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Citations sur Les maîtres de chant (49)

« J'avais emmené Petru (Guelfucci) chez un grand phoniatre à Paris. La salle d'attente était tapissée d'images de cordes vocales. Nous fûmes stupéfaits de constater qu'elles ressemblaient à un sexe de femme. Le médecin confirma cette curiosité de la nature. Petru était gêné, puis fut rassuré quand le médecin lui montra l'image des cordes vocales d'un chanteur célèbre.
« “Les miennes sont comme ça aussi ? demanda-t-il.
― Oui, elles sont aussi belles”, dit le phoniatre. »
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Je crois avec Pessoa que :

L'essentiel c'est qu'on sache voir,
qu'on sache voir sans se mettre à penser,
qu'on sache voir lorsque l'on voit,
sans même penser lorsque l'on voit
ni voir lorsque l'on pense !

Fernand Pessoa, Le gardien de troupeaux, traduction Armand Guibert.
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Les enfants se suffisent à eux-mêmes. Notre présence devrait se borner à un seul rôle : les regarder, veiller sur eux. Les êtres qui ont eu la grâce d'être considérés ainsi dans l'enfance puisent toute leur vie dans cette bonté comme dans une provision de bonheur, mais ils ne deviennent pas écrivains.
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Dans son anthologie, il a repris La barcarolle bastiaise, la chanson mythique de Vincent Orsini que tous les Corses connaissent. Tino Rossi en fut l'interprète le plus célèbre.

Sur l'onde calme ah ! Quel délice !
Voguer sans crainte, rêver ou chanter
Mystérieuse la barque glisse
Et la lune verse toute sa clarté
La douce brise nous caresse
Et met en nous comme une ivresse
Le cœur ressent l'ardent désir d'aimer !

Pour son anthologie, Jean-Paul l'a réorchestrée d'une manière très classique.
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page 64 [...] Les quatre hommes se levèrent et nous firent face. Le silence précéda le chant. Je regardai le ciel. Il était ouvert sur les étoiles. Nous retenions notre souffle. Tout d'un coup, le monde fut empli de la beauté de ces voix qui s'élevaient dans la nuit. Pierre Combescot écoutait dans le recueillement. Jean écoutait les yeux grands ouverts. Je ne voyais pas les autres convives, mais je sentais l'attention soutenue, l'étonnement que produit toujours la beauté révélée sur le vif. Enfin, ils chantèrent In Paradisium. Je fermai les yeux. Quand le chant s'acheva, l'air était tout vibrant de musique. L'espace d'un instant, nous fûmes alors tous unis par le fil de ce ravissement bref et par la stupeur qu'il cessât. Il restait sur les visages l'éclat de cette plénitude. La conversation reprit, tel un bruissement qui s'accorderait à la rumeur de la mer. La lumière basse et dorée des lampes enlevait à la nuit son insondable obscurité. [...]
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Dans le contre-jour rasant, qui transforme les pics violets, nervurés de traînées noires, en montagnes semblables à celles d'une estampe japonaise, ces vers offusqués ― vert bronze, vert sapin ou vert amande ― étaient à peine éclairés par quelque tache jaune, cuivrée, de cette rouille végétale qui émaille tout, comme ces coulées d'or dans les toiles de Rembrandt.
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« L'harmonie, la justesse, la beauté, c'est à l'oreille qu'on doit la juger », dit-il.
La beauté n'est pas théorique, en effet. Je songe à Hemingway, qui affirmait : « Un écrivain sans oreille est comme un boxeur sans main gauche. C'est immédiat quand on lit un roman. On voit tout de suite s'il y a une oreille ou pas. Il faut écouter ... Parler, écouter, écrire, tout ça est évidemment la même chose. »
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« Mon métier et mon art, c'est vivre », disait Montaigne. Voilà, encore une fois, la vérité de ces belles paroles confirmée. Les artistes finissent toujours par triompher de la médiocrité de la vie ordinaire.
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Petit échange de politesses où l'ironie, le jeu le disputent à l'enjouement. Trace de cette élégance des formes de jadis où l'on cultivait les relations et pas seulement les amitiés. Cela se retrouve dans les sociétés les plus civilisées, la japonaise, la française, héritée du XVIIIe siècle, que nous ne connaissons pas à travers le Français dit moyen, sans doute le plus grossier des Européens. Ces différences de manières ont été pour beaucoup dans l'incompréhension entre Corses et continentaux : ceux-ci semblaient impudiques à ces insulaires, habitués à masquer la spontanéité, dans le souci de ne pas blesser l'autre et donc de ne pas s'en faire un ennemi. Cela aggrave le sentiment de paranoïa qui n'aurait pas besoin d'être cultivé de la sorte sur cette île. Il lui est consubstantiel.
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Le chant s'élève, sans autre artifice que celui de la beauté apprise des anciens dans la ferveur. (p.20)
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