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Critique de Syl


« Cela se passait dans ce Tibet si haut,
si haut qu'on l'appelle « le Toit du Monde ». »

A l'Est, un grand roi a trois filles.
A l'Ouest, un grand roi est veuf sans enfants.
Le second souhaite épouser les trois princesses qui rêvent de devenir reine.
Une suffira dit le roi de l'Est. Les trois ensemble attireraient le malheur. Il offre sa plus jeune fille qui est aussi la plus belle.
Obstiné, le roi de l'Ouest refuse le conseil et se marie aux trois soeurs.
Une fête grandiose est célébrée et le palais reçoit fastueusement. La montagne est en fête.

Trois ans plus tard, le roi est fier. Sa plus jeune femme est enceinte. Il doit partir pour un pèlerinage, mais l'ordre est donné de déployer « l'oriflamme aux cinq couleurs sacrées de l'arc-en-ciel », dès la naissance…
Trois beaux enfants naissent, le roi est fou de bonheur. On le voit galoper dans le vent pour rejoindre sa douce femme et ses enfants, deux garçons et une fille. Que Bouddha soit loué !
Alors que la jeune maman se remet de la naissance, épanouie de voir ses enfants magnifiques, les deux soeurs, jalouses de tant de bonheur, subtilisent les nourrissons et les remplacent par trois petits chiots. Elles mettent les bébés dans des pots de terre et vont les jeter dans la rivière.
Le drame ne tarde pas à exploser. le roi enragé n'écoute pas sa femme crier son innocence et ordonne « qu'on l'enferme à vie dans un cachot sous le palais« .

Les flots de la rivière déposent quelque part sur ses rives, trois petites urnes. Un prêtre tibétain découvre alors un trésor inestimable…
Ce même lama se transformera en oiseau magique douze ans plus tard pour libérer à nouveau les enfants de terribles malédictions et les sauver des malveillances de leurs tantes, les reines.

A tous les enfants, il était une fois un conte qui finit bien.

J'ai choisi ce conte pour les illustrations d'Anne Romby. Textures, couleurs et dessins sont superbes. On retrouve comme pour « La Belle et la Bête » et « La princesse sans nom », des compositions végétales dans les parures des vêtements. le blanc est crémeux, d'aspect pelucheux, il souligne et met en valeur les tableaux. Il y a beaucoup de lumière dans les couleurs qui amène richesse et dynamisme ; opulence et majesté de ton rouges, verts, bruns et bleus. Les compositions subliment l'histoire qui parle de royaume, de reine déchue, de roi perdu, d'enfants courageux, d'un prêtre sage réincarné en oiseau, de jalousie et de pardon.
Un bel album, où la cruauté du conte s'atténue par la beauté et la douceur des illustrations.
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