Le fracas du silence

Il me tentait trop ! Voilà c'est dit haha j'étais hyper impatiente de me plonger dans cette histoire surtout pour le thème abordé : l'aphasie. J'étais curieuse de voir comment l'auteur allait nous en parler d'autant plus que c'est un thème très peu représenté dans la littérature young adult.


C'était chouette. Mais je m'attendais à aimer davantage ! Certains points ne m'ont pas convaincue. J'ai eu du mal à m'attacher à Tiril tant parfois elle m'a agacée par ses réactions et son égocentrisme. J'ai eu aussi du mal avec sa manière de traiter ses amis et son caractère en général. On est plongés tout de suite dans son quotidien. Entre le lycée, son meilleur ami, sa passion pour la musique qui prends une très grande place dans l'histoire, on est très vite immergés dans l'intrigue.


Une chose qui m'a vraiment fait kiffé ce sont les passages de "A". On comprends très vite que c'est son aphasie qui s'exprime et qui l'empêche parfois d'avancer et de faire certaines choses. C'était très intelligent de représenter sa difficulté à parler de cette manière. On sent bien que ça lui gâche la vie et que ça gangrène ses relations avec ses proches. Ça apportait beaucoup de rythme !


C'est très fluide, ça se lit très vite, c'est prenant, on a envie de savoir comment elle va sortir de cet enfer. Et puis la narration particulière s'adapte parfaitement au thème de l'aphasie, l'auteur fait des phrase courtes, hachées, percutantes pour nous représenter parfaitement la manière de penser de Tiril. Elle se sent incomprise, surprotégée. On aborde non seulement l'handicap, mais aussi l'harcèlement, l'immigration, les nouvelles amitiés le tout avec un joli message d'espoir.


Par contre il faut s'accrocher avec les prénoms ! L'histoire se passe en Norvège, on découvre des paysages enneigés qui m'ont clairement dépaysé mais c'est surtout les prénoms choisis qui m'ont dérouté. On passe de Svein, à Rekken puis à Valfrid haha tres étrange !


En bref, une lecture sympa, à tenter si le thème vous intrigue car il est très bien traité ! mais qui ne m'aura pas totalement convaincue malheureusement.

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Roman jeunesse de Fabien Fernandez, "Le fracas du silence" raconte les difficultés d'une jeune norvégienne qui vit à Bergen après un accident de voiture avec sa mère.
Suite à cette accident, Tiril est atteinte d'aphasie partielle qui l'a condamne à renoncer à sa vie antérieure.
En dehors de cette déficience à s'exprimer normalement, elle souffre de la surprotection de ses parents, de l'amitié un peu étouffante et un peu harceleur de son camarade Mikkel et des moqueries qu'elle subit parfois à l'école.
Mais Tiril veut s'en sortir. D'abord en composant des paroles de chansons pour son groupe qu'elle envoie également à une maison de disques. Malheureusement, alors qu'elle reçoit une réponse négative, elle apprend qu'une de ses compositions va être utilisé pour le dernier tube de la star de la pop norvégienne du moment. Tiril est décidée de récupérer ses droits auprès de Freia, la chanteuse pop.
Mais pour celà, elle doit faire face à ses démons et d'attirer l'amitié de celles et ceux qui l'entourent.
Fabien Fernandez, auteur de bandes dessinées et aussi illustrateur, délaisse son domaine de prédilection pour écrire son premier roman jeunesse.
Avec le recul du lecteur que je peux être, ce roman est à la fois intéressant mais à la malchance de tomber dans la facilité.
Pour moi rien d'alléchant dans cette histoire. L'héroïne manque un peu de profondeur et de substance. Je pense sincèrement que ce livre est vraiment destiné aux adolescent'e)s friand de ce genre d'histoire.
Mais j'accorde à l'auteur les difficultés pour un roman jeunesse d'attirer des lecteurs chevronnés. Il a le mérite d'avoir essayé.

Des sentiments mitigés à la lecture de ce roman. Je l'ai trouvé intéressant et bien construit, avec des thèmes variés : famille, amitié, handicap, intégration, harcèlement, musique. Malgre tout, je n'ai pas plus accroché que cela.

Tout d'abord, je l'ai trouvé compliqué d'accès dans le style. Tiril et son aphasie, Aminata et son langage hésitant, Mikki et ses fautes de frappe. Ma lecture buttait à chaque dialogue, J'ai aussi mis du temps à comprendre qui était ce A. violent et dur. Bref une entrée lente dans ce roman, ralentie par cette aphasie que je découvrais, par cette colère qui envahissait le roman et Tiril.
Le harcèlement dont elle est la victime me semble tellement visible que l'on ne comprend pas que personne ne réagisse. L'histoire de cambriolage ne m'a pas convaincue. J'ai aussi eu du mal à comprendre si Tiril souhaitait que sa mère ait son temps partiel ou pas.
Un des éléments réussis à mon sens est la lenteur : nous sommes deux ans après l'accident, tout est encore fragile pour Tiril mais la pression monte tant que sa colère éclate sans discernement. Cela m'a semblé juste. Même si la réaction très patiente des parents l'était un peu moins à mon sens.