Il pensait que le métier était une affaire d'entrailles et d'instinct, qu'avec l'imagination, on ne va pas bien loin dans ce vaste monde, que le ciel accorde ses révélations à ceux qui ont une âme et des grosses mains, que le problème n'est pas de comprendre lse hommes mais de savoir les regarder, que le peintre est un buveur de vie, pas un intellectuel.
Renoir avait toujours eu l'œil sur la beauté du monde. sa religion était un peu chinoise. Dieu et les dieux lui étaient indifférents; il pensait que la montagne, le fleuve, le temps, les aïeuls du monde, étaient plus anciens et plus artistes que tous les dieux.
Il adorait le Louvre comme un lieu saint; il aimait les maîtres anciens, le pipi des siècles sur la pierre et le faste sous la croûte dorée du temps.
Le vieux, lui, avait toujours détesté les souvenirs, et plus encore les regrets: il était bien trop occupé à attraper le présent.
Un homme qui ne peut contempler son travail en perd le goût. Il devient comme une machine.
Découvrez la présentation de nos titres "Idées & Savoirs" à paraître à l'automne.
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Roger-Pol Droit, "Un voyage dans les philosophies du monde"
Ysé Tardan-Masquelier, "Yoga, l'encyclopédie"
Abdennour Bidar, "Génie de la France"
Brian Fagan et Nadia Durrani, "Une histoire horizontale de l'humanité"
Frédéric Ferney et Jean-Jacques Vincensini, "Eros, l'encre du désir"
Irvin D. Yalom et Marilyne Yalom, "Une question de mort et de vie"
Elsa Godart, "En finir avec la culpabilisation sociale"
Frédéric Gros, "La honte est un sentiment révolutionnaire"