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3,7

sur 670 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Haka fut pour moi une véritable claque, un événement marquant de ma vie. Lorsqu'il a été publié pour la première fois, aux éditions Baleine, je lisais principalement des auteurs déjantés et très peu de polars.

Je dois avouer que j'ai été happé dans le récit. J'y ai souvent repensé par la suite, ressassant ce que j'avais lu, incertain de la portée qu'avait eu cet ouvrage sur mon existence. Je n'exagère pas.

L'histoire comporte pourtant quelques grosses ficelles et quelques incohérences, lorsque Caryl Férey "force" le récit pour qu'il aille dans le sens qu'il voulait.
Mais ce sont les personnages qui m'ont mis une claque. Fitzgerald pousse les stéréotypes du genre si loin qu'ils explosent (les limites ultimes seront franchies avec Utu, pour un résultat global un peu décevant) et que leurs éclats tranchent chaque page. L'histoire est extrêmement sombre, glauque et regorge de passages franchement malsains.
C'est une longue quête désespérée, illuminée par une plume pleine de poésie, mais comme si c'était le cadavre d'un poète qui la tenait du bout de ses doigts.

Caryl Férey était un jeune homme aventureux (lire son récit initiatique) et il a su utiliser son voyage en Nouvelle-Zélande de la meilleure des manières.
Jamais folklorique, son utilisation de ce pays magique enrichit au contraire le bouquin, lui donne toute sa substance.

Pour tout dire, j'ai emmené ce petit pavé avec moi jusqu'à Auckland, et je l'ai lu dans le bus, en parcourant le pays du long nuage blanc, poussant le vice jusqu'à faire coïncider le passage qui se passe à Rotorua (ville volcanique qui pue le soufre) lorsque je m'y rendis moi-même.

Ce n'est que plus tard que j'ai découvert que Caryl Férey était Français. Avec son nom et ses descriptions, je pensais que c'était un autochtone...
On dira que je ne suis pas objectif, et c'est vrai.
Si Stephen King est mon maître pour ce qui concerne la littérature fantastique, caryl Férey l'est pour ce qui touche aux livres noirs.

Noir, c'est noir...
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Je ne sais pas par où commencer... En fait j'ai commencé par Zulu.
Se serait desservir Haka (et Zulu) que de trop les comparer, même si en terme d'intrigue, Zulu est un peu mieux fagoté, un peu plus fini.

Haka, c'est de l'essence de rock' n' roll. À feu et à sang. Un héros encore une fois profondément blessé, carburant à la rage et au désespoir. Et autres produits illicites. J'avoue, un héros comme je les aime, qu'on aime suivre aveuglément dans le mur.

Une bonne intro des cultures de Nouvelle-Zélande, à la fois profondément occidentalisée et cherchant à rendre un sens à sa culture première.
Une poursuite complètement folle de plusieurs pistes criminelles. Des personnages tous hallucinés. Carnage. Un dénouement explosif, sans pitié et sans prisonniers.
Wooh.

Utu? Mais tout à fait!
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Superbe thriller en Nouvelle Zelande: pour moi qui suit friand des cultures iliennes et des romans policiers, c'est un mix idéal a priori ! Et la lecture ne fait que confirmer l'impression de départ, je me suis régalé et je vous recommande ce livre: un bon suspense avec de l'action et de la violence mais toujours pour agrémenter le récit, jamais de pathos ou d'excès néfaste à l'ensemble: Ici le tout est cohérent et le livre vous tiendra en haleine de bout en bout et à la fin vous n'aurez qu'une envie: commencer Utu la suite de cette saga maorie !
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Caryl Férey
Haka
Policier
1ère Parution 1998 Editions Baleine
Edition présentée : Folio Gallimard 2003
435 pages
ISBN 978-2-07-042593-8
Quatrième de couverture :
D'origine maorie, Jack Fitzgerald est entré dans la police d'Auckland après que sa fille et sa femme eurent mystérieusement disparu sur l'île du Sud en Nouvelle Zélande. Pas la moindre trace. Juste la voiture retrouvée vide et le souvenir d'un dernier geste de la main, d'un sourire radieux…
Vingt-cinq années ont passé. Jack est devenu un solitaire rapide à la détente, un impitoyable incorruptible « en désespoir stationnaire ». La découverte sur une plage du cadavre d'une jeune fille au sexe scalpé ravive l'enfer des supputations et des hypothèses exacerbées par le chagrin. Secondé par une jeune et brillante criminologue, Jack devant les meurtres qui s'accumulent, mènera l'enquête jusqu'au chaos final…
Mon avis :
Voilà un moment que je ne parvenais pas à venir vous donner mes impressions de lectures, manque de temps, …J'en manque encore mais je ne pouvais pas ne pas vous parler ce titre qui m'a mis une claque !
Est-ce l'intrigue ? le corps d'une jeune femme dont on a scalpé le sexe est retrouvé sur une plage. L'enquête conduira un couple de policiers dépareillés, Jack Fitzgerald et Ann Waitura une jeune « profileuse », vers des endroits peu recommandables à la rencontre de personnages déjantés à la poursuite d'un esprit malade.
Le cadre de l'histoire : la Nouvelle-Zélande avec ses paysages sauvages où différentes ethnies se côtoient traînant leur haine, leur histoire, leurs rites ancestraux.
Le personnage principal ? Jack Fitzgerald un homme bourru à moitié maorie, torturé, endolori par une vie peu clémente. La perte de deux êtres chers qu'il ne cesse de chercher dans chacune de ses enquêtes. Un homme qui n'a plus rien à perdre et dont la vie n'a plus aucune valeur à ses yeux.
L'écriture de Caryl Férey ? Comment cet auteur parvient-il à écrire de façon aussi puissante avec une espèce de poésie déchirée, désossée, abrupte et pourtant si mélancolique, si belle.
C'est un roman de « mec », âme sensible s'abstenir, certaines scènes sont décrites sans fioritures, le lecteur n'a qu'à s'adapter s'il veut poursuivre sa lecture, une atmosphère glauque et froide dans laquelle on pourrait avoir du mal à rentrer mais une fois dedans impossible de détourner son attention…On tient le tueur à bout portant …et pourtant…
Roman de « mec », mais roman noir d'une sensibilité exacerbée qui délaisse catégoriquement l'optimisme et toute tentative de » happy end » d'une grande qualité dans l'écriture atypique, la construction du roman perfide et une intrigue qui tient parfaitement la route. le tout en fait un une lecture originale, qui peut mettre mal à l'aise par moment mais on ne peut s'empêcher d'apprécier le style de l'auteur peu commun.
Les premières lignes pour vous permettre d'apprécier ce style :

« Naturellement. C'est forcément une chose vomie mille fois qui lui tordait le ventre. Et chaque matin, Jack Fitzgerald pouvait mesurer l'ampleur du chaos ; une partie d'infini qu'aucun stratagème mathématique ne comblerait jamais. Il l'avait juré ».
Sa famille avait disparu. Depuis Jack allait se réfugier dans la chambre isolée au fond du couloir, celle de la gamine. Il n'en ressortait qu'à l'aube, moribond, sans larmes, à moitié fou….. »




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Capitaine de la police d'Auckland d'origine maorie, Jack Fitzgerald est hanté par la mystérieuse disparition de sa femme et de sa fille. Tant que les corps n'auront pas été retrouvés, il restera son propre fossoyeur. Cette situation dure depuis bientôt vingt-cinq ans. Lorsqu'il apprend qu'une femme au sexe scalpé vient d'être retrouvée, morte, sur la plage de Devonport, Fitzgerald se dit qu'il y a peut-être un rapport, un lien, une chose lointaine, un espoir, n'importe quoi. Contre toute attente, il va devoir enquêter en compagnie du professeur Ann Waitura, psychopathologue experte en criminologie. Ce meurtre n'est pas isolé et ils ont une semaine pour trouver le sauvage qui commet ces crimes. C'est alors que le malheur arrive, inéluctable.
Caryl Ferey, c'est noir. du café noir, serré, terriblement amer. Et qui vous laisse un goût dans la bouche bien longtemps après avoir fini la lecture de son Haka. Les personnages y ont tous une (large) part d'ombre, Fitzgerald est totalement submergé, des années après, par la disparition de sa fille et de sa femme, le meurtrier, on le comprend après, a subi des horreurs comme j'avais rarement lu. le tout se termine de manière apocalyptique. Haka, c'est vraiment très loin d'être un voyage touristique dans une Nouvelle-Zélande de carte postale. Ce billet vient alors que j'ai fini ce roman il y a maintenant près de 3 semaines. Il me reste l'impression d'une écriture puissante, évocatrice, même si parfois trop travaillée, à l'occasion un peu alambiquée. Un polar prenant, percutant, dérangeant, qui m'a emballée! Ames sensibles s'abstenir, pour les autres, un auteur à découvrir.
La suite de ce roman, Utu, sera une de mes prochaines lectures.
Lien : http://ya-dla-joie.over-blog..
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Il y a vingt-cinq ans, Jack Fitzgerald s'est engagé dans la police néozélandaise avec l'espoir de retrouver sa femme et sa fille, toutes deux mystérieusement disparues. Aujourd'hui capitaine de la police d'Auckland, il cherche à travers les affaires du quotidien un lien qui pourrait le délivrer de sa névrose.
L'accroche de Miss Aline :
« quelques jours avec Jack » telle est la dédicace que l'auteur me fait au salon du livre de Bruxelles. Effectivement, j'ai passé du temps avec Jack, il a fallut que je l'observe longuement pour le décoder. Certes c'est un flic mais pas que. Il est obscure, il traine avec lui une douleur qu'il entretient. La disparition de sa femme et de sa fille s'est une plaie béante qu'il ne veut pas refermer, même 25 ans plus tard. Il maintient tout le monde à distance. Il ne veut pas ressentir, vivre. Il erre dans tous les sens du terme.
La découverte d'un cadavre mutilé va l'entrainer bien loin. Loin dans l'horreur, loin dans les mythes maoris, loin dans son obsession de (re)trouver un coupable à la disparition de sa famille.
En parallèle on suit la « vie » de John peintre atypique et c'est peu de le dire. Il vit isolé du monde et dans sa tête. Il est opaque, il intrigue.
Ann Waitura jeune profileuse va prêter main forte à Jack. Evidement il n'en veut pas mais sa hiérarchie lui impose. Vaille que vaille il compose avec elle. Cette composition va le mener bien loin, trop loin.
Plus qu'une enquête c'est un voyage ce roman : la Nouvelle-Zélande, les maoris, ses mythes et légendes. Tu dois te laisser gagner par cette ambiance particulière où tout est codifié, hiérarchisé pour entrer dans l'histoire. Parfois tu frises le malaise, l'oppression mais tu es fascinée. Tu poursuis, tu suis Jack jusqu'à la toute fin avec un grand et un petit « f ».
Bonne lecture !
Lien : https://collectifpolar.com/2..
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Un fulgurant thriller au final inoubliable

Le capitaine Jack Fitzgerald de la police d'Auckland, Nouvelle-Zélande, est une des plus belles créations du roman policier: une sorte d'inspecteur Harry tenace, violent, dont les méthodes ne plaisent pas vraiment à ses supérieurs; Mais surtout un homme brisé, tourmenté, obsédé par sa femme et sa fille mystérieusement disparues il y a vingt-cinq ans de cela; Jack garde toujours l'espoir de les retrouver un jour, c'est ce qui le fait tenir, tant bien que mal. Secondé par la jeune criminologiste Ann Waitura, le capitaine va enquêter sur le meurtre sanglant d'une jeune fille, et découvrir, au fil des cadavres qui s'accumulent, une effroyable vérité.

Dès les toutes premières pages, cette enquête étouffante vous prend à la gorge, vous sentez tout de suite que vous avez entre les mains un thriller puissant pas comme les autres: une écriture sauvage, des dialogues percutants, une intrigue très bien ficelée, et surtout un final chaotique, époustouflant.

Avec Haka, l'un de ses premiers romans, Caryl Férey démontrait déjà toute l'étendue de son immense talent pour raconter des histoires criminelles palpitantes, pour tisser des intrigues diaboliques, et donner vie à des personnages paumés, tourmentés mais également hors-norme, pétris d'humanité. Une totale réussite, et un talent pur d'écrivain confirmé par les monumentaux Zulu et Mapuche (mon préféré).
Lien : http://www.conseilspolarsdep..
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Polar à la sauce Néo Zélandaise. Histoire apocalyptique ou presque. Pour les amateurs de romans noirs très noirs même!
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Jack Fitzgerald est un policier torturé par la disparition de sa femme et de sa fille 25 ans plus tôt. Il va nous entrainer à la découverte de la culture Maori au départ d'Auckland en Nouvelle Zélande. le voyage va conduire le lecteur aux portes de l'enfer, tout en lui donnant le gout d'en découvrir plus sur ce pays.
Le suspense est bien mené jusqu'à la fin, l'enquête nous fait vibrer et trembler pour cet inspecteur, voir nous met la larme à l'oeil. Je n'ai eu de cesse de lire avant d'atteindre la dernière page.
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Jack Fitzgerald doit enquêter sur la mort d'une jeune fille, retrouvée sur une plage de Nouvelle-Zélande, le pubis scalpé. Ca ne s'annonce pas facile, pour cet homme fragilisé par le drame de la disparition de sa femme et sa fille il y a 25 ans. Alors il s'investit corps et âme dans les recherches, intimement convaincu qu'il pourra y trouver des réponses à ses questions, des coupables liés à son drame familial. Assez contrarié lorsqu'on lui associe une jeune et belle criminologue douée, experte en tueurs en série. Car un autre crime à la même mise en scène macabre s'est produit quelques années auparavant. Et la série n'est pas terminée...

Construction classique pour ce thriller, et plongée sanglante dans l'horreur du déséquilibre criminel. Caryl Férey ne nous épargne pas, et remue le couteau dans les plaies béantes. Il s'aventure dans les milieux du crime, de la prostitution, de la drogue, le milieu homosexuel... Une société complexe se dessine, et des hommes torturés aussi.

(....)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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