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Critique de Trollibi


Hugo, Maupassant, Flaubert, Balzac, Zola, Rimbaud, Verlaine, Baudelaire, Aragon , Proust, Hemingway, Sand, Colette... et j'en passe... Autant de noms que tout le monde a croisés sur les bancs de l'école et que bon nombre de lecteurs ont approchés avec plus ou moins de passion. Ces hommes et femmes de lettres ont laissé une trace dans l'Histoire littéraire, ils sont devenus de grandes figures emblématiques à tel point qu'on en oublie parfois qu'avant d'être écrivains, ils étaient aussi humains... Ce qui veut dire qu'au delà de toutes leur qualités littéraires, ils pouvaient aussi avoir de gros défauts...

Racistes, mysogines, irrévérencieux, voire carrément vulgaires et obscènes, indisciplinés, colériques, voleurs, tricheurs, sans concession entre eux... Voilà le portrait décalé proposé dans ce livre d'un genre hybride, ni tout à fait BD, ni tout à fait recueil, dans un format proche du manga et du bullet journal en même temps.

Ce petit livre iconoclaste est divertissant car on aborde une facette méconnue et insoupçonnée des auteurs, celle que l'on n'enseigne pas sur les bancs de l'école. Il fait sourire, certaines anecdotes et citations sont cocasses et de petites clins pour oeil avisés sont dispersés ça et là dans les dessins (Proust tire la tronche mais tient une madeleine, Maupassant shooté à l'éther voit un bébé marchant au plafond, comme dans « Trainspotting »).

Mais... (bah oui, il y a forcément un « mais »...)

Certaines anecdotes sont répétitives, on saute du coq à l'âne, l'ensemble manque de cohérence, même (surtout ?) pour un recueil. Tantôt on s'attarde sur un auteur pendant quatre pages, tantôt on cite un fait, une anecdote qui aurait eu tout son effet si seulement elle a avait été un peu plus développée.

Le dessin, en bleu et blanc, n'est pas particulièrement agréable, un peu trop basique et naïf, trop enfantin pour moi. Mais, ce qui m'a le plus gênée, c'est la volonté de mimer le langage « d'jeuns » (p. 12 : "Villon a cheminé du côté poétique street toute sa vie" ; p.55 : "Laurent ne cessa jamais de mette le zbeul" WTF ???). Je ne doute pas une minute qu'il s'agit là d'une tentative de communiquer efficacement avec le public cible de cet ouvrage : des ados dégoûtés de devoir lire des grands auteurs qui ne les intéressent pas. Ce choix stylistique est peut-être judicieux mais il frôle tout de même la caricature.

Bref, je reste un peu sur ma faim et mitigée après avoir quitté les « Bons Gros Bâtards de la littérature » mais je remercie tout de même Babelio et les éditions lapin pour ce petit moment de lecture décalée.
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