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Un univers à la Ellroy et son célèbre Dahlia noir, mais ici c'est Alger qui est noire, Alger la blanche, il y a de quoi en être pantois.
Jacques Ferrandez a adapté le roman noir de Maurice Attia avec la patte que nous lui connaissons. Mais nous sommes loin de ses Carnets d'Orient car les paysages algérois cèdent la place à l'enquête policière sur fond de guerre: nous sommes au début de l'année 1962.
Paco Martinez, policier d'origine espagnole aura maille à partir pour démêler une sale affaire:un double meutre dans lequel l'OAS et le FLN semblent concernés à divers degrés.
Le contexte politico historique est saisissant de réalisme, et la psychologie des personnages est également tres finement croquée ce qui donne à cet ouvrage un double intérêt.
J'ai tout particulierement apprécié le vocabulaire des personnages émaillé de mots arabes, montrant l'acculturation des populations européennes à travers la langue.Nous évoluons aussi dans un monde interlope fait de prostitution et de trafics divers.
Alger la blanche, une vision en clair obscur de cette cité fascinante à une époque trouble de notre histoire.
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je tiens à préciser que je chronique la BD de chez Casterman et non le roman de chez Actes Sud.
1962, Algérie. Alors que l'OAS et les barbouzes s'affrontent, un couple est retrouvé mort, sur la plage. Lui est Algérien, elle Française ; l'OAS semble avoir fait le coup. Mais au fil de leur enquête, Paco et son coéquipier trouvent bien des surprises. Et bien des cadavres.
Secrets de famille, familles dévoyées, prostitution, lutte armée, punitions des "traîtres"... Un contexte explosif pour une enquête plus que délicate. Elle est ruthmée par les explosions de commerces et le staccato des mitraillette, pour une résolution pas jolie-jolie.
Un dessin assez classique, mais de belles couleurs. Les personnages ont de la densité, un passé, un avenir, enfin parfois. L'intrigue est fouillée, jamais elle ne cède à la facilité.
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J'ai lu il y a déjà longtemps le roman éponyme à l'origine de cette BD, qui mériterait grandement le qualificatif de roman graphique, en effet les faits sont retranscrits avec un réel souci du détail et beaucoup de précision.
J'ai redécouvert les faits relatant l'histoire de ces jours où tout a failli basculer … Entre le 22 janvier 1962 et mai 1962 … condensé de cette guerre qui n'était que des événements pour la métropole … lutte fratricide entre deux communautés qui se côtoyaient avant pour maintenant s'affronter et se tuer.
La description de la communauté pied-noir de Bab El Oued est glaçante dans son inconscience et sa radicalité pour s'engager aux côtés de l'OAS.
Le dessin accompagne parfaitement le sujet, les bulles savent nous faire ressentir l'atmosphère électrique de ces journées de manifestations et d'attentats.
Un vrai travail de fond qui nous retranscrit une partie de notre histoire … celle où « Alger la blanche » est devenue « Alger la noire » … merci messieurs de nous offrir avec ce roman noir un témoignage de ce que préparait ces « événements ».
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Plongée dans l'Algérie du début des années 60. Ferrandez au dessin, et Attia pour le scénario (adaptation de son roman). Une belle réussite.
Pas toujours facile à comprendre si on ne connait pas bien cette période trouble et les forces en action, mais il n'est pas interdit de se documenter.
Au cours de cette enquête policière, nous rencontrons toutes les fractions présentes à Alger et dans les alentours. L'auteur s'attache à nous immerger dans cet univers qui nous met fort mal à l'aise.
A noter les splendides planches qui s'inscrivent dans le terrible évènement de la rue d'Isly, la tension est palpable avec les slogans scandés par la foule et la rencontre ultime de l'inspecteur avec les coupables. Un grand moment.
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La capitale algérienne a souvent été surnommée "Alger la Blanche". Dans cette sombre BD brillamment adaptée du polar de Maurice Attia par Jacques Ferrandez, tout est noir : le contexte historique, le crime, les événements qui s'enchaînent dramatiquement, certains personnages pervers ou crapuleux... "Alger la Blanche est devenue Alger la Noire".
Nous sommes au printemps 1962 pendant les derniers soubresauts de la guerre d'Algérie. Il règne dans la ville une atmosphère de guerre civile, de fusillades, plasticages, règlements de comptes journaliers. C'est le chaos.

Dans ce climat pesant, se produit un fait divers ou encore un énième meurtre politique ? Sur une plage de Bâb-el-Oued, deux gamins ont découvert au petit matin les corps dénudés d'un jeune couple mixte : Estelle Thévenot et Mouloud Abbas. Ils ont été assassinés et l'OAS a gravé sa signature. L'inspecteur de police, Paco Martinez et son coéquipier Choukroun vont mener l'enquête. Il vont rapidement découvrir l'identité des deux jeunes, des étudiants sans histoire. Il vont fouiller dans le passé de personnages pervers et remuer de sordides secrets familiaux.

C'est une histoire glauque dans un contexte historique tendu qu'illustre ici Jacques Ferrandez. Grâce à ses graphismes réalistes il a parfaitement restitué l'atmosphère lourde et noire qui règne dans la ville d'Alger en cette fin de conflit franco-algérien. Par ailleurs, j'ai été un peu étonnée par certaines scènes intimes qui existent sûrement dans le roman de Maurice Attia et que Jacques Ferrandez a fidélement reproduites de manière assez osée...



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Du très grand Ferrandez pour un grand roman noir, très noir. indispensable!
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« ALGER LA NOIRE» Jacques Ferrandez Maurice Attia (Casterman, 127 pages)
La version BD, l'adaptation par Jacques Ferrandez d'un roman de Maurice Attia. Pas mal du tout. J'ai moyennement goûté au graphisme (sec, brut, peu précis), mais les planches donnent néanmoins à voir et sentir l'atmosphère très particulière d'Alger en 1962. C'est une histoire prenante, un rude et beau polar qui se situe à la fin de la guerre d'Algérie. Deux policiers français enquêtent sur l'assassinat sordide d'un jeune « couple mixte », lui arabe, elle française. le jeune flic, d'origine espagnole, accompagne son mentor, un vieux juif pied-noir, malade et en fin de course, qui songe au retour inéluctable en métropole. Les rebondissements sont incessants, on pénètre dans tous les rouages d'une société qui explose et implose dans cette dernière phase de la lutte anticoloniale, et il vaut mieux avoir de solides repères historiques sur cette période pour en saisir tous les mécanismes. C'est parfois joliment cru, très bien documenté, on s'égare entre le crime crapuleux et l'assassinat politique, dans un monde où pour certains tout fout le camp, pendant que pour d'autres, les Algériens qu'on ne voit malheureusement guère ici tant cette société est clivée, l'espoir semble à portée de main. Dans ce monde en chaos qu'on visite par ses bas-fonds, tout se délite, les repères sautent, chacun se bat pour soi, une atmosphère qui permet les coups les plus crapuleux dans une quasi indifférence généralisée. C'est noir, et pourtant l'humanité imprègne encore certains personnages. Bref c'est bien fait. Et ça donne envie de découvrir l'écrivain et le dessinateur, en particulier les « carnets d'Orient » de ce dernier.
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Très belle BD pour appréhender cette période de l'histoire. le graphisme et le choix des couleurs convient parfaitement à cette enquête. C'est presque un roman tant l'histoire est détaillée les personnages riches. Un très bon moment de lecture !
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Un roman noir dans une période très très obscure de l'Histoire de France. Ici il y a bien les Mac, les mères maquerelles et les putes, mais pas trop de mafia. Plutôt l'OAS, le FLN et les autres... ceux qui essaient de survive là au milieu.
C'est un enquête rondement menée avec un épilogue auquel je ne m'attendais pas. Mais je ne suis pas fan du dessin. Je pense que le roman original m'aurait mieux convenu.
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