J'étais comme une petite fille à qui l'on raconte une histoire de conte de fée, des Milles et Une Nuits.
Je me suis lovée dans ce roman pour n'en sortir, qu'embrumée, après avoir fermé la dernière de couverture, comme si j'étais, moi aussi, sous l'emprise d'
opium.
Un anglais part à la recherche des meilleurs thés qui soient en Chine. Pour cela, il n'hésitera pas à partir à l'aventure, même s'il doit y laisser sa vie.
Des liens vont se tisser entre Charles Stowe et Pearle, irlandais en place en Chine, vendeur de thé aux anglais. C'est lui qui va lui ouvrir un passage, d'abord vers Wang et surtout, vers Lu Chen, celui dont personne ne connaît le visage et qui détiendrait le meilleur thé de Chine, le thé blanc.
Thés les plus rares, fille des plus jolies qui soit,
Opium, tout est là pour vous faire vivre une belle aventure.
Cependant, je ne peux faire l'impasse sur certaines incohérences, comme le fait qu'un étranger, à l'époque, puisse se rendre dans de lointaines contrées de Chine, sans qu'il ne soit tué. En effet, les étrangers ne pouvaient pas se rendre là où ils voulaient, n'importe où dans le pays.
Un moine accepte de vendre un pied de thé blanc à un étranger. Là aussi, alors que ce thé est réservé à l'empereur, je doute qu'un moine chinois accepterait, à l'époque, d'en livrer, quel que soit le prix, à un étranger.
Là, l'
opium n'agit plus. La brume s'est levée. J'ai pourtant aimé ce roman. Il y a une grande poésie et du raffinement dans l'écriture de
Maxence Fermine qui fait qu'on ne lâche pas ses livres une fois qu'on en a un dans les mains. J'ai d'ailleurs appris, dans ce livre, comment est né le thé.