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sur 1373 notes
Yuko, jeune Japonais de 17 ans vit au Japon en 1884.
Fasciné par la neige, il écrit des haïku calligraphiés sur papier de soie.
Le poète impérial lui rend visite afin qu'il prenne sa relève mais Yuko refuse. Il n'est pas prêt. Ses poèmes doivent se travailler, s'améliorer.
La présence de la femme se montre très importante, notamment la femme de la fontaine qui éveille les sens du jeune homme.
Il traverse les Alpes japonaises pour aller rencontrer le poète Soseki sur les conseils de l'envoyé de l'empereur.
Il découvre le corps d'une très belle femme ensevelie dans la glace, restée jeune. Yuko tombe amoureux de cette vision.
Le poète lui apprendra à exprimer les couleurs bien qu'il soit aveugle. La jeune femme ensevelie joue un grand rôle dans leur vie à tous les deux.
Les 54 chapitres contenus dans trois parties sont très courts, Les sept premiers commencent par un haïku.
Plus que jamais ces petits poèmes apparaissent comme des instants où la vie s'arrête pour permettre d'observer, de réfléchir.
Un conte initiatique pour le jeune homme car son histoire lui permet d'accomplir la voie qu'il avait choisie dès le début.
Une très belle lecture à garder précieusement.
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Neige est ma quatrième lecture d'un récit de Maxence Fermine, après Billard Blues, Opium et L'apiculteur, et comme d'habitude, je ressors à la fois enchantée et surprise de cette lecture.

Enchantée car Neige est encore un magnifique récit, empreint de poésie, de sensibilité et de magie : Maxence Fermine nous transporte cette fois dans un ailleurs extrême oriental, celui du Japon de la fin du XIXème siècle.
Je trouve justement que le choix de ses chapitres concis, présents dans nombre de ses oeuvres, correspond parfaitement à ce pays, chantre de la concision poétique grâce aux haïkus. Les haïkus sont eux-même omniprésents dans ce court récit, autant dans les créations de Yuko, jeune peintre en devenir et personnage principal, que dans l'ajout en tête de certains chapitres d'haïkus écrits par des maîtres de ce genre (Bashô, Sôseki...).
L'enchantement s'explique aussi par le genre choisi : j'ai eu la sensation de lire un petit conte, à la fois philosophique et merveilleux, qui donne à réfléchir au rôle des rêves et des passions sur notre vie (comment ils peuvent la bouleverser de manière positive si l'on décide de les suivre, envers et contre tous les carcans, notamment familiaux).

Ensuite surprise car au style poétique et sensible que je connaissais de cet auteur s'ajoute cette fois une écriture parfois plus simple, plus froide et plus distante, très proche de l'écriture même de Yuko, le poète de la neige, et plus généralement de celle de la littérature asiatique. J'ai ressenti un vif contraste par rapport à L'apiculteur, récit beaucoup plus coloré et vivant, empreint au contraire de littérature méditerranéenne. On a vraiment l'impression que l'auteur s'imprègne vraiment de son sujet au point de déteindre sur son style d'écriture, ce que j'apprécie grandement !

Encore une lecture passionnante et merveilleuse, que j'ai, encore plus que les autres, trouvée bien trop rapide - seulement 96 pages !

Pour terminer cette chronique, j'ai envie de citer un passage que j'ai particulièrement apprécié, qui est plutôt caractéristique de l'écriture de Maxence Fermine, et qui fonctionne presque comme un manifeste poétique :

" En vérité, le poète, le vrai poète, possède l'art du funambule. Ecrire, c'est avancer mot à mot sur un fil de beauté, le fil d'un poème, d'une oeuvre, d'une histoire couchée sur un papier de soie. Ecrire, c'est avancer pas à pas, page après page, sur le chemin du livre. le plus difficile, ce n'est pas de s'élever du sol et de tenir en équilibre, aidé du balancier de sa plume, sur le fil du langage. Ce n'est pas non plus d'aller tout, en une ligne continue parfois entrecoupée de vertiges aussi furtifs que la chute d'une virgule, ou que l'obstacle d'un point. Non, le plus difficile, pour le poète, c'est de rester continuellement sur ce fil qu'est l'écriture, de vivre chaque heure de sa vie à hauteur du rêve, de ne jamais redescendre, ne serait-ce qu'un instant, de la corde de son imaginaire. En vérité, le plus difficile, c'est de devenir un funambule du verbe."
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J'ai du passer à côté de ce très court conte japonisant (écrit par un auteur français) dont les critiques étaient pourtant alléchantes. Mais ni le style, ni le conte lui-même ne m'ont séduite. Un flop ! Je referme ce livre sans avoir vraiment adhéré à cette fable racontant le parcours initiatique d'un poète de haïku. Je n'ai pas compris la subtilité du message peut-être, n'ayant vu que de gros stéréotypes sur le maître au coeur brisé, la muse blonde aux yeux bleus ?...
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Un joli petit roman hommage aux haïkus et à la calligraphie étonnant dans sa forme et dans sa trajectoire. le lecteur suit les traces du jeune Yuko, apprenti poète obsédé par la Neige, partant en formation chez le maître Soseki pour parfaire l'art des mots et du pinceau.
Chaque chapitre est très court et démarre souvent par un haïku célèbre. L'ensemble se lit comme un conte cruel.
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Un moment de grâce.
Un moment de légèreté.
Un point de suspension.
Une plume. Un flocon de neige. L'eau limpide d'un ruisseau. Un vieux pont en rondins de bois.
Le sourire fugace d'une femme. L'amour fou sur une natte.
Dans ce Japon pétri de traditions, un homme dur, un samouraï choisit d'aimer la vie coûte que coûte, et tombe éperdument amoureux d'un regard, d'une silhouette, d'un ange suspendu entre ciel et terre.
Comment se tenir en équilibre sur le fil du bonheur ?
Loin du fracas du monde, un jeune poète en quête de perfection, est à la recherche de sa voie.
Soixante-dix-sept poèmes de neige, pas un de plus, pas un de moins…

Lisez ce livre, et rêvez, et aimez, et souriez, et respirez doucement.
Arrêtez la course du temps.

" Et ils s'aimèrent l'un et l'autre
Suspendus sur un fil
De neige. "


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J'ai lu ce livre en classe... à la première lecture, je ne l'ai pas compris, j'en ai fait une lecture scolaire mais j'étais intriguée. Puis je l'ai relu, encore et encore, je ne pouvais plus m'arrêter.
A la première lecture, on constate la présence de poèmes parsemés tout le long du livre. A partir de la seconde lecture, on réalise que tout le livre est un poème, qui progresse avec le personnage principal.
L'écriture évolue en même temps que lui. Sobre au début, des couleurs apparaissent au fil des pages, jusqu'à faire ressentir au lecteur tout ce que le personnage ressent.
Un feu d'artifice d'émotions tenant en équilibre sur un fil.
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J'ai adoré le début. Quelle puissance, pas un mot de trop!
'Yuko avait deux passions. le Haiku. Et la neige.'
'La neige est un poème, ce poème vient de la bouche du ciel, de la main de Dieu.'

Au sud des montagnes, le vieux maître aveugle Soseki saura-t-il lui apprendre la couleur?
'En vérité, le poète, le vrai poète, possède l'art du funambule. Écrire, c'est avancer mot à mot sur un fil de beauté'

Alors je me suis assis sous l'arbre à côté de Yuko et j'ai regardé tomber la neige.
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J'ai lu quelques livres sur l'Asie et le sentiment qui m'envahit à chaque fois c'est cette sérénité et plénitude que je ne retrouve pas dans d'autres écrits. Cette poésie et leçon de vie sont uniques dans ces récits et celui-ci ne fait pas exception.
L'auteur nous fait voyager à travers les mots et les paysages, la philosophie de cette culture est magnifique. Il s'en dégage un apaisement total comme après une séance de méditation.
J'ai beaucoup aimé l'amour de Yuko pour Neige à travers ses haïkus, cette forme de poésie qui me réconcilie avec le genre , car quand je parle de poésie il ne me reste que ces textes que l'on apprenait à l'école et qui pour ma part ne me transportaient pas tous.
Cette légèreté et la cadence du haïku nous enveloppe d'images zens et de douceur.
Yuko va suivre son coeur pour apporter des touches de couleurs à son style immaculé, tel est sa quête, son chemin l'emmènera loin de chez lui mais pas loin de son coeur.
Je vous le recommande fortement, c'est une très belle découverte poétique et philosophique.
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Un ravissant petit ouvrage … que de délicatesse! Nous nous retrouvons transportés à la fin du XIXe siècle, au Japon… où il est question de rechercher l'excellence dans l'écriture des haïkus , ce sera la quête du jeune Yuko
Tout n'est que beauté dans ce petit opus
Une lecture sacrément apaisante …
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Sublime petite lecture poétique aussi délicate et subtile qu'un flocon de neige. Une lecture si belle, raffinée, pleine de poésie et de phrases qui m'ont plu de répéter lentement pour en savourer leur couleur, leur sens, leur beauté.

Une ode à la nature, à la blancheur, à la neige, à l'art du haïku japonais...

Plein d'amour, de rêve, d'art, ce petit livre m'a ébloui de par son écriture, son thème, sa poésie. Il m'a émerveillée et je suis presque déçue de l'avoir terminé si vite... une page d'amour, aussi fragile que le fil d'une funambule, fondant comme un flocon de neige à l'arrivée du printemps...

C'était si beau, si éphémère, si court ! Je relirai ce chef d'oeuvre sans aucun doute dans quelques années.

Je suis conquise en ce moment par mes lectures, et l'âme toute sereine et enrichie de ces lectures magiques.

Lirez-vous à votre tour ce petit bijou ? en dehors du temps et de l'espace, le temps d'un baiser froid comme l'hiver ?
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