Le papillon de Siam

Belle écriture de Maxence Fermine pour faire revivre un explorateur à la volonté exceptionnelle: Henri Mouhot.
Très jeune, il dévore les récits de grands explorateurs, avant de partir en Russie enseigner le français et de faire le tour de l'Europe.
Mais son rêve c'est partir à la découverte du Siam. Grâce aux anglais qui le financent, il part seul à la recherche d'un papillon sacré qui manque à la collection de Sa Majesté.
Il découvrira une quantité d'espèces encore inconnues, mais c'est une autre découverte exceptionnelle qu'il fera en 1860 : une cité antique!
Merci à Maxence Fermine de faire revivre en 163 pages, un être exceptionnel.

Illuminations…dans cette biographie de Maxence Fermine dédiée à Henri Mouhot il y a incontestablement un parfum de fièvre rimbaldienne.

Henri Mouhot (1826-1861), un nom qui malheureusement est inconnu de la majorité, enseveli avec sa tombe au Laos. Pourtant cet inconnu est celui qui a fait ressurgir de la jungle Angkor, le chef d'oeuvre monumental.

Heureusement, Maxence Fermine avec cette oeuvre contribue à faire revivre la légende et nous offre un peu des émotions haletantes et du drame aussi attaché à cette quête.

Le récit commence presque comme un livre de Jules Verne, les rêves d'exploration d'Henri Mouhot suscités par les lectures dans son terroir de Franche Comté. Il commence les voyages en Europe, notamment en Russie où à St Pétersbourg il fait fonction de précepteur du haut de ses 18 ans. En Italie, il rencontre sa femme, une écossaise, et le jeune couple s'installe sur l'Ile de Jersey. Esprit vif, le jeune homme développe des savoirs en ornithologie, botanie et met au point avec son frère un appareil qui permet les premières photographies.

Mais l'appel du large se fait irrésistible et il réussit à se faire missionner et financer pour une quête qui, à elle seule, le fait basculer dans un autre univers ; trouver un spécimen d'un papillon extraordinaire le « Teinopalpus aureus », un papillon localisé au Siam et protégé rigoureusement. Une quête par conséquent secrète, sous couvert de repérage pour dresser des cartes, s'engage.

En fait de carte, l'explorateur tirera une carte merveilleuse et fatale. A la recherche du précieux lépidoptère, Henri Mouhot s'enfonce dans des territoires perdus. Il entreprend plusieurs expéditions qui le conduisent au Cambodge, où par le plus grand des hasards, dans son errance, il tombe sur quelques affleurements d'édifices dévorés par la végétation luxuriante. Intrigué, il essaie d'obtenir des informations sur ce qui semble être des ruines de palais.
Ces lieux sont maudits et fatals à ceux qui s'y égarent lui dit-on.
Sans désemparer, seul et avec des moyens dérisoires, comme magnétisé, la découverte et la mise à jour commencent.
Malheureusement, notre héros déjà affaibli par la maladie contractée depuis ses premières investigations dans ce milieu si singulier, est emporté à la fleur de l'âge.

En consultant rapidement les critiques de ce livre, j'ai été étonné par les avis contrastés, tant cet ouvrage est un vrai bonheur par le sujet exceptionnel et le style qui offre une proximité très prenante, avec de belles séquences lyriques. J'ai simplement été frustré que l'auteur n'entre pas davantage dans le détail des émotions de l'éveil magique des gracieuses apsaras ou inquiétant des nagas, des fresques qui s'animaient … il y avait de quoi libérer puissamment l'inspiration me semble t-il.

Et quid du papillon me direz-vous ? Dans la vallée aux papillons secrète il l'a vu, s'en est approché mais n'a pu s'en saisir, fort heureusement. Mais loin de provoquer une catastrophe, le battement de l'aile de ce teinopalpus aureus a levé le voile d'un enchantement merveilleux

Alors laissez-vous emporter par le souffle du battement des pages…

Le Papillon de Siam/Maxence Fermine
Teinopalpus Aureus est un papillon rare du Cambodge. Henri Mouhot, franc-comtois natif de Montbéliard, se voit confiée la mission de ramener ce spécimen très recherché à la Société scientifique de Londres. Au lieu de quoi, il découvre les ruines des temples khmers d'Angkor. Nous sommes alors en 1860.
Dans ce court récit, Maxence Fermine nous propose dans son style poétique très personnel une biographie romancée de Henri Mouhot, évoquant son enfance solitaire plongée dans les atlas puis son voyage en Russie pour enseigner le français aux enfants des édiles de Saint Pétersbourg. Ensuite une vie d'aventure en Asie qui le rendra célèbre un temps avant que son nom ne sombre dans l'oubli. En effet qui sait qu'un certain Henri Mouhot découvrit Angkor ?
Citation : « Ceux qui ont la chance de voyager le savent, les Français ont fort mauvaise réputation hors de leurs frontières. Ils sont balourds, arrogants, pleins de morgue, donneurs de leçons, rustres, sales, sans-gêne et ne font aucun effort pour apprendre les langues étrangères. »
Henri Mouhot fit exception et rencontra la femme de sa vie, une jeune écossaise, lors d'un voyage à Florence.

Jolie lecture, joli style, qui permet de découvrir une des légendes sur Angkor à travers un roman.
J'avais entendu parler de la manière dont la cité avait été découverte mais jamais entendu le nom d'Henri Mouhot. J'ai donc appris quelque chose et j'ai pris du temps pour mieux découvrir ce personnage.

Maxence Fermine nous entraîne dans les pas de l'explorateur français Henri Mouhot sur les traces du papillon de Siam.

En 1858, Henri Mouhot, financé par l'Académie royale des Sciences de la Couronne britannique, part pour Bangkok à la recherche de Teinopalpus aureus, le papillon de Siam, spécimen manquant à la collection de Sa Majesté. Mais le papillon est une espèce sacrée et interdite, à moins qu'elle ne soit chimère...

Plus tard sur la route des légendes, au Cambodge, Henri Mouhot va faire sa plus belle découverte, la magnifique cité khmère d'Angkor qui aurait été construite par un roi lépreux pour apaiser la colère d'une déesse aux cheveux de jais.

le papillon de Siam est un roman à la lecture agréable et intéressante, quoiqu'un peu court pour un sujet qui se serait prêté à de plus amples développements.

Retrouvez aussi sur ce thème l'article du 12 mars 2017, la Voie royale d'André Malraux.
Lien : http://partageonsnoslectures..

Décidément, j'aime vraiment beaucoup la plume de Maxence Fermine. Elle a le don de m'emmener en voyage, de me faire rêver, de me plonger dans les descriptions foisonnantes des lieux, des situations et des personnages.
Plongée au coeur du Royaume de Siam et des Temple d'Angkor, prête à l'aventure et à la recherche de ce splendide Papillon de Siam, j'ai, le temps de ce roman, ressenti les mêmes émotions que lors de ma vraie découverte des temples khmers. J'ai senti les essences des fromagers et de la jungle. J'ai écouté le chant de cette langue joyeuse. J'ai goûté aux douceurs des fruits exotiques. J'ai souri et j'ai laissé vivre mon âme voyageuse.
Un roman beau et riche !
Une lecture bienvenue dans mon quotidien trop sérieux et parfois lourd ces temps.

C'est donc en compagnie des tribus laotiennes et cambodgiennes que j'ai lu avec grand plaisir '' le Papillon de Siam ''. Et même si je suis assez d'accord avec les babelionautes qui disent qu'il ne vaut pas ' Neige', j'ai tout de même retrouver dans celui-ci les plaisirs du voyage et les douceurs de l'écriture dont Maxence Fermine nous régale. le partage des découvertes avec cet explorateur, les rencontres extraordinaires qu'il va faire, l'atmosphère enivrante ... J'ai pris un grand plaisir à cette lecture, à cette exploration et la conseillerais à toutes et à tous pour la simplicité du voyage.

Une biographie fluide qui déroule la vie d'un de ces incroyables explorateurs comme il y en eut au 19ième siècle. Bravant l'hostilité d'une nature qui ne leur pas familière, ils avancent jusqu'au bout de leur Foi, jusqu'au bout de leur rêve. Cette fois, il s'agit de la quête mythique de ce rare (si rare!) papillon du Siam qui débouche par hasard sur la découverte de la non moins mythique cité d'Angkor.
Et nous accompagnons de notre intérêt attendri les quelques pages de cette brève existence (Henri Mouhot meurt à 35 ans!)... brève mais si dense puis qu'elle mènera le voyageur à rencontrer l'essentiel.

Un beau voyage au XIXè siècle, un beau voyage au Cambodge, grâce à la plume de Fermine qui aime toujours faire ses bagages.