons dans la profonde Kabylie . Cette dernière est une région montagneuse et escarpée .La vie est difficile pour les gens qui l 'habitent .Grace à la description faite, on comprend l 'organisation de la société dans le village et les us et coutumes en cours .La vie est simple et rustique . Les gens font avec les moyens dont ils disposent pour faire face à la vie de tous les jours .Mais ce qui retient l 'attention , c 'est la dignité et la fierté
des montagnards Kabyles .Dans le peu qu 'il possède, il y a l 'entraide et la solidarité . Vu l 'état de pauvreté que connaît la région , beaucoup de gens immigrent en
France pour y travailler et gagner de l 'argent qui sera envoyé aux leurs restés au bled .
Tout ceci n 'est que le contexte socio-économique dans lequel vit Fouroulou et qui doit obtenir une bourse pour pouvoir faire des études et accéder à la fonction d 'enseignant .Fouroulou est un écolier studieux dont la passion est d 'aller à l 'école normale de Bouzareah .En tant qu 'écolier, il fait des progrès pour accéder au collège et de là , il passera un concours d 'entrée à l 'école
normale de Bouzaréah .Avec la grande volonté dont, il est animé, il parvient enfin à réussir ses études A la fin , Fouroulou devient un enseignant !
Ce roman est un chef-d 'oeuvre ! Un livre à lire et à relire .C 'est grâce à lui que j 'ai fait connaissance avec une région de mon pays .Durant les années 1970 ,je l 'ai visité et c 'était un beau voyage bien gravé dans ma mémoire .
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Avec une plume fluide, pudique et sincère, Mouloud Feraoun nous raconte avec des mots simples la vie d'un jeune kabyle avant l'indépendance de l'Algérie.

Même si, comme Dostoïeski (dans Souvenir de la Maison des morts), l'auteur nous affirme transcrire les cahiers d'un instituteur (Fouroulou Menrad) qu'il aurait trouvé, c'est bien de sa vie qu'il s'agit.

Dans la première partie, Feraoun nous livre un récit à la 1ère personne du singulier qui est une "simple" description de la vie quotidienne du jeune garçon dans son village kabyle, de sa vie de famille, etc.
L'auteur nous parle aussi beaucoup de son rêve d'intégrer l'Ecole normale - une fois qu'il a pris goûts aux études. Mais ce rêve à un prix : s'il échoue, il devra retourner à sa condition de berger pour aider sa famille ; et le pauvre bougre se sent bien seul face à ce problème car les membres de sa famille, s'ils sont fiers de sa réussite à l'école, ne voient pas d'avenir "concret" pour Fouroulou dans les études supérieur.
La seconde partie fait elle une plus grande place à l'émotion, on passe cette fois au récit d'un narrateur omniscient. Cette fois, l'élément central, c'est le départ du père de famille pour la France. Pour rembourser ses dettes, il atterrit dans le quartier de la Goutte d'Or à Paris et est embauché dans les fonderies d'Aubervilliers, et c'est là que les ennuis commencent (ou continuent, mais avec la distance en plus).

Avec le Fils du Pauvre, en plus d'avoir "voyagé", le temps de quelques lignes, sur une terre que je ne connais pas, j'ai découvert un récit de vie authentique et touchant qui vaut mieux que quelques malheureuses lignes sur la présence coloniale française en Algérie et les us et coutumes kabyles dans un livre d'histoire.
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la vie d'un enfant kabyle entre pauvreté, solidarité, dans un village.
ses chagrins d'enfant très émouvants,
une tranche de vie,
l'auteur fut assassiné en 1962
sa vidéo parlant de Camus (à la fin des critiques de ce livre sur babelio)
est émouvante.
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Impossible de lâcher cette magnifique oeuvre autobiographique !
J' éprouve des fascinations pour ces ingéniosités regorgées de qualités indéniables et d'excellents moments de lecture que j'ai eu délecté
Trop d'excipients, d'exhausteurs ont été prodigué inlassablement par l'auteur pour peaufiner la beauté des contrées kabyles , les paysages et montagnes édeniques et les porter à la connaissance du lecteur pour prendre les devants d'une appréciation et critique constructive
Fouroulou n'en croyait pas ses yeux. Il était là, entrain de savourer les " prouesses " qu'il venait d'accomplir aprés maintes péripéties et de dur labeur ,Il se senti " roi" dans ce bled infesté des "non illuminés ", d'ignares , il était devenu une merveille , il avait échappé aux griffes acérées de ces monstruosités de l'illettrisme et de l'ignorance .Il avait accompli un exploit et s'en réjouissait éperdument
Il venait d'échapper de justesse à être happé par cette toile d'araignée finement tissée par ses compères , ces durs blédards qui lui vouaient une jalousie et irritation sans borne et qui l'attendaient de pied ferme à ce que le piège se renferme sur lui telle l'épée de Damoclès pour le contraindre à camper le rôle de pâtre qui lui était destiné naturellement de telle sorte à ce qu'il ne puisse aucunement échapper à ce sort implacable, scellé par le destin
Imperturbablement le fils de Menrad déjouait tout trame et manigance minées , l'épisode fatidique dû au retad de la percetion de la bourse eut eu failli , cependant , le dérouter et venir à bout de sa patience et le ramener à se détourner définitivement de ses pérégrinations
de surcroit , son père s'en était déjà résigné , il ne croyait pas à cette réussite chmérique et utopique ,il le prédestinait à demeurer drapé du seul rôle qu'il incarnait idoinement : de se vouer entièment à la charge de paitre ses brebis . Ce n'était pas un hasard, oh non… Mais comment diable avait-il appris à résoudre ses problèmes d'équations , à rédiger ses textes dans un français convenable . Mais inutile de se leurrer : il n'était pas du même monde que ces "Roumis" . Il etait présentement, qu'il le veuillait ou non , le fils du pauvre et il le demeurera Alors, il allait sans tarder lui mettre les points sur les i ! d'autant plus , propicement au moment où il reconnait explicitement son incapacité de subvenir aux besoins existentiels de son jouvenceau en matière d'hébergement et de restauration
Contre toute attente , la providence s'etait rangé derechef du côté de ce persévérant (il devait une fière chandelle à Azir et M.Lembert), fouroulou pourrait s'en abreuver goulûment de cette eau bénite et des bienfaits de ce cadeau miraculeux
Pourtant ce beau livre , agencé et transcris sur un cahier d'écolier ,avec une plume Sergent-Major , a failli ne pas voir le jour et demeurer enfoui et délaissé dans le tiroir comme le cinquième oeuf de la fauvette ,jugé futile et indésirable
Heureusement , l'esprit de clairvoyance et d'opiniâtreté ont pu repëché cet ouvrage des épitaphes tombales de l'oubli et l'ont eu empêché de sombrer dans les tréfonds du noircissement et de l'inconnu
Il avait finalement émergé pour rejoindre la position de maillon qui lui fut destinée sur cette chaine éblouissante de la littérature mondaine
La prouesse de l'écriture feraounique réside dans la simplicité , dans le style limpide, dithyrambique et académique ,à travers desquels l'auteur excellait tel un élève, un instituteur studieux , dans la narration extensive de la société ( le micro-cosme familial et le macro-cosme social) se consacrant , corps et âme à peindre fidèlement toute une panoplie de moeurs et us kabyles à l'effet de les catapulter , les exterioriser et les vulgariser .
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Tizi, ville de deux mille âmes plantée au coeur de la Kabylie sauvage, rude et hostile pour qui ne sait l'exploiter. Ici, pas d'artère principale, pas de route goudronnée, simplement un chemin de terre qui servait autrefois aux tribus allant d'un village à l'autre. Ce chemin de traverse, caillouteux et défoncé, menait à une route carrossable qui conduisait vers les grandes villes du pays. Tizi possédait trois quartiers, et – par conséquent – trois places aux musiciens ou djemas, deux mosquées discrètes de moindre importance que les djemas pour ses habitants qui vivaient ensemble depuis toujours, étaient tous plus ou moins cousins éloignés, à la parentèle incertaine se perdant dans la nuit des temps. Tizi et son café maure, situé à l'extérieur du village. C'était avant tout le lieu de rencontre des plus jeunes.

C'est à Tizi qu'a vécu le narrateur, Fouroulou Menrad, qui revient sur son enfance et son adolescence dans cette Kabylie belle et séditieuse. Comme tout garçon né dans une société où l'homme est révéré et respecté, Fouroulou pouvait se comporter comme un roitelet sur ses terres, épouvantant, agaçant et régentant ses soeurs et ses cousines.
Lien : http://dunlivrelautredenanne..
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On peut imaginer une structure composée des articles de Misères de la Kabylie publiés par Camus dans Alger Républicain en 1939 , qui se vivifie, s'anime, se colore sur les personnages, les descriptions, les paysages racontés, évoqués par Mouloud Feraoun dans le Fils du pauvre, écrit cette même année (mais publié qu'en 1950).
Camus reproduit l'essentiel de ces articles en 19587 dans Chroniques algériennes sans reprendre les articles consacrés à l'habitat, l'artisanat... C'est pourquoi ce roman autobiographique reste important pour mieux connaître la réalité de la Kabylie à cette époque.
On peut aussi faire la parallèle entre deux écoliers , puis deux boursiers algérois Fouroulou Menrad et Jacques Cormery, mais Fouroulou est encore plus miséreux que le petit Jacques, sa famille doit lutter avec encore plus d'apprêté pour vivre ou survivre.
Cette autobiographie romancée est une étude ethnographique remarquable par sa puissance et sa vérité.
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J'ai beaucoup aimé ce livre. Quand je l'ai acheté, j'ai été attiré par la couverture et le titre, alors que je n'en avais jamais entendu parler auparavant.
Je dois dire que l'on rentre dans ce récit avec curiosité et on en sort avec regrets : Pourquoi cela n'est-il plus long ?
On y trouve tout, l'amitié, les petites haines inévitables en toutes sociétés, mais aussi la solidarité et l'amitié. C'est aussi une réflexion sur la notion de pauvreté : Es-t-on pauvre si l'on n'a pas l'occasion de se comparer à d'autres, qui vivent différemment ? D'ailleurs, sont-ils vraiment plus riches ?
En quels termes ?
Un roman sur la Kabylie que je classerai dans la catégorie "Terroir". On n'est pas dans l'exotisme, mais dans la découverte profonde d'une région, peu importe le continent où elle existe..
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Il se trouve que j'ai lu récemment le premier homme d'Albert Camus et, par hasard, ou peut-être pas, j'enchaîne avec cette autre autobiographie d'un auteur contemporain de Camus ayant passé, comme lui, sa jeunesse en Algérie. Les propos sont proches: on entre dans les deux cas dans une famille pauvre d'Algérie au début du XXe siècle. Les deux auteurs sont d'exacts contemporains; ils se connaissaient et se respectaient. Toux deux sont issus de milieux pauvres, illettrés. Tous deux sont sortis de leur milieu social grâce au système de bourses offertes par le gouvernement français aux plus méritants. Dans les deux cas, permettre de poursuivre des études à un fils, même gratuites, signifie pour la famille perdre sa force de travail et donc, à court terme, s'appauvrir encore. Les similitudes sont flagrantes mais il y a aussi des différences: alors que Camus était citadin, issu d'une famille de colons, Feraoun était un Algérien de souche, fils de paysan kabyle. Ce roman clairement autobiographique est très factuel et très descriptif de la vie d'une petite communauté d'un village kabyle. La première partie qui décrit les souvenirs de son enfance est très intéressante. On vit avec Feraoun son quotidien familial, les responsabilités qui lui incombent en tant que fils aîné, mais aussi les privilèges dont il jouit de par son statut d'héritier mâle. On comprend très bien de quoi est faite cette vie où chaque chose a le prix du travail qu'on y a mis et où l'entr'aide tient un grand rôle; une vie simple qu'on envierait presque si l'on oubliait les problèmes qui sont inhérents à ce style de vie: un accident qui déséquilibre le budget précaire, une femme qui meurt en couche faute de prise en charge adéquate… Lorsque Fouroulou le double de Feraoun, entre à l'école primaire supérieure de la ville (Tizi Ouzou) , on dirait que le temps s'accélère et que l'auteur a perdu la verve avec laquelle il nous contait son quotidien villageois. C'est beaucoup moins intéressant et le livre s'achève sans réelle conclusion comme si c'était le premier épisode d'un feuilleton à suivre.
C'est un roman que j'ai apprécié pour son côté documentaire. Sur le plan littéraire, je suis restée un peu sur ma faim…
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Une histoire simple et fidèle.
Elle raconte l'enfance, dans un village de Kabylie, d'un futur instituteur. Les difficultés sont permanentes. Il faut assurer la subsistance d'abord: on cultive des olives, des figues, il y a quelques bêtes, et on produit de la céramique. Mais tout est toujours précaire, il faut dormir au champ, quand les fruits sont mûrs, pour éviter le vol. Une existence épuisante.
Et puis les familles se querellent, pour un lopin de terre, une pièce de la maison. Les soins sont rudimentaires, alors la mort est menaçante. Et elle frappe, les femmes en couche notamment.
Quand il n'arrive plus à joindre les deux bouts, le père part en métropole pour rembourser les dettes.
Les moments de joie sont rares et sont causés par des choses très simples: un repas qui sort un peu de l'ordinaire par exemple.
Et puis on suit le parcours du futur instituteur, ses études, son acharnement, la confiance qui vient petit à petit, les difficultés financières, la chance aussi qui donne un coup de pouce. Il doit y avoir beaucoup d'autobiographie là-dedans.
J'ai été amené à Mouloud Feraoun par le livre Nos richesses, de Kaouther Adimi. Je ne sais plus si elle le cite, mais j'ai découvert là le milieu littéraire d'Alger, et en poursuivant mon exploration je suis tombé sur Mouloud Feraoun. Je ne le regrette pas, son style est évocateur et charme discrètement.
Il avait choisi d'écrire en français et était écartelé entre deux cultures. Il paya de sa vie son ascension sociale, puisqu'il fut assassiné par l'OAS quelques jours avant la fin de la guerre en 1962.
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Un village de la montagne kabyle au début du siècle. C'est là que vivent les Menrad. Ils ne font pas, comme on dit, figure de pauvres. Ils ne se rendent pas compte qu'ils sont pauvres. Ils sont comme les autres; voilà tout. Dans ce livre Mouloud Feraoun raconte sa propre histoire…
Lien : http://latrace.wordpress.com..
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Mouloud Feraoun est né à :

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