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Carnets d'Orient tome 7 sur 10
EAN : 9782203365070
61 pages
Casterman (01/05/2004)
4.31/5   48 notes
Résumé :

Alger, 1957. Les attentats se succèdent : ceux du FLN et ceux des commandos européens d’“ ultras ”. La bataille d’Alger fait rage. Plusieurs personnages se débattent dans cette tourmente. Samia, qui a eu une liaison avec Octave, fait désormais partie du FLN, mais rejette la violence aveugle des attentats.

Arrêtée, elle est manipulée par Loizeau : il lui fait croire que ses chefs mènent un double jeu. De retour dans le maquis, elle en informe ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Si l'Histoire que nous sommes en train d'écrire est entachée du meurtre d'innocents, quel sera notre avenir ?
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Ce tome fait suite à Carnets d'Orient, tome 6 : La Guerre fantôme (2002) qu'il vaut mieux avoir lu avant pour comprendre l'histoire des carnets récupérés par Saïd, et ce qu'ils représentent. Ce tome a été publié pour la première fois en 2004, sans prépublication en magazine. Il a été réalisé par Jacques Ferrandez, pour le scénario, les dessins et les couleurs, comme tous les précédents. Il comprend cinquante-deux pages de bande dessinée. Il s'ouvre avec une citation d'Albert Camus (1913-1960) : l'éditorial du journal Combat, paru lors de la libération de Paris en août 1944. Et une seconde citation de Jean-Paul Sartre, dans son introduction pour le livre La question (1958), de Henri Alleg (1921-2013), un ouvrage dénonçant l'usage de la torture en Algérie. Si rien ne protège une nation contre elle-même, ni son passé, ni ses fidélités, ni ses propres lois, s'il suffit de quinze ans pour changer les bourreaux en victime, c'est que l'occasion décide seule : selon l'occasion, n'importe qui, n'importe quand, deviendra victime ou bourreau. Il s'en suit une introduction de quatre pages, rédigée par Bruno Étienne, sociologue et politologue français spécialiste de l'Algérie, de l'islam et de l'anthropologie du fait religieux. Dans cette introduction intitulée Amère Algérie, il évoque le bon usage de la mémoire collective, le besoin d'anamnèse, c'est-à-dire une recherche historique fondée sur des travaux qui remettent en question l'idéologie et en cause les faits, même les plus choquants, la distinction entre Amnésie et Amnistie, et l'anamnèse de la violence, en évoquant l'initiative de l'Afrique du Sud, à savoir l'aveu vaut pardon. En fin d'ouvrage l'auteur précise que ce récit bien qu'imaginaire est librement inspirés de faits tels qu'ils ont été relatés par les acteurs et les témoins de la guerre d'Algérie, ainsi que par le travail des historiens, avec une liste sélective de vingt-neuf ouvrages (dont La question, et ceux de Bruno Étienne) dont la lecture a contribué à la réalisation de cet ouvrage.

Alger, le 3 août 1956, à 23h30, le commissaire arrive en ville avec un passager à ses côtés. Il se présente devant un barrage où il est contrôlé : les gendarmes le laissent passer après l'avoir reconnu. le commissaire donne ses consignes à son ami : descendre par la rue de la gazelle. Il dispose d'un quart d'heure pour poser la bombe puis revenir. Elle est réglée pour exploser à minuit. Son acolyte s'exécute et la bombe explose à l'heure dite. Il est temps que la peur change de camp.

Le lendemain, les Algérois prêtent main forte à l'armée pour sortir les cadavres et les blessés des décombres. le commissaire est présent et donne son avis : avec toutes ces bombes cachées dans la casbah, les terroristes auront fait une erreur de manipulation et se seront fait sauter. Un gradé estime que c'est plutôt le fait des ultras, des Européens, comme acte de contre-terrorisme. Dans une maison du quartier, Samia et deux autres écoutent le chef de la cellule du FLN : ils savent que c'est un coup des ultras. Elle ne supporte plus de tuer des innocents. Les bombes continuent de faire des morts. le 22 octobre 1956, l'armée française détourne un avion de la compagnie Air Atlas-Air Maroc et capturent cinq dirigeants du Front de Libération Nationale, dont Ahmed Ben Bella (1916-2012).

Deuxième tome consacré à la guerre d'indépendance algérienne : la première séquence montre des officiels de la police en train de poser une bombe de nuit dans la casbah d'Alger, et peu de pages après, c'est au tour d'un membre du Front de Libération Nationale (FLN) de faire de même dans un café européen. Fidèle à son principe de départ, l'auteur se tient à l‘écart de tout manichéisme. Chaque personnage présente une apparence, des gestes qui lui sont propres, ainsi qu'une situation et une histoire personnelles qui le nourrissent pour une réelle épaisseur et qui le rendent unique. Même si Marianne et Samia sont deux jeunes femmes sveltes et alertes, d'origine similaire, il est impossible de les confondre. Certes, c'est facile car elles n'ont pas la même coiffure, mais aussi elles n'évoluent pas dans les mêmes cercles sociaux, elles se vêtissent en fonction de ces derniers. Leurs convictions s'expriment dans des milieux différents ce qui induit qu'elles les présentent différemment, et qu'elles se comportent en fonction. du même point de vue, le lecteur retrouve plusieurs personnages en se rendant compte qu'il éprouve une affection pour eux. Saïd, bien sûr, très jeune adolescent pris en charge par l'armée française et se retrouvant à participer à l'entraînement militaire, et aux exercices. Bouzid, le jeune homme qui a rejoint le FLN avec la volonté de tuer des oppresseurs le plus vite possible : oui, c'est étrange, malgré sa colère, malgré une forme de fanatisme, il n'est pas possible de faire fi de son indignation et d'éprouver de l'empathie pour lui..

Le premier tome mettait en scène des atrocités physiques telles que des mutilations commises par des membres du FLN sur des maghrébins qu'ils jugeaient être des collabos. Ce second tome s'ouvre avec un attentat à la bombe perpétré par des Français. Deux personnages se trouvent pris au milieu de la ratonnade du 29 décembre 1956 dans les rues d'Alger, à la suite de l'assassinat de Amédée Froger la veille (1882-1956), maire de Boufarik. Il y a encore un autre attentat à la bombe avec des morts et des blessés, une séance de torture, une séance d'intimidation psychologique d'un commandant sur une jeune algéroise. le choix de l'artiste est de ne pas se montrer trop graphique : un juste équilibre entre représenter les violences pour qu'elles ne restent pas des concepts abstraits, et une absence de gros plans pour ne pas tomber dans un voyeurisme abject. Première explosion dans la casbah : des maisons éventrées, des murs détruits, deux cadavres sous les décombres dont un nourrisson, et des victimes mortes emportées sur des civières sous un drap. La ratonnade : des matraques qui s'abattent avec force. La deuxième bombe : l'éditeur de Camus qui se retrouve moucheté du sang d'une victime. La séance de torture : un homme ligoté et tuméfié. Ce n'est pas insoutenable, mais ça arrive à des individus dont les dessins savent mettre en évidence l'humanité. le lecteur sent les larmes lui monter aux yeux en voyant Momo ainsi entravé et frappé. Il bout d'indignation en voyant le commandant Loizeau abuser de son ascendant psychologique sur Samia, ou encore Bouzid l'accuser de manière ignoble.

Arrivé à la fin de ce tome, le lecteur en ressort fort impressionné de tout ce que l'auteur a su raconter, avec une fluidité remarquable. Il est possible de séparer les différentes composantes : l'Histoire de l'Algérie, l'histoire des personnages, la narration visuelle. La première est effectuée de manière chorale afin de rendre compte de la complexité de la situation. La seconde commence à s'éloigner d'un récit romanesque un peu gentil pour mettre en scène des adultes complexes. Les pages sont toujours aussi agréables à l'oeil, même pour un lecteur qui ne fait pas l'effort conscient de s'y attarder, de regarder d'un peu plus près. Outre les éléments évidents comme les membres du FLN et les militaires professionnels de l'armée française, Ferrandez sait montrer les composantes sociales qui façonnent un individu. le jeune magrébin Saïd se retrouve pris en charge par l'armée française, subissant l'entraînement, côtoyant des soldats de métier avec leur cynisme, le racisme insécure de certains, la droiture d'autres. Comme dans le tome précédent, le lecteur voit un jeune adolescent à la fois curieux et confiant, à la fois un être humain qui apprend par mimétisme, et il ne peut s'empêcher de se demander ce que peut devenir un garçon subissant autant d'exemples contradictoires dans ses années cruciales de développement. Il est tout autant touché par la situation de Samia, maghrébine étudiante en médecine, attachée à sa famille, intimidée par un cousin, mais déchirée par le fait d'être utilisée pour poser des bombes. La situation du capitaine Octave Alban est tout aussi complexe : un vrai professionnel qui aime son métier, qui l'exerce avec rigueur, mais aussi un combattant cherchant du sens à son métier à la suite d'une défaite, un homme avec des convictions et une histoire personnelle qui ne peut pas lui faire accepter tous les ordres. Il n'y a pas de manichéisme dans ces personnages.

Toujours aussi impressionnant, cette histoire est avant tout une bonne bande dessinée. Elle s'ouvre avec une séquence nocturne, une belle vision d'Alger vue du ciel, avec un rendu à la peinture. Des formes détourées par un trait de crayon fin et élégant, une mise en couleurs chaude, sachant nourrir les formes détourées. Des bandes de cases rectangulaires, mais aussi une poignée de photographies (des unes de journaux) intégrées sur une page, quatre images de télévision sur une autre. le lecteur voit avec plaisir le retour à sept reprises de cette disposition si particulière : à l'échelle de deux pages en vis-à-vis, un dessin à l'aquarelle au milieu de la double page, et une série de cases sur la partie gauche de la page de gauche, et sur la partie droite de la page de droite. Cette structure particulière donne à voir l'environnement par cette image réalisée au milieu, souvent à l'aquarelle, tout en poursuivant la narration en bandes et en cases. le bédéaste sait raconter son histoire et l'Histoire sous la forme d'une vraie bande dessinée, et non pas d'images statiques illustrant un exposé qui les écraserait.

Ce deuxième tome du deuxième cycle constitue une lecture aussi extraordinaire que le précédent. Jacques Ferrandez fait vivre des personnages complexes et touchants, leur histoire personnelle façonnée par l'Histoire, avec une narration visuelle de haute volée, tout en exposant la rhétorique des différents combattants, sans jamais tomber dans l'angélisme, la diabolisation, ou la simplification.
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1956 : de la Casbah au quartier européen à Alger, le FLN et l'OAS se rendent maintenant coup pour coup à grands coups d'attentats terroristes.
Tandis que Samia prend le parti des indépendantistes sans pour autant en approuver toutes les méthodes, il en est de même pour son amant d'un jour Octave Alban, de retour la queue entre les jambes de la crise de Suez, et qui lui non plus n'approuve guère les méthodes de son chef.
Quant au petit Saïd, il est devenu harki malgré lui et est haï d'un bord comme de l'autre.
Ferrandez a cette capacité rare de renouveler son dessin à chaque tome, faisant sans arrêt évoluer ses techniques, notamment d'aquarelle, ce qui fait qu'on a presque l'impression parfois de changer régulièrement d'illustrateur.
J'ai moins accroché au style de celui-ci, parfois un peu chargé et aux enchaînements un peu moins limpides, avec des personnages qui se ressemblent parfois beaucoup, notamment côté FLN.
L'histoire reste cependant, au global, toujours aussi prenante, d'autant que contrairement à son habitude, il arrête ce tome-ci en pleine action.
Cap sur le suivant, donc.
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Un avant-propos de Bruno Étienne souligne que « le passé doit trouver sa place dans l'histoire pour former des citoyens et non des partisans, fussent ils ceux de causes honorables : l'histoire est pleine comme l'enfer en est pavé, de bonnes volontés et de bons sentiments qui ont permis les pires excès ».
Et soulignons aussi « la géniale initiative de l'Afrique du Sud : l'aveu vaut pardon » …
Tout ça, c'est le début de l'histoire !
L'Histoire, elle est dramatique comme souvent la même ritournelle … un mort d'un côté … dix morts de l'autre … un enchaînement sans fin, la spirale de la mort.
Les dessins, plutôt les peintures s'étalent sous nos yeux, agrémentées de bulles qui racontent le malheur de cette guerre qui n'a pas de nom, des clans s'affrontent avec des points de vue différents sur la tactique à adopter face aux troupes colonisatrices.
Le suspense est entretenu pour que nous buvions l'indicible jusqu'au calice sans fond … les menaces … les supputations … pour finir par les tortures encore et toujours.
Nous suivrons bien sûr le malheur jusqu'à 1962 … à suivre … la fille du Djebel Amour !
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Dans ce tome 7, la violence s'accentue et s'organise. Voici venu le temps des attentats à la bombe. Nous sommes en août 1955. J'ai eu un peu de mal à suivre le récit, car celui-ci est essentiellement basé sur les faits militaires, et que les histoires d'armée m'ont toujours ennuyée. Chaque camp a ses traitres, vrais ou faux, chaque camp manipule, on prend et on viole les femmes comme on prend et on viole la terre. La grande et la petite histoire continuent de se chevaucher mais dans un certain déséquilibre. le dessin est aussi déséquilibré, en ce sens que parfois les planches comportent de nombreuses petites cases et parfois ne comportent qu'un ou deux dessins, qui devient presque une fresque. On étouffe. Seul le personnage de Momo, poète lunaire, donne un peu de respiration.
Lien : http://parures-de-petitebijo..
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Les évènements se précipitent, les attentats dans les lieux publics se multiplient (Otomatic, Milk-Bar...), les assassinats également (Amédée Froger, président des Maires d'Algérie). Les ripostes des Européens ne tardent pas : ratonnades, lynchages et premières bombes posées dans la Casbah. A l'initiative d'Octave, toujours obsédé par l'idée de convaincre plutôt que de contraindre, une nouvelle tactique se met en place. Il s'agit de retourner les partisans du FLN, de les mouiller et de les faire passer pour des traitres aux yeux de leurs frères. C'est ce qui arrive à Samia, la petite amie musulmane d'Octave, qui, après avoir été renvoyée indemne parmi les fellaghas, devient suspecte à leurs yeux et risque la mort dans des conditions horribles.
Dans ce tome, le drame prend encore de l'ampleur. La France vient de subir un nouveau revers avec l'affaire de Suez. On assiste aux débuts de la bataille d'Alger et Ferrandez démonte fort bien les mécanismes pernicieux de la « bleuite » au travers d'un récit imaginaire mais très vraisemblable. le lecteur comprendra également le problème des « Harkis », ces supplétifs arabes pris plus ou moins volontairement entre deux feux et qui paieront un très lourd tribu dans une guerre de plus en plus sale. A noter en plus de l'habituelle très bonne qualité de cet album, une excellente introduction de Bruno Etienne.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
C’est parce que je crois encore à l’honneur de l’Armée française que je prends la plume publiquement pour dire ce qui se commet en son nom. Ma conscience me dicte aujourd’hui de m’opposer à ce qui se passe dans nos prisons d’Algérie. La torture est actuellement pratiquée systématiquement. C’est inacceptable sur le plan moral, car cela revient à se comporter comme les nazis pendant l’Occupation. J’ai été capturé et torturé en 1943, et je sais comment on humilie les hommes, mais je sais aussi comment le tortionnaire s’humilie lui-même. Je ne peux supporter que l’Armée française agisse de même aujourd’hui. La Résistance et la guerre d’Indochine m’ont appris qu’il y a en chaque homme une part d’ombre et de violence. Au combat, un certain nombre d’instincts se libèrent. Il faut avoir beaucoup de sens moral pour les contenir et ne pas se laisser aller ensuite au pillage, au viol, aux exécutions sommaires et aux mauvais traitements sur les prisonniers. Il faut aussi une certaine force d’âme pour distinguer le bien et le mal quand tout nous plonge dans l’arbitraire et l’absurde., et que se révèle le versant atroce de l’humanité. Une génération entière de jeunes soldats passe entre nos mains. Les grands-pères ont fait la Grande Guerre, leurs pères, la drôle de guerre. Et on leur fait mener la sale guerre. On se sert de ce qu’il y a de meilleur dans cette jeunesse pour lui faire faire le pire. Nous pourrions en faire des héros, mais c’est à se demander aujourd’hui si l’héroïsme n’a pas changé de camp. Même s’il est difficile de continuer à croire à la Pacification, on peut encore espérer faire de ces jeunes autre chose que des racistes et des assassins. Nous avons dépassé le cadre de la légalité et nous sommes engagés dans la voie de l’irresponsabilité qui conduit aux crimes de guerre. La France y perdra son honneur et son âme.
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C’est l’arme du pauvre et de l’opprimé ! Quelle différence entre l’aviateur qui bombarde des mechtas, en tuant des femmes et des enfants innocents, et le patriote qui va mettre une bombe dans le quartier européen ? Juste une différence de moyens. Qu’on nous donne des avions et des armes lourdes, et nous leur laisserons les bombes dans les couffins. Eux n’ont pas hésité à frapper lâchement les femmes et les enfants qui dormaient. Des dizaines de morts. Nous avons besoin aujourd’hui de tous les frères et de toutes les sœurs patriotes.
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Himoud, je sais que ton âme est près de naître. Dis-toi que le rocher sur lequel tu trouves est notre point de repère depuis des millénaires. Là où tu es, c’est un îlot. Tout à l‘alentour, il n’y avait que de l’eau. En ce temps-là, il n’y avait que nous. Nous et le soleil, et les poissons, et cet amphithéâtre en face nous. Puis, les hommes sont venus. Ceux de la mer et ceux de la terre se sont rencontrés. Et la cité de Îles a vu le jour. Nous vous avons précédé pour préparer votre nid d’amour. L’âme est prisonnière du corps, et il faut la libérer lui découvrir la voie de son salut.
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Rue de la bombe met en scène une nouvelle fois Edmond Charlot qui a été le premier éditeur de Camus, à Alger en 1936-1937. Je lui ai soumis, comme pour La guerre fantôme où il apparaissait déjà les pages de cet album, au fur et à mesure de leur élaboration. Il avait eu, avec sa compagne Marie-Cécile Vène, la gentillesse de les apprécier et de me donner son bienveillant imprimatur. J’ai appris sa mort le 10 avril 2004, au moment de mettre sous presse Rue de la bombe. Cet album lui est dédié. – Jacques Ferrandez
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Les maquisards m’auraient tué. C’est comme ça quand on a été pris par le Français. Mon père était au maquis. Les soldats l’ont pris et torturé, mais après ils l’ont relâché. Quand il est retourné au village, les maquisards l’ont accusé d’avoir parlé. Alors, ils lui ont coupé la langue, et ils l’ont pendu.
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