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Citations sur Mille ans après la guerre (11)

Le savoir était la vérité et il fallait la chercher sans relâche, c’était un devoir, mais l’art, eh bien, l’art restait toujours à inventer. L’art était la porte ouverte, la liberté de l’homme.
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Il n'a pas d'illusions sur les hommes. Il sait que les bons et les mauvais ne sont pas des espèces différentes, mais que chacun est un brave type et un salaud tour à tour et même plusieurs fois par jour. Il suffit de tomber au bon moment et de l'accepter.
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Comme dit le dicton, l’Espagnol court toujours derrière le curé, soit avec un cierge, soit avec un bâton.
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La nature est complice, la nuit se tait, le laisse faire. Va Medianoche où le passé t'appelle. Le silence comme une cape, que soulève de loin en loin le coassement des grenouilles. De tout leur chant ventriloque, elles savent. Par cette malignité de la nature qui contient tout, le passé comme le futur. Qui sait d'avance.
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Le vieux avance, escorté de son armée de fantômes, de son camp gris de vaincus, il avance, le regard brouillé, vers le drapeau rouge et or qui se déploie, au-dessus de la caserne de la guardia civil. Il voudrait ne pas le voir, l’effacer à jamais de son ciel d’Espagne et de sa mémoire. Qu’il le veuille de toutes ses forces n’y change rien. Pour cela aussi il est impuissant. Il n’a aucune prise sur le monde.
Rien ne peut faire que le drapeau ne soit là, devant lui, à lui claquer au nez ses deux couleurs auxquelles il manque la troisième : le violet de la République, la teinte du ciel quand vient le soir, la page mauve où les hirondelles écrivent leurs traits vibrants, leurs paraphes orgueilleux, leurs strophes à la liberté. Contre la dureté du monde, la méchanceté des hommes, il ne peut rien.
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Et maintenant c'est toi qui tombes à genoux, Medianoche, nuit après nuit. La mitraille éclate dans tes poumons tandis qu'un flot sanglant te monte aux lèvres et tu tombes. Tu gis au fond de ton lit, sans trouver le sommeil, condamné à revoir sans rémission la lumière de septembre s'éteindre dans l’œil béant du petit frère. Mediodia, enterré avec onze autres, dans une fosse commune sous les arbousiers, à deux kilomètres de Montepalomas.
L'histoire l'a effacé. Il n'attend rien, seulement qu'un chien le déterre quelque jour. Un très jeune homme, rayé du monde des vivants. Ton frère, pas toi.
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Madrid lui était donnée, et tant pis si c’était une ville blessée et exsangue. Elle s’offrait comme un fabuleux terrain de découvertes dans lesquels ils vagabondaient à deux, lui et son ombre.
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Je reviens chez ma mère. » Il réalise soudain que cette petite phrase lui a trotté tout le voyage dans la caboche, et même avant le départ, depuis le moment où il a lu la lettre de Nuria. Cette phrase l’avait accompagné nuit et jour dans les camps, l’avait aidé à vivre. On le libéra, mais l’enfance était morte avec la mère ; et l’âge d’homme lui avait gravé, à tout jamais, le rictus des ivrognes et des suppliciés sur sa trogne de paysan. (p. 45)
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Ce fut leur premier désaccord. Medianoche ne comprenait pas que son jumeau ait pu se laisser entraîner à profaner une église. Est-ce qu'il l'aurait fait lui aussi s'il n'avait pas été retenu à la forge et s'il avait suivi les copains ce jour là ? Est-ce que l'hystérie collective l'aurait contaminé à son tour, l'esprit de bande, la solidarité carnassière des brigands et des loups ? La raison est d'un usage solitaire et amer... (p. 172)
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On le libéra, mais l’enfance était morte avec la mère ; et l’âge d’homme lui avait gravé, à tout jamais, le rictus des ivrognes et des suppliciés sur sa trogne de paysan.
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