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EAN : 9782266222921
512 pages
Pocket (03/10/2013)
3.4/5   56 notes
Résumé :
Comment être en même temps un amoureux de ta nature sauvage, un citoyen soucieux de l'environnement et un chasseur dans la plus pure tradition américaine? C' est en partie pur répondre à cette question mais surtout pour réaliser un rêve d'enfant que Jim Fergus a décidé, au début des années 1990, de parcourir le continent nord-américain comme le faisaient les anciens Indiens nomades à la poursuite du gibier.
Il a ainsi sillonné les Interstates et les dirt-roa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Un très bel hymne à la nature et à la vie que cette odyssée d'un prétendu chasseur à travers les Etats-Unis. Ce qu'il aime, ce sont les rencontres, tant humaines qu'animales et c'est amusant de le voir s'appliquer à mal tirer car il ne tient pas spécialement à tuer même si la chasse est le prétexte de son voyage.

Jim Fergus part donc dans son camping-car, accompagné de son labrador, Sweetzer, à travers les Etats-Unis pour de très longs mois. La chasse reste un prétexte même s'il la pratique et raconte quelques belles parties, belles pour lui quand il parvient à ne rien tuer, tout en tirant un peu quand même.

Il est reçu par de nombreux amis dont l'ineffable Jim Harrison avec lequel c'est surtout la table et les vins qui comptent. Les femmes aussi, mais Fergus voyage seul et le grand Jim respecte cette solitude qu'il aime aussi. Les deux Jim partagent donc leur passion, celle de la nature, des chiens, du beau, du bon.

Jim Fergus donne aussi quelques recettes de cuisine à la fin du livre dont celle de la bécassine. Je ne le suis pas quand il arrose ces nobles oiseaux de sauce Worcester mélangée à de l'huile d'olive! Quelle catastrophe, d'autant que les bestioles cuisent sur des braises de charbon de bois que je proscris totalement, n'utilisant que du bois d'olivier ou des ceps de vigne quand je connais leur provenance.

Je retiens deux bons épisodes, son égarement dans la nature et, à la toute fin, l'attente de son épouse sur un parking lorsqu'un policier vient contrôler son arme de chasse en pleine agglomération où il n'y a pas de gibier.

Ce livre est assez long, c'est une magnifique ode à la nature, aux grands espaces américains, parsemée de belles rencontres, rédigé par un très bon écrivain qui possède autant le sens des belles descriptions que du partage de ses méditations personnelles.

Une très bonne et belle lecture.

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Avec son chien Sweetzer, son fusil et son van aménagé, Jim Fergus parcourt en solitaire pendant quelques mois une grande partie des espaces sauvages américains et emmène le lecteur dans son voyage.

Complètement étrangère au monde de la chasse, voir plutôt sceptique et dérangée par cette pratique, je me suis laissée emportée dans ce merveilleux récit dans lequel Jim Fergus évoque merveilleusement sa passion, la chasse aux gibiers à plumes, qu'il pratique de manière traditionnelle et surtout avec un amour profond pour la nature, l'écologie, la marche, la faune, la flore et la cuisine.

Il nous fait vivre de sacrées rencontres (notamment avec quelques grands auteurs américains, comme lui chasseurs) et nous balade dans plus d'une vingtaine d'états, dans des paysages totalement différents.

Son récit tantôt épique, tantôt bucolique, parfois pédagogique ou revendicatif est absolument savoureux et est sans conteste, l'oeuvre d'un amoureux de la nature et de la vie.



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Un road trip incroyable, celui d'un passionné de chasse, de chiens, mais aussi de protection de l'environnement et des grands espaces américains.
A priori, rien ne m'orientait vers ce journal de bord d'un chasseur (je n'en suis pas fan du tout, de la chasse...), mais Jim Fergus a le talent de nous embarquer dans sa vision des choses, qui correspond davantage à un récit d'aventure écologique. Je me suis surprise à me passionner pour ces espèces d'oiseaux, de proies, pour ces techniques de chasse et/ou de protection de l'environnement. Avec une relation incroyable qui se tisse au fil des mois entre Fergus et son chien...
Dépaysant et très bien écrit, à découvrir pour les amoureux des grands espaces !
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Au début des années 90, Jim Fergus décide de réaliser un de ses rêves: partir dans un camping car pour sillonner une bonne partie des Etats-Unis, accompagné de son labrador Sweetzer, et chasser le gibier à plume, bécasses, gélinottes et autres... Non, il ne s'agit pas tout à fait d'un recueil de chasse écrit par un méchant qui tire sur tout ce qui bouge (et s'envole), mais plutôt d'un bouquin vagabond d'un amoureux de la nature et des grands espaces, qui nous promène des grandes plaines de l'ouest aux forêts de l'est, puis dans des contrées plus humides en Louisiane ou plus arides au Texas. Il chasse seul (avec la jeune Sweetzer) ou chez des amis (tels Jim Harrison, Richard Ford ou Jim Weaver, pote de Dan O'Brien), voire des amis de simples relations ou des gens de rencontre. Souvent de vrais gentlemen respectueux des quotas de chasse et fins gourmets quand il s'agit de consommer les oiseaux (recettes dans le livre), plus rarement des types peu fair play avec le gibier.

Jim Fergus l'avoue, il tire mal, il rate beaucoup, et parfois volontairement, préférant admirer ou méditer que vraiment chasser. Il n'a pas le sens de l'orientation, ce qui donne un amusant chapitre où il erre plusieurs heures, complètement perdu!

Evidemment il aime cette chasse, la défend contre les arguments des non-chasseurs, considère que si un oiseau va tomber entre les griffes d'un prédateur, pourquoi pas l'homme? (rappelle que les chats tuent plus d'oiseaux que les hommes, non mais!) et cite "un autre écrivain naturaliste et chasseur, John Madson : "J'écouterai toujours avec respect un antichasse qui flingue deux paires de bottes par saison.""

Jim Fergus m'a donné une furieuse envie de balade nature, avec chien mais sans fusil, et le respect des vrais chasseurs connaissant bien le fonctionnement de la nature et de ses ressources. Son récit fait un peu penser à Almanach d'un comté des sables, d'Aldo Leopold, en moins pointu peut être.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Contrairement aux apparences, ce livre n'est pas un livre sur la chasse mais plus sur le charme des rencontres, les contrées traversées, la chasse n'étant au final qu'un prétexte pour gouter à la "vie sauvage". Paradoxalement aussi, c'est cette même chasse qui permet une harmonie avec la nature et avec les oiseaux.

« Je ne vois aucune raison de m'excuser d'être un chasseur, particulièrement à notre époque. Peut-on éprouver pareil émerveillement – fait de douceur et de mystère – devant des aliments sous film en barquette de polystyrène ? Ou devant les blancs de poulet sans os ni peau qu'on trouve aux étals de boucherie de son supermarché ? » (p. 40)

« Ce sont les chasseurs qui accordent une certaine valeur à ces oiseaux et sans cela il n'y en aurait plus, explique Gulion, qui était chercheur dans ce milieu depuis suffisamment longtemps pour avoir compris les réalités de la gestion de la vie sauvage. Sans l'intérêt qu'ils leur portent et la valeur économique qui en résulte, il n'y aurait aucune raison de faire des concessions aux pratiques habituelles de gestion de la forêt. J'espère que les forces anti-chasse ne finiront pas l'emporter, car je vous garantis que ce sera alors le déclin de toute vie sauvage. Il est important que les gens comprennent ça. » (p. 149)

Jim Fergus bouscule donc les idées reçues sur la chasse pour nous conter ses pérégrinations à travers différentes régions, en amoureux absolu de son pays et ce cette nature qu'il souhaite protéger et louer.

Les recettes en fin de chapitre font saliver et sont comme le point d'orgue des récits et de la philosophie de l'auteur : il prône une vie simple, harmonieuse, comblée par un bon repas, une belle promenade et des rencontres amicales. What else ?

« Bécassine grillée
Griller les oiseaux sur des braises de charbon de bois, pendant 6 à 8 minutes. Les retourner fréquemment pendant la cuisson en les arrosant de beurre fondu ou d'huile d'olive mélangée de sauce Worcester, de poivre et de jus de citron. »
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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critiques presse (3)
LesEchos
06 décembre 2011
On suivra avec bonheur et, souvent, émotion les aventures poétiques ou cocasses de Jim et de Sweetzer sur les traces de la gélinotte des sauges, du tétras des prairies, de la perdrix grise, du faisan à collier, de la bécasse d'Amérique, de la bécassine des marais, de la caille de Virginie, de Gambel ou de Mearns, du canard chipeau, du siffleur ou du pilet, et même de la tourterelle triste.
Lire la critique sur le site : LesEchos
Bibliobs
28 novembre 2011
Un livre haut en couleur, savant et savoureux (on appréciera la recette de perdrix grise au gin et baies de genièvre de Richard Ford, son vieux compagnon de chasse, et de sa femme Kristina), qui plaide pour un exercice raisonné de ce qui est pour Fergus un plaisir et un art: «Je ne suis pas un obsédé du chiffre. Et je chasse exclusivement des oiseaux. Je suis peut-être une trop petite nature pour tirer de plus gros animaux. Quand il y a trop de sang qui coule, ce n'est pas pour moi.»
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeFigaro
22 septembre 2011
Avant d'écrire sur les Indiens, Jim Fergus a sillonné son pays comme eux, à la recherche du gibier. L'auteur de Marie-Blanche y a vu une autre Amérique.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Je ne peux pas vous dire ce qui fait d'un homme un chasseur. Mais je peux vous révéler comment tout s'est passé pour l'un d'entre eux.
Tout a commencé quand j'étais un petit garçon grandissant dans un faubourg du Midwest. J'étais petit pour mon âge, asthmatique, calme, plutôt timide, solitaire et fréquemment effrayé. La nuit, je faisais une tente avec mes couvertures et je lisais des magazines de chasse avec une lampe stylo, tandis qu'en bas mes parents se disputaient en se criant des choses que ce petit garçon ne voulait pas entendre. Ma mère avait de sombres problèmes d'alcool. Quelques années plus tard, encore jeune, elle devait mourir, d'une mort difficile, toute seule sur un autre continent.
Sous les couvertures, dans ma tanière avec ma torche, j'étais à l'abri. Ma chienne Sugar, un petit welsh-terrier, se faisait un nid à mon côté. Là-dessous, de fabuleux poissons jaillissaient de la surface moirée d'un étang et d'énormes bandes d'oiseaux assombrissaient le ciel au-dessus des champs et des bois, tandis que des chasseurs, confiants et joyeux comme je souhaitais le devenir à mon tour, préparaient de copieux repas sur un feu de camp et dormaient dans une couverture sous les étoiles. Tels étaient mes compagnons, tous fins tireurs et pêcheurs habiles. Bien sûr, plus tard, j'apprendrais que beaucoup des exploits lus dans les magazines ne sont que pure invention. Mais je n'avais pas encore besoin de savoir ça.
J'avais un lance-pierres que j'utilisais pour chasser l'écureuil dans les terrains vagues près de ma maison, mais pendant longtemps je n'en ai jamais réellement touché aucun. J'ai tué quelques rouges-gorges et, une fois, j'ai allumé un feu pour en faire rôtir un au bout d'une pique, comme si j'accomplissais une sorte de sacrement. Déjà, je pensais qu'il faut manger ce qu'on tue et ne pas tuer ce qu'on ne mangera pas. J'avais plumé et vidé ce premier oiseau qui était plutôt délicieux. Mais un voisin vit la fumée du feu de camp et appela les pompiers. Ce fut la fin de mes rouges-gorges grillés. J'eus aussi de sérieux ennuis à la maison.
Un jour, j'atteignis finalement un écureuil, mais il n'était que blessé, il fallut l'achever avec un bâton. Ce fut une affaire assez moche et mal exécutée. L'écureuil souffrit beaucoup. Je le ressentis douloureusement. Même des années après, cela déclenche en moi un malaise quand j'y repense et, aujourd'hui encore, j'éprouve de la répugnance à devoir achever un animal. J'ai en horreur toute souffrance humaine ou animale. Ne pensez pas que le fait d'être chasseur m'empêche d'être aussi sensible.
J'avais aussi une canne à pêche bon marché, en fibre de verre, et j'attrapais des perches dans le lac Michigan. Le lac n'était qu'à quelques mes de ma maison et je pouvais m'y rendre à pied avec ma canne et ma boîte à pêche. Déjà, je rêvais d'une canne en bambou et je convoitais une carabine à air comprimé Daisy BB exposée dans la vitrine du quincaillier. Mais j'étais loin d'avoir l'âge de posséder une arme pareille.
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"Quand j'étais petit garçon, autour de cette ferme l'été, il y avait des milliers d'hirondelles. Mais maintenant, on en voit de moins en moins chaque année. Je ne sais pas ce qui leur est arrivé. Vous savez, à part le bruit des bulldozers, ça devient de plus en plus calme par ici."
Il regarda au -delà de ses terres, le sourcil froncé par des pensées soucieuses. "Les oiseaux essaient de nous dire quelque chose... Et je pense qu'il est temps de commencer à écouter."
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Malgré tous ses voyages et ses amis stars de cinéma ou de littérature, (Jim) Harrison est resté un brave gars du Midwest, un gars costaud avec le menton souvent luisant de gras de saucisse, et du jaune d'oeuf sur la moustache, aussi à l'aise devant un plat de pieds de porc dans sa cuisine que devant une assiette de foie gras dans les plus grands restaurants français.
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Malgré tous ses voyages et ses amis stars de cinéma ou de littérature, Harrison est resté un brave gars du Midwest, un gars costaud avec le menton souvent luisant de gras de saucisse, et du jaune d'oeuf sur la moustache, aussi à l'aise devant un plat de pieds de porc dans sa cuisine que devant une assiette de foie gras dans les plus grands restaurants français.
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Le puriste n'est jamais compris par ceux qui n'ont pas le contrôle de leur vie...

Sans norme, le mérite n'existe pas et l'homme est capable de sublime pour s'autodétruire.
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