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EAN : 9781097434008
Lynks Editions (28/09/2017)
3.94/5   18 notes
Résumé :
Il y a le phare, où Mem mène une existence de captive, coincée entre son frère Sam et l’inquiétant Joris. Il y a le quotidien, morne et gris, la peur au ventre, peur d’être frappée, peur de prononcer un mot interdit, peur de déployer ses ailes, et qu’elles lui soient arrachées. Il y a le rêve, aussi, toujours le même, qui l’aide à tenir le coup. Jusqu’au jour où le refuge du trio est attaqué. Libre presque malgré elle, Mem s’en va sans un regard en arrière. Bravant ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Bien le bonjour dévoreur, dévoreuse de livre, on dirait bien que la curiosité t'a porté jusqu'à la page Babelio de Memory écrit par Christine Féret-Fleury et publié par les éditions LYNKS que je remercie grandement pour leur confiance.

Et si tu prends le temps de lire ces quelques lignes parmi tant d'autre sache que je te remercie de tout coeur. :)

Memory renferme une histoire dans laquelle Mem vit dans un phare une vie de prisonnière, prise au piège entre son frère Sam et un homme aussi inquiétant que détestable appelé Joris. Avec eux, la jeune fille est prise au piège, elle vit sans cesse dans la peur d'être violenté ou de transgresser les règles en prononçant des mots interdits. Dans ce chaos Mem est retenu par un rêve, son rêve, le même qui ne la quitte jamais et c'est comme une bouffée d'oxygène. Un jour le phare est pris pour cible et Mem est seule survivante du massacre. Mem rencontre une vieille femme peu après sa fuite et commence alors une nouvelle existence pour notre protagoniste, une vie loin des coups qu'on lui portait, des mots qu'on lui interdisait de prononcer, des choses qu'on lui demandait d'effacer de sa mémoire… une vie d'espoir dans un néant.

Après avoir lu les derniers mots du roman je ne savais pas vraiment quoi en penser, j'ai pris des semaines pour me faire mon avis, j'y ai beaucoup réfléchis. Memory est un roman très court, il se lit très vite, l'écriture berce notre lecture, des mots simples sont employés par l'auteure et pourtant à travers ce petit roman qui je dois avouer ne ressembla à aucun autre que j'ai lu, il est très original, je disais… à travers cette histoire Christine Féret-Fleury nous emporte dans un monde brisé en mille morceaux, on ne sait pas exactement où ni quand nous sommes. On est pris dans un tourbillon d'émotion qu'on partage avec notre protagoniste, on partage sa peur, ses doutes, ses angoisses, ses peines mais aussi son désir de se souvenir, les moreaux de son passé qui ressurgissent peu à peu au fil des pages. On est sans repère, comme Mem, ce qui nous rapproche vraiment de notre héroïne. Que lui arrivera-t-il ? Où va la mener son départ du phare, sa prison mais en même temps son chez soi. Que fera-t-elle seule dans un monde qui semble ravagé par le chaos ? Les seules personnes qu'elle connaissait même s'ils étaient ses geôliers… a-t-elle bien fait de les quitter eux et le phare ?

Le lecteur se pose des tas de questions pendant la lecture. On en sait si peu sur l'univers que c'est d'un côté très perturbant mais de l'autre très mystérieux et on peut laisser notre imagination faire le reste. Les mots choisis par l'auteure sont poignants parce qu'avec simplicité elle nous met au centre d'une société qui pourrait devenir réelle un jour, elle nous rappelle l'importance des connaissances, de l'apprentissage, de l'éducation, de chaque mot et de la mémoire par le biais de son personnage principale Mem qui est en quête d'identité.

Aux côtés de la vieille dame qu'elle rencontre, Mem va trouver une figure rassurante, des images de son passé et surtout elle va apprendre à lire et écrire et comprendre l'importance et le pouvoir des mots.

Ce roman m'a bien fait réfléchir sur la situation de nos jours aussi. Parfois nous avons du mal à trouver nos mots pour exprimer nos pensées, nos avis, nos sentiments… Imaginez ce qui se passerait si certains mots étaient interdits. Comment ferions-nous, nous qui sommes déjà à la recherche des mots justes sans les trouver. Comment ferions-nous sans mots ?

Dans un monde qui a disparu pour laisser place à une apocalypse, l'auteure nous entraine à la suite de Mem dans une aventure pour retrouver le passé de la jeune fille qui désire se souvenir.

C'est un roman que j'ai vraiment apprécié lire, il fait réfléchir, Mem est touchante j'ai beaucoup aimé son personnage. La fin m'a surprise je ne m'y attendais pas… et ça m'a laissé sur ma faim. Je voulais une suite, quelque chose qui m'aurait expliqué la suite des aventures de Mem. Malgré tout j'ai trouvé l'histoire courte, les autres personnages peu exploités et l'univers peu décrit. Mais je suppose que c'était volontaire et cette lecture apporte beaucoup à ses lecteurs j'en suis certaine. Un roman que j'ai beaucoup aimé et que je vous conseille !

Bonne lecture, n'oubliez jamais la force des mots… ;)
Bisous :)
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Quand il y en a plus … il y en a encore ! A chaque fois que je viens à bout de ma (toute) petite pile de services presse, un petit paquet m'attend sagement dans la boite aux lettres, à croire que ma factrice m'espionne pour savoir quand poster les colis ! L'avantage de ce « chassé-croisé », c'est que je suis beaucoup moins angoissée que lorsque les livres arrivaient tous en même temps : pas besoin de jongler avec les dates butoirs et plannings de publication, les lectures et chroniques s'enchainent tout naturellement par ordre d'arrivée … C'est ainsi que, quelques jours à peine après être entré sur les étagères, Memory en est ressorti car son tour était venu de venir se frayer une petite place dans mon coeur de lectrice. Car croyez-le ou non, mais je n'oublie jamais un livre : il y a toujours un petit quelque chose, une phrase, une émotion, une réflexion, qui reste à jamais gravé dans ma mémoire …

Cela fait des années que Mem vit enfermée dans le Phare, avec pour seule compagnie son frère Samuel et le cruel Joris qui la battent quotidiennement. Des années que son quotidien se résume à la faim, à la douleur, à la peur, à la servitude. Car elle n'est rien d'autre que Mem. La petite Mem, toute juste bonne à faire la cuisine, la vaisselle, la lessive, le ménage, à obéir et à se taire. A oublier. Oublier ce que veut dire « rêver », « mère », « pourquoi », « avant ». Tous ces mots interdits, bannis, dangereux, qui dansent dans son esprit mais qui ne doivent jamais passer la barrière de ses lèvres gercées par la mer et le froid. Jusqu'au jour où les Autres attaquent le Phare, lui offrant la liberté qu'elle n'a jamais connue, jamais cherchée. Poussée par une envie irrésistible qu'elle ne s'explique pas, Mem fuit le Phare et s'élance vers l'inconnu. Sans un regard en arrière, sans une once de regret. Elle le sent, là-bas, elle trouvera les réponses aux questions qu'elle ignore encore se poser …

Au collège, on nous apprend que l'incipit d'un roman doit nécessairement apporter au lecteur les informations essentielles pour comprendre le récit : où, quand, qui, quoi ? Ici, l'autrice se joue des conventions et les balaye d'une vague : le lecteur est plongé dans une délicieuse incertitude, tout comme dans un rêve. Il devine plus qu'il ne sait. Alors il se laisse porter, sans trop savoir où il a mis les pieds, sans trop savoir dans quoi il s'est engagé. Il se laisse guider par la petite Mem, qui elle-même ne sait pas trop où elle va : jusqu'à présent, elle se contentait d'obéir aux ordres, comme on lui a appris à le faire au Centre d'Apprentissage. Livrée à elle-même, dans la plus parfaite des solitudes, Mem quitte ce Phare, sa maison, sa prison, pour découvrir « ce qu'il y a, là-bas, derrière la ligne des collines qui protègent le port ». Elle n'a d'autre envie que de tourner le dos à ce lieu qui fut le témoin des coups et des insultes. Elle n'a d'autre but que de savoir, enfin, ce qu'on lui a toujours caché.

Savoir. Apprendre. Tel est ce qui l'attend au bout du chemin. Guidée par celle qui fut son institutrice, Mem se libère des chaines qui l'entravaient et libère enfin les mots qui enflaient dans son coeur. Ces mots chargés de peur et de peine, mais aussi d'espoir, ces mots interdits qu'elle ne parvenait pas à oublier malgré les coups et les menaces, ces mots dont elle comprend à peine le sens mais qui luttaient pour ne pas disparaitre dans les méandres de l'oubli. Ces mots qui, petit à petit, enfin délivrés, font ressurgir des souvenirs. « Avec les mots, on peut raconter toutes les histoires du monde », explique Calipse à la petite fille qui découvre ce qu'est un livre. Car dans ce futur où règne une dictature du travail et du silence, les livres, la connaissance, les mots eux-mêmes ont été bannis pour mieux contrôler le peuple. Et voici que Mem découvre tous ces mots interdits : « rêve », « confiance », « liberté », « espérance ». Elle apprend à voyager sans bouger, à rêver toute éveillée, tandis que les signes sur le papier prennent vie dans sa tête. Mem apprend à lire.

Bien plus qu'un livre d'anticipation, c'est donc bien une sorte de voyage initiatique que l'autrice nous invite à effectuer aux côtés de Mem. Petite fille, adolescente ou jeune femme, Mem change d'âge et de visage au gré des chapitres. Chaque pas la rapproche un peu plus de son passé, ce passé qu'on a vainement tenté d'effacer mais qui ressurgit furtivement, une bribe de souvenirs par-ci par-là, l'écho d'un visage, l'ombre d'une berceuse. Sans ce passé qui se dérobe à elle, Mem n'est qu'une coquille vide : comment savoir qui on est quand on ignore qui on a été ? Au gré des rencontres, au fil également des mésaventures, Mem retrouve progressivement son identité, par le pouvoir des mots et celui de la bienveillance. Et le lecteur jubile de la voir, page après page, se révéler à elle-même, se retrouver elle-même. Jusqu'à ce que son prénom s'impose à elle, comme une évidence : il a toujours été là, mais elle n'a jamais réussi à le voir. Mais désormais, Mem sait qui elle est, et elle sait également ce qu'elle doit faire …

En bref, vous l'aurez bien compris, j'ai beaucoup aimé ce petit livre qui ne ressemble à aucun autre. Ce roman, c'est un peu comme un songe : on se retrouve hors du temps et de l'espace, dans un lieu et une époque qu'on ne peut déterminer avec précision … On est suspendu au bord du vide, retenu par de simples mots qui nous racontent l'odyssée de la petite Mem, qui nous happent et nous emprisonnent pour mieux nous émouvoir, pour mieux nous transformer. Car on ressort de ce roman un peu changé de l'intérieur, on a le sentiment un peu confus d'être détenteur d'un secret primordial, de n'être que le relais d'un message crucial, qui se niche au fond de notre être, quelque part, on ne sait où. C'est un récit à la fois dur et doux que nous propose Christine Féret-Fleury, un récit très atypique mais surtout très important. Il y a au creux de ce récit une véritable lettre d'amour à la littérature, un hommage au pouvoir et à la magie des mots. C'est un roman plutôt déconcertant, car il ne se laisse pas enfermer dans un genre ou dans des règles, mais c'est vraiment un beau roman, alors n'hésitez pas …
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Dans ce roman, nous suivons Mem. Elle vit dans un phare, avec son frère Samuel et Joris, un homme abject au regard malsain. Considérée comme une blatte, une pauvre petite femelle par les hommes, elle s'occupe des tâches ménagères et ne possède rien. En bref, son existence est vouée à l'obéissance et au silence.

Au début du roman, j'étais un peu perdue dans ma lecture. Je me sentais à la fois déstabilisée par la plume de l'auteure mais aussi par cet univers dont je manquais cruellement d'informations. On comprend que ce monde a été dévasté mais qu'il y a des survivants. Certains mots n'ont pas le droit d'être prononcé. Il faut oublier le passé, arrêter de se souvenir. Et puis, les personnages parlent souvent des autres, mais qui sont-ils? Petit à petit, on obtient des informations sur l'extérieur et le contexte post apocalyptique de l'univers qui semble intéressant mais reste finalement en surface.

Un jour, le phare est attaqué. Mem est la seule rescapée. C'est ainsi que la jeune fille décide de découvrir le monde. Je me suis alors laissée transporter par la poésie de Christine Féret-Fleury. Non seulement sa plume vous envoûte mais elle transmet également des messages forts sur la liberté de penser ou de parler, l'importance de la connaissance et de la mémoire, le féminisme etc.

Comme souvent dans les romans des éditions Lynks, la lecture se fait à double sens. Il y a la fiction pour nous faire rêver. Et il y a ce souhait de partager, ou encore de dénoncer, de véhiculer des messages forts et poignants au lecteur.

Ici, l'histoire est découpée de façon originale puisqu'il y a quatre parties qui correspondent aux différentes étapes du voyage de Mem. Cette dernière se lance sans le savoir dans une quête initiatique qui lui permettra de trouver qui elle est. Ce personnage est vraiment touchant. Elle est d'abord frêle, n'ose pas faire ce dont elle a envie. Elle se cache mais au fur et à mesure du récit, elle évolue et découvre sa véritable identité. Elle devient libre et nous rappelle ce qui est important dans la vie.

Des personnages viennent ponctuer son voyage. Tous vont lui apprendre mais aussi l'aider à se rappeler car Mem n'oublie jamais.

Ce roman ne fait que 192 pages. Si la prise en main a été un peu laborieuse, l'histoire et la plume de l'auteure ont su me captiver. Je vous conseille énormément ce livre fort qui m'a fait l'effet d'une claque. Memory m'a marquée et je ne suis pas prête de l'oublier.
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Memory est un livre très atypique qui pourra piquer votre curiosité facilement. Il est difficile de le définir et peut être considéré comme un ovni littéraire. Mais surtout, on retrouve dans ce roman une double lecture, comme dans la majorité des romans de l'édition Lynks.

Mem vit sur une île dévastée ou plus personne n'a de contact avec le reste du monde - ils se demandent même si ils ne sont pas les derniers survivants. Dans un monde apocalyptique, Mem va tout perdre du jour au lendemain. Elle va devoir survivre, seule, mais va découvrir de nombreuses choses sur sa route, en regagnant sa liberté.



J'ai vraiment aimé la façon dont l'autrice montrait que, en cas de crise, les femmes peuvent, du jour au lendemain, perdre tous leurs droits et être remis au rang d'objet comme dans les anciens temps. Mem et les autres femmes sont martyrisées et déshumanisées auprès des hommes de leur village, et c'est seule, qu'elle pourra regagner sa liberté.

De plus, j'ai pu observer un monde qui pourrait vraiment devenir le nôtre dans le futur, un monde assez dévasté, ou il reste très peu d'êtres humains, certains vivant de manières primitives, d'autres tentant de garder le peu de connaissance qu'il reste, notamment avec la conservation des livres et de la lecture. L'autrice met d'ailleurs un point d'honneur là dessus en soulignant l'importance de l'apprentissage et de la connaissance dans la vie humaine.

D'un côté, même si Mem évolue seule dans la majorité du livre et que tout se base majoritairement sur ses pensées, ses réflexions (il perdure toutefois certains dialogues), je ne me suis pas du tout ennuyée devant ma lecture tant la plume de l'autrice m'a envoûté. le tout est poétique, lyrique, empli de bon sens et de beaux messages. Je regrette toutefois que le livre ne soit pas plus long, je l'avoue, car je l'ai lu en 2h maximum.



J'aimerais noter que l'histoire m'a fait penser à différentes inspirations des mythes gréco-romains, on cite d'ailleurs L'Odyssée, ainsi que de la religion chrétienne. L'histoire de Mem m'a fait penser en certains points à l'arche de Noé. Je pense que j'interprète un peu sur ce côté-ci mais le récit m'a fait penser un petit peu à cela, avec l'idée d'un Déluge, d'une casi-absence d'êtres humains,...

Je recommande a 2000% cette lecture très atypique mais qui vaut le détour !
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Memory débute sur une menace imperceptible. « Ils reviendront ». Et puis les vagues qui viennent heurter le Phare et qui semblent avoir ravagé le monde de Mem. On le sent d'emblée, tout comme la couverture, aqueuse, avec ses algues menaçantes, ce roman ne sera pas joyeux et lumineux, doux au toucher, tel un petit bonbon kréma. Non il sera fort. Poétique. Tout en nuances de liberté et de mots. Un roman comme je les aime.

Mem est une adolescente petite et chétive. Craintive aussi. Elle ploie sous les coups de son frère, Samuel et sous le regard de Joris. Elle rêve d'une ombre qui viendrait la réconforter. Imagine un monde où elle pourrait s'évader. Peu de mots pour s'exprimer. Les choses interdites sous la poigne du Protecteur le sont restés : les objets anciens, la musique, le chant, les livres.

Et puis un jour, « ils » reviennent. Saccagent tout. Et lui ouvrent une porte. Une porte de sortie ou d'entrée vers un monde, un inconnu, tout ce qu'elle n'avait plus le droit de toucher, recluse dans un donjon, sans la tenue de princesse. Oui, Christine Féret Fleury reprend à la perfection le schéma narratif typique des romans d'aventure avec son élément déclencheur pas d'originalité de ce côté-ci mais une maîtrise de son scénario et de son écriture à couper le souffle. Alors Mem part, en quête d'un rêve, et croise la route de Calypse, du groupe de femme et de l'île. Trois temporalités différentes, trois avancées dans cette odyssée solitaire et surtout, un peu d'espoir pour remplir ce vide ancré au fond de son coeur.

Le roman est rude. Dur. Cru parfois. Les mots manquent dans les premières pages pour décrire ce qu'elle ressent, héritage d'une dictature totalitaire ayant aboli les mots. Et puis, à la lecture de l'Odyssée les mots reviennent. Et avec eux la douceur, la tendresse. Un peu de chaleur humaine.

Ce roman m'a émue. Je ne saurais trop vous dire pourquoi. Pour cette écriture en dentelle, aux multiples facettes qui m'a souvent chamboulée par ses phrases incisives. Pour cet hommage aussi, aux mots, aux femmes, aux livres. A toutes ces choses que j'affectionne tant et dont finalement j'oublie parfois la beauté. J'oublie qu'ils m'ont sauvée en quelque sorte. Et Memory me l'a rappelé. Et je trouve ça très beau.

En résumé

Memory est un roman coup de coeur aux multiples messages qui touche et émeut avec son peu de mot. Avec ses quelques 189 pages, il m'aura fait vibrer au rythme d'un pas régulier, d'un radeau sur un fleuve tranquille, dans un phare ou dans une grotte, avec l'espoir ferré au coeur. Et il vient confirmer à nouveau le talent de dénicheuse de cette maison d'édition et le talent remarquable de ses auteurs.
Lien : https://lesdreamdreamdunebou..
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Je suis en colère. Je cogne ma tête contre le parapet du phare, ma tête vide, j’ai mal, mais cette douleur-là cessera, alors que l’autre, jamais. J’ai mal de ce vide. J’ai mal à l’intérieur de moi, c’est comme la faim, l’oubli est une bête qui me ronge, sans arrêt. Quand elle aura tout dévoré, que restera t-il ?
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C’est pour ton bien, il a dit. Ces mots-là te feront du mal. Oublie. Je ne veux pas oublier. Rêve. Rêve. Souvent, dans mon lit, je répète le mot à voix basse. Si je ne le fais pas, je sais qu’il partira, comme les autres. Très vite. Qu’il ne reviendra pas.
Et que j’aurais un peu plus froid.
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Apprendre. C'est comme une faim. Mieux que la faim. Si je pouvais dévorer les mots pour les enfermer dans mon corps, je le ferais.
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L'ignorance engendre la peur, et la peur, la haine.
Dans la haine, la mort se sent à l'aise, au chaud. Elle jubile.
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La violence n'est pas, n'est jamais une solution. C'est un monstre qui s'engendre lui-même dès qu'on l'éveille, même pour une cause juste, et qui n'en finit plus de se reproduire et d'engraisser ses rejetons assoiffés de sang.
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Videos de Christine Féret-Fleury (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christine Féret-Fleury
Dans 'Le Pays aux longs nuages' (Marabout), Christine Féret-Fleury raconte l'histoire d'une reconstruction en Italie, celle de deux femmes, Acia et Kamar. Acia est italienne et cherche un sen sà sa vie, Kamar est syrienne et a dû fuir son pays. Elles vont se retrouver et se lier autour de la cuisine, et de tout ce qui fait le charme de ce pays. L'autrice nous en dit plus dans cette vidéo, à travers 5 mots.
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