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3,6

sur 208 notes
Charles Stowe, fils d'un négociant britannique en thés et épices, quitte l'Anleterre en 1838, pour aller découvrir les variétés de thés sur place, d'abord Ceylan -- Sri Lanka aujourd'hui -- puis Singapour et la Chine où il compte découvrir les modes d'élaboration des thés rares, le bleu, le blanc.

Mais sa démarche va évoluer au fil de ses rencontres, notamment la belle Loan, femme sensuelle et énigmatique, il va connaître les saveurs de l'opium, bien différentes de celles du thé, mystérieuses, enivrantes, devenant peu à peu indispensables.

Tout le roman, sous l'écriture raffinée de Maxence Fermine, baigne dans cette torpeur des saveurs, celle des feuilles de thé, celles des volutes de l'opium, celles de l'amour et de l'érotisme, entraînant le lecteur dans un beau voyage initiatique duquel chacun retiendra ce qui l(aura le plus marqué, le merveilleux, la sensualité et même la poésie.
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Robert Stowe était commerçant en thés et épices. En 1816, il fit l'acquisition d'une boutique à Londres qui très vite prospéra. Il se plut à étudier les différentes variétés de thés et initia son fils, Charles. Robert était intarissable sur ses origines et ses propriétés. Malheureusement, les Anglais ne connaissaient que le thé noir. Personne ne connaissait véritablement le secret de fabrication des thés vert, bleu et surtout blanc cultivés en Chine. L'on racontait que ceux qui avaient tenté de se rendre dans les jardins sacrés du thé blanc avaient aussitôt été mis à mort. Charles avait alors promis à son père qu'il serait cet homme qui percerait le mystère du thé blanc. En 1938, alors âgé de 31 ans, Charles s'embarqua pour la route du thé. Il quitta Londres un jour d'hiver en direction tout d'abord de Ceylan où il fit commerce, puis Singapour, Hong-Kong et enfin Shangai. Bien vite, il se retrouvera en territoire protégé et hostile aux Européens. Il devra s'armer de patience s'il veut percer les mystères qui entourent la vallée sacrée...

Maxence Fermine nous emmène en Chine, au pays du thé. L'on croisera ici et là, sur le chemin de la vallée sacrée Pearle, le directeur du Comité du thé disposant d'un laissez-passer; Lu Chen, le grand maître du thé que personne n'a jamais vu; Wang, son homme de main; Loan, une très belle femme envoûtante aux yeux verts, tatouée d'une fleur d'opium et Charles Stowe, plus que jamais déterminé à découvrir les secrets du thé blanc et qui découvrira l'opium. Sur fond de guerre de l'opium qui opposa la Chine à l'Europe au 19ème siècle au cours de laquelle les Chinois, interdisant aux Européens, notamment aux Anglais, l'importation d'opium, furent contraints d'en acheter s'ils voulaient continuer à exporter leur thé. L'auteur nous plonge dans une atmosphère parfois tendue. Ce roman initiatique mêle habilement mystère, histoire et merveilleux. L'on est emporté par les volutes de l'opium tant l'écriture de Maxence Fermine, délicate, sensuelle et poétique nous berce.

Opium, des volutes de plaisir...
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Opium. Un livre aussi court que son titre, aussi enchanteur qu'un conte pour enfant, aussi mouvementé qu'une fabuleuse aventure d'Indiana Jones à travers la jungle luxuriante, aussi sensuel que le bruissement d'un kimono de soie sur la peau blanche d'une belle asiatique.

L'évocation de cette soie n'est pas anodine. J'ai ressenti cette même sensation de voyage vers un autre temps qu'en lisant « Soie » d'Alessandro Barrico. Il y'a cette même ambiance charnelle, mélange de charme et de folie que dans cet autre court opus. Et question voyage, l'auteur, Maxence Fermine, m'avait déjà envoyé à l'autre bout de la planète, Chicago pour Billard Blues et le Japon avec les inoubliables haïkus de « Neige ».

Je pars donc à la découverte du thé, de ses feuilles vertes ramassées par quelques jeunes vierges des montagnes reculées de Chine. le fantasme se distille dans cette forêt luxuriante. Je prends une tasse de ce thé bien fumant, et mon esprit s'évade. Il y a quelque chose de magique, de sensuel et de troublant dans ces mots, des arbustes, des feuilles, des fleurs et quelques nymphettes dans une chaleur moite et humide. Une tasse de thé anglais ne vaudra peut-être pas un pur malt d'Écosse mais je vois mal quelques frêles et jeunes filles remuer le moût d'une grosse cuve alors que ramasser délicatement les fleurs à peine sorties de leur bourgeon me parait nettement plus plausible…

Mais pour les rencontrer, le voyage ne sera pas de tout repos, cela se mérite une telle passion, je devrai payer de ma personne, car en ce temps lointain, parcourir les profondeurs de la Chine n'est pas sans risque. Mais je suis un aventurier et pour sentir ce parfum si exquis si exotique, je fais fi des périls engagés…

Mais alors que je longe la route du Thé à travers cette Chine ancestrale, je croise le chemin avec la route de l'Opium. Et lorsque Thé et Opium se mélangent dans mon esprit, c'est tout mon âme qui s'en trouve chamboulé. Car avec l'opium, je découvre l'Amour, je découvre cette femme, avec une fleur d'opium tatouée sur l'épaule gauche, si belle, si sensuelle que je n'en dors plus. C'est donc ça le double effet de l'opium.

[...]
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Roman de Maxence Fermine.Pour honorer une promesse faite à son père et pour poursuivre l'héritage familial, Charles Stowe quitte l'Angleterre pour la Chine afin de percer les secrets du thé. de ce « voyage vers l'impossible » (p. 29), il espère rapporter des pieds de thé blanc, ce breuvage si rare, si précieux, si parfumé et si mystérieux, traditionnellement réservé à la seule consommation de l'Empereur. Mais au 19° siècle, la Chine est un pays fermé aux étrangers et la production du thé est contrôlée par Lu Chen, un homme dont personne n'a jamais vu le visage, sauf au prix de la vie. « Au-delà de ces montagnes, il y a de quoi étancher la soif du monde entier. […] C'est là-bas que vit Lu Chen, le véritable maître du thé. Mais il est absolument impossible de le rencontrer. » (p. 65)

Mais Charles Stowe décide de braver l'impossible. le thé n'est plus sa seule motivation. Il y a Loan, superbe femme tatouée d'une fleur d'opium. Pour elle, Charles est résolu à défier Lu Chen. Auprès d'elle, il découvre l'amour et l'autre secret du thé, un secret politique : l'opium. « L'opium, c'est très doux et terrible à la fois. Un peu comme l'amour. […] L'opium, c'est un amour qu'on ne choisit pas. » (p. 88 & 89) Indifférent au danger, l'Anglais s'enfonce dans les profondeurs du pays et remonte jusqu'aux sources du fleuve vert, désireux de percer tous les secrets du thé. « Toute la Chine est un danger lorsqu'on est un étranger. » (p. 77)

Opium se compose de chapitres très courts, si courts qu'ils ne sont souvent que des pages. Ce découpage et l'histoire m'ont souvent rappelé Soie d'Alessandra Baricco, la subtilité en moins. le thé est un breuvage d'excellence et un élixir mystérieux. Il aurait mérité d'être le seul sujet de ce roman et non d'être détrôné par l'opium qui a déjà fait couler des fleuves d'encre. Avec ses mille parfums et ses innombrables subtilités, le thé offre une palette gustative et sensuelle que j'aurais aimé voir mise en valeur. Comme Charles, j'aurais aimé comprendre que le goût du thé, c'est « le goût des ennuis » (p. 11), parce qu'avec l'opium, c'est bien trop évident. Finalement, la conclusion est trop facile et le dénouement vraiment attendu. Cela gâche une belle histoire et fait sonner faux et creux une philosophie très banale et sans profondeur.
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Opium, c'est ma deuxième rencontre avec l'écriture de Maxence Fermine.

Opium, c'est une histoire qui avait tout pour me plaire : une histoire qui parle de thé (si ça rentre en ligne de compte!), un voyage vers la Chine, le tout saupoudré d'un petit mystère (autour d'une femme et d'un brigand que personne n'a jamais vu) et d'aventure.

Malgré tout ça, il n'y a rien eu à faire je n'ai pas réussi à entrer dans cette histoire, un peu trop cousue de fil blanc à mon goût. On reste sur le même schéma narratif que dans le Violon Noir, avec la même écriture agréable et légère de l'écrivain, mais … non ! Il n'y a rien eu à faire …
Au final j'ai trouvé ce récit sans saveur et peu crédible. Peut-être est-ce à cause des vapeurs de l'opium que je n'ai pas réussi à rentrer dans ce roman…
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Première lecture de Maxence Fermine.
Cet ouvrage, très court, m'a enchantée.
Une grande poésie se dégage lorsque nous suivons le périple de Charles Stowe, qui est venu en Chine pour découvrir les mystères du thé et rencontrera l'amour et l'opium. Les chapitres et les phrases sont courts, donnant un rythme soutenu à cette aventure.
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J'étais comme une petite fille à qui l'on raconte une histoire de conte de fée, des Milles et Une Nuits.

Je me suis lovée dans ce roman pour n'en sortir, qu'embrumée, après avoir fermé la dernière de couverture, comme si j'étais, moi aussi, sous l'emprise d'opium.

Un anglais part à la recherche des meilleurs thés qui soient en Chine. Pour cela, il n'hésitera pas à partir à l'aventure, même s'il doit y laisser sa vie.

Des liens vont se tisser entre Charles Stowe et Pearle, irlandais en place en Chine, vendeur de thé aux anglais. C'est lui qui va lui ouvrir un passage, d'abord vers Wang et surtout, vers Lu Chen, celui dont personne ne connaît le visage et qui détiendrait le meilleur thé de Chine, le thé blanc.


Thés les plus rares, fille des plus jolies qui soit, Opium, tout est là pour vous faire vivre une belle aventure.

Cependant, je ne peux faire l'impasse sur certaines incohérences, comme le fait qu'un étranger, à l'époque, puisse se rendre dans de lointaines contrées de Chine, sans qu'il ne soit tué. En effet, les étrangers ne pouvaient pas se rendre là où ils voulaient, n'importe où dans le pays.

Un moine accepte de vendre un pied de thé blanc à un étranger. Là aussi, alors que ce thé est réservé à l'empereur, je doute qu'un moine chinois accepterait, à l'époque, d'en livrer, quel que soit le prix, à un étranger.

Là, l'opium n'agit plus. La brume s'est levée. J'ai pourtant aimé ce roman. Il y a une grande poésie et du raffinement dans l'écriture de Maxence Fermine qui fait qu'on ne lâche pas ses livres une fois qu'on en a un dans les mains. J'ai d'ailleurs appris, dans ce livre, comment est né le thé.
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Une couverture légèrement verte, des fleurs de pavot et une femme au regard lointain. Pour une fois, ce n'est pas une simple illustration, c'est une mise en bouche des éléments clés de l'histoire. Charles Stowe, influencé par son père tombe amoureux du thé et par conséquent du thé. Pour respecter une parole donnée à son père, il va partir dans l'empire du milieu. Il va aller à la découverte du thé tout en partant en quête du thé blanc et de cette femme qui a conquis son coeur.
Me voilà embarqué dans un conte philosophique où je tourne chaque page avec un bonheur simple et évident. Une aventure, de l'amour, de la folie, de la peur, un délicieux mélange servi avec une plume simple et au combien efficace. J'étais parti dans les denses forêts en plein coeur de la Chine en quête de ces feuilles de thé et de l'opium. Un vrai délice de lecture. J'ai beaucoup apprécié la référence à Robert Fortune, cet anglais qui a vraiment fait l'aventure pour découvrir le secret du thé et qui y est arrivé, d'ailleurs.

Bref, une bonne lecture dont il serait bien dommage de passé à côté.
Lien : http://22h05ruedesdames.word..
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En grande amatrice de thé que je suis, je ne pouvais passer à coté de ce roman ! J'ai été agréablement surprise par le fait qu'il se base sur des faits réels (monopole de la Chine, intervention britannique, guerre de l'opium…) et nous apprend pas mal de chose sur le thé, sa provenance, sa fabrication et ses caractéristiques.

En fait, à la lecture de ce roman, on a l'impression d'accompagner Charles Stowe dans son périple et de découvrir avec lui la vallée sacrée du thé et les magnifiques paysages chinois. Il ne nous manque plus que la tasse de thé odorant pour se projeter totalement en Chine et déguster avec notre ami britannique les thés exceptionnels qui lui sont proposés !

Mais ce voyage sera aussi l'occasion, pour Charles Stowe, d'une première rencontre avec l'opium, cette drogue extrêmement addictive issue du pavot. Elle s'accompagnera d'une rencontre tout aussi fulgurante avec une femme magnifique dont il tombera amoureux. Mais quel avenir y a-t-il pour une chinoise et un britannique, surtout si la dame est la propriété du plus grand producteur de thé au monde ?

J'ai bien aimé ce roman parce qu'il traite d'un sujet qui m'intéresse mais j'avoue qu'après avoir lu Neige, du même auteur, Opium m'a un peu déçu. Je m'attendais à y retrouver la même poésie que dans le premier roman de Maxence Fermine et, à ce niveau, je suis un peu restée sur ma faim. Par contre, on retrouve la marque de fabrication de l'auteur : des chapitres courts qui rythment bien le récit, un titre dont le double sens n'apparait qu'à la lecture et une certaine idée du raffinement oriental.

Un titre à lire, une tasse de thé fumant à la main, pour qui aime voyager, découvrir de nouvelles cultures et mieux comprendre l'origine de la boisson la plus british qui soit.
Lien : http://carnetdelecture.skyne..
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Magnifique voyage imbibé de senteurs, de couleurs, la route du thé, la quête du plus raffiné des thés et la découverte du thé blanc, bleu : Charles 31 ans, quitte Londres sous son célèbre brouillard et s'embarque pour Ceylan.....
Charles va faire des rencontres : Pearl,un riche négociant irlandais; Wang le gardien de la vallée mystérieuse; Lu Chen, l'invisible empereur du thé, et Loan, une Chinoise aux yeux verts qui porte, tatouée sur son épaule, une fleur de pavot...
L' on retrouve avec plaisir la magie du conte, cette histoire d'amour placide et "graalienne" pour cette insaisissable femme que Charles n'arrive pas oublier ......

.....Poétique, le dépaysement s'installe à vive allure, on embarque immédiatement, aussi vite que le plongeon de votre sachet de thé dans une tasse ! Allez-y , à déguster promptement !
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