L'attentat du Petit Clamart, je le connaissais de nom, mais je ne savais même plus qu'il avait été perpétré contre le Général de Gaulle par un groupe proche de l'OAS, suite à l'indépendance de l'Algérie.
Dans ce roman,
Alice Ferney, raconte comment Paul Donadieu (Jean Bastien-Thiry), fervent admirateur du héros national qu'est Jean de Grandberger (de Gaulle) en vient à participer à un attentat contre lui.
Elle s'adresse à lui, comme pour lui dire qu'elle le comprend, on ne sait pourtant jamais si elle l'excuse. Elle retrace son parcours, elle nous parle de ses convictions, de son sens de l'honneur, de ses espoirs, suite au "Je vous ai compris", de sa désillusion et de sa révolte, suite à ce qu'il considère comme une trahison de la part du Général.
Parallèlement, elle nous montre ce fameux Grandberger, attendant qu'on fasse appel à lui, sûr d'être le seul à pouvoir régler "l'Affaire algérienne", puis comprenant que le sens de l'histoire n'est pas favorable à la poursuite de la domination du Vieux Pays, s'engageant dans la voix des négociations en vue de l'indépendance de cette Terre du Sud.
Le livre se termine sur un réquisitoire contre la peine de mort. J'ai appris que Jean Bastien-Thiry fut le dernier condamné à mort fusillé, en France. Il semble que, lui aussi, fut fusillé pour l'exemple,
les autres conjurés ayant obtenu la grâce présidentielle.
Ce livre m'a intéressée, d'une part parce que les faits relatés sont historiques, d'autre part parce qu'Anne Ferney, dont c'est le premier livre que je lis, a une véritable écriture. Elle sait choisir ses mots, leur donner un rythme, les mettre au profit de son propos.
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