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3,19

sur 595 notes
Puissance de l'écriture et intensité des émotions...
« Les jours de mon abandon » raconte l'histoire d'Olga, 38 ans, mariée deux enfants. Un bel appartement à Turin, une vie faite de certitudes conjugales et de petits rituels domestiques. Quinze ans de mariage. Son mari la quitte du jour au lendemain pour une femme plus jeune, et lui laisse leurs deux enfants sur les bras.
Pour Olga, c'est un choc. Sa vie n'a plus de sens. Elle sombre petit à petit dans la folie, part dans des délires, perd complètement pied et entraîne avec elle, le lecteur qui assiste à sa descente aux Enfers...
L'écriture d'Elena Ferrante est magistrale, vraiment sublime. J'ai ressenti le mal être de cette femme jusqu'au fin fond de moi-même ; jusqu'à être moi aussi angoissée, oppressée, jusqu'à flirter avec la folie elle-même.
270 pages sur le thème de l'abandon et la folie, c'est très lourd à lire mais c'est aussi extrêmement difficile à écrire. Tourner en boucle sur le même sujet et le rédiger un peu à la manière d'un thriller... c'est un réel exercice d'écriture totalement réussi par l'auteure. Bravissima Elena !
En revanche, je vous déconseille de le lire si vous êtes déjà déprimé ou si vous avez l'âme tourmentée vous-même ! J'aurais d'ailleurs besoin d'une lecture un peu plus légère à présent...

Lien : http://mademoisellechristell..
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C'est l'histoire d'une rupture.

Olga, 38 ans, mariée depuis 15 ans, deux enfants, se voit abandonnée par son mari, du jour au lendemain.
Cette rupture soudaine, sans signes avant-coureurs, provoquera son effondrement, une chute vertigineuse qui durera quatre mois.

Installée dans son rôle de femme et mère au foyer, confortée par une routine qu'elle croyait immuable, elle se retrouve comme lâchée dans le vide, ne sachant plus qui elle est, où elle va et pourquoi.

Ce glissement aux frontières de la folie l'entrainera à tout un tas d'interrogations et une déconstruction quasi-totale de son être, au point de ne plus reconnaitre son propre reflet dans le miroir, au point de penser à ses enfants en les nommant : le petit garçon, la petite fille.

L'anéantissement d'Olga m'a fait penser à quelqu'un qui serait accroché au bord d'une falaise, les jambes battant le vide, les mains et les avant-bras écorchés contre la roche et la tête qui essaie encore et toujours d'affleurer à la surface.

Et puis, un jour maudit, un évènement effroyable et irréversible, tel un électrochoc, va reconnecter sa mémoire et sa raison, la ramenant soudainement dans sa réalité, l'obligeant à parcourir le chemin inverse de sa reconstruction…

Olga, durant ces quinze années de mariage avec Mario, s'était perdue en chemin, elle s'était comme fondue dans l'autre, oubliant son individualité, ses propres aspirations.
Abandonnée, trompée, humiliée, elle s'est sentie comme n'ayant plus aucun but, plus aucune justification à l'existence puisque effacée dans le regard de l'autre.

Peut-être ne faut-il jamais perdre de vue que le temps qui passe change les personnes, le regard qu'ils portent les uns sur les autres, et même sur eux-mêmes. Que la vie à deux n'est pas forcément pour toujours, et qu'il est essentiel de se préserver, de ne pas se perdre…

Lien : https://lebouddhadejade.blog..
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« Les jours de mon abandon » ; Elena Ferrante (Folio 270p)
C'est le deuxième roman d'Elena Ferrante, publié en 2002, donc bien avant « L'Amie prodigieuse » qui l'a rendue célèbre.
« Un après-midi d'avril, aussitôt après le déjeuner, mon mari m'annonça qu'il voulait me quitter. Il me le dit tandis que nous débarrassions la table, que les enfants se chamaillaient comme à l'ordinaire dans une autre pièce, et que le chien rêvait en grognant devant le radiateur. » Cet incipit implacable situe d'emblée le sujet. A partir de là, la narratrice, sous la plume d'Elena Ferrante, va décrire de manière minutieuse, rigoureuse, sa descente aux enfers. Elle n'a quasiment rien vu venir, elle ne comprend pas ce qui lui arrive, et, dit-elle, c'est cette incompréhension qui est la pire. Elle décortique donc tous les aspects de son histoire conjugale qui aura duré 15 ans, jusqu'au moment où le mari lui annonce qu'il a rencontré quelqu'un.
Il s'agit ici certes de jalousie, mais surtout et avant tout de souffrance sans issue, de désespérance, d'une rage incontrôlable, et d'une quasi dépersonnalisation. Les mécanismes de la dépression sont décrits avec une incroyable efficacité (lecteur pas bien dans sa peau en ce moment, choisir un autre livre). Mais vers les 2/3 du roman, lorsque l'irréalité, et la quasi folie prennent le dessus, j'ai trouvé que ça commençait à faire vraiment trop ; trop gros, trop détaillé, trop pointu, trop fou, trop tout… L'une ou l'autre incongruité dans la construction ou le scénario m'ont par ailleurs dérouté, ou paru inutiles. le rebond qui vient ensuite est un peu facile, la chute est téléphonée maladroitement. Pourtant l'écriture est intéressante dans sa précision, et c'est un récit qui s'avale assez facilement, avec des comportements humains parfois bien rendus.
Au final, un roman assez moyen.
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Olga, quittée par son mari, tombe dans un état dépressif proche de la folie.
C'est un roman qui décrit une descente aux enfers, un roman aussi brûlant de l'intérieur que le regard froid qui semble être porté de l'extérieur, comme derrière la vitre d'un bocal.
Plus sur http://anne.vacquant.free.fr/av/index.php/2021/04/23/elena-ferrante-les-jours-de-mon-abandon/
Voir aussi les articles sur L'amie prodigieuse, L'amour harcelant, Poupée volée et Frantumaglia.
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L'histoire d'Olga est vieille comme le monde. c'est l'histoire d'une descente en enfer.

Olga est quittée par son époux la veille de ses 40 ans, Mario est tombé amoureux…d'une femme plus jeune!

Après la stupeur s'installe le désespoir pour finalement laisser place à la dépression. A partir de là, Olga sombre, coule, touche le fond, elle perd la maîtrise de sa dignité, frôle la catastrophe…pour enfin reprendre les rênes de sa vie.

A la fois voyeur et impuissant, nous accompagnons Olga dans sa dégringolade, on oscille pris par la honte, la drôlerie et l'absurdité de certaines situations, les petites mesquineries du couple qui se sépare, les coups bas, les rancoeurs.
et à éviter par temps de tempêtes conjugales!

Elena Ferrante ne nous épargne rien, elle nous livre la dissection de l'après-rupture d'une écriture éloquente, imagée, parfois crue et impudique et nous désarçonne en revenant à un mode plus soutenu. Elle joue avec les registres de langage comme personne.

Bien sûr, au passage, elle égratigne le cliché de la "mama italienne" bafouée qui peine à élever ses enfants et qui tout en hurlant son désespoir feint de garder une maîtrise qu'elle a perdue depuis longtemps.
Cette comédie sincère et réaliste m'a permis de faire connaissance avec cette auteure, mondialement connue grâce à "l'amie prodigieuse". Comme un "antipasti" avant de me lancer à l'assaut de cette saga si souvent présente sur IG, je vous présente cet opus moins connu.
Une lecture que je conseille, au-delà du divertissement il y a une profonde réflexion sur la comédie humaine et ses désillusions, sur la rupture, ceux qui partent et ceux qui restent et ses mains tendues et inespérées qu'on ne voit pas où qu'on ne veut pas voir.

Une écriture précise, ciselée et incroyablement maîtrisée.
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Je n'ai malheureusement pas pu aller jusqu'au bout de cet ouvrage.
Ce livre est une véritable épreuve (physique comme morale), que je n'ai pas su franchir. L'histoire débute dès l'instant où son mari quitte Olga. Pas de ménagement, on démarre directement dans le vif, on plante le poignard dès les premières lignes. La descente aux enfers que subit l'héroïne du livre est au-delà de tout ce que j'ai pu lire. Elle n'est pas abordé par l'aspect matériel, financier etc que traverse une femme suite à une rupture ( comme dans "J'ai toujours cette musique dans la tête" de A.M Lugand). C'est surtout un décrochage psychique complet. J'ai une grande admiration pour l'écriture d'Elena Ferrante qui manie à merveille les mots pour nous embarrasser implicitement. La façon dont les deux enfants sont complétement mis à l'écart, presque des inconnus, des intrus est terrible. Sans parler du chien qui reçoit les décompensation physique de sa maitresse. Ou encore la relation avec le voisin du dessous. Bref, un puit sans fond dans lequel je n'ai pas eu la force de m'aventurer jusqu'au bout.
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Olga est quittée par son mari.
Cet abandon la précipite dans son passé. Ce seront des jours où le dialecte napolitain qu'elle tenait avec force à distance reviendra s'intercaler entre ses mots pour faire jaillir toute la vulgarité de ce qu'elle ressent. Elle deviendra "la pauvrette" à l'instar d'une femme quittée par son mari qu'elle a vu devenir folle dans son enfance, folle à hurler sa souffrance par les fenêtres, folle à oublier ses enfants. Elle coulera jusqu'à présenter "tous les signes de la souffrance gravés sur la figure".
C'est violent, l'écriture ne nous lache pas, on lit chaque seconde de la descente aux enfers d'Olga.
Ce livre préfigure "L'amie prodigieuse", tous les ingredients sont là, les deux faces de chaque personne (la formidable lumineuse et l'ignoble obscure), l'enfance pauvre dans un quartier napolitain, la vulgarité du dialecte et des actes sans rapport avec l'importance des situations, l'illégitimité à devenir autre car le passé nous rattrape toujours, la folie cachée en chacun de nous prête à jaillir au moindre faux pas de l'amour ou de l'amitié.
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Un voyage initiatique et tortueux. Derrière l'histoire d'Olga, quittée par son mari, on trouve toute l'évolution psychologique d'une femme souffrante : l'angoisse, la peur, la résignation, l'abattement, la violence, le déni... un roman puissant parfois à la limite de la folie !
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Après avoir découvert Elsa Ferrante avec l'amie prodigieuse, j'ai eu envie de découvrir d'avantage l'oeuvre de cet auteur.
C'est au hasard que j'ai choisi ce livre.
Ce livre douloureux nous relate le mal de vivre d'une femme Olga après que son mari lui ait annoncé qu'il la quittait . Il est écrit à la première personne ce qui m'a donné l'impression d'être happée par le personnage et de partager sa souffrance. Elle nous conduit jusqu'à dans sa folie qui la conduit à avoir des visions er à s' enfermer dans son appartement.

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Une femme que son mari vient de quitter perd pied.
Après l'annonce, c'est le tourbillon : questionnements, colère, angoisse, apathie, refus de la réalité.
Sa confusion devient vite contagieuse et c'est d'ailleurs le tour de force de ce roman : happer le lecteur dans cette spirale destructrice au point de le laisser aussi exsangue que la narratrice.
Pourtant cette séparation aurait pu me laisser de marbre. C'est pile le genre de scénario qui ne me touche pas vraiment, a priori.
Sauf que l'on sombre ici dans une agitation qui flirte avec la folie, parfois furieuse. Cette perte de contrôle, mélange d'abattement et de destruction, au point de négliger les enfants, m'a captivé.
Rarement j'aurai eu autant la sensation d'être dans la tête d'un personnage. Je lisais avec l'impression d'être boxée, le souffle court, anxieuse dans mon canapé.
C'est probablement le genre de roman avec lequel « ça passe ou ça casse ». Avec moi c'est passé comme un rouleur compresseur en pleine lancée.
Ravie d'avoir enfin découvert cette écrivaine !
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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