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Critique de Nastie92


L'illustration de couverture est un détail d'une peinture de Klimt représentant une femme enceinte nue, dont le titre est "L'Espoir I".
En effet, quelle plus belle représentation de l'espoir qu'un ventre tout gonflé de cet enfant à naître, de cette promesse de vie à venir pour laquelle on imagine mille et un scénarios ?
Tous positifs, bien sûr !
La fée a connu, elle aussi, cette attente merveilleuse, cette espérance folle, ces moments de grâce où la femme se sent si forte, rendue invincible par la vie qu'elle porte en elle par la magie d'un corps qui peut enfanter.

Avec son écriture précise, élégante et délicate, Alice Ferney décrit à merveille ce personnage de femme qu'elle appelle la fée. La rencontre, le désir d'enfant et la naissance de Gabriel, prénom qui révèle bien ce que ce nouveau-né représente pour ses parents.

Tout va pour le mieux en ce début de roman qui commence comme un conte de fées.

De la suite, je ne révèlerai rien ; je vous laisse la surprise parce que c'est l'un des intérêts du livre.
Sachez simplement que le récit bascule dans une tout autre direction.
Sachez aussi que la légèreté initiale fait place à quelque chose de lourd, d'horrible, de difficilement supportable.
Alice Ferney passe allègrement de la lumière à l'obscurité, de la vie et ses aspects les plus joyeux à ce que certains êtres humains peuvent avoir de plus sombre.
Si le titre n'avait déjà été pris par Nietzsche, ce roman aurait pu s'intituler "Par-delà le bien et le mal".

Ce livre m'a bousculée, et j'ai aimé ça.
L'abomination de certaines scènes provoque un profond dégoût mais le style d'Alice Ferney est tellement poétique et limpide que l'opposition entre le fond abject et la forme lumineuse fait qu'en tant que lectrice, j'ai été fortement troublée.
J'ai apprécié certains paragraphes, m'en voulant aussitôt de les apprécier.
Une expérience de lecture assez vertigineuse.

Ce roman au titre trompeur est le premier d'Alice Ferney et elle y montre déjà tout son talent.
Il offre un double contraste saisissant entre le début de l'histoire et la suite, entre la beauté de l'écriture et l'horreur du récit.
Âmes sensibles, s'abstenir, ce livre est d'une noirceur folle !
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