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3,19

sur 595 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Les jours de mon abandon, on pourrait même dire les mois…

L'auteur Elena Ferrante nous enferme dans un huis clos familial où on plonge dans de l'eau glacée.

Après 15 ans de mariage, son mari, Mario annonce sans injonction à son épouse qu'il la quitte pour aller vivre avec une jeunette.

Olga ne parvient pas à se résoudre à ce changement radical et sans retour.

Elle est à vif, son équilibre émotionnel est tangent puis elle vacille dans la dénégation.

Elle est en proie aux doutes, aux craintes, aux angoisses qui l'envahissent. Elle perd confiance en elle, ses certitudes s'éteignent au fil des pages. Elle est aux abords de la folie.

Elle fait supporter le poids de son immense chagrin à ses enfants et on se questionne comment ils peuvent endurer un climat familial si délétère. C'est le chaos.

Une histoire de séparation, de douleurs qui ne peut se vivre sans dommages collatéraux.

Je me suis demandée comment cette mère de famille allait s'en réchapper, mais la plume d'Elena Ferrante est juste, vraie, réaliste parfois crue et surprenante.

C'est ma première rencontre avec cet auteur et ma lecture s'est déroulée par étapes afin de ne pas tomber dans l'asphyxie !
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Mario quitte Olga, tout simplement, sans préavis et explications...

Elle en reste sonnée, en pure détresse, rageuse, haineuse envers toutes choses, à commencer par elle. Elle doit faire face au quotidien, aux enfants, aux soucis financiers, et à cette douleur de l'âme, qu'elle somatise dans ses tripes.
Introspections et ressentiments stigmatisent la déliquescence d'une vie conjugale de quinze années sans (trop de) nuages et la reconstruction difficile et délirante de "l'abandonnée".

Elena Ferrante produit une radiographie minutieuse d'une épouse bafouée, emmurée dans le tumulte des sentiments. Pourrait-on dire que cette tragédie de crise conjugale sent le vécu? Quand on sait que les rares infos sur l'auteure lui ont fait dire que son oeuvre était d'inspiration autobiographique, ceci pourrait expliquer le réaliste de l'explosion de ce couple fictif.

Écrit en 2002, ce livre se construit sur un beau portrait de femme batailleuse, sensible et intelligente, refusant de céder au pathos de sa situation et déterminée à survivre. Au fil des pages, des anecdotes de vie, rageuses et/ou jubilatoires* donnent une cocasserie salvatrice au récit. Mais l'auteur pêche aussi par excès dans des scènes interminables qui plombent la lecture (même impression que dans L'amie prodigieuse).
L'écriture en est le miroir, percutante, descriptive, triviale parfois, libre et décomplexée.

Une tempête sous un crâne solidement transcrite par la mystérieuse auteure italienne.

*Ah! le pugilat en pleine rue! Excellent !

3 étoiles/5
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Très belle plongée dans le désespoir qui suit le départ d'un conjoint! C'est poignant, désespérant et on frôle souvent la folie! J'ai souvent eu la tentation de fermer le livre et d'oublier Olga, ses enfants et son voisin violoncelliste. .. Mais la plume d'Elena Ferrante, que j'ai découverte avec "L'amie prodigieuse" m'a portée jusqu'au bout et je ne le regrette pas!
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Olga, mariée, deux enfants, femme au foyer, mène une vie paisible au coeur de Turin jusqu'au jour où Mario, son mari, lui annonce qu'il la quitte pour une autre femme...

Que de cris, que de larmes, que de grossièretés ! J'ai failli laisser là cette tragédie de papier tant l'overdose était proche. Ressasser ainsi la fuite du mari et le naufrage du couple, décortiquer dans le moindre détail l'état du moment et jour après jour confinent à la nausée.
Bizarrement je n'ai pas abandonné la lecture, j'attendais la résurrection ! Mais je dois être franche et souligner que j'ai fait de larges coupes dans le récit. Une lecture en diagonale en somme !
Le style m'a beaucoup gêné (ou est-ce la traduction ?). Je l'ai trouvé plutôt impersonnel et froid alors que c'est la narratrice qui raconte elle-même son désenchantement. J'ai eu l'impression qu'Olga regardait de haut un pantin désarticulé et agitait les ficelles sans trop savoir que faire. Mais d'un autre côté c'est bien l'impression qu'a voulu donner l'auteure, non ? Je me dis que ce n'est pas le désamour qui perturbe la narratrice, elle accepte plutôt rapidement cet état et d'ailleurs ressent la même chose, mais elle ne supporte pas l'abandon, la fin du rôle qui lui appartenait, elle qui avait sacrifié ces jeunes années à la réussite de son mari. Il lui devait presque la vie en somme et sa dette était immense...
En décortiquant ainsi les émotions et sentiments d'Olga, je ne la trouve évidemment pas sympathique. Elle est dans l'hystérie, la folie. D'ailleurs, je n'ai éprouvé aucune empathie pour elle. D'autant moins qu'elle se sert de son voisin (amoureux transi) d'en-dessous pour avoir la possibilité d'avoir quelqu'un sous sa coupe, encore une fois. Elle ne l'aime pas, le manipule, le trouve bête et laid, et finit par en tomber amoureuse (?) lorsqu'elle découvre par hasard que c'est un musicien talentueux...

Excessif ce personnage et autocentré ! Alors oui, la résurrection est bien là mais on peut se demander pour combien de temps.
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Lorsque Mario, le mari d'Olga la quitte pour vivre avec Carla une femme bien plus jeune, qu'elle a connu dans le passé, c'est tout son univers qui s'écroule. Seule avec ses deux enfants, son esprit demeure complètement habité d'images des deux amants dont elle ne peut se départir. Des jours et des mois durant, perturbée et hantée par sa solitude et son statue de femme abandonnée, Olga multiplie les erreurs, oublie tout, n'arrive à rien de concret, en deux mots, la folie la guette au tournant de sa vie solitaire qui vire immanquablement au désastre avec ses deux enfants, son chien loup Otto et son voisin Carrano un violoniste pour lequel elle éprouve des sentiments très particuliers.

Que dire de cette lecture de Eléna Ferrante si ce n'est qu'elle m'a littéralement épuisée, déstabilisée par la longueur de la description bien trop pesante de son mal être et la vulgarité de l'écriture durant pratiquement la majeure partie du livre que j'ai d'ailleurs failli abandonner. Pourtant je ne parvenais pas à m'en détacher totalement, allez savoir pourquoi !

Pour faire court, j'ai tenu bon et je me suis vue récompensée par une chute plutôt bâclée à mon sens.
Mon avis reste mitigé par cette lecture bien trop obscène à mon goût.
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"Les jours de mon abandon". On y reconnaît la plume FERRANTE. le récit à la première personne des grandeurs et petits bonheurs routiniers mais tendres d'une vie conjugale que rien n'aurait dû arrêter mais que le "vide" ressenti par Mario a brusquement fait basculer dans une absence, transformée en désir encore plus grand chez elle tandis que lui se révélait tel qu'il est, c'est à dire vraiment pas grand chose.
Elle, dès lors, sombre dans la solitude devenant folie. Lui, dans la bassesse et la fuite. Au milieu les enfants et le chien.
Ce roman est très proche de la réalité, tellement proche qu'il en oublie d'être transcendant. Il soulève peu de questions nouvelles sur la séparation au sein d'un couple et les violences que cela déchaîne. Il apporte encore moins de réponses.
Au final, pour ceux qui sont amoureux de l'écriture vive, explosive et quasi exclusivement centrée sur la personne du héros, "Les jours de mon abandon" est un livre qui doit paraître plaisant. Pour ceux qui aimerait un peu de profondeur, de réflexion autre qu'à fleur de peau, le roman est pauvre et l'écriture "spidée" de FERRANTE ne laisse pas le moindre répit pour un questionnement véritable dur l'identité humaine.
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Avec tout le tapage autour des livres et de l'auteur Elena Ferrante, j'avais envie de me faire ma propre idée sur cet auteur. Il ne restait que celui-ci en bibliothèque.
C'est un livre assez dur car il décrit une réalité que beaucoup de femmes peuvent avoir vécu ou redouter de vivre.
Un beau jour le mari d'Olga la quitte et tout s'écroule. Elle en oublie son quotidien, néglige ses enfants, ressasse....La chute n'en finit pas tandis que le mari égoïste lui continue son aventure avec sa jeunette....
Toutes les phases des sentiments par lesquels Olga passe sont réalistes, tellement qu'on a parfois envie de la secouer et de lui dire de réagir, surtout quand on voit la façon dont elle est avec ses enfants...
Bref un beau roman, assez dur, mais grâce auquel le style de l'auteur nous donne envie d'aller au bout...
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Puissance de l'écriture et intensité des émotions...
« Les jours de mon abandon » raconte l'histoire d'Olga, 38 ans, mariée deux enfants. Un bel appartement à Turin, une vie faite de certitudes conjugales et de petits rituels domestiques. Quinze ans de mariage. Son mari la quitte du jour au lendemain pour une femme plus jeune, et lui laisse leurs deux enfants sur les bras.
Pour Olga, c'est un choc. Sa vie n'a plus de sens. Elle sombre petit à petit dans la folie, part dans des délires, perd complètement pied et entraîne avec elle, le lecteur qui assiste à sa descente aux Enfers...
L'écriture d'Elena Ferrante est magistrale, vraiment sublime. J'ai ressenti le mal être de cette femme jusqu'au fin fond de moi-même ; jusqu'à être moi aussi angoissée, oppressée, jusqu'à flirter avec la folie elle-même.
270 pages sur le thème de l'abandon et la folie, c'est très lourd à lire mais c'est aussi extrêmement difficile à écrire. Tourner en boucle sur le même sujet et le rédiger un peu à la manière d'un thriller... c'est un réel exercice d'écriture totalement réussi par l'auteure. Bravissima Elena !
En revanche, je vous déconseille de le lire si vous êtes déjà déprimé ou si vous avez l'âme tourmentée vous-même ! J'aurais d'ailleurs besoin d'une lecture un peu plus légère à présent...

Lien : http://mademoisellechristell..
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C'est l'histoire d'une rupture.

Olga, 38 ans, mariée depuis 15 ans, deux enfants, se voit abandonnée par son mari, du jour au lendemain.
Cette rupture soudaine, sans signes avant-coureurs, provoquera son effondrement, une chute vertigineuse qui durera quatre mois.

Installée dans son rôle de femme et mère au foyer, confortée par une routine qu'elle croyait immuable, elle se retrouve comme lâchée dans le vide, ne sachant plus qui elle est, où elle va et pourquoi.

Ce glissement aux frontières de la folie l'entrainera à tout un tas d'interrogations et une déconstruction quasi-totale de son être, au point de ne plus reconnaitre son propre reflet dans le miroir, au point de penser à ses enfants en les nommant : le petit garçon, la petite fille.

L'anéantissement d'Olga m'a fait penser à quelqu'un qui serait accroché au bord d'une falaise, les jambes battant le vide, les mains et les avant-bras écorchés contre la roche et la tête qui essaie encore et toujours d'affleurer à la surface.

Et puis, un jour maudit, un évènement effroyable et irréversible, tel un électrochoc, va reconnecter sa mémoire et sa raison, la ramenant soudainement dans sa réalité, l'obligeant à parcourir le chemin inverse de sa reconstruction…

Olga, durant ces quinze années de mariage avec Mario, s'était perdue en chemin, elle s'était comme fondue dans l'autre, oubliant son individualité, ses propres aspirations.
Abandonnée, trompée, humiliée, elle s'est sentie comme n'ayant plus aucun but, plus aucune justification à l'existence puisque effacée dans le regard de l'autre.

Peut-être ne faut-il jamais perdre de vue que le temps qui passe change les personnes, le regard qu'ils portent les uns sur les autres, et même sur eux-mêmes. Que la vie à deux n'est pas forcément pour toujours, et qu'il est essentiel de se préserver, de ne pas se perdre…

Lien : https://lebouddhadejade.blog..
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Je n'ai malheureusement pas pu aller jusqu'au bout de cet ouvrage.
Ce livre est une véritable épreuve (physique comme morale), que je n'ai pas su franchir. L'histoire débute dès l'instant où son mari quitte Olga. Pas de ménagement, on démarre directement dans le vif, on plante le poignard dès les premières lignes. La descente aux enfers que subit l'héroïne du livre est au-delà de tout ce que j'ai pu lire. Elle n'est pas abordé par l'aspect matériel, financier etc que traverse une femme suite à une rupture ( comme dans "J'ai toujours cette musique dans la tête" de A.M Lugand). C'est surtout un décrochage psychique complet. J'ai une grande admiration pour l'écriture d'Elena Ferrante qui manie à merveille les mots pour nous embarrasser implicitement. La façon dont les deux enfants sont complétement mis à l'écart, presque des inconnus, des intrus est terrible. Sans parler du chien qui reçoit les décompensation physique de sa maitresse. Ou encore la relation avec le voisin du dessous. Bref, un puit sans fond dans lequel je n'ai pas eu la force de m'aventurer jusqu'au bout.
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Elena Ferrante est le pseudonyme de Erri De Luca, le véritable auteur des romans.

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