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4

sur 1923 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ma petite virée en Afrique du Sud avec l'agence de voyage Férey s'est soldée par une envie folle de ne jamais y mettre les pieds,‭ ‬comme en Nouvelle-Zélande,‭ ‬d'ailleurs.‭ ‬Grâce à lui,‭ ‬je raye des pays entiers de la carte.

Une fois de plus,‭ ‬grâce à cet auteur,‭ ‬je termine une lecture exsangue,‭ ‬essoufflée,‭ ‬dégoûtée‭ (‬pas de l'auteur‭) ‬et avec l'impression que je suis seule,‭ ‬tout le monde étant raide mort tout autour de moi...

Férey,‭ ‬c'est la lecture coup de poing ou coup de pied au cul;‭ ‬Férey,‭ ‬ce sont les cadavres disséminés un peu partout dans les pages;‭ ‬Férey,‭ ‬se sont les policiers un peu borderline dont les veines et tout le corps charrient la souffrance à l'état brut, Ali Neuman étant le parfait prototype, lui qui a fui le bantoustan du KwaZulu pour échapper aux milices de l'Inkatha, en guerre contre l'ANC, alors clandestin.

Même sa mère, seule rescapée de la famille, ne sait pas ce qu'elles lui ont fait... C'est vous dire toute l'horreur !

Férey,‭ ‬c'est une entrée en matière canon,‭ ‬directement dans le bain...‭ ‬de sang.‭ ‬Violences,‭ ‬assassinats,‭ ‬tortures,‭ ‬bref,‭ ‬tout ce que l'homme peut offrir de pire,‭ ‬tout ce qu'un régime totalitaire ou des mercenaires ont à vous offrir ‭ ‬:‭ ‬la mort dans d'atroces souffrances et si vous vivez,‭ ‬c'est dans un état... infernal.

Férey,‭ ‬il nous parle des ethnies,‭ ‬des minorités,‭ ‬qu'elles soient maories ou zoulous.‭ ‬Une visite d'un pays comme vous n'en auriez jamais fait de votre vie.

Férey,‭ ‬il ne survole pas les personnages ou les lieux,‭ ‬il les pénètre et vous le suivez dans l'enfer.

Bien que j'ai une nette préférence pour‭ "‬Haka"‬,‭ ‬j'ai passé un bon moment de lecture avec Zulu‭ (‬si on peut dire ça ainsi‭)‬. D'ailleurs, j'ai dû réviser mon Histoire de l'Afrique du Sud, sinon, j'aurais été perdue.

Quel livre,‭ ‬quelle descente en enfer.‭ ‬On a beau se dire que c'est une fiction,‭ ‬les faits ne sont pas inventés,‭ ‬les problèmes politiques, ethniques, sécuritaires,... de l'Afrique du Sud sont réels et on nous met le nez dedans.

Sueurs froides garanties...‭ "‬Plus jamais ça ‭ !" ‬qu'ils disaient.‭ ‬Tu parles ‭ !

"Science sans conscience n'est que ruine de l'âme" ‬et on ne le répétera jamais assez.

Il ne me reste plus qu'à m'envoler pour l'Argentine avec lui...‭ ‬non,‭ ‬pas tout de suite,‭ ‬un peu de lecture jeunesse me fera le plus grand bien.

Si tu aimes les romans noirs‭ très noirs‬,‭ ‬lis "Zulu".‭ ‬

Si tu n'as pas peur de ce que tu pourrais découvrir sur l'être humain...‭ ‬Lis Zulu !

Si tu n'as pas peur de t'immiscer dans une Afrique du Sud post Mandala, post apartheid, post guerre des Boers, totalement corrompue et plus qu'infectée par la violence, la drogue, les meurtres, le sida, plus d'autres trucs louches... Lis Zulu !

Sinon,‭ ‬voilons-nous la face.

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Fatigants ces auteurs sans véritable surprise...
Caryl Férey en fait désormais pleinement partie...
Deux claques avec Haka et Utu plus tard , je voulais vérifier si l'adage «  jamais deux sans trois « était à meme de marquer , une fois encore , cette peau si délicate élevée à la maïzena et au saindoux...Blam , Férey récidive magistralement avec ce nouveau thriller inter-ethnique et vous plaque sans coup féreyre - désolé - au pays des springboks !

Les pompes funebres Costa Croisieres sont heureuses de vous accueillir à bord de leur fier et majestueux navire étalon : le ploufplouf 2e du nom!
Au programme , une Afrique du Sud post-apartheid totalement gangrénée par la violence , la drogue et le sida ! Si les conflits interraciaux perdurent , le berceau de l'humanité semble devoir s'autodétruire à petit feu , fortement aidé en cela par ces nouveaux fléaux tout aussi ravageurs...
Ali Neuman eut , ce que l'on peut légitimement appelé , une enfance difficile . Ce fils de zoulou qui vit , tout jeune , son pere pendu et son frère ainé brulé par les milices de l'Inkatha , fut élevé dans le souvenir douloureux d'une violence maladive hors norme . Désormais promu chef de la police de Cape Town , ce dernier balade sa grande carcasse musculeuse et son cortège de démons intérieurs sur les affaires les plus sordides du coin...
Et d'affaire morbide , il en est justement question à la découverte d'un premier puis d'un second corps massacré  ! Les victimes , deux jeunes blanches de bonne famille adeptes de la drogue plus que de raison . Une nouvelle came dévastatrice semble sur le point d'éradiquer la totalité de cette jeunesse dorée en mal de sensations fortes .

Férey possède sans nul doute ce don si précieux d'amalgamer l'histoire passée et présente d'un pays , de l'intégrer à un polar d'une rare noirceur et de vous le recracher au visage sans pour autant que cela vous dégoute ! L'effet serait même plutôt inverse tant les pages défilent à la vitesse d'un demi de mêlée au galop !
Férey ne fait jamais dans la complaisance mais roule à l'authentique sans jamais verser dans le voyeurisme et l'ostentatoire ! Alors oui , c'est très cru . Ça suinte la misère et le désespoir à chaque page , ça transpire la corruption à tous les étages mais le réalisme historique est à ce prix .
Point très appréciable , ce sentiment prégnant que l'auteur à bossé son sujet ! Grand voyageur dans l'âme , Férey se documente parfaitement pour vous immerger violemment dans ces townships susceptibles de ne charrier que douleur , désespoir et mort .
Des personnages intéressants et fouillés trimbalant leur contingent d'emmerdes et de fantômes , le tout au service d'une histoire racée et nerveuse ou la patte sans concession de l'auteur fait une nouvelle fois merveille ! Associée à cela la description alarmante d'un continent à la dérive que rien ne semble pouvoir endiguer et vous obtenez la confirmation que ce Férey s'affirme décidément comme une pointure incontournable du polar français !

Zulu , y es-tu ? Oh que oui mon enfant...
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Et vlan, prends-toi ça dans les dents ! Violence, drogue, sida, racisme, misère, gangs, collusion des élites et son cortège de corruption, d'injustices et de crimes impunis... c'est un livre coup de poing que Caryl Ferey a écrit sur l'Afrique du sud post-apartheid et pré-Coupe du monde de foot. 

Dans ce polar presque trop noir pour être vrai, nos 3 flics un peu paumés doivent s'attaquer non pas simplement à quelques psychopathes détraqués, mais bien à tout un système cruel et déshumanisé. Et, forcément, à 3 contre le monde, c'est pas gagné, même avec le renfort de toutes les femmes de leur vie, de la vieille zouloue obèse et bienveillante à la poupée fragile sous chimio, en passant par la danseuse en transe et l'ex pleine de rancune...

Tout commence pourtant comme un polar classique : 2 jeunes blanches de la haute société retrouvées assassinées et vraisemblablement violées, une équipe de policiers compétents bien que profondément névrosés qui commence l'enquête, quelques histoires de femmes ou de fesses... Jusqu'à ce que l'enquête débouche sur un terrible barbecue à la machette sur la plage. Et là on bascule dans un autre monde, d'une violence à couper le souffle, d'autant plus terrifiant qu'il est réel, le monde d'une Afrique du sud pas encore guérie de l'apartheid et qui se soigne à coup de seringues, d'armes de guerre ou de haine raciale...

Il y a si peu d'espoir que ça fait mal et qu'on peut avoir du mal à y croire. Mais, malgré toutes les réussites incroyables de Madiba-Mandela, l'Afrique du Sud aujourd'hui, c'est aussi ça, ce Zulu magnifique qui vous terrasse.
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♫"Au plus sauvage, où renoncent les fauves
Dans les grands marécages où les humains pataugent
Au bout du mal, où tous les dieux nous quittent
Et nous abandonnent
Dans ces boues noires où même les diables hésitent
A genoux pardonnent
Juste quelques hommes
Quelques hommes justes"♫

Ce couplet de Jean-Jacques Goldman s'applique presque parfaitement à Zulu. Après l'apartheid et avant la Coupe du Monde de 2010, l'Afrique du Sud et Capetown en particulier pataugent dans les boues putrides de la violence, de la drogue, du racisme et du sida. Plongés au bout du mal, dans un noir absolu, il reste bien quelques hommes justes, ou en tout cas qui croient encore un peu à la justice. Par contre, ils ne sont pas du genre à pardonner, le mot a été rayé de leur dictionnaire, et de toute façon, la rédemption n'est plus de ce monde. Trois "justes", donc, trois flics intègres et écorchés vifs par la vie, deux Blancs, un Noir. Brian Epkeen, borderline, coureur de jupons, en grosse difficulté de communication avec son fils de 20 ans, qui n'a de considération que pour le portefeuille de son père. Dan Fletcher, le jeunot fragile, éperdument amoureux de sa femme qui se bat contre un cancer. Et Ali Neuman, chef de la criminelle du Cap, gabarit d'armoire à glace et sur le fil du rasoir depuis l'enfance (qui n'en a que le nom), lors de laquelle il a vu son père, partisan de l'ANC encore clandestin, et son frère aîné se faire torturer et massacrer par des miliciens de l'Inkatha. Maîtrisant tant bien que mal leurs démons, les trois gaillards enquêtent aujourd'hui sur les meurtres de deux jeunes filles de la bonne vieille riche société blanche, assassinées sauvagement alors qu'elles étaient sous l'emprise d'une drogue de synthèse encore inconnue des labos de la police. L'enquête démarre classiquement, avec deux mondes qui se télescopent : Noirs-pauvreté-violence vs Blancs-fric-arrogance-oisiveté. En dépit de puissants relents de discriminations raciales, il existe un lien entre les deux : la drogue. Malgré la pression médiatique et la corruption, l'enquête va son train à peu près calmement, jusqu'à la scène sur la plage. Là, les yeux grand écarquillés, la bouche bée, je ne voulais pas croire à ce que je lisais, ça ne pouvait pas réellement se produire. Une scène à la limite du soutenable qui m'a laissée tétanisée. La lecture (le combat) saute alors dans une autre catégorie, celle où tous les coups sont permis, avec cruauté hors normes et sans espoir de retour.

On ne ressort pas indemne de cette histoire ultra-violente, d'autant plus qu'on s'attache à ces personnages tourmentés et qu'on souffre de les voir affronter les pires horreurs. Si l'enquête est bien construite, bien amenée (peut-être un peu complexe), le roman vaut surtout, d'après moi, pour le portrait historico-sociologico-ethnique qu'il dresse de l'Afrique du Sud et de la misère dantesque de ses townships. Noir, authentique, sans complaisance ni concessions à l'optimisme, ce roman est un coup de génie autant qu'un coup de poing (ou un coup de tout ce que vous voulez, du moment que ça fait mal). Impeccablement écrit et documenté, malheureusement très réaliste, on se prend à espérer de tout coeur que la situation s'est un peu améliorée depuis lors...
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Après le "plus blanc que blanc" de Coluche, Férey invente le "plus noir que noir".
Polar d'une violence inouïe, ambiance totalement désenchantée, contexte mortifère, histoire glauque, atmosphère sordide.
Après les deux magnifiques "Haka" et "Utu" qui, déjà atteignaient des sommets de violence, Férey enfonce le clou... très profond...
Pas une once de lumière dans cette oeuvre qui dépeint une Afrique du Sud d'une brutalité ahurissante, à faire fuir le touriste le plus inconscient.
Comme avec ses précédents romans, les "héros" sont écorchés vifs. Ce qui est neuf, c'est cette histoire ancrée dans l'actualité.
Le style de Férey évolue également, moins lyrique, mais toujours plus désabusé.
Que cela ne vous empêche pas de vous plonger corps et âme dans cette histoire émotionnellement forte, qui risque de vous hanter la dernière page tournée.
Un écrivain à part dans la production actuelle.
Lien : http://gruznamur.wordpress.com
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Si vous aimez plonger dans un pays inconnu, à l'histoire tourmentée et violente, Zulu de Caryl Férey est fait pour vous. Mais il vous faudra composer avec les horreurs de certaines scènes.

Le livre s'ouvre sur une scène terrifiante, Ali voit son père et son frère mourir sous ses yeux dans d'affreuses souffrances. Des années plus tard, Ali Neuman est chef de la police et doit enquêter sur le meurtre, bien atroce aussi, d'une jeune blanche. Avec ses deux co-équipiers, Ali met les pieds où il ne faut pas.

L'intrigue est excellente avec des rebondissements qu'on ne voit pas venir. Et ce n'est pas tout. Caryl Férey nous plonge dans l'Afrique du Sud post-Mandela, sa violence, la drogue et la misère. le livre est noir, très très noir, mais je m'interroge sur la nécessité de l'ultra-violence présente presque à chaque page. Était-ce vraiment indispensable ?

Lien : https://dequoilire.com/zulu-..
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le Français Caryl Ferey a choisi de situer ce polar très dur en Afrique du Sud peu de temps avant la coupe du monde de football 2010 dont ce pays était l'organisateur. Trois flics doivent rėsoudre une affaire de meurtre lié à un trafic de drogue. Trois hommes blessés par la vie . Ali Neuman, le chef de la police intègre, rescapé d'une descente des zoulous Inkhata qui l'ont mutilé. Dan Fletcher, le flic instable dont le fils David vient le voler au petit matin. Brian Epskeen, dont l'épouse Claire lutte contre un cancer très virulent. Une jeune fille de la bonne société blanche est retrouvée morte au petit matin, le visage complètement détruit par les coups. Une double vie, une drogue de synthèse aux effets ravageur, des jeunes noirs perdus dans la désespérance, des trafiquants ultra-violents. Une enquête au bout de la vie , dans d'épouvantables bas fonds, la cour des miracles des townships en marge des villes. le prix de la vérité est terrible. J'ai beaucoup aimé cette noirceur ancrée dans une sociologie réaliste, et surtout la manière , Caryl Ferey manie une langue pleine de trouvailles et même de poésie. le mot d'amour pour Claire est bouleversant de sensualité . Les personnages sont d'une intensité rare. L'Afrique du Sud est un personnage de l'histoire, un pays de tragédie, avec des paysages de rêve, peuplé de fantômes d'un passé toujours vivace. Caryl Ferey en parle avec précision et la passion de celui qui a été touché par le destin de ce peuple original qui a donné au monde une figure mythique de la lutte contre les discriminations.


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Caryl Férey, un style à part, une écriture nerveuse, affûtée, avec un brin de sensibilité assumée, au service d'une histoire violente et édifiante.
Zulu, Afrique du Sud 2009, une Afrique du Sud qui se relève lentement de ses cendres post-apartheid, avec une politique faite de compromis qui laisse un goût amer aux natifs des townships, surtout à l'aube de la Coupe du Monde de football de 2010… Il ne faudrait pas que la violence latente et les signes extérieures de misère débordent trop des bidons-villes, il ne faudrait pas heurter la sensibilité du touriste…
Ali Neuman, d'origines Zoulou, détective de la police de Cape Town a dû, lui, accepter l'inacceptable, vivre et travailler aux côtés de ses anciens bourreaux ; il travaille sous les ordres de Krüge, chef de la police actuel et sous l'apartheid…
Ali n'a qu'une femme dans sa vie, sa mère, très croyante et presque aveugle, mais encore très active dans le township où les âmes en perdition sont légions.
Les femmes, c'est l'une des faiblesses de Brian Epkeen, le co-équipier de Neuman. Epkeen, lui, est un Afrikaner pure souche, et ne le revendique pas. Il tente de noyer son malaise dans l'alcool, les drogues et les femmes. du coup, sa femme officielle en a eu marre et est partie depuis belle lurette,et s'apprête à se marier avec un dentiste friqué, et David, leur jeune fils, lui en veut de ne pas jouer son rôle de père, et ne se gêne pas pour lui faire savoir.
Ce duo de choc est complété par Dan Fletcher, jeune flic totalement opposé aux deux autres : Fletcher, doux, sensible, a, lui, une famille, des enfants, une femme charmante, malheureusement atteinte du cancer.
Ces trois-là sont efficaces, et quand on découvre le cadavre d'une jeune fille blanche battue à mort, droguée, violée, abandonné dans un parc, Krüge les colle illico sur l'affaire, surtout que la victime n'est autre que la fille d'un célèbre rugbyman à la retraite.
L'enquête les mène sur une plage, où se passerait une partie du trafic de « tik », cette drogue ultra-puissante qui sévit dans les townships de l'Afrique du Sud, et qui menace maintenant la jeunesse dorée blanche… Une drogue faite de plusieurs produits chimiques, genre méthamphétamines, avec un petit plus : le virus du sida en cadeau bonus.
A partir de là, les choses s'accélèrent, la violence omniprésente éclate, et les dessous de la sombre histoire de l'Apartheid et des salopards qui en profitèrent ressurgissent : les expériences dignes des nazis, sur des cobayes humains, avec Wouter Basson aux commandes, Docteur La Mort est de retour…
L'enquête, les personnalités des caractères, le décor, l'ambiance, tout dans ce polar vous donne le frisson, moite, collant, comme la chaleur de Cape Town, comme la peur qui rôde, comme les relents de magie Zulu…
Une intrigue sur le fil du rasoir, des personnages puissants, un fond qui ne dépare pas la forme, intense, méchant, intelligent, sans complaisance… Je pourrais continuer longtemps à énumérer les qualités de ce thriller sombre et dense. Une vraie baffe. Un uppercut. Zulu m'a mise K.O.
Par contre, le film – Zulu, 2013, Jérôme Salle, scénario de Caryl Férey (il a dû s'en mordre les doigts, pour être polie… ;)- que je me suis retenue de visionner avant d'avoir fini le livre, est, malgré une bonne interprétation des personnages, une grosse bouse édulcorée digne d'Hollywood… Après un départ prometteur, les trop nombreuses coupes dans l'histoire originale, et la fin, calamiteuse à force de vouloir faire dans le politiquement correcte, m'ont achevée. J'ai bien fait de ne pas craquer pendant ma lecture ! On ne le dira jamais assez : il faut lire le livre avant de voir le film !

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Un polar d'une violence inouie qui vous embarque des les premières pages et ne vous lache plus. Difficile de dévoiler l'histoire de peur de vous gacher votre plaisir. Vous trouverez sans ordre pré établie : un pays ( l'Afrique du Sud post apartheid) gangréné par la violence, le sida (premier pays africain démocratique en nombre de malades) la misère, la drogue , une double enquête haletante extraordinairement mené par la maestria de Ferey ... Ferey justement qui vous secoue, vous trouble, vous fait plonger dans la noirceur la plus totale. Polar bien sur, mais aussi roman politique, social d'un réalisme saisissant. Ferey est considéré comme le plus doué de sa génération, on sait maintenant pourquoi. Accrochez vous, le voyage va au delà de notre imaginaire.
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Portait noir ( sans jeu de mots ) et sanglant de l'Afrique du Sud
post-apartheid .
A l'évidence , Caryl Férey n'a pas été sponsorisé par l'Office du Tourisme sud-africain !
Racisme , misère , délinquance , criminalité , drogue , sida ,
rivalités entre gangs , trafics et industriels mafieux
sont au coeur de l'intrigue .
Les affrontements ethniques perdurent et anéantissent l'espoir
de réconciliation nationale .
Une écriture sans fioriture , un style percutant et très réaliste ...
"Zulu" est mon premier Caryl Ferey
mais assurément pas le dernier !
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