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3,73

sur 275 notes
Un livre pour nous distraire ... ou pour nous informer ? Plutôt pour nous faire réagir. Un livre pour prendre conscience de la fragilité de notre planète et de tout ce bleu qui prédomine. Nous pillons nos réserves, ne laissant que des miettes pour les suivants. Une fuite en avant sombre et aveugle... égoïste... Un nouveau continent émerge des brumes du Pacifique. Qui le sait ? Ceux qui ont des yeux ? Ou ceux qui ne les ferment pas. Un continent de NOS déchets, Nos merdes du quotidien. Qui ramasse le sac plastique qui s'envole sur le parking du supermarché ? 3,5 millions de km2, six, sept fois la France, un chiffre malheureusement en expansion.
Alors, merci à l'auteure, c'est souvent avec des petits riens que l'on change l'état d'esprit des Terriens : une chanson, un poème, un texte, un reportage, un livre … et des comportements au quotidien, qui sont des riens mais ils sont tout.
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Dès les premières pages, en découvrant le personnage central du roman, Magnus Wallace, fervent défenseur du monde marin, on pense tout net à Paul Watson, créateur de la Sea Sheperd Conservation Society après son exclusion de Greenpeace. Ayant vu les vidéos parlantes diffusées par Sea Sheperd, j'ai un peu craint que le rendu littéraire ne soit pas à la hauteur, d'autant plus que le seul livre d'Alice Ferney que j'avais tenté de lire était "Paradis conjugal", et je l'avais carrément abandonné.

Mais voilà.
L'océan, avec son trilliard de litres d'eau salée, y est magnifique et effrayant, nourricier et tueur, passif et tout-puissant.
Peut-être est-ce dû au fait que j'avais des images correspondant à ce combat en tête, mais j'étais toute ouïe sur le pont du bateau de Magnus Wallace, admirative face à une telle pugnacité dans son engagement, à une telle efficacité dans son leadership.
Il y a un monde entre ceux qui admirent les baleines et ceux qui les défendent.

"La détermination est une qualité qui se lit dans le moindre choix de l'homme."

Avec ce roman, Alice Ferney offre au minimum un portrait respectable d'un activisme justifié et nécessaire, et au mieux l'envie de donner un coup de barre pour réajuster notre cap.
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J'ai lu ce roman d'une traite comme un documentaire. Il est évident que toute ressemblance avec des personnes ou des évenements connus ne serait pas fortuite!C'est un beau plaidoyer pour la nature qui prend pour porte d'entrée le monde aquatique et ses grands mamiféres.Il pose la question de la place de l'Homme dans le monde et de la prétention destructrice de celui çi à se penser au centre "du grand dispositif naturel".C'est également une incitation à la désobéissance civique envers des institutions qui protégent davantage les coffres forts que la nature qui nous fait vivre.Je l'entends comme un appel plus large à ne jamais renoncer à ses valeurs et peut-être retrouver la fierté d'être humain en refusant toute soumission qui relègue l'être à une fonction d'avoir...et nous coupe à jamais de l'énergie de l'enfant qui s'émerveille et s'émeut davantage de la naissance d'un chaton que de l'acquisition d'une voiture!
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19 septembre 2014 : j'apprends sur une chaîne de radio que la Commission baleinière internationale a décidé de durcir les critères scientifiques encadrant la chasse à la baleine.
En avril, la Cour Internationale de Justice s'était déjà prononcée en faveur de la protection des grands cétacés de l'Antarctique.
Selon les défenseurs du monde marin, la décision de la Commission baleinière est remarquable et inédite car elle marque un grand pas vers l'arrêt à la chasse illégale des baleines sous couvert de la science.
J'aimerais moi aussi adhérer à cet enthousiasme car je viens de lire le fervent plaidoyer d'Alice Ferney contre le massacre en grand nombre et en toute impunité des grands mammifères marins dans les eaux internationales qui n'appartiennent à aucun Etat et où n'intervient aucune police. Ces fonds marins doivent être d'autant plus le sanctuaire protégé de toutes les espèces qui vivent là dans leur habitat naturel.
Alice Ferney défend cette cause par la figure emblématique du Capitaine Magnus Wallace.
Le Capitaine Wallace se définit lui même comme un activiste : il croit fermement à l'engagement d'individus associés qui ne peut se faire qu'avec la force physique et non sans danger (il appareille sur des bris de glace qui éperonnent les navires-usines hors la loi). Charismatique, il use à bon escient de tous les moyens de communication pour faire part au plus grand public de la chaîne organisée et lucrative du massacre des baleines . le capitaine s'entourre de fervents volontaires, spécialistes dans leurs professions (biologistes, océanologues,..) et d'un journaliste. C'est lui, le narrateur dans ce livre.
A travers l'écriture richement stylisée et poétique d'Alice Ferney, j'ai suivi le Capitaine Wallace dans les paysages marins du bout du monde de toute beauté. Il m'ouvre les yeux sur une réalité bien triste. Je m'en sors qu'avec une seule idée en tête : embarquer.
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Oh la la, quelle éprouvante lecture que celle du Règne du vivant. Non pas à cause d'un éventuel ennui causé par une intrigue vide - loin, très loin de là. Non plus du fait du style d'Alice Ferney qui brille de tous ses feux. J'avais déjà admiré et apprécié son écriture dans Grâce et dénuement ainsi que dans L'élégance des veuves. C'est magnifiquement rédigé, avec beaucoup d'élégance, de finesse et de justesse.

Éprouvante par le sujet évoqué : le massacre à tout va des espèces animales, ici pélagiques, au nom du profit. Éprouvante par certaines scènes qu'on aimerait sorties d'un film d'horreur et non d'une réalité avérée.
Alice Ferney raconte le combat sans concession de Magnus Wallace et de son organisation Gaia - avatars fictionnels du "pirate" canadien Paul Watson et de son Sea Shepherd. le narrateur, Gérald Asmussen, est un reporter passe de la curiosité vis-à-vis de cet homme hors du commun, tâchant de démêler le vrai de la légende, à la fascination puis à l'engagement à ses côtés. Caméra sur l'épaule, il filme les atrocités commises par des pêcheurs et les actes de Gaia et de sa troupe mue par une foi magistrale envers leur mission et leur capitaine.

En lisant les passages terribles de massacres, j'ai repensé aux images insupportables d'un documentaire visionné voici quelques années. Gordon Ramsay, chef cuisinier britannique très médiatique, s'est lancé dans la lutte contre le "squale finning". Sous ce terme se cache la pêche aux requins pour récupérer les ailerons, ingrédients très courus en Asie et source d'immenses profits. Pour ce faire, les pêcheurs attrapent le squale, découpent les différents ailerons et rejettent le poisson toujours vivant à la mer où il va connaître une longue agonie. Cette barbarie est décrite avec force par Alice Ferney. Des scènes inoubliables, tout comme le harponnage des baleines ou la peche au palangre qui tue poissons, tortues et même oiseaux sans distinction d'espèces ou de taille.

A travers les discours de Magnus Wallace et les pensées que le narrateur nous offre, je me suis sentie littéralement harponnée. Je me suis sentie mortifiée, horrifiée, en colère à l'encontre de cette part de l'humanité qui accélère les exterminations d'espèces de plus en plus nombreuses, qui pollue chaque élément d'une Terre qui nous est laissée en héritage et qu'il s'agirait pourtant de transmettre dans un bon état aux générations futures. Alice Ferney fait réfléchir sur l'écologie lorsqu'elle n'est pas seulement un jeu politicien, sur l'environnement et sur la place de l'Homme dans l'écosystème planétaire. L'humanité ne sort guère grandie à l'issue de ce roman aux allures de documentaire. Il donne matière à réflexion et m'incite, à mon petit niveau, à modifier toujours plus mes habitudes de vie et de consommation pour tâcher de préserver l'environnement.

Un livre extrêmement fort et marquant à lire, relire, partager et diffuser le plus largement possible pour créer ou accélérer des prises de conscience.
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Waouh ! le Règne du vivant est tranquillement parti rejoindre mon panthéon littéraire. Je ne saurais dire ce qui m'a le plus touchée dans cette lecture, de la plume de l'auteur ou de son sujet.

Dans le Règne du vivant, il est question d'écologie. Mais attention, pas de l'écologie qui suit la voie diplomatique (corrompue ?) prônée par Noé (lisez Greenpeace). Non, non, c'est bien d'activisme écologique dont il est question avec Gaïa (lisez SeaShepherd).
Vous l'aurez sans doute compris, le Règne du vivant n'est pas un simple récit. C'est aussi un documentaire sur la chasse à la baleine et un portrait de son plus grand défenseur, Paul Watson, caché sous les traits du capitaine Magnus Wallace.
Alice Ferney décrit ce qu'est l'océan, ce que sont les requins et les baleines mais surtout toutes les violences qui leur sont faites. Elle défend la lutte concrète et efficace, que d'aucun considèrent comme une pratique terroriste/pirate, la seule qui puisse venir à bout de toute cette corruption et de tout ce mal qui est fait à la planète, donc à nous-mêmes.

Et c'est une plume magique qu'elle met au service de la cause écologique. Alice Ferney décrit les baleines grâce à ces trois adjectifs, qui conviennent aussi bien à sa plume : "puissance, grâce et bienveillance".
Puissance évocatrice. Quel passage que celui de l'agonie du requin-tronc, "chicot de chair" qui tombe inexorablement au fond de l'océan.
Grâce des mots qui résonnent de façon presque lyrique parfois. Je repense à l'explosion de couleurs, au scintillement, à la vie océanique décrite lors de la séquence du visionnage de documentaire.
Bienveillance enfin grâce à cette écriture si particulière, si intime qui est propre à Alice Ferney. Une écriture qui a su toucher mon âme, cette âme qui paraît vieille comme le monde, riche de son passé et d'un avenir qu'elle espère meilleur.

Je ne peux que vous conseiller ce roman majestueux. On entre dans le récit dès les premiers mots. Les premières pages sont d'ailleurs un morceau de bravoure.
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... [ sans voix ] ...
Quand j'aurai repris mon souffle, séché les embruns, calmé la rage, ralenti les palpitations émues, atténué les soupirs affligés et tu les cris d'effroi, peut-être arriverai-je enfin à aligner trois mots. Peut-être.
...

En embarquant sur l'Arrowhead aux côtés de Magnus Wallace, le clone romanesque du célèbre "écoterroriste" Paul Watson, je ne connaissais pas Alice Ferney (bouh, la honte), et ne savais pas trop à quoi à m'attendre. En dehors de quelques critiques flatteuses (dont les auteurs se reconnaîtront !), rien ne me préparait à ÇA !

ÇA, c'est une ode merveilleuse à l'océan et à la vie sous toutes ses formes, mais c'est aussi un constat dramatique sur l'agonie de notre monde, un exemple de résitance héroïque, et un vrai questionnement sur les effets et les limites des actions "coups de poings" menées par Wallace & Co...
Jusqu'où peut aller l'opposition radicale ? La violence n'est-elle pas toujours contre-productive ? La fin (de la biodiversité, et par voie de conséquence de notre existence ici-bas) justitfie-t-elle les moyens ?
Quand l'homme assoifé de profit ne veut rien entendre, quand des lobbies industriels s'associent à des gouvernements corrompus pour contourner les lois internationales, quand la pêche soit-disant raisonnée tourne à l'extermination de masse, Alice Ferney et Magnus Wallace nous démontrent que oui, la seule lutte qui vaille est bien souvent la lutte frontale...

Successivement ébahi, sonné, admiratif, horrifié, résigné, furieux, j'ai pris de plein fouet chacune de ces lames de fond, et je n'ai pu que me laisser happer par la puissance d'un texte sublime et parfaitement maîtrisé, émaillé de vrais instants de grâce, où la poésie et la force du langage sont admirablement mises au service d'un message d'alerte et de rébellion plus que jamais indispensable.

Si ce n'est pas encore fait, prenez donc le large à votre tour à bord de l'Arrowhead pour vivre une épopée superbe qui prend aux tripes et qui, espérons-le, contribuera à éveiller les consciences.
De retour sur la terre ferme, offrez ce roman, parlez de la menace, de la beauté fragile des profondeurs, ne serait-ce que pour rendre hommage aux dernières baleines, aux derniers requins et à leurs anges gardiens, ces "empêcheurs de piller en rond".

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Édit : hasard de la programmation, France Ô diffuse ce soir un reportage qui semble très proche de ce Règne du Vivant (voir lien ci-dessous)
Lien : http://www.programme-televis..
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Je vous préviens tout de suite que ma critique du Règne du Vivant d'Alice Ferney risque de manquer d'objectivité.
Cet ouvrage se présente pour la forme du témoignage d'un caméraman ayant suivi Magnus Wallas, le fondateur de Gaïa, lors de ses campagnes de protection de la faune marine et des Océans.
La plume magnifique d'Alice Ferney nous entraine dans les combats menés, sans concession, par cet activiste charismatique. Et, évidemment nous reconnaissons très rapidement le Capitaine Paul Watson, fondateur de Sea Shepheard et son combat sans relâche contre les baleiniers japonais. Je pense d'ailleurs qu'Alice Ferney a dû lire "Entretien avec un pirate" avant d'écrire son livre.
L'auteur, on le sent, voue une grande admiration à ce personnage controversé et certains pourront penser que le livre manque d'objectivité. En ce qui me concerne je me suis complètement retrouvée dans les idées développées et j'ai donc complètement adhéré au livre.
Merci Alice Ferney pour ce bel hommage aux femmes et aux hommes qui n'hésitent pas à mettre leur vie en danger pour défendre leurs convictions.
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Un moment de lecture inoubliable : Alice Ferney vous embarque avec une telle maestria que la survie des "monstres marins" maintenant c'est mon problème, même l'usage de la violence matérielle me semble justifié pour sauver la mer du pillage organisé, il faut appliquer la loi.
Le narrateur, Gérald Asmussen, cameraman à bord de l'Arrowhead, c'était moi pendant ces 206 pages.
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Lu en avant première cet été, le règne du vivant d'Alice Ferney est la définition même du roman engagé. Ecologie, défense de la mer qui devient une vraie poubelle et des espèces la peuplant face aux braconniers sans peurs et sans fois!

Le style est direct, clair et explicite. On ressent le combat à la lecture du livre. On est souvent mis face à nos contradictions et on s'interroge forcément sur nos comportements en tournant les pages.

On aime ou on n'aime pas, mais personnellement j'ai apprécié les aventures de Magnus Wallace. L'auteur défend parfaitement sa thèse et est convaincante.
Donner sa vie pour défendre ses idées, voila un beau roman illustrant cette expression.

4/5
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