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EAN : 9782259210942
832 pages
Plon (10/01/2013)
4.67/5   3 notes
Résumé :
Nul mieux que Dominique Fernandez ne pouvait cerner toute la complexité d'une personnalité comme Henri Beyle. Un homme qui avait prévu pour sa tombe l'épitaphe suivante : Henri Beyle, milanais. Il vécut, écrivit, aima. Cette âme adorait Cimarosa, Mozart et Shakespeare. Son Dictionnaire est une longue déclaration d'amour.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Quand on aime on ne résiste pas au Dictionnaire amoureux d'un auteur. En plus écrit sous la houlette de Dominique Fernandez ça ne se refuse pas.
D Fernandez a lu Stendhal très jeune et depuis accumule notes et commentaires, autant dire que son dico s'est écrit presque tout seul.
Parfois dans ce genre de livre on aime certains articles et on en saute allègrement certains moins attrayants, là je dois dire que j'ai lu tout de bout en bout ET dans l'ordre, un exploit pour moi qui aime bien aller à sauts et à gambades.....
J'ai aimé le portrait de cet homme, rougeaud, court sur pattes, laid, un rien paralysé devant les femmes qui nous a donné des portraits de jeunes hommes fringands, beaux, et faisant pâmer les femmes ! Jolie revanche.
D Fernandez nous promène dans la vie et l'oeuvre avec bonheur, humour, éloquence, passion.
On suit Henri à la suite de l'armée impériale, on est avec lui en Italie et en Russie, à l'opéra, dans les musées et les concerts, les salons et les bals.
C'est un chant d'amour pour l'Italie qu'il partage avec son auteur fétiche et que D Fernandez sait nous transmettre.
J'ai aimé qu'il me tente fortement avec la Vie d'Henry Brulard une « autobiographie extraordinaire de liberté et d'insolence » un livre sans vanité ni prétention nous dit Fernandez contrairement à Chateaubriand et Flaubert, ces deux là il ne les aime pas beaucoup.
J'ai aimé l'accent que Fernandez met sur le style de l'auteur, sur son admiration pour des peintres ou des auteurs peu reconnus à l'époque mais qu'il défend parce qu'il les apprécie.
J'ai aimé l'explication qu'il donne devant la vie amoureuse catastrophique de son héros «  Il avait sans doute la passion des conquêtes, des débuts, beaucoup moins celle des relations inscrites dans la durée. Et il était trop libre pour envisager de se marier. Il ne vécut en ménage que quinze jours dans sa vie. »

J'ai découvert la passion de Stendhal pour Shakespeare que j'ignorais.
Bref à travers les articles de ce dictionnaire c'est un homme à l'intelligence étincellante, à l'humour parfois un peu lourd, à l'anticléricalisme notoire, à la liberté totale face aux conventions, à une indifférence totale aux modes de son temps que l'on découvre.
Un dictionnaire pour les amateurs de Stendhal et ceux qui veulent faire mieux connaissance
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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critiques presse (3)
SudOuestPresse
27 février 2023
L'académicien Dominique Fernandez ne cache rien des aléas de la vie de l'auteur du « Rouge et le Noir » et de « La Chartreuse de Parme ».
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
LaLibreBelgique
19 février 2013
Ouvrir ce "Dictionnaire amoureux", c’est approcher Stendhal d’une façon à la fois savante et primesautière. [...] Sa passion pour Stendhal n’en rend pas Fernandez idolâtre.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Liberation
21 janvier 2013
Rempli de choses qu’on sait, qu’on croyait ne plus savoir ou qu’on aurait continué d’ignorer sans lui, ce Dictionnaire est comme la Chartreuse selon Fernandez : «Le lecteur ne peut le goûter pleinement que s’il a une longue familiarité avec les livres précédents et les fantasmes de l’auteur.»
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Stendhal pouvait bien écrire, de l’Académie, en 1825 : « Le romantisme lui donne de l’humeur, comme jadis la circulation du sang, ou la philosophie de Newton à la Sorbonne », il aurait été forcé de reconnaître que les quatre grands poètes romantiques français n’avaient pas attendu longtemps avant d’être élus, Lamartine à trente-neuf ans, Hugo en 1841, à trente-neuf ans, Musset en 1852, à quarante-deux ans. Vigny, celui que Stendhal aimait le moins, fut celui qui eut le plus de mal à être élu, en 1845, à quarante-huit ans.
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« Une passion est la longue persévérance d’un désir : ce désir est excité par l’idée du bonheur dont on jouirait si l’on possédait la chose désirée (qui est en même temps l’idée du malheur de l’état actuel où l’on n’en jouit pas), et par l’espérance d’atteindre ce but ; car, comme Corneille l’a fort bien dit de l’Amour :


Si l’amour vit d’espoir, il périt avec lui.
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Quand il écrit : « Les beaux-arts sont faits pour consoler », il sait qu’il a l’air d’abonder dans le sens des philistins. Ceux-ci ne se rendent à une exposition que par « devoir » culturel ou pour se distraire d’une mauvaise semaine.
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Admirer n’est donc pas s’extasier sur n’importe quoi. Admirer une croûte ou un roman de gare est une forme d’admiration aussi bête que le snobisme des raffinés. L’admiration qui ne repose pas sur une vraie culture ne vaut rien. Plus on connaît, plus on aime, disait Léonard de Vinci. Adorer le génie « étend » l’âme, selon Stendhal, qui n’a garde de faire du « sentiment » quelque chose de spontané. La force de sa position tient à ce qu’il subordonne l’admiration à une solide propédeutique. Il souligne pour sa petite sœur de quatorze ans que, si Jean-Jacques Rousseau montre tant d’énergie dans le « sentir », c’est qu’il a forgé son caractère par la lecture de Plutarque.
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L’admiration, pour lui, n’est pas un jugement : c’est une condition pour arriver au bonheur parfait. D’où ses « erreurs » d’appréciation, aux yeux des gens plus posés et soucieux avant tout de ne pas se tromper. A-t-on idée d’éprouver une extase proche de l’évanouissement devant une fresque de Volterrano, peintre secondaire ? De mettre Cimarosa sur le même plan que Mozart ? De ne voir dans les sublimes jeunes gens des deux tableaux de Caravage à San Luigi dei Francesi que « des paysans grossiers, mais énergiques » et de préférer à ces chefs-d’œuvre les « fresques charmantes » de Dominiquin ?
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Videos de Dominique Fernandez (39) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Dominique Fernandez
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"il faut en finir avec le malheur d'être gay"
"Pendant quelques années, il m'est apparu impossible d'avoir ce qu'on appelle un rapport sexuel sans l'écrire."
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