Comme dans tous ses romans, il y a beaucoup, beaucoup d'hémoglobine et de violence. Cela va sans doute arrêter pas mal de lecteurs et c'est dommage car le style de
Ferey est toujours aussi percutant, nerveux, précis. Les images sont riches, l'humour cinglant et le reportage social sans complaisance. Ses héros sont des héros de polars, c'est vrai mais pour moi ce n'est vraiment pas grave et le livre me parait quand même être le meilleur de tous ceux que j'ai lus de
Ferey, même meilleur que
Mapuche ce qui n'est pas rien.
Par contre, si vous aviez déjà acheté votre billet pour Bogota ou Carthagène, cet hiver, attendez le retour pour lire
PAZ, autrement, vous passerez votre temps à surveiller vos arrières pendant vos vacances.. C'est sûr que l'office du tourisme colombien ne va pas donner un prix à ce gars-là et qu'après lecture, il n'y aura plus beaucoup d'amateurs pour vouloir se faire bronzer en Colombie. La Colombie c'est toujours l'enfer aujourd'hui, et si j'en crois les notes de l'auteur à la fin, la réalité est bien pire malgré les accords de paix avec les FARC qui n'ont rien résolu, et ont même empiré les choses peut-être.
Mais à ce point, j'en frémis encore.
Commenter  J’apprécie         100