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EAN : 9782246863137
608 pages
Grasset (11/01/2017)
3.72/5   41 notes
Résumé :
Un narrateur contemporain déniche chez un antiquaire un livre rare du xvie siècle : les Mémoires du peintre florentin Bronzino.
Les enfances de l’artiste auprès de son maître Pontormo, les leçons de vie que lui prodigue ensuite ce casse-cou de Benvenuto Cellini, la manière dont Bronzino devient peintre officiel des Médicis tout en s’affranchissant habilement des contraintes : à travers la vie trépidante d’une génération de génies entravés, pourchassés, menacé... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Ce roman m'a été offert, et au vu de son synopsis, il était la promesse d'une brillante expérience, à la découverte d'un auteur siégeant à l'Académie française et dont l'une des spécialités est l'histoire de l'art italien, un domaine qui m'est également cher.

En effet, aimant passionnément l'Italie et ses 1001 merveilles, je m'attendais en toute légitimité à un beau et grand voyage dans la Florence des Médicis, sauf que... si voyage il y a eu, il ne m'a malheureusement pas dépaysée, et si découverte il y a eue, ce fut celle d'un style que je suis au regret de qualifier de nombriliste et d'approximatif.

Dominique Fernandez n'est hélas pas le premier académicien à faire naître en moi l'impression désagréable que l'auteur "se regarde écrire" comme d'autres s'écoutent parler. Sa maîtrise indéniable de la période (Renaissance italienne), sa réelle érudition sur les thèmes de la peinture florentine et plus généralement de l'art italien, ne suffisent pas à occulter une certaine suffisance, et son insistance à placer non pas l'art mais l'homosexualité au coeur de son roman a rapidement freiné mon enthousiasme.

En toute justice, c'était annoncé d'emblée puisque le titre, "La Société des mystères" ne fait pas référence à une assemblée d'artistes comme j'ai eu la naïveté de le croire en débutant ma lecture, mais à la communauté homosexuelle de l'Italie du XVIème siècle, période où il ne faisait certes pas bon se proclamer émule de Ganymède. Or, même si j'ai trouvé intéressants les développements sur ce thème, je me suis vite lassée en constatant qu'ils étaient en réalité le but ultime de l'auteur. Dominique Fernandez étant lui-même homosexuel, étant également le premier écrivain homosexuel élu par les Immortels (il assume tellement bien son homosexualité qu'il a fait sculpter Ganymède sur son épée), il me donne l'impression de faire de son homosexualité un statut à part entière. Or personnellement, j'ai un problème avec les personnes qui se définissent (ou semblent se définir) d'abord par leur sexualité, quelle qu'elle soit, comme si la sexualité influait sur le talent ou était une sorte de marque de distinction.

Partant de là, j'ai rapidement eu tendance à m'agacer au fil de ma lecture, et j'ai eu maintes occasions de regretter que cette obsession pour le sexe mâle nuise au style à proprement dire, truffé d'expressions qui m'ont semblé incongrues sous la plume d'un narrateur de la première moitié du XVIème siècle, telles que "pots de peintures", "paquets de cellulite" (terme apparu au XIXème siècle), "Il me gonflait de cette rengaine", des seins comparés à "des gants de toilette" (sic), un croquis jeté "à la corbeille" et des "boîtes à chaussures" qui s'empilent chez le cordonnier...

Ceci mis à part, dans les rares intervalles où il n'est question ni de queues ni de double-sens salaces dissimulés dans des tableaux ou des poèmes, et pendant lesquels l'auteur parvient à se détacher de la question des moeurs, on apprend avec plaisir une foule de détails sur la vie des artistes à la Renaissance, sur la politique des cités italiennes, sur la peinture et les arts, sur les artisans et commerçants, bref sur cette Florence que j'aime passionnément.

Je conclus par un conseil : roman à lire avec les reproductions des oeuvres décrites à portée de main, merci Google.


Challenge MULTI-DÉFIS 2018
Challenge PAVES 2018
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Le portrait d'Eléonore de Tolède et de son fils Giovanni par Bronzino, que l'on peut voir en ligne en tapant ces premiers mots, est époustouflant de réalisme jusque dans le plus infime détail. Il est caractéristique de ce que la renaissance italienne pouvait produire de figuratif. Style de peinture qui se suffit à lui-même pour prévaloir du talent de son auteur, lorsque celui de notre époque qui se prévaut quant à lui de l'abstrait doit avoir recours à des promoteurs pour investir ses productions improbables en chefs d'oeuvre.

Dominique Fernandez a choisi d'aborder cette période de faste de l'art avec un artiste devenu peintre officiel de la famille Médicis, Agnolo Bronzino. Protégé du dénuement donc par les maîtres de Florence, mais pas seulement, de l'Eglise aussi qui veillait sur les consciences mais surtout sur ses propres prérogatives, protégé encore des jaloux cette fois et de tout ce que la société florentine du 16ème siècle pouvait comporter de soudards impécunieux, inconséquents de priver la postérité d'un de ses virtuoses.

Dominique Fernandez a choisi ai-je dit, mais peut-être cette fresque de la société florentine qu'il nous dresse du temps de Cosme de Médicis s'est-elle imposée à lui à la découverte chez un antiquaire de la ville d'un ouvrage attribué à Bronzino lui-même. Ce dernier y relate sa vie, son apprentissage, ses débuts dans la peinture auprès de son maître Jacopo de Pontormo. Et Dominique Fernandez de nous prévenir en préambule avoir dû édulcorer le langage du 16ème siècle tant il eut pu sembler cru à l'édition de nos jours. Ce qu'il nous en rapporte est d'ailleurs déjà suffisamment évocateur quand on apprend que le maître ne l'était pas que dans le domaine artistique, que son élève, donc Bronzino, lui a emboité le pas dans ce penchant, et perpétué cette « tradition » avec son propre élève Sandro Allori par la suite. A croire que le talent faisait fi des lois de la nature pour se perpétuer.

Il faut dire que cette description des moeurs de l'époque que nous dresse Dominique Fernandez doit rester en accord avec les oeuvres figuratives de ce temps où la représentation des corps dans leur nudité, leur enchevêtrement, leurs poses lascives qui, si elles faisaient éclater le talent de leurs auteurs, ne laissaient pas de place non plus au doute quant à leurs penchants. Encore devaient-ils se réfréner et avoir recours au pouvoir de leur protecteur pour ne pas subir la censure ecclésiale laquelle veillait au grain afin de ne pas exposer aux yeux de tous ce qui ne la choquait nullement dans l'intimité de l'alcôve. La nudité dans les oeuvres avait quant à l'esthétique une prédilection pour le corps masculin, le corps féminin étant cantonné à faire référence à la fécondité, la maternité, voire la rigueur morale quand l'école espagnole pénétrait les familles. Aussi fallait-il parfois jeter un voile pudique sur les attributs du genre, souvent a posteriori. Les oeuvres qui décorent les murs et plafonds des chapelles, basiliques et autres palais foisonnent de ces corps dénudés sur lesquels le voile ne s'accroche que par le miracle de la brosse de l'artiste.

Et pour se dédouaner d'une censure prétextant de pudeur et respect des saintes écritures, une conversation rapportée par Bronzino lui-même avec Don Agostino Lupini, parlant au nom de l'Eglise, tentait de lui faire admettre que le talent a besoin de la contrainte pour produire ses chefs-d'oeuvre, lesquels resteraient dénués d'âme dans la permissivité. Un bel exemple de ces prédispositions suggestives est le portrait de Guidobaldo della Rovere par Bronzino, accessible aussi en ligne, lequel sujet voulait afficher sa puissance et dont l'observateur occasionnel comprendra aisément qu'elle n'était en l'occurrence ni militaire ni politique.

Cet ouvrage de Dominique Fernandez, très accessible au profane, a en outre le grand avantage de pouvoir être éclairé par la vision de toutes les oeuvres mentionnées que l'on trouve facilement sur le net. Il faut rendre aux technologies modernes justice de leurs avantages quand elles sont souvent décriées pour l'usage qui en est fait, méprisant le culturel. Par la retranscription d'un témoignage contemporain des faits rapportés, dont Dominique Fernandez s'est convaincu de l'authenticité, il favorise l'immersion dans une province et une époque bénie des arts, sous la tutelle d'une famille qui a présidé à une large part de l'histoire florentine, et française puisque Catherine puis Marie ont marqué notre histoire de leur sévérité. Superbe ouvrage à la documentation et l'écriture dignes d'un immortel, puisque locataire de la coupole.
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Editions Grasset

Je ne connaissais pas encore la plume de Dominique FERNANDEZ. le partenariat Netgalley/Editions Grasset m'a permis de gommer cette imperfection avec la mise à disposition de son tout dernier roman en version e-book, et je les en remercie.

Tout commence avec cette citation de Stendhal extraite de son "Journal" du 18 septembre 1811 dans l'Eglise Santa Croce à Florence : "On m'avait dit que ce tableau était du Guerchin : j'adorais ce peintre au fond du coeur. Point du tout ; on me dit deux heures après qu'il était d'Agnolo Bronzino, nom inconnu pour moi." En ouvrant ce roman, j'étais comme Stendhal, je ne connaissais pas Agnolo BRONZINO, ce peintre florentin !

J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir sa vie. Et comme "Les plus belles découvertes cesseraient de me plaire si je devais les garder pour moi, je vous emmène avec moi en Italie. Nous allons remonter le temps et partir à la découverte du XVIème siècle, celui-là même qui a donné lieu à la production de nombreuses oeuvres de peintres d'un immense talent.

Le petit Agnolo BRONZINO est né d'un père boucher à Monticelli et d'une mère aide-bouchère mais aussi brodeuse la nuit au service de Julien de Médicis. Depuis sa plus tendre enfance, il a reçu une éducation du beau, de l'art, et c'est dans cette voie qu'il va envisager son avenir. Sur son chemin, il va rencontrer Jacopo PONTORMO, ce peintre florentin, très tôt orphelin de parents emportés par la peste. L'apprenti va partager sa vie avec son maître et l'accompagnera avec fidélité jusqu'à ses funérailles.

Ce roman historique est tout simplement une pépite.

Particulièrement fouillé, il fait référence à de nombreux événements ayant ponctué l'Histoire de l'Italie. le dernier roman de Dominique FERNANDEZ nous permet d'aborder toute une page du passé de ce territoire. j'ai beaucoup appris à sa lecture !

C'est en prenant appui sur ce contexte historique et notamment le régime de l'Inquisition que l'auteur du roman nous fait prendre conscience de l'incontournable liberté pour permettre à l'artiste de s'exprimer et être à son apogée.

"Nul ne peut devenir un grand artiste s'il n'est pas d'abord un homme libre." P. 132

Côté artistique, ce roman constitue un véritable catalogue d'oeuvres réalisées au XVIème siècle, depuis "L'Assomption de la Vierge" de Rosso ou bien de Titien jusqu'à "David" ou "Judith" de Donatello, en passant par "Sacra Conversazione" de Jacopo PONTORMO...

Dominique FERNANDEZ va plus loin en nous exposant les rivalités entretenues entres les différentes villes d'Italie, chacune ayant son genre. Alors que les peintres florentins s'évertuaient à représenter des hommes avec des visages tristes, voire blafards, les peintres vénitieux, quant à eux, se focalisaient sur des femmes bien en chair, gaies, radieuses, qu'ils dénudaient à l'envi.

"Leurs modèles sont presque tous féminins. [...] En outre, ils ne craignent pas de les montrer toutes nues et de face. Très peu d'hommes, et jamais d'hommes nus." P. 44

Les échanges entre clans et la compréhension mutuelle ne semblent pas de mise.

"La vision équilibrée, robuste, optimiste des Vénitiens, leur manière de peindre des visages invariablement sereins, invariablement lumineux, non seulement lui étaient étrangères, mais encore lui répugnaient." P. 46

Il ne me reste plus qu'à aller les voir en vrai, mon sac à dos est prêt pour le mois de juin, la vie est bien faite, non ?

J'ai beaucoup apprécié aussi d'aborder le travail de l'artiste et tout particulièrement le lent cheminement qui mène de la création à la réalisation :

"Tout peintre est à la fois esprit - par le regard pensif qui médite, en retrait - et matière - par la main qui exécute. D'abord la contemplation, longue, attentive, réfléchie, qui se fait à distance, puis le geste, rapide, immédiat, rapproché." P. 140

C'est aussi la portée de l'art en général qui m'a transportée, le pouvoir des oeuvres d'offrir de nouveaux horizons :

"A quoi bon les artistes, s'ils cessaient de fournir par des sensations agréables un contrepoids aux misères de la vie ?" P. 51

Mais, sujet plus singulier, Dominique FERNANDEZ va nous faire découvrir l'intimité des peintres, la face cachée de leur existence. Et là, j'avoue avoir également eu quelques surprises. J'étais loin de soupçonner effectivement que les Maîtres abusaient sexuellement de leurs Apprentis et que les hommes forniquaient ensemble à n'en plus finir. Les oeuvres de Jacopo PONTORMO se voulaient représentatives de ces moeurs perverses au risque de déplaire au régime en place et de mourir dans la plus grande solitude. Michel-Ange, lui, auraient eu quelques soutiens pour ne pas entacher sa notoriété...

C'est un magnifique roman historique sur l'art. Il m'a rappelé avec beaucoup de plaisir "Le Turquetto" de Metin ARDITI.

Impossible de vous quitter sans faire l'éloge de ma liseuse. Et oui, elle a réussi à remplacer un pavé de 555 pages par quelques centaines de grammes, une vraie prouesse. Je crains fort que cette petite chose-là soit un peu addictive !
Lien : http://k6.re/YYAyw
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J'avais énormément aimé La course à l'abîme du même auteur, aussi cette Société des mystères et sa promesse de plonger le lecteur dans les coulisses de l'Art Florentin à travers la vie du peintre Bronzino, m'a semblée parfaite pour préparer mon voyage en Toscane. J'ai retrouvé toute l'érudition de Dominique Fernandez et apprécié tout ce que j'ai appris gràce à lui à travers l'analyse de multiples oeuvres. Par exemple, le tableau de Bronzino le christ en croix qui permet d'accéder à des notions comme le "valdésiarisme" qui affirme l'invulnérabilité du Seigneur ce qui est un crime pour l'Inquisition. Ou l'explication de la création de Persée par Cellini avec, d'une part, la façon spectaculaire dont il a sauvé son oeuvre en une nuit, mais aussi la polémique qu'elle a soulevée entre les adeptes de "l'Antiquité des écritures" et "l'Antiquité païenne" ou encore les différentes interprétations autour de la similitude du visage de Persée et celui de la méduse. Ce livre regorge de savoir , pour ceci j'aurais facilement attribué les cinq étoiles ...Mais voilà, j'ai été très dérrangée par la place envahissante qui est faite à l'apologie de l'homosexualité au point d'en devenir presqu'obsessionnel. du moins est-ce ainsi que je l'ai ressenti.Le corp de l'homme est sublimé mais au prix d'une dévalorisation totale de celui de la femme avec un réel mépris n'y voyant que " formes molles" et en affirmant qu'en s'abaissant à négliger les nus masculin au profit des nus féminins "l'art adipeux succéderait à la peinture et à la sculture maigre". Cet aspect que j'ai nommé obsessionnel m'a particulièrement irrité à la relecture de certains tableaux comme les Madones du Parmigianino dont les longs cous seraient une allusion à "la queue"! "...pareil étirement,Parmigianino en a fait la mesure du bonheur. le cou est la partie qui ressemble le plus à une queue érigée..."
Bref, sans être une sainte Nitouche cet omniprésence du de l'homosexualité comme fil conducteur dans le roman a gâché ma lecture.
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Excellent ouvrage, qui est une autobiographie fictive, de Bronzino. La fresque historique parcourt la période de la Renaissance Italienne, de Pontormo à Allori, de l'Italie à la France, à l'Espagne, et à l'Autriche, de Florence à Venise, Parme, Chenonceaux, des Médicis à Charles Quint, François 1er, et nous parle de Michel-Ange, Léonard de Vinci, Vasari.
Nous suivons Bronzino avec ses parents, ses maitres Pontormo, Cellini, ses débuts dans la peinture, ses voyages, son initiation sexuelle, sa vie avec Allessandro Allori,.
Il y est question de l'éducation, des amours homosexuels, de la religion et des mœurs de la Renaissance.
C'est surtout une histoire de la peinture avec de nombreuses références, et une interprétation d’œuvres majeures de la Renaissance Italienne., le David de Donatello, l'autoportrait de Parmigianino, le Persée de Cellini, le Déluge de Pontormo, ....et tout ce que nous devons aller voir à Florence et aux Offices.
J'aime ces ouvrages qui nous transportent dans cette époque de création et nous invitent à aller regarder les peintures de plus près Les Offices, La chapelle Sixtine, et d'autres lieux si nombreux
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
- Entre manière et style,quelle serait la différence ?
- Une différence fondamentale, Agnolo. Si le mot de "manière " arrive à prendre, si Vasari parvient àà vous faire passer, toi , Jacopo, Rosso Fiorentino, Francesco Mazzola pour "maniéristes" , s'il réussit à vous coller cette étiquette, c'est toute l'histoire de la peinture qui va être faussée. On dira de vous que vous faites des "manières" ; qu'il n'y a en vous qu'affectation, minauderie, complaisance dans l'artifice, goût du fabriqué; un pas de plus, et vous voilà des maniérés. De maniéristes à maniérés, le glissement est inévitable. Songe au retentissement que pourrait avoir ce terme excessivement péjoratif si la postérité vous l'applique. Vasari ne conçoit pas que l'art , dédaignant d'imiter la mature, nourrisse l'ambition de créer. La révolution que vous apportez, Jacopo et toi, passe infiniment les innovations antérieures. Vous êtes les premiers à vous éloigner, sciemment et superbement, de la simple reproduction de ce qui est.
p. 405
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- La Cynanthropie, cher Agnolo, c'est une mélancolie spéciale , très peu fréquente, voire disparue, qui s'empare de celui qui se prend pour un chien. Oui pour un chien. Il sort de préférence la nuit, nyctalops, il a envie de marcher à quatre pattes et il aboie. Si Jacopo n'aboie pas , je serais très déçu. Guettez-le sous ses fenêtres , postez-vous devant sa maison aux heures où le contrôle social se relâche, où les derniers restes de respect humain s'évanouissent, enquêtez auprès des habitants du quartier. De véritables cynanthropes , affectés de cette sorte particulière d'hypocondrie, cinica hippocondria, découverte par Hippoccrate, étudiée et analysée par Galien, on en trouve si rarement ! Il y a quarante ans que ne cherche à en attraper un !
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Un Espagnol est deux fois plus catholique qu'un Italien, mais une Espagnole est dix fois plus catholique qu'une Italienne.
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- [...] Nul ne peut devenir un grand artiste s'il n'est pas d'abord un homme libre.
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- [...] Il n'y a qu'un principe pour l'artiste : désobéir.
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