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Critique de florence0805


C'est avec plaisir que l'on retrouve les héroïnes des deux premiers tomes de la trilogie, Mille femmes blanches et La vengeance des mères. Dans Les Amazones, nous avons le plaisir de découvrir les carnets perdus de May et de Molly, toutes deux revenues d'entre les morts.
Si dans ce volume les luttes et combats sont toujours présents, nos héroïnes connaissent une longue parenthèse dans un lieu magique, une vallée cachée, où la tribu qu'elles reconstituent peut vivre quelques temps loin des blancs, dans une nature préservée où l'on peut encore chasser le bison. Les pages décrites dans ce paradis permettent aux lecteurs de se figurer ce qu'était la vie des Indiens avant l'arrivée des Blancs (les chevaux en plus !).
Les carnets sont ponctués des rencontres entre Molly Standing Bear, détentrice des carnets, avec Jon Dodd, journaliste. Molly S.B. se réserve le droit d'annoter les carnets ; Jon a pour consigne de les publier dans sa revue, mais sans en changer une ligne !
Tous deux, descendants de May et de Molly, se sont connus dans leur adolescence et vivent aujourd'hui une histoire amoureuse épisodique. Molly Standing Bear est un personnage incroyable : c'est une femme forte, malgré les violences qu'elle a pu subir, dévouée à la cause des Coeurs Vaillants ; elle consacre sa vie à venir en aide aux femmes amérindiennes victimes de violences, de disparitions inexpliquées. Jim Fergus cite à plusieurs reprises les chiffres effroyables des meurtres et disparitions de femmes natives qui ne semblent absolument pas inquiéter les autorités. Même si plus de 140 ans ont passé entre le génocide décrit dans les journaux de May et Molly, les Natifs sont toujours malmenés par la société américaine. Mais lors de la rencontre organisée par Babelio et Le Cherche Midi, Jim Fergus a rappelé la présence de 3 femmes amérindiennes au Congrès américain depuis 2018, signe d'espoir pour lui.
Jim Fergus, en choisissant la forme des carnets et donc l'écriture à la première personne, se met parfaitement dans la peau de ses personnages. On perçoit bien tout le travail de recherche qu'il a mené pour parler des Indiens d'hier (essentiellement Cheyennes) et d'aujourd'hui. On sent toute son admiration et sa fascination pour le courage des femmes amérindiennes ; d'après ce qu'il a pu constater, de nos jours sur les réserves 98 % du travail est effectué par les femmes…
J'ai apprécié la référence, à deux reprises, à Dan O'Brien et sa Wild Idea Buffalo Company, qui élève des bisons et produit de la viande sur un mode de production raisonné et respectueux de l'animal.
Je remercie Jean-Luc Piningre pour la qualité de sa traduction, et lui suis reconnaissante d'avoir conservé les noms américains des personnages (traduits en bas de page et dans un lexique en fin de volume).
Enfin, un grand merci au #PicaboRiverBookClub et au Cherche Midi pour cette lecture en avant-première et la rencontre inoubliable avec Jim Fergus !


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