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Broadway Limited tome 1 sur 3
EAN : 9782211223140
592 pages
L'Ecole des loisirs (18/03/2015)
4.1/5   551 notes
Résumé :
Normalement, Jocelyn n'aurait pas dû obtenir une chambre à la Pension Giboulée. Mrs Merle, la propriétaire, est formelle : cette respectable pension new-yorkaise n'accepte aucun garçon, même avec un joli nom français comme Jocelyn Brouillard. Pourtant, grâce à son talent de pianiste, grâce, aussi, à un petit mensonge et à un ingrédient miraculeux qu'il transporte sans le savoir dans sa malle, Jocelyn obtient l'autorisation de loger au sous-sol. Nous sommes en 1948, ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (148) Voir plus Ajouter une critique
4,1

sur 551 notes
« Y'a d'la joie bonjour bonjour les hirondelles » Quelques diablesses et un jeune frenchie fraichement débarqué à New-York ont la vie devant eux et leurs rêves à portée de main. Dans la pension Giboulée où ils demeurent, ce ne sont que folles cavalcades, esprits farceurs et irrévérencieux, escapades nocturnes, fous rires et regards qui pétillent. Tout est sérieux mais rien n'est important. Nous sommes en 1948. C'est la fin de la guerre. « Y'a d'la joie partout y a d'la joie »

« I want to be a part of it / New York, New York » Jocelyn, notre jeune frenchie dont le destin n'a tenu qu'à une botte de légumes, n'en revient toujours pas d'arpenter les rues larges de Manhattan. Il avale son premier doughnut sur un coin de trottoir et tient en ligne de mire l'Empire State Building. New-York, ville debout, ville de tous les fantasmes et de tous les possibles, ville où tout le monde peut devenir ROI DE LA COLLINE. « It's up to you / New York, New York »

« La faiblesse des hommes, elles savent / Que la seule chose qui tourne sur terre / C'est leurs robes légères » Jocelyn aime toutes les filles de la pension Giboulée. La part énigmatique de Manhattan, l'aplomb et la beauté de Chic, la candeur de Page, la vaillance d'Hadley et les cachotteries d'Ursula. Il aime même et surtout la voisine, Dido la révolté, Dido la protectrice acharnée des artistes opprimés. Être le seul homme au milieu de toutes ces filles : heureux veinard ! Bâtons de rouge à lèvres, parfums qui flottent dans l'air, escarpins qui brillent, chevilles délicates et robes qui tiennent du nuage. « Et la vie toute entière /Absorbés par cette affaire / Par ce jeu de dupes / Voir sous les jupes des filles »

« Elle s'donne un air en maillot de bain / Marinière cherchant marin / Prêt à rester sur terre rien que pour sa main » Derrière les sourires et les paillettes, que de blessures et de rancoeurs refoulées. Celui qu'on a perdu et que l'on cherche éperdument parmi les 1.382.303 habitants de Manhattan. Ce père qui montre son vrai visage et qui fait vomir. Cet homme impossible dont vous tombez amoureuse et qui a l'élégance de se retirer du jeu. le petit Ogden qu'il faut bien nourrir. Mais malgré les obstacles et les dépits, elles gardent toujours ce rêve chevillé au corps et à l'âme : faire tourner Broadway sur le bout de son doigt. « Ne te découvre pas d'un fil / tu rendrais amoureux ton miroir »

Roman aérien. Roman à la saveur douce amère. Roman tourbillon, roman comédie musicale où l'on rit et sourit presque à chaque page. Je parie un diner avec Gary Grant que je n'attendrai pas la sortie du tome 2 en poche pour me l'acheter.









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Parfois 600 pages, c'est trop court ! C'est le cas pour ce formidable roman que nous offre Malika Ferdjoukh, déjà auteur (entre autre) du sublime "Quatre soeurs".

Le cadre de ce nouveau récit est le New York de l'après-guerre et le monde du music-hall.

Jocelyn, un jeune français est accepté in extremis dans une pension pour jeune fille en raison d'un providentiel pot d'asperges et d'un don pour le piano.

Venu poursuivre ses études musicales, il va s'immerger dans la vie des pensionnaires ainsi que de leur voisine excentrique.

Ce n'est donc pas un portrait que nous offre l'auteur mais plutôt l'observation d'un microcosme qui fourmille, se croise, se lie et parfois se sépare.

Les jeunes filles, tout comme Jocelyn, sont venus à New York pour réussir, atteindre leur rêve, briller et être reconnues.

Elles n'y font que survivre. Et pourtant elles restent. Comme ci ce qu'elles y avaient trouvé avait au final plus de valeur que toutes leurs chimères. A moins qu'elles n'aient pas encore assez touché le fond pour espérer refaire surface et accepter une autre vie, plus calme, moins trépignante.

Il y a les propriétaires de la pension qui sont décrites comme des "dragons". Elles vivent dans un autre temps mais semblent toutefois se nourrir aussi de la fraîcheur et de la jeunesse de leurs pensionnaires.

Ensuite vous trouverez Chic qui va de casting en casting espérant être repérée. Page, qui se croit amoureuse d'un critique de théâtre. Manhattan, qui cherche à obtenir un face à face avec un célèbre acteur. Dido, militante qui fonce sans peur ni crainte. Charity au grand coeur...

Et surtout Hadley, qui est au centre de ce premier volume, hantée par son passé.

Elles sont toutes au bord de la survie avec pour seul cavalier le désir et la soif d'aller jusqu'au bout, de toucher le mirage. Avec souvent comme lot de consolation leur fraternité.

Alors quand le seul et unique téléphone se met à sonner, tous les coeurs battent la chamade...

Un terrible roman tant les personnages, écorchés mais jamais longtemps désespérés, nous émeuvent.

Même si l'époque peut paraître lointaine aux lecteurs contemporains, le tissage de la vie avec ses noeuds et ses surprises nous emporte. Laissons-nous entraîner !

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Premier tome d'un dyptique en devenir, « Un dîner avec Cary Grant » est un roman délicieux et envoûtant, dans lequel la magie opère dès les premières pages. Pour les nostalgiques de l'âge d'or d'Hollywood (ou simplement pour quiconque, comme moi, a déjà eu l'occasion de lire étant plus jeune un des livres de l'auteure), c'est en outre un roman d'une grande puissance évocatrice et à la saveur d'une véritable madeleine de Proust. Car l'une des particularités de Malika Ferdjoukh, c'est indéniablement son étonnante capacité à créer des atmosphères uniques et des ambiances incroyables dont elle seule a le secret. Ce nouveau roman ne déroge pas à la règle. Dès les premières pages, l'auteure met en effet en place une atmosphère ensorcelante, crépitante de jazz et saturée de références aux années 40, qui nous projette avec brio dans cet âge d'or de Broadway !

Avec « Broadway Limited », on retrouve donc avec plaisir les ingrédients qui font le succès et la marque de fabrique des romans de Malika Ferdjoukh. A l'instar de la petite bulle hors du temps formée par la Vill'Hervé et ses habitantes dans sa précédente saga « Quatre soeurs », la pension Giboulée et ses résidents forment ainsi une petite communauté particulièrement attachante. Une fois encore, Malika Ferdjoukh insuffle à son intrigue et à ses personnages ce petit supplément d'âme qui rend son oeuvre si unique et son univers si envoûtant.

Rapidement, le récit se ramifie en de multiples intrigues secondaires au cours desquelles se croisent les nombreux protagonistes. D'autres personnages ne tardent pas à venir se greffer à ce microcosme (à l'image de l'originale et engagée Dido), ouvrant de nouvelles perspectives et mettant en lumière d'autres facettes, plus sombres, de cet American Dream.

Saupoudrant son histoire de multiples rebondissements et révélations, l'auteure lève peu à peu le voile sur le passé de ses personnages, établit des connexions parfois insoupçonnées entre certains d'entre-eux et justifie bientôt le titre de ce dyptique, « Broadway limited ». Histoires d'amour, secrets, quête d'identité… les thématiques et les registres se mêlent harmonieusement dans ce roman choral riche en émotions ! Avec une verve sans égale, l'auteure nous régale en outre d'un florilège de jeux de mots en tous genres, de réparties délicieuses et de dialogues soigneusement fignolés, où les traits d'esprit ricochent à chaque page. Portée par une écriture luxuriante et immersive, Malika Ferdjoukh signe une oeuvre foisonnante de références éclectiques, allant de Shakespeare à Fred Astaire, mâtinant astucieusement une intrigue d'une redoutable efficacité.

Avec ce roman mené tambour-battant, elle nous ouvre ainsi les portes d'un monde à part et palpitant où se côtoient vedettes confirmées, divas cabotines et capricieuses, et artistes en mal de reconnaissance. A côté des Clark Gable, Brando Marlon Marlon Brando ou Sarah Vaughan, on y croise ainsi des musiciens désargentés, des aspirantes comédiennes rêvant de brûler les planches, des danseuses en mal de reconnaissance jouant les cigarettes girl, ou encore des jeunes premières rêvant de voir leur nom en tête d'affiche (mais qui doivent pour l'heure se cantonner à des rôles publicitaires)… Pour tous ces artistes en herbe, le chemin jusqu'aux étoiles se révèle donc semé d'embûches et de désillusions en tous genres. S'ils veulent toucher leurs rêves du doigt, nos jeunes prodiges devront ainsi redoubler d'effort et de persévérance.

Parmi cette foule de prétendants en quête de gloire, certains noms marqueront de leur empreinte l'histoire de Hollywood, telles que la jeune Grace Kelly ou encore Allen S. Königsberg (futur Woody Allen). Maîtrisant son sujet sur le bout des doigts, Malika Ferdjoukh nous abreuve de musiques, de films et de célébrités emblématiques de cette époque. Facétieuse et inspirée, elle pousse l'audace jusqu'à faire apparaître dans son récit d'authentiques personnages de fiction, tels que Margo Channing et Addison de Witt (issus du film culte « All about Eve » de Mankiewicz !). Ainsi, les fins connaisseurs se régaleront à n'en pas douter de la profusion et de la précision des références, tandis que les plus jeunes pourront s'ils le souhaitent partir à la découverte des noms célèbres et des oeuvres évoqués dans le récit.

L'atmosphère pénétrante et l'écriture saturée de références ne sont pourtant pas le seul attrait de ce roman étoffée de près de 600 pages. Au-delà de ses personnages au capital sympathie considérable et de leurs trajectoires aussi diverses que passionnantes à suivre, Malika Ferdjoukh nous livre avant tout une intrigue parfaitement orchestrée et remarquablement intelligente, qui évite avec brio les facilités scénaristiques et les écueils habituels de la littérature jeunesse.
Ainsi, à côté de la veine purement divertissante du récit, Malika Ferdjoukh donne également un remarquable coup de projecteur sur les événements marquants de cette période de l'Histoire. Un regard retrospectif comme pour mieux interroger notre présent et qui confère au récit une profondeur inédite.
A peine arrivé, Jo ne tarde pas à mesurer le décalage entre l'image que les Américains ont de sa ville d'origine (Pareee) et la situation réelle depuis la fin de la guerre. A l'image de notre jeune héros, hanté par les réminiscences d'un passé sombre aux relents douloureux, il flotte (même dans l'air étourdissant de Broadway!), une tension permanente. Car cet âge d'or Hollywoodien est paradoxalement aussi une période trouble sur le plan social et géopolitique. Entre Guerre Froide, chasse aux sorcières et ségrégation raciale, il ne fait pas bon vivre pour tout le monde au pays de l'Oncle Sam.
Avec « Broadway Limited », Malika Ferdjoukh signe donc une intrigue divertissante et accrocheuse dont l'aboutissement et la maturité séduiront à coup sûr les lecteurs même les plus âgés. Une vraie pépite, à découvrir absolument !

* * *
Avec ce premier tome d'un dyptique en devenir, l'auteure de la saga « Quatre soeurs » confirme son statut d'écrivain fédérateur, capable d'atteindre toutes les catégories de lecteurs, indépendamment de leur âge. Véritable déclaration d'amour au cinéma, à la musique et au théâtre des années 40, l'écrivain rend en outre avec ce nouveau roman un hommage appuyé à l'âge d'or Hollywoodien.
Porté par une écriture luxuriante et immersive, elle signe un récit d'une redoutable efficacité qui nous projette avec brio au coeur de l'âge d'or de Broadway. Dans ce roman choral alternant autant de narrations que de fils conducteurs, Malika Ferdjoukh enfile les références comme des perles, et brode une intrigue palpitante (au rythme de chapitres aux titres évocateurs des standards de l'époque), et pleine de surprises.
Bâtissant un véritable microcosme autour de ses personnages, elle les enveloppe dans une atmosphère envoutante et pénétrante dont elle seule a le secret. Cette galerie de personnages étoffée et attachante porte à bout de bras cette histoire aussi prenante que remarquablement rythmée, au cours de laquelle se croisent et se rejoignent de multiples intrigues secondaires. Malika Ferdjoukh met ainsi tout son talent au service d'une intrigue intelligente et remarquablement menée.

Un roman choral sans fausse note, à découvrir absolument !
Lien : https://lectriceafleurdemots..
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J'étais enthousiaste à l'idée de découvrir le quotidien de toute une brochette de personnages vivant à New-York en 1948 dans la même pension de famille et partageant toutes et tous une même passion pour le monde de la scène : théâtre, claquettes, danse ou musique.
Cette histoire en trois tomes démarre très lentement, on y présente les filles : Manhattan, Chic, Hadley, Page et quelques autres et Jocelyn, un petit français qui vient découvrir la vie en Amérique.
J'ai rapidement déchanté car les personnages sont nombreux et je les confondais sans cesse.
D'autre part, à part des dialogues, il ne se passe rien, niveau intrigue, c'est zéro, et au bout de presque 500 pages, j'ai trouvé ça vraiment dommage qu'il se passe si peu de choses.
Certaines prennent des cours de danse, s'habillent pour sortir manger une pizza ou aller auditionner pour une pièce de théâtre ou une publicité, mais tout ça reste bien creux.
L'auteur a peut-être tenté d'écrire une sorte de « Chroniques de San Francisco » mais version New-York dans les années 50, mais pour moi, la sauce n'a pas pris.
En plus, le public adolescent à qui le roman semble destiné ne connait surement pas les références des acteurs, chanteurs et autres célébrités des années 50.
Je ne lirai pas les suivants.
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New York, 1948. Jocelyn Brouillard, fraichement arrivé de « Paree » franchit le seuil de la bien nommée Pension Giboulée, sous un ballet de feuilles mortes en plein été indien. le jeune homme, dix-sept ans à peine, a remporté une bourse afin d'étudier la musicologie dans la grande ville américaine. L'ami lui ayant indiqué cette adresse ignorait manifestement qu'il s'agissait d'une résidence pour jeunes femmes et son prénom prononcé à l'américaine favorisa le quiproquo. Quelle surprise pour les pensionnaires et les gérantes de voir ce français poser ses valises dans leur maison ! Mais, par un heureux hasard, la stupéfaction se changea en satisfaction grâce à ses talents de pianiste, à un bocal d'asperges et à un coup de bluff.
La directrice Artemisia Merle surnommée par les résidentes le dragon, charmée par Jocelyn accepte de l'héberger dans un petit studio à l'écart des filles. Très vite, Manhatan, Hadley, Page, Chic, Etchika et Ursula virevoltent autour de lui à un train d'enfer. La joyeuse mélodie de New-York résonne en lui, la grandeur des gratte-ciel lui donne le vertige, la rumeur de la ville s'insinue partout, les lumières clignotent de toute part, ça bouge, ça tangue, ça chante, ça danse. Jocelyn est ébloui.
Lui qui vient de quitter un pays que la guerre a asphyxié, il respire ici une bouffée d'oxygène incroyable, une farandole de couleurs s'offre à son regard, il découvre chaque jour des choses nouvelles, si modernes, si fantaisistes, si gaies, il écoute de nouveaux rythmes musicaux, contemple le tournoiement des danseuses, entend les apprentis comédiens réciter leur texte...
L'émerveillement passé, l'enthousiasme de Jocelyn s'amoindrira ; la jeunesse frivole et ambitieuse cache bien des désillusions et des renoncements, des passés lourds, des secrets enfouis. La guerre froide est en marche, la ségrégation raciale perdure... et derrière les façades lumineuses des théâtres de Broadway se trouvent des quartiers où la misère règne.
Toutes les filles de la pension sont venues de l'Amérique profonde tenter leur chance à New York, elles veulent devenir danseuses, chanteuses ou comédiennes, elles veulent voir leur nom en haut de l'affiche, briller, être des stars. Mais The American Dream n'est-il pas qu'un mirage ? Existe-t-il vraiment ? Peut-être, pour une poignée d'élus...
Mêlant judicieusement la fiction et la réalité d'une époque, l'auteure nous amène avec elle dans cette histoire, ou plutôt dans les histoires de ces filles et de ces garçons qui rêvent de gloire. Nous suivons la trame des existences et la progression des personnages, évoluons avec eux dans les décors cliquants et dans leur intimité, tentons de percer à jour leur passé, rions aux éclats en écoutant les répliques qui fusent à tout va... Spectateurs de leurs émois amoureux, de leurs colères, de leurs revendications, de leur tristesse, de leurs égarements, de leurs instants joyeux, ils nous touchent.
Quant à la Pension Giboulée, c'est leur endroit. Un abri qui les protège de la tempête. Ensemble, ils y forment une communauté persévérante et battante. Ils s'épaulent, s'encouragent, se racontent, s'aiment. Un cocon nécessaire pour ne pas flancher.
Un roman choral épatant d'humour, d'amour et de combats où quête du bonheur rime avec paillettes. Les dialogues sont savoureux, l'atmosphère envoutante, la petite musique renversante, les personnages émouvants, les robes acidulées, Grace Kelly ravissante, Woody Allen étonnant, Sarah Vaughan époustouflante, la ville tentaculaire, Broadway étincelant, l'espoir dans toutes les têtes, l'amour dans tous les coeurs, les désillusions à chaque coin de rues... Un coup de coeur, forcément. Et je parie « un dîner avec Cary Grant » que vous aimerez ce roman aussi!
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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critiques presse (1)
Ricochet
05 juin 2015
On ressort de l’ouvrage en fredonnant un air de jazz, des étoiles plein les yeux et les jambes qui démangent : vite, il faut courir après son bonheur !
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
Le temps, oh... Il est notre pire adversaire. Ne le croyez pas quand il vous souffle d'attendre, c'est une ruse. Une ruse qu'il faut prendre comme une leçon.
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- Jo, voici Ginger. Ginger adore Tchekhov. Elle va probablement se marier avec lui. Un Russe (il fit un clin d'œil).
Cosmo descendit de voiture pour la laisser s'installer entre eux, et remonta. Tout en nouant son foulard sous le menton, Ginger se pencha pour l'embrasser, puis salua Jocelyn. Elle avait des yeux couleur arachides grillées salées, pas tout à fait vingt ans, et sa bouche orange et prognathe donnait en effet l'impression qu'elle embrassait l'air qu'elle respirait.
- Il ne connaît même pas 'Oncle Vania', laissa-t-elle tomber dans un soupir. Ni 'Les Trois soeurs'.
- On me présente tellement de gens! ronronna Cosmo.
- Quelle sombre brute, n'est-ce pas ?
- Flatteuse, dit-il. Quand tu seras grande tu seras captivante.
Elle fit glisser sa veste sur la banquette. Elle avait de jolies omoplates, une peau crémeuse.
- Cosmo a dormi pendant 'La Mouette".
- Précise que les acteurs débitaient leur texte enchaînés à des poteaux industriels. Ta robe est ravissante. Dommage qu'ils aient oublié de finir le dos.
- ça s'appelle un décolleté, stupide. Sais-tu qui j'ai vu, avant-hier, sortant de chez Sardi's ?
- Hitler ressuscité ?

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il s'enferma au loquet.
Le lieu était dévolu aux ablutions et aux combats pour la séduction. Des senteurs y flottaient, différentes selon les coins de la pièce. Sur la table en bois et partout sur les étagères : brosses, houppettes, pompons, laque, coffrets mystérieux, fioles sibyllines, vernis, poudriers, bâtons de rouge debout telle une armée d'obus lilliputiens. Sur un fil, bas nylons et dessous féminins au raffinement barbare, certains parfaitement incompréhensible et desquels Jocelyn, pudiquement, se détourna.
Il ne déplaça rien.
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- Voici Eileen, avait-il réussi à murmurer. Dont je… t'ai tellement parlé.
Le sifflement avait cessé. Le vieux Nelson avait levé un bras fragile, ses phalanges avaient entouré le poignet de la jeune fille. Elle avait eu la sensation émouvante, effrayante, d'une feuille sèche, sans poids, fripée, craquante, aux nervures en relief. La feuille avait caressé la bague.
- Eileen… avait chuchoté sa voix à la surprenante clarté malgré sa faiblesse. Heureux de vous rencontrer. Enfin.
Ses oreilles étaient d'une minceur de pétales.
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Bouchon s'inclina devant elle.
- M'accorderez-vous cette danse ?
- Ma foi, qu'ai-je à perdre ?
(....)
Quand ils revinrent à leur table, elle but deux verres coup sur coup. Son œsophage fit une vrille dans sa poitrine. Heureusement, cela ne se voyait pas.
- Si ma tête explose, dit-elle à Bouchon, vous viendrez m'identifier ?
Le cuir chevelu se déchaîna comme une forêt de bambous en plein typhon.
- Vous êtes si drôle, Felicity ! Je vous adore.
- Je préférerais que vous m'offriez de quoi manger.
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Vidéo de Malika Ferdjoukh
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